Quand une oeuvre nous touche au vif, un dialogue s'instaure au plus secret de nous-même, entre l'auteur et nous. Il devient un ami comme nous n'en aurons jamais. Il va imprimer sa marque sur notre sensibilité, sur notre pensée, nous accompagner parfois à chaque instant de notre vie. Des mots nous pénètrent, nous font découvrir en nous des recoins inconnus, remuent des émotions enfouies, aiguisent le meilleur de nous-même. (p.100 / 18 avril 1994)
Un livre est un diffuseur de vie. Il m’offre ce bonheur incomparable de pénétrer dans un univers différent du mien, de devenir l’intime d’un inconnu, d’accéder à une autre façon de percevoir le monde, de goûter aux êtres et à la vie.
Certains livres nous hissent très haut, d’autres nous plongent au fond du gouffre, là où il ne faut pas manquer de descendre. En nous faisant découvrir des régions de l’être humain et des aspects de la société que nous ignorions, ils nous poussent à nous ouvrir davantage, à devenir plus tolérants, à savoir mieux accepter ce qui diffère de nous.
Ecrivains morts ou vivants, vous qui m’avez aidé à me construire, qui m’avez réconforté, épaulé, nourri, qui m’incitez à creuser davantage, je pense à vous avec ferveur, tendresse, reconnaissance. Pauvre et désolée aurait été ma vie si vous ne l’aviez généreusement fécondée.
Le livre que j'ai mûrement choisi et dont je vais me repaître, je l'ouvre avec respect. Je sais qu'il a demandé à son auteur des mois, peut-être des années de travail. Il a pesé chaque mot, examiné et réexaminé chaque phrase -- sa structure, son rythme, sa musicalité, son adéquation à ce qu'elle doit traduire.
Un livre est un diffuseur de vie. Il m'offre ce bonheur incomparable de pénétrer dans un univers différent du mien, de devenir l'intime d'un inconnu, d'accéder à une autre façon de percevoir le monde, de goûter aux êtres et à la vie.
Je relis les Dits de Bistani, lesquels me parviennent à travers l'amitié qui me lie à leur traducteur, Abdelwahab Meddeb. Si besoin était, ces paroles me confirmeraient que les religions proposent toutes le même enseignement, que les mystiques-- en dehors de différences évidentes dues à la personnalité de chacun, à l'époque qui l'a vu naître, à la formation qu'il a reçue, au parcours qu'il a suivi -- vivent tous la même aventure.
Ce mystique soufi qui a vécu en Perse au IX ème siècle, il ne dit rien d'autre que ce qu'ont écrit plus tard des mystiques tels que Thérèse d'Avila ou Jean de la Croix
Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac
Accompagnés de Caroline Benz au piano
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main.
112 poètes parmi lesquels :
Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko…
« Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. »
Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood
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