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4,11

sur 881 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En historien et sociologue, Ivan Jablonka a courageusement tenté de comprendre ce qui est arrivé à Laëtitia Perrais, jeune fille de 18 ans assassinée dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011 et dont le meurtrier a été arrêté, même s'il a fallu douze semaines pour retrouver la totalité du corps de la victime.

L'histoire malheureuse de Laëtitia s'était transformée en affaire d'État, le Président Sarkozy ayant mis en cause les juges ce qui déclencha une grève des magistrats. de plus, Gilles Patron, le père de la famille d'accueil a été ensuite accusé d'agression sexuelle par Jessica, la soeur jumelle de Laëtitia.
Ivan Jablonka dit avoir écrit ce livre pour rendre sa dignité et sa liberté à cette fille qui « est née à l'instant où elle est morte. » Il précise que son livre se passe dans « la France de la pauvreté, des zones périurbaines, des inégalités sociales »
Patiemment, l'auteur décortique tout ce qui s'est passé, revenant en arrière pour que nous connaissions le mieux possible chaque personne ayant connu Laëtitia. C'est bien sûr Jessica qui retient d'abord son attention et qu'il peut rencontrer à plusieurs reprises grâce à Cécile de Oliveira, son avocate.
La scène d'absence, avec ce scooter renversé et les deux ballerines noires abandonnées là, déclenche les recherches. Est-ce une fugue, un suicide, un enlèvement ? L'enfance des deux soeurs placées par l'Aide Sociale à l'Enfance de Loire-Atlantique chez M. et Mme Patron est détaillée. Majeures, elles ont décidé de rester dans leur famille d'accueil. Jessica prépare un CAP de cuisine au Lycée hôtelier de Machecoul et Laëtitia travaille dans un hôtel et prépare le CAP de serveuse.
Divers témoignages ciblent rapidement un homme conduisant une 106 blanche et son portrait-robot est diffusé. Comme il le fera tout au long du livre, l'auteur marque une pause dans les événements pour parler des parents des jumelles, détailler leur parcours et souligner tout ce qui a marqué leur vie.
L'autre fait important bien détaillé par Ivan Jablonka, c'est la naissance d'un fait divers : le décès de Laëtitia est un événement médiatique qui va tenir la Une des médias pendant six semaines, ce qui est rarissime.
La politisation de l'affaire, au sommet de l'État, est à son comble avec un Président qui réclame une nouvelle loi à chaque fait divers, davantage de peines-plancher et plus de rétention de sûreté. En effet, Tony Meilhon, l'assassin est un délinquant sexuel multirécidiviste. Les amalgames sont faciles sous le coup de l'émotion. Comme le précise très justement l'auteur, la prison entretient la délinquance et le terrorisme. Elle est un incubateur de rage. L'institution judiciaire manque cruellement de moyens, surtout les juges d'application des peines (JAP) et les conseillers d'insertion et de probation (SPIP) sont trop peu nombreux.

Laëtitia est un livre qu'il faut lire pour comprendre tout ce qui s'est passé. Pour Ivan Jablonka, « Raconter la vie d'une fille du peuple massacrée à l'âge de 18 ans était un projet d'intérêt général, comme une mission de service public. » Cela a été très bien fait.


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5/5
Une critique qui me laisse sans mot. Ivan Jablonka je l'ai découvert lors d'un reportage et qui parlait de son essai. Et j'étais intriguée par comment il voulait traiter le fait divers tragique de Laetitia Perrais de janvier 2011 au niveau historique et sociologique. Je m'étais même dit allez un journaliste qui veut utiliser une affaire criminelle qui a fait couler beaucoup d'encre pour donner un jugement.
Alors d'abord milles excuses à Mr Jablonka, vous n'êtes pas journaliste loin de là. Vous êtes professeur d'histoire et je rajoute un homme émouvant.
Je ne vais pas revenir sur l'affaire criminelle car avec cet essai l'auteure prend une direction déroutante et surtout qui donne à réfléchir. Dans ce récit, l'auteur parle des faits qui ont intéressé la population, mais surtout de qui sont Laëtitia et Jessica et leur parcours. Celui d'une jeune fille frappé par un monstre à ses 18 ans et celle qui continue à vivre avec son drame.
Dans cet essai, le lecteur en tout moi, j'avais des certitudes et Ivan Jablonka vous les balaye et vous enlève vos oeillères. Nous croyons tout savoir avec les médias mais lui va plus loin dans le passé et l'avenir. Sans jugement, sans aller plus loin que les faits il nous pousse à la réflexion.
Il rend hommage à ces deux jeunes filles (car Jessica il ne faut pas l'oublier) et surtout nous parle avec sa plume de Laetitia vivante et non un cadavre démembré. Plus les chapitres avançaient et plus je me demandais comment j'allais terminer ce « documentaire ». Parce que Ivan Jablonka va aussi parler de son ressenti et là les larmes me sont montées aux yeux. Je n'avais qu'une chose à lui demander comment il a fait ce parcours d'hommage sans abandonner vu la pression émotionnelle.
Ce n'est pas un écrivain qui a voulu surfer sur la vague d'un fait divers et je l'en félicite, il a voulu donner vie à Laëtitia et laisser une image positive à sa soeur Jessica. Moi en tout cas je l'ai perçu comme cela. Je lui donne tout mon respect aussi pour ne pas avoir dévoilé dès le départ le nom du meurtrier. Car je vais être honnête il m'était sortie de la tête. Place à Laëtitia pas à ce monstre (désolée le mot Homme j'ai du mal) vu son comportement au procès.
En conclusion les prix Médicis 2016 et le prix du Journal le Monde sont amplement mérités. Alors pour ceux et celle qui ont peur que ce ne soit pas accessible au niveau lecture vu le pédigrée de l'auteur, n'ayez crainte. Pas de grandes phrases philosophiques, pas de poésie incompréhensible ni de grand mot d'Elitiste. Juste un homme comme il le dit bobo parisien qui se retrouve face à la population de « masse » et veut enlever nos oeillères. Des mots simples bon je suis d'accord beaucoup d'abréviations mais Monsieur nous les traduits à la fin. Et d'ailleurs toutes ces références historiques sont vraiment instructives et expliqués à la fin aussi.
Je pense que je n'ai rien à rajouter de plus à part FELICITION pour votre ouvrage et vos prix amplement mérités. Je refuse de dire que c'est un coup de coeur car ce serait irrespectueux pour Laëtitia et Jessica. Je veux juste dire que Mr Ivan Jablonka a très bien son travail et il mérite la note maximale tout simplement.
Je le conseille fortement ! Petit conseil, faut vraiment avoir les nerfs solides avant de le lire. On en sort pas indemne.
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Une écoute passionnante (oui, c'est que je l'ai lu en audiolivre)... Quelque peu agacé au départ par la voix de la narratrice, que je trouvais trop didactique (bon, je venais également de laisser la voix magnifique de Patrick Descamps), je m'y suis fait peu à peu... et je trouve que le ton, au final, à très bien servit l'histoire. Une immersion complète dans le pire de l'homme... viol, inceste, enfances brisées, meurtres... Des statistiques déplorables, effrayantes, émouvantes... C'est injuste le nombre d'enfants qu'on brisent à coup de vices... Révoltant, je dirais même ! Mais ces chiffres sont nécessaires, pour se réveiller, nous brasser et se mobiliser. J'ai trouvé cette lecture également très instructives, moi, québécoise, qui vit dans un autre pays de droits, j'ai eu à m'ajuster à tous ces acronymes venus de France, et à tous ces paliers de justices... Mais la comparaison est très intéressante, j'ai fait des liens avec ce qui existe ici (chez-moi)... Bien que je sorte troublée par cette histoire, je remercie Jablonka d'avoir mis en lumière les lacunes et d'avoir fait le point. Une lecture nécessaire !
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Laëtitia Perrais est cette jeune fille enlevée en janvier 2011 et assassinée, dont le corps démembré fut retrouvé 12 jours après ..
D'autres crimes, d'autres faits divers ont, depuis, fait oublier en partie cette affaire. En partie seulement, car tous se souviendront de la tournure politique que prit cet enlèvement, le chef de l'État, Nicolas Sarkozy à l'époque ayant publiquement mis en cause l'incompétence des juges, leur promettant des sanctions. Tout le monde se souviendra de ses propos, de l'indignation des magistrats, des lois qui s'en suivirent. Fautes supposées de la justice, parce que l'assassin arrêté deux jours après son crime avait des antécédents judiciaires. Fautes de la justice, ou manque de moyens, surcharge des services ? Éternelle question.
Cette affaire avait soulevé une énorme émotion dans le public : marche blanche dans le village de Laëtitia, réception par le Chef de l'État, devant les caméras, de le famille d'accueil de Laëtitia et de sa soeur jumelle Jessica, chef de l'État demandant, aux cotés de la famille d'accueil que les criminels sexuels soient plus durement punis, interview de la famille d'accueil, mettant en cause elle aussi les prédateurs sexuels...Douleur ignorée des parents naturels des jeunes filles laissés de côté par le chef de l'État... : tout le voyeurisme de certains journalistes cherchent le scoop, remuant la boue, afin d'alimenter l'émotion et aussi toute la récupération politique qui s'en suivit.
Affaire dans l'affaire, quelques mois plus tard, le père d'accueil était lui aussi mis en examen pour des agressions sexuelles sur Jessica, la soeur de Laëtitia, l'arroseur arrosé. Laëtitia a t-elle subi, elle aussi, de telles agressions ? Personne ne pourra le dire.
Ivan Jablonka, historien écrit dans son livre : "Je me suis dit que raconter la vie d'une fille du peuple massacrée à l'âge de 18 ans était un projet d'intérêt général, comme une mission de service public"... et il y réussit. Il a rencontré Jessica, les amis de Laëtitia, les parents d'accueil, les juges, les avocats, les services de gendarmerie, les employeurs et professeurs de Laëtitia. Il a étudié le profil de Laëtitia sur les réseaux sociaux, ses messages, Il a cherché à mieux cerner le passé de Tony Meilhon, l'assassin, son profil psychologique.... Il a, en un mot, fait un véritable travail à la fois journalistique et sociologique. Passionnant et dérangeant.
Il nous en apprend beaucoup sur les techniques d'investigation, sur les relations entre presse, pouvoir politique, police, justice, avocats, services sociaux et le placement des enfants et adolescents en famille d'accueil et surtout nous fait mieux connaître cette jeune fille, ses fragilités, qui l'ont peut-être poussé sous les coups -décrits dans le détails - de Meilhon et pose les questions qui resteront à jamais sans réponse, et celles des relations entre Politique et Affaires criminelles. Pourquoi les retards scolaires de Laëtitia , pourquoi ces troubles affectifs, pourquoi a t-elle suivi ce soir-là ce type, dont le comportement était très éloigné de celui de ses copains, de ses petits amis ? Pourquoi a t-elle eu elle aussi ce comportement sans commune mesure avec ses comportements habituels, alcool et drogue ? le procès de Tony Meilhon n'a pas apporté toutes les réponses "Mon livre n'aura qu'une héroïne : Laëtitia. L'intérêt que nous lui portons, comme un retour en grâce, la rend à elle-même, à sa dignité et à sa liberté"
Ce livre lu pendant la semaine de la lutte contre les violences faites aux femmes, hasard de mes lectures, se lit comme un polar, comme un roman mais il est surtout fait pour informer, bousculer le lecteur, l'interroger. Objectif atteint.
Depuis d'autres crimes ont été commis, d'autres malades ont tué, d'autres lois ont été votées. L'emprisonnement ne règle pas tout, loin de là. Au contraire diront certains.
L'histoire est un éternel recommencement.
C'est bien ce qui est inquiétant

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En décortiquant un meurtre, l'historien du contemporain y avan Jablonka réalise une prouesse: Celui de dresser une peinture de la France de ce début de siècle, celle des déshérités, des petits malfrats, des violées, des placés en famille d'accueil, des périurbains qui ne reçoivent pas grand chose de la France. Les notables, les politiques eux, reçoivent beaucoup. Les juges essaient de faire leur travail, sous les coups et les blessures. Ce livre est un monument pour comprendre la France et pour rendre hommage à une jolie fille de 18 ans violée, tuée, dépecée, noyée quelque part dans cette France que personne ne regarde.
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A partir d'un fait divers atroce et pourtant bien réel (le meurtre de Laëtitia Perrais en 2011), Ivan Jablonka tente de dresser le portrait de ces personnes délaissées dès l'enfance et qui deviennent soit coupable soit victime; comme si les fées du malheur s'étaient penchées sur leurs berceaux.
L'auteur nous permet de revivre en temps réel l'attente éprouvante des proches de Laëtitia depuis la nuit de sa disparition jusqu'à la découverte, en deux temps, des membres de son corps supplicié. Il analyse également l'appropriation politique de l'affaire par le gouvernement de l'époque qui a débouché sur une manifestation des magistrats, vexés d'être ainsi remis en question sur leurs pratiques de travail.
La plume d'Ivan Jablonka est très factuelle mais porteuse d'une empathie profonde.
On ressort de ce récit troublé, ému.
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Excellente enquête socio-judiciaire qui reprend tout le dossier du meurtre de Laetitia Perrais en janvier 2011 en Bretagne.

Ames sensibles s'abstenir!

Ce livre est très bien écrit par chapitres courts, ce qui permet aux lecteurs de pouvoir reprendre leur souffle dès que le besoin se fait sentir. Toutes les thématiques sont abordées, la nature humaine, l'histoire des protagonistes, le rôle de la justice et celui des avocats, la pollution politique, sa lâcheté et sa grande hypocrisie. Vous n'y trouverez pas de parti-pris, simplement des faits analysés et des situations.

Une belle réussite.
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sors de ce livre groggy, révoltée, abasourdie.
Livre magnifiquement écrit qui rend hommage à Laetitia et Jessica.
Certains parleraient de malchance ou bien de névrose de destinée. Quelle erreur !
Car la malchance n'existe pas, c'est juste sa "mémoire traumatique" qui l'accompagne depuis l'enfance, depuis peut être même in utero, qui la guide tout naturellement vers Meilhon. Elle est allée vers son destin comme une bête à l'abattoir.
Tout était écrit finalement.
Et que dire de Mr Patron (ça ne s'invente pas !) qui viole régulièrement Jessica alors qu'il a joué au père d'accueil éploré. Dégueu.
C'est la seconde partie du titre qui est intéressante : ou la fin des hommes. Car oui, cette inhumanité, cette folie, cette fulgurante violence de Meilhon l'a éloigné à jamais des Hommes.
Alors oui, j'avoue j'ai pleuré. J'ai pleuré sur ces vies massacrées, sur ce déterminisme atroce et abject qui vous tient quand on a trop souffert enfant. Aucune issue, à part la mort. Ou bien une mauvaise rencontre.. La double peine en somme...
Et que dire des chansons obsènes que chante Meilhon à tue tête au Palais de justice ?
Ce crime, comme le dit l'auteur, est un féminicide : Meilhon haïssait les femmes, il en a massacré une, lui refusant même une mort digne.
A lire absolument, mais attention aux âmes sensibles, car rien, et je dis bien rien ne vous sera épargné.
Même une fois refermé, ce livre me hante.
On ne sort pas de cette lectue indemne.
Merci Monsieur Jablonka. Merci pour Laetitia et pour Jessica.
Une pensée émue pour la mère de Laetitia, Madame Larcher, qui ne se relèvera jamais de tout ÇA.

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En janvier 2011, Laetitia Perrais a été assassinée sauvagement puis dépecée par un multirécidiviste violent Tony Meilhon qui n'avouera jamais son crime et refusera de dire aux enquêteurs où il a caché le corps de la victime.
Superbe récit que ce Laetitia.
Yvan Jablonka alterne des chapitres consacrés à la courte vie de la jeune fille assassinée à 18 ans et ceux consacrés à l'enquête, aux procès et à l'emballement médiatique qui a entouré cette affaire.
Bien que très loin de l'univers pauvre aussi bien matériellement qu'intellectuellement où a grandi Laetita (l'auteur est historien, parisien, cultivé, issu de la bourgeoisie), le portrait d'Y.Jablonka est empreint de délicatesse et de bienveillance.
Il ne porte pas de jugement de valeur mais au contraire montre beaucoup d'empathie à l'égard de son héroïne et de sa soeur jumelle Jessica.
Laetita aura toute sa vie été victime des hommes : un père biologique violent et défaillant, un père d'accueil qui profitait de ses fonctions pour abuser sexuellement des jeunes filles confiées par les services sociaux, son meurtrier et pour finir un président de la République qui profitera de ce fait divers atroce pour de bas intérêts électoralistes.
Le récit est vraiment bouleversant, mais il est également extrêmement pédagogique : comment fonctionnent les services sociaux, une procédure d'assistance éducative devant le Juge des Enfants, un suivi par le SPIP, comment se déroulent une enquête criminelle ou un procès d'assises. Tout est pertinent (je peux en témoigner ayant quelques connaissance en la matière). C'est aussi un bel hommage aux juges d'instruction, aux enquêteurs et aux avocats, à tous ceux qui tant bien que mal, malgré les coupes budgétaires, essayent de faire correctement et dignement leur travail.
A contrario, la récupération politique qu'a tenté de faire Nicolas Sarkozy apparaît bien misérable.
Les portraits du meurtrier et du père d'accueil, Monsieur PATRON, sont terribles et sans appel.
C'est un bel hommage aux femmes meurtries par la domination et la violence de certains hommes.
Je dois avouer que quelques larmes m'ont échappé en finissant le livre.
Vraiment magnifique.
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Quelle émotion ! Non Lætitia, tu ne seras pas morte pour rien. Ivan Jablonka déroule les faits, l'enquête criminelle, mais surtout nous raconte la vie de Lætitia et Jessica, les 2 jumelles meurtries par la vie. Il cherche à comprendre ce qui a pu amener Lætitia à tomber dans le piège. Mais était ce un piège ? Son criminel n'était pas à proprement parler un criminel sexuel. Ils ont de nombreuses similitudes dans leurs parcours de vie. Jusqu'au dérapage horrible et monstrueux. Ivan Jablonka resitue cette histoire dans le contexte politique et social de l'époque. Ne fait pas du sensationnalisme mais décrit tout avec minutie.
Il essaie de comprendre et de nous expliquer comment une société moderne pour laisser ses enfants perdus en errance entre les foyers, les familles d'accueil, les psychologues, les éducateurs spécialisés... Ils font tous de leur mieux individuellement mais il y a forcément des carences collectives.
J'ai été très touchée par la relation qui semble se tisser entre l'auteur "l'écrivain" comme elle l'appelle, et Jessica, la jumelle survivante qui tente de se reconstruire tant bien que mal. Il écrit avec extrêmement de pudeur, sans la trahir.
Ce livre est un témoignage choc, mais attention, il faut tout de même avoir le coeur bien accroché pour entrer au coeur de cette histoire.
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