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EAN : 9782702132326
225 pages
Calmann-Lévy (05/09/2001)
3.69/5   32 notes
Résumé :
“ J'ai passé l'an dernier un après-midi dans un Collège de la banlieue nord. Les élèves m'ont rappelé qu'ils n'étaient pas faits pour les sciences. Mais, s'il y a bien inégalité dans les performances intellectuelles des jeunes de quinze ans, la nature, sauf cas pathologique, n'y est pour rien. À ces banlieusards, j'en ai apporté la preuve avec leur propre Cas. Nous avons fait des maths, ou plutôt nous avons joué aux maths ensemble, et ils ont été passionnés par les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Année 1998 - 05/20 de moyenne en math…

« Votre fils madame n'est pas fait pour les études… non ce n'est pas un abruti, c'est juste qu'il a certaines limites. Nous en avons parlé lui et moi et je crois qu'électricien, menuisier ou maçon lui plairait bien… »

C'est de la faute à Kiki tout ça, je m'en sortais pas trop mal les autres années, il y avait des hauts et des bas qui dépendaient bien souvent du professeur … mais ça personne n'en parle, tout le monde se focalise sur les notes et très peu sur les causes souvent diverses et variées…

Par contre je cartonnais en français et en histoire mais pas en math c'est vrai, je me souviens avoir décroché en cours d'année, je n'arrivais pas à piger les explications de ma professeure, sympathique, un peu vieille bique, elle planait à 20 milles et moi j'étais hypnotisé par la rouquine du premier rang, surtout par son cul en fait, et je discutais beaucoup avec la brunette de 3 ème… d'ailleurs je me suis serré les deux… et en même temps… et aussi quelques unes de leurs copines… quelle année de fou furieux…

Ouais c'est vrai j'étais très con à l'époque… mais plus maintenant n'est ce pas ma Choupinette d'amour ?

Choupette : Tu me gonfles avec tes conneries de Babelio…

Enfin bref je n'en avais rien à carrer des vecteurs, des fonctions affines, de Pythagore et Thalès…

L'année d'après en CAP, le programme de math était identique, bizarrement j'ai cartonné, mais c'était un autre prof, comme quoi Albert Jacquard n'a pas totalement tort quand il critique l'éducation nationale : les élèves sont évalués, jugés et orientés suivant des critères établis ne prenant jamais en compte les Kikis survoltés et autre tracasseries de la vie…

D'après lui tout le monde est capable de comprendre, alors inné ou acquis telle est la question ?

L'auteur défend toujours les mêmes idées et essaie de nous réconcilier avec nos complexes d'antan… Pour la partie philosophique et métaphysique pas de problème… pour la partie purement scientifique bourrée de formules dont je me fous royalement : ce fut plus laborieux voir incompréhensible, j'ai dû d'ailleurs sauter quelques pages…

Il parle de temps, d'ADN, d'atomes, de logarithmes, de nombres imaginaires, d'univers, de hasard, d'évolution, d'infini, de présent et d'avenir…

Donc oui on peut tout comprendre à condition de se donner les moyens, la curiosité est bien évidement le point de départ… à Chacun de choisir ce qui l'intéresse ou pas.

A plus les copains…
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En premier lieu ce petit essai s'est donné pour mission première la vulagarisation de la science, seulement voilà, si l'on peut considérer l'objectif comme atteint, ce n'est pas là que réside la force du message de Jacquard; ici, j'ai trouvé un véritable plaidoyer pour l'éducation, pas nécessairement celle que l'on donne traditionnellement sur les bancs d'universités, mais bien plutôt, cette éducation qui consiste en une démarche personnelle assistée. L'assistance vient de l'extérieur, mon professeur, mon tuteur bien sûr, le reste, c'est moi, ma curiosité, ma capacité à m'extirper du pré-établi, ma recherche de réponses, bref, cette processus scientifique qui est bien plus important que l'accumulation de l'information en soi. Ce n'est pas facile, et celà demande un effort individuel considérable , mais l'indépendance d'esprit est à ce prix, et là, quel bonheur!

Jacquard, fustige cette éducation nationale élitiste qui prêtant qu'il y a de bons et mauvais élèves! Foutaises, tous nous avons la capacité, il faut donner la chance d'allumer le feu en nous et éveiller la curiosité.

Ne soyons pas étonnés des crises sociétales actuelles aux États-Unis et en France, comment tant de gens peuvent t-ils se tromper? Pourquoi tant de gens croient en l'irréel, l'invraisemblable, les complots .... sont ils tous totallement idios, non, je crois que l'accès à l'éducation dont parle Jacquard y est pour quelque chose. Au États-Unis le coûts de l'éducation est une barrière évidente, même pour des gens qui gagnent bien leur vie. En France, c'est l'élitisme d'un système qui exclus la plupart des étudiants de première année dès l'université, ces mêmes étudiants qui réussissent très bien par ailleurs dans les universités étrangères! Sont-ils devenus brillants en traversant la frontière! Non bien entendu, ce sont les mêmes, la difference c'est que l'éducation n'est plus fondée sur le bourage de crâne ni sur des examens dont le seul but est d'éliminer le maximum d'étudiants, mais plutôt sur un système ou l'enseignant a accompli sa mission et transféré un enseignement et la connaissance aux étudiants, là, 80% réussissent, alors qu'ils faisaient partie des 80% qui échouaient. C'est de celà que nous parle Albert Jacquard dans cet excellent petit essai à remettre entre toutes les mains.
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Albert Jacquard fait une nouvelle fois oeuvre de vulgarisation scientifique. Exercice délicat, l'objectif affiché (rien que dans le titre) est de rendre compréhensible quelques concepts scientifiques aux non-scientifiques. « Ce qui caractérise l'espèce humaine », dit-il, « c'est sa curiosité, sa volonté de comprendre ». Les non-scientifiques curieux de science devront donc faire un effort de volonté particulier, un peu comme des non-nageurs qui se forceraient à se rendre (quand même) à la piscine municipale.
L'espace, le temps, la gravitation universelle, ou encore l'ADN, l'évolution, voilà quelques concepts abordés avec talent par Albert. Les idées d'Einstein, par exemple, sur la relativité générale, sont introduites doucement, à partir d'exemples simples, une progression par étapes.
Comme toujours avec Albert Jacquard, les apports de la science n'induisent pas seulement des progrès techniques, mais sont aussi l'occasion d'affiner nos conceptions philosophiques, politiques. Ainsi, Jacquard montre que le concept de race est définitivement inopérant chez l'espèce humaine, et pourquoi les idées de déterminisme, de finalité, ou de hasard, ne sont pas étrangères à nos orientations personnelles.
La deuxième partie, qui présente quelques outils mathématiques permettant de manier certains concepts, est beaucoup plus ardue, et là, je doute que les non-scientifiques (comme les non-nageurs) s'y plongent à corps perdu (dans la piscine).
Tout cela n'est pas inintéressant, mais j'ai un doute sur la réussite de l'entreprise (que je trouve très noble) de l'auteur. Il me semble qu'il écrit beaucoup de ce genre de petits traités de science, en essayant de rendre la chose accessible au plus large public possible, or, les scientifiques n'y apprennent pas grand-chose, et je n'ai pas l'impression que les non-scientifiques se ruent sur ses explications... Mais bon, ainsi va la science, si un seul lecteur peut y découvrir des notions qui lui étaient jusqu'alors inconnues, alors cela méritait d'être dit !
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Si les mathématiques et les sciences m'avaient été enseignés de cette manière, j'aurais compris depuis longtemps la passion engendrée par ces disciplines.
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Bon outre la côté trop mathématique que j'ai trouvé assez compliqué à saisir, j'ai été d'accord avec l'auteur plusieurs fois notamment sur l'unidimensionnalité de l'univers : l'économisme. Si je m'étais arrêté avant la dernière partie, j'aurais certainement mis une note de deux mais celle-ci a été tellement informative qu'elle a augmenté la note. J'ai adoré les passages où Jacquard cite Jésus : « Lorsque vous serez réunis, je serez parmi vous. » en précisant que les « autres » ne sont pas des obstacles, mais des sources. Plus loin, il écrit ces magnifiques lignes : « c'est ma présence au coeur du Tanezrouft qui donne sa beauté au ciel nocturne du désert. »
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
"ou le Hollandais Van Leeuwenhoek polissant au XVII siècles des lentilles capables de grossir trois cents fois et découvrant les spermatozoïdes" (page 42)

Néerlandais mon cul oui... Dédicace à Verdorierette dit la Hollandaise, elle adore...
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L'évolution n'est donc plus maintenant, comme le proposent certains programmes scolaires américains, une théorie parmi d'autres. Il est vraiment déraisonnable de la mettre en parallèle, à égalité de vraisemblance, avec la théorie "creationiste" admettant que les espèces sont restées fixées dans l'état où elles ont été créées. Elle est désormais un constat qui s'impose à nous avec autant d'évidence que la rotation de la Terre sur elle-même et autour du Soleil.
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« Dire d'un être humain qu'il est un scientifique est pur pléonasme. Hélas, cette affirmation est à l'opposé de ce qu'admet la culture aujourd'hui dominante, celle de la société occidentale. Ayant adopté comme moteur de son activité la compétition généralisée, entre individus, entre entreprises, entre nations, ayant choisi comme critère de réussite le profit, elle diffuse à propos de la science deux idées fausses, l'une sur la finalité (le bonheur de comprendre est remplacé par le plaisir d'être efficace), l'autre sur sa pratique (la participation à une œuvre collective de l'ensemble humain est oubliée au profit d'une lutte individuelle, souvent désespérée, pour y trouver une place et la conserver). »
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C'est la responsabilité du système éducatif d'apporter à chacun, oui, vraiment à chacun, quelles que soient ses possibilités intellectuelles apparentes, les moyens d'être une peu moins myope face au réel.
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« Non seulement le discours scientifique a la particularité d'être universel et cohérent, mais sa finalité est de s'approcher au plus près d'une réalité inaccessible ; il peut donc jouer un rôle central dans l'élaboration des façons de vivre ensemble. (…) Il ne s'agit pas de demander aux scientifiques, comme autrefois aux Églises, d'apporter la solution aux problèmes de morale, mais de préciser les données de ces problèmes et de participer à la cohérence entre les comportements adoptés et les impératifs du monde réel. »
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