J'ai décidé de lire ce livre de retour d'Amsterdam. Je me suis retrouvée avec la police amsterdamoise et les différents niveaux de la hiérarchie de la police. Quelques inspecteurs ou simples officiers de police sont des sortes de pieds nickelés. Il y a dans ce roman policier beaucoup d'humour malgré quelques crimes et surtout la description de milieux glauques : que ce soit du trafic de drogues, le monde des proxénètes.
Dans « le vautour dans la ville », notre équipe est chargée d'enquêter sur le meurtre d'un proxénète noir qui a été sauvagement tuée dans le passage Olof. Un vautour plane au-dessus des têtes des protagonistes, et un chat noir suit l'enquête !
Chaque personnage est bien campé. L'auteur nous décrit bien aussi l'atmosphère de la ville et nous parle aussi du passé des Pays Bas : passé esclavagiste, corruption, proxénétisme « toléré », squatters expulsés par l'autorité municipale.
Dans ce tome, est donc abordé le passé esclavagiste des Pays bas et de l'immigration du Surinam qui s'est installée à Amsterdam. Nous avons alors affaire à quelques pratiques vaudous, pour chasser le mal de la ville.
Nous déambulons le long des canaux et découvrons les bas fonds d'Amsterdam. Mais on est aussi dans le quotidien des agents de police et quelques uns sont de drôles d'hurluberlus. Ça qui donne beaucoup d'humour à ce texte.
J'ai lu ce roman policier avec plaisir et ai apprécié certains personnages, récurrents dans l'oeuvre de J van de Wetering et je vais m'empresser de continuer la lecture de leurs différentes enquêtes.
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Le sujet du livre se situe dans le passé des Pays-Bas, avec ses colonies et l'esclavage. Dans les années 1980, lorsque ce livre a été écrit, il y avait des problèmes avec les migrants surinamais. Certains passages traitent de leur religion (le vaudou) et du racisme.
Ce livre est légèrement différent des autres Grijpstra et de Gier (c'est souvent le cas, il faut le dire ;) ), car le commissaire fait de l'infiltration. Grijpstra est donc un peu moins présent. Il y a moins d'enquête réelle, plus de mystère et de bizarrerie. Mais l'enquête existe et le mystère est résolu.
L'humour, les détails saillants sont de nouveau présents, et c'est bien, car la réalité est parfois dure. le suspense n'est pas excessif. C'est une lecture très agréable.
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Il faut être logique : pas de crimes, pas besoin de policiers. Moi je suis un policier. Et puis, entre nous soit dit, je trouve que c’est assez compréhensible qu’ils se conduisent comme ça ; ils sont déracinés, en quelques heures ils passent d’une civilisation à une autre. Il leur faut du temps pour se réadapter ; ils auront sans doute besoin de quelques générations pour être au même niveau que nous en ce qui concerne le taux de criminalité. À cette époque-là il y aura d’autres difficultés… Ce ne seront pas les mêmes mais une chose est certaine, les difficultés, il y en a toujours.
Nos armes à nous sont censées être des instruments de prévention, pas de destruction. Un suspect, même s’il est turc et qu’il manipule un jouet, doit être l’objet des sommations d’usage, ce qui lui permet éventuellement de se rendre et de répondre à quelques questions.
Je me dis parfois que ce sont les hommes qui sont mauvais, pas ce peuple-ci ou ce peuple-là, ces gens-ci ou ces gens-là mais tous les hommes sans exception.
Maintenant que nous nous sommes débarrassés de tous les Chinois indésirables et que nous les avons refoulés sur Singapour et Hong Kong, nous avons hérité des Turcs ; leur héroïne est même de meilleure qualité.
Je parle tout seul ; ce que c’est que de vieillir, on ne sait plus très bien ce qu’on fait… et on s’apitoie facilement.