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EAN : 9782874230561
285 pages
Mijade (30/09/2010)
2.82/5   28 notes
Résumé :

Un cocktail détonnant pour un roman atypique et drôle : un anti-héros au physique de poireau, un ami douteux, un collège de Jésuites, un point de départ : le renvoi du collège. Ajoutons : une famille délirante, un procès, une dette, un enchaînement de quiproquos, d'arnaques, de coups fumants. Au milieu de cela, comme gage de solvabilité : les lunettes de John Lennon.

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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Mais quelle mouche a donc piqué Armel Job en écrivant « Les lunettes de John Lennon » ?
Je ne reconnais pas du tout l'univers si intimiste, si secret, si pudique de cet auteur belge que j'adore, pourtant. Non, décidément, je me suis sentie comme une étrangère alors que je parcourais cette histoire sans queue ni tête, aux personnages caricaturaux, aux rebondissements rocambolesques, aux points de vue dispersés.
Nous suivons d'abord Julius, adolescent « à la tête de poule pondeuse et aux yeux erratiques », relégué dans la catégorie des « poireaux » par Jean-François, la grande gueule du collège de Saint-Boniface où il ne fait pas long feu, à une station-service sur une bretelle d'autoroute, là où il officie en son début d'âge adulte. Julius est empoté et le restera, il a fort à faire avec un père qui a quitté son épouse sur un coup de tête puis voudrait à tout prix la reconquérir (...au prix de quelques assiettes achetées très cher à la brocante), une mère débrouillarde mais qu'il ne comprend pas du tout, une soeur handicapée (mais qui, finalement, m'a touchée énormément grâce à sa qualité d'écoute et de ressenti des choses de la vie), et un collègue musulman qui pique de temps en temps de l'argent dans la caisse de la station –service ...
Nous suivons aussi Charlotte, la jeune journaliste naïve, dont Julius tombe éperdument (enfin, à sa façon tout en concentré de timidité) amoureux. Charlotte qui voudrait Aimer ! Charlotte remplie d'idéaux...
Puis arrive Jean-François, l'arnaqueur de service, le vendeur de vin frelaté. Jean-François qui n'aime personne, excepté lui-même. Jean-François qui vient fourrer son nez dans les affaires de Julius...malheureusement.
Et les lunettes de John Lennon, me direz-vous ? Ah ces lunettes ! Elles font le lien entre les différents personnages, finalement. Mais je ne vais pas continuer mes explications, on s'y perdrait, et je ne crois pas que ça en vaut la peine, malheureusement.
Armel Job a voulu écrire un roman pour adolescents... Je ne connais pas du tout le point de vue de ceux-ci...Mais cela m'intéresserait beaucoup de voir leurs réactions face à ce que j'appelle une grosse mascarade cousue de fil blanc.
Qu'à cela ne tienne, je ne me décourage pas ; je suis encore preneuse de ses autres romans ! Je suis fidèle, notamment aux auteurs que j'aime, et je peux excuser une faute de goût. de toute façon, je ne suis plus une adolescente...
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Armel Job fait partie de mes chouchous, à côté d'autres auteurs belges. J'ai pris plaisir à lire « Les lunettes de John Lennon », néanmoins ce n'est pas ce livre-là que je vous recommanderais si vous ne deviez lire qu'un ouvrage de cet auteur; essayez plutôt « Le bon coupable » ou « Et je serai toujours avec toi » (pour parler de livres que je connais).
Ariel Job a longtemps enseigné le grec et le latin au séminaire de Bastogne. C'est donc avec une certaine connaissance du milieu de l'enseignement catholique qu'il place les premières scènes de son roman dans un collège jésuite. Je ne sais pas à quel point le cadre décrit par Armel Job colle à la réalité, mais j'avoue avoir souri en imaginant que cela puisse être le cas ! J'ai donc entamé la lecture de ce roman avec une certaine bonne humeur. Et cela m'a donné un bon élan pour franchir le reste du texte sans trop m'essouffler. Car je ne peux pas dire que l'histoire m'ait porté, malgré d'indéniables rebondissements.
En deux mots, il s'agit d'une tranche de vie de deux garçons, l'un fanfaron, l'autre « soumis », qui se sont connus au collège et se retrouvent des années plus tard, au hasard d'improbables rencontres. Je n'en ajouterai pas plus, vous renvoyant à d'autres excellentes critiques.
Même s'il ne s'agit pas du meilleur d'Armel Job, j'ai tout de même noté quelques portraits touchants: celui de la jeune Renata, une fille « différente », celui de Kémal qui, en 2010, pouvait encore faire sourire parce qu'il avait peint « Allah Akbar » sur les portes de sa vieille Ford, ou encore celui du père de Julius, qui tente désespérement de reconquérir sa femme. Il y a aussi matière à réfléchir sur le sens de l'amitié. Et enfin, preuve qu'il y a du bon dans ce livre: quand on y boit de la bière, c'est de la Duvel ! ;-)
Bref, le moins bon des livres d'Armel Job que j'ai lus jusqu'à présent, mais il contient tout de même des pépites qui font d'Armel Job un grand auteur.
Enfin, je vois que certains classent ce livre comme un texte destiné aux jeunes. Certes, il est abordable par des jeunes, mais je crois qu'il aurait plus été du goût des jeunes des années soixante que des jeunes d'aujourd'hui.
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Je n'ai probablement pas choisi le meilleur titre pour une première avec cet auteur !!
Lecture fastidieuse, j'ai complètement été dépassée par le début de ce roman.
Je n'ai pas adhéré au côté atypique, déroutant et surréaliste.
Dommage, je me faisais pourtant une joie de découvrir ce nom de la littérature belge. J'aime pourtant les romans un peu bizarres, mais j'ai trouvé celui-ci trop rocambolesque
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Doté d'un physique de" poireau", Julius Etembar est un élève médiocre et inconsistant. Il réussit pourtant à être renvoyé du collège Saint-Boniface pour avoir détruit la statue du Christ en Sacré-Coeur. Face à ce geste rebelle et iconoclaste, la saoulerie de Jean-François Loiseau dans la cave du préfet est passée pour quantité négligeable. Durement sanctionné, Julius est donc renvoyé à sa famille : une mère miraculée qui collectionne les assiettes de porcelaine et gagne sa vie grâce au téléphone rose, un père qui a oublié de grandir et ne se remet pas de l'échec de son mariage, une soeur mentalement déficiente mais dotée d'une mémoire prodigieuse, … de ce côté, Julius n'est pas plus gâté que sur le plan physique.


Les années passent et le hasard provoque les retrouvailles de Julius et de Jean-François : le premier est devenu pompiste, le second représentant en vins. Pour ne pas perdre son statut de vedette à Saint-Boniface, Jean-François a fait de Julius son héros, celui qui l'a sauvé du renvoi. Aujourd'hui encore, il refuse de voir le pauvre type en bermuda jaune, habillé comme un épouvantail et lui suppose une vie faite d'aventure et de mystère.

Entre Julius et Jean-François, le destin s'amuse à multiplier les occasions de rencontre : il va même jusqu'à leur faire désirer la même femme, la jolie Charlotte. le pauvre Julius est malmené ; entre une famille déjantée et un soi-disant ami à l'honnêteté plus que douteuse, notre héros a fort à faire pour mener une vie tranquille. Lui qui voudrait juste être laveur de vitres… Une passion qu'il s'est découverte grâce aux fameuses lunettes de John Lennon, un cadeau de son père désireux de soulager sa conscience. Des lunettes aux verres orange, aux vertus particulières, qui se retrouveront au centre de cette histoire rocambolesque.

J'ai beaucoup aimé ce roman un peu fou : l'auteur y dresse une galerie de personnages navrants, embarqués dans des aventures impossibles. Tout au long des pages, j'ai hésité entre pitié et tendresse à leur égard. Entre arnaques, coups du sort et malentendus, l'histoire part dans toutes les directions et se conclut dans un désordre détonnant. C'est ce côté décalé qui a, pour moi, donné tout son sel à ma lecture mais je reconnais volontiers que ce second degré est nécessaire pour apprécier ce roman. Dans le même ordre d'idées, ce livre est destiné aux jeunes lecteurs mais je le conseillerais plutôt à un public adulte ou de grands adolescents, amateurs de anti-héros et d'humour atypique ...
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Pendant la messe au collège Saint Boniface (« que veux-tu que la bonne y fasse? »), Jean-François Loiseau s'écroule en plein milieu d'une travée, mort!
Horrifié, Julius Etambar, l'élève le plus effacé, le plus grotesque de l'institution, promet à Dieu que, s'il ramène Jean-François à la vie, lui, Julius, lui vouera la sienne. Pourtant, les deux garçons n'ont vraiment rien en commun! Et quand il apprend que Jean-François était seulement IVRE mort après avoir cambriolé la cave du père-préfet, Julius sent quelque chose se briser en lui.
Il va alors commettre un acte qui changera non seulement sa vie, mais aussi celle de tout son entourage.
Ce roman très comique est plein de rebondissements et de quiproquos, de clins d'oeil, de trouvailles. Pas un temps mort, une imagination et beaucoup d'humour, enfin, une construction astucieuse sont les atouts de ce bon moment de lecture.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
— Mais je n’ai pas voulu… Je t’assure.
— Bien sûr, tu n’as pas voulu. Personne n’a jamais voulu. Mais, en attendant, le résultat est le même. Vous me pompez ! Voilà ce qu’il y a : vous me pompez !
— Enfin, papa…
— Arrête de m’appeler « papa ». Qu’est-ce que je t’ai fait, hein ? Tu me poursuis. Tu ne cherches qu’à m’humilier. D’abord, tu viens assister à ce procès ridicule. Pourquoi ? Pour te payer ma gueule ? Et ce n’était pas assez, bien sûr : tu as vu comment tu étais habillé ? En clown, Julius. Regarde-toi donc : un épouvantail. Le juge aurait pu t’expulser. Après ça, tu m’attends, tu laisses sortir tout le monde goutte à goutte, pour que personne n’ignore que le type fagoté comme l’as de pique planté au fond de la salle, c’est évidemment le fils de l’autre, l’ahuri qui demande un droit de visite pour son chien. Son chien ! Venons-en à son chien ! Il ne manquait que lui, naturellement ! Tu m’amènes ce chien qui ne m’aime pas, qui ne m’a jamais aimé, qui s’en tape de moi, comme ta mère, comme ta sœur, comme vous tous. Tu me le fourres dans les jambes. Tu m’obliges à le promener. Y a que me pisser dessus qu’il n’a pas fait. Et pour finir, le pompon : tu puises dans la caisse de ton patron, histoire de sucrer un avocat marron qui pouvait attendre, et tu viens me relancer alors que tu sais parfaitement que je suis incapable de te rembourser. Non, Julius, tu dépasses les bornes ! Est-ce que vous allez me lâcher un peu à la fin ?
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— René, enfin, les enfants !
— Quoi, les enfants ?
Ici, Julius tentait sans conviction un armistice (« Papa, maman, arrêtez ! Ca va mal se finir une nouvelle fois ! ») Il comptait plutôt sur sa petite sœur Renata. Théoriquement, elle se mettait à pleurer dès que son père passait à la vitesse supérieure. Son menton tremblait, les commissures de ses grosses lèvres se réfugiaient près de ses oreilles et une cataracte s’échappait de ses yeux et de ses narines. Sa tête oscillait de sa mère à son père, comme si elle voulait les faire profiter à tour de rôle de la laideur de son chagrin. C’était alors à qui la prendrait le premier dans les bras. Le vainqueur pouvait triompher : « Tu vois, tu as fait pleurer la petite ! C’est vraiment tout ce que tu sais faire ! T’attaquer à une enfant qui n’est déjà pas normale. »
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Toutes les femmes sans doute possèdent la faculté de mettre leur propre corps à distance – ne fût-ce qu’à celle d’un miroir –, d’en faire un objet détaché d’elles-mêmes pour le parer et l’envoyer comme leur ambassadeur auprès du monde. C’est une chose fragile et précieuse qui représente leur âme.
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La cruauté de son mal passé le faisait sourire, comme on sourit de la méchanceté d’une vieille parente disparue, sans plus lui en vouloir vraiment, content d’avoir fait ce qu’on a pu quand on la fréquentait, autant que soulagé d’en être à jamais débarrassé.
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Quelques instants après, soulevée par les jambes et par les bras, la victime apparut. Inerte, le cou en extension, la tête disloquée, bouche béante, pupilles révulsées. Mort. Le 306 sortit à l’horizontale devant les yeux horrifiés de l’assemblée à genoux.
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Vidéo de Armel Job
Interview d'Armel Job, principalement à propos de son roman "Une drôle de fille". Il répond également à quelques questions sur son processus d'écriture.
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