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Josée Kamoun (Traducteur)
EAN : 9782020604178
400 pages
Seuil (14/05/2003)
3.42/5   559 notes
Résumé :
Patrick Wallingford fait un rêve: il est couché sur le ponton d'un lac vert émeraude et une femme à la voix sensuelle, qu'il entend sans la voir, lui propose de retirer leurs maillots mouillés. C'est qu'il est sous le coup d'un puissant analgésique, administré après qu'un lion lui a avalé la main gauche lors d'un reportage sur un cirque, en Inde...

Avec sa verve drolatique, John Irving nous raconte la rencontre entre ce candidat à la greffe, un brilla... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Quand j'ai une petite panne de lecture, je sors un John Irving de ma PAL (mieux qu'un Mars pour repartir :-))
Sans être son meilleur, ce roman a rempli toutes mes attentes : un personnage fragile (un journaliste télé) qui doit surmonter une perte (ici celle de sa main dévorée par un lion lors d'un reportage dans un cirque).
En parallèle on suit l'itinéraire d'un chirurgien de la main, d'une jeune femme en mal d'enfants, puis d'une autre…
Les thèmes chers à John Irving (la relation père enfant) voient là un nouveau développement.
Un roman dans la droite ligne des précédents, avec toujours un sens de l'humour et de la formule que j'apprécie énormément.
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"La quatrième main" est un ouvrage dont j'attendais beaucoup et c'est sans doute pour cela que j'ai été déçue. En effet, en prévision du club des lecteurs de septembre, un collègue me l'a vivement conseillé en m'assurant que c'était drôle et vraiment bien. Son speech m'avait convaincue au point que, dès qu'il a été disponible à la médiathèque, je me suis jetée dessus. "L'un des meilleurs livres de John Irving. Éclats de rires. [...] Des passages hilarants émaillent l'histoire." annonçait une petite critique sur la quatrième de couverture... Autant dire que je m'attendais à sourire voire à me fendre la poire toute seule devant mon roman comme ça a été le cas avec « Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l'amour » de S. G. Browne.

Hélas, point de rires à l'horizon, surtout au début ! J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire, car le style de l'auteur était assez particulier : des phrases longues et parfois bizarrement construites. Je ne saurais pas correctement décrire cette plume, cependant, les citations vous donneront une petite idée. Parfois, il me fallait relire toute une page pour voir si j'avais vraiment tout saisi ou pour savoir s'il y avait un lien entre l'idée précédente. En effet, John Irving s'étale énormément en informations au début du livre : il présente tous les personnages de long en large, décrivant avec soin leur physique et indiquant leur passé, leurs attentes, etc. C'est sûr que là, on ne peut pas se plaindre d'avoir des protagonistes "fantômes" dont on ne sait rien et qui servent uniquement à planter le décor ! Ce n'est pas du tout le cas ici. le soucis, c'est qu'à force de tergiverser, l'auteur a réussi à m'embrouiller... de plus, tous les personnages sont loufoques ou ont leur petit brin de folie, si bien que j'avoue m'être demandée dans quoi j'étais tombée. Je souhaitais surtout savoir où John Irving voulait en venir et quand allait enfin arriver cette fameuse greffe de main. Ainsi, même si j'ai souri à quelques descriptions, j'ai trouvé l'intrigue assez longue à mettre en place.

Ma seconde déception concerne le héros : ce n'est pas un homme auquel je m'attacherais. Déjà parce qu'il est beau à se damner au point que tout le monde lui réclame une partie de jambes en l'air ou à avoir un bébé avec lui... Je comprends qu'il soit canon et que la gente féminine ne parvienne pas à se contenir, mais tout de même ! Il se tape presque toutes les nanas du roman ! Barney Stinson de "How I Met Your Mother" peut aller se rhabiller ! En fait, les hommes de cet ouvrage ne pensent en général qu'à assouvir leurs besoins primaires... C'est un peu lourd. Une coucherie de temps en temps ne me dérange pas, mais là, c'est assez fréquent et n'apporte pas grand chose au scénario. Les femmes m'ont presque toutes agacée, surtout Mary. Seule Doris Clausen a réussi à attirer ma sympathie...

En revanche, l'idée de greffe de main m'a beaucoup plu. En effet, la veuve du donneur a une demande particulière lorsqu'elle cède le membre de son défunt mari : elle souhaite un droit de visite ! Elle veut continuer à avoir des nouvelles de la main de son mari... Mais pas que... D'autant plus que cette fameuse main d'Otto se "souvient" de sa vie passée. C'est comme si elle avait une âme. J'ai trouvé ces idées très originales ! Malheureusement, je n'ai pas forcément adhéré au reste du roman et me suis parfois ennuyée. Je m'attendais à rire davantage. On ne peut pas tout aimer... Mais c'est souvent un risque lorsque quelqu'un vous recommande vivement un ouvrage : on s'attend à quelque chose de transcendant ou de génial tout au long des chapitres... Si bien qu'il arrive que l'on tombe de haut. C'est dommage. Tant pis !

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Patrick Wallingford, journaliste se fait dévorer la main par un lion lors d'un reportage pour une chaine New -Yorkaise. L'accident filmé passe en boucle sur les télévisions et Wallingford devient un héros.
Il décide de se mettre sur une liste en attente de greffe. John Irving pour ce roman nous propose une galerie de personnages à la fois déjantés et drôles (médecin anorexique, baby-sitter barrée, coiffeuse idem etc... Ce mélange tragi-comique fait tout le sel du roman, l'on rit et on s'émeut de ces portraits ou l'on se demande si leur place ne serait pas dans un hôpital psychiatrique. Une comédie humaine, une nouvelle fois emballante par un maitre de la narration.
Excellent.
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Vraiment John Irving est un conteur hors pair à l'imagination débordante et chacun de ses romans entraine le lecteur dans une succession d'aventures improbables, hilarantes, inattendues et parfois touchantes.
Son héros Patrick Wallingford, journaliste spécialisé dans les faits divers à sensation, trop aimé des femmes qui se disputent ses faveurs, a la malencontreuse idée de trop s'approcher de la cage d'un lion lors d'un reportage dans un cirque indien. Bien qu'il ne lui tende pas le micro pour recueillir son précieux témoignage d'animal captif, il se fait néanmoins croquer la main en direct devant des millions de téléspectateurs, ce qui lui vaut instantanément une célébrité mondiale... Et ce qui attire l'attention d'une séduisante femme du Middle West, Doris Clausen, qui rêve de lui faire don de la main de son mari fort opportunément décédé en parfaite santé.
Le début du roman, qui relate quand même des faits plutôt dramatiques, est d'une drôlerie irrésistible et l'ironie, omniprésente, culmine selon moi avec la mise en place du personnage du Docteur Zajac, célèbre chirurgien de la main qui va procéder à la greffe de la main du défunt Clausen sur le malheureux héros.
Ce dernier ne tardera d'ailleurs pas à comprendre qu'avoir la main d'un autre peut quelque fois entraîner des obligations particulières...surtout si on ne sait pas dire non aux dames...Mais comment le séduisant Patrick Wallingford pourrait il résister à une femme déterminée ?
Le récit se poursuit avec la même verve réjouissante et bien des rebondissements.
Mais ce roman peut aussi se lire comme une belle histoire d'amour touchante et vraiment romantique ...ou comme une critique sans concession des médias à scandale qui font leur miel des catastrophes et aiguisent le voyeurisme des spectateurs avides de faits divers sanglants.
Encore une belle réussite de John Irving qui reste sans conteste l'un des plus grands romanciers américains contemporains.
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C'est ma première touche avec John Irving, dont un ami m'a abondamment parlé avec passion et une étincelle dans le regard.

Je dois bien dire que je comprends cet engouement pour un auteur atypique. Même si je reste un peu sur ma faim.

Le pitch... on pourrait résumer cela à une sorte de crise de la quarantaine d'un présentateur-journaliste de télé. le genre de type à ne pas réussir à dire non à une femme... On voit tous de quoi il s'agit.

Viennent se greffer autour de ce tronc une série de personnages (féminins) et de situations improbables, plus surréalistes les unes que les autres, comme le fait d'avoir perdu sa main, mangée par un lion en Inde, en direct à la télévision. Une femme veut un enfant de lui et va jusqu'à décider son mari à faire don de sa main au présentateur... loufoque, sans doute, mais pas seulement. Il s'ensuit une réflexion profonde sur le don de soi, le manque, l'absence, l'amour, le sexe, les relations aux autres...

Je diviserai le livre en 2 partie. La première, jusqu'à la perte de la main car la greffe ne tient pas, est drolatique, envolée, juteuse et savoureuse. Riche en bons mots. En rebondissements. Avec des situations incroyables mais amenées de manière fluide et avec un petit côté "gaudriole pince-sans-rire", que j'ai vraiment apprécié. La seconde est principalement une longue drague, avec le chassé-croisé adéquat, où le présentateur télé poursuit la femme du donneur de main de ses assiduités. C'est tendre, certes, guimauvesque dirais-je même par moments... mais cela n'arrive pas à la hauteur du début. On ne retrouve pas les émois du début, les caramboles entre les personnages qui se télescopent. Il faut dire que dans cette partie Irving semble aussi tailler des croupières à l'industrie des médias. Et que cela dilue un peu le propos.

Reste un auteur, que l'on devine brillant. Je n'ai sans doute pas commencé à lire Irving par le "bon" livre.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
La corniaude dénichée auprès d'une protectrice quelconque, avait généreusement été présentée comme "croisée de labrador". À quel niveau, croisée, se demandait le docteur, les taches noires ? La bête, une femelle stérilisée d'environ deux ans, avait la truffe anxieuse, craintive, et le corps plus trapu et plus développé qu'un labrador. La façon dont sa babine supérieure, molle, recouvrait l'inférieure, rappelait assez le chien de chasse ; son front, plus marron que noir, était plissé par un froncement permanent. Elle marchait le nez au ras du sol, piétinait souvent ses oreilles, sa queue vigoureuse frétillait comme celle d'un chien d'arrêt. (Hildred l'avait choisie dans l'espoir qu'elle était faite pour le gibier à plumes.)
- Médée va être piquée si on la garde pas, papa, avait dit Rudy à son père, sur un ton solennel.
- Médée, avait répété Zajac.
En termes vétérinaires, Médée souffrait d'"indiscrimination alimentaire" ; elle mangeait les bouts de bois, les chaussures, les cailloux, le papier, le métal, le plastique, les balles de tennis, les jouets d'enfants, ainsi que ses propres excréments. (Ce dernier trait dénotant sans équivoque le croisement avec le labrador.) Le zèle avec lequel elle dévorait la crotte de chien, et pas exclusivement la sienne, était ce qui avait poussé ses premiers maîtres à s'en débarrasser.
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Par piété filiale, la fille alla rejoindre sa mère sur le canapé. Elles ne montèrent pas le son ; main dans la main, elles regardèrent de nouveau la scène épouvantable et pourtant excitante. Peu importaient les lions affamés, c’étaient les hommes qu’on mutilait.
- Pourquoi on peut pas se passer d’eux, si on les déteste ? demanda la fille avec lassitude.
- On les déteste parce qu’on peut pas se passer d’eux, justement, répondit la mère d’une voix pâteuse.
Wallingford apparut, défiguré par la souffrance. Il tomba à genoux, le sang giclant de son avant-bras. Sa beauté était écrasée par la douleur, mais il faisait encore un tel effet aux femmes qu’une mère avinée, en proie au décalage horaire, et sa fille à peine moins ravagée ressentirent un élancement dans le bras. Elles lui tendirent même la main au moment où il s’effondrait.
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- C'est pour quand ? s'enquit Patrick.
- Trouver une main parfaite, ça ne s'improvise pas, lui expliqua Zajac.
- J'ai l'impression qu'une main de femme ne ferait pas mon bonheur, songea Patrick à voix haute, ou une main tordue.
- C'est mon boulot, de vous trouver une main qui ne soit pas trop gauche, assura Zajac.
- Mais C'EST une main gauche, lui rappela Wallingford.
- Bien sûr, mais c'est le donneur qui devra être adroit !
- D'accord, mais pas de fil à la patte, hein ? dit Patrick Wallingford.
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Les bons livres et les bons films, contrairement à l'actualité ou ce qui passe pour tel, [ ] s'inscrivent dans la gamme des émotions où on se trouve lorsqu'on les lit ou qu'on les voit. Le goût d'autrui pour un film ou pour un livre a quelque chose d'unique.
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Plus d'un avironneur de Cambridge avait vu passer un étron de chien ou deux comme un éclair à la poupe de son bateau, et l'un de ses anciens élèves de la fac-qui avait été barreur sur un bateau à huit rames de Harvard-prétendait avoir prestement baissé la tête pour esquiver l'un de ces merdo-projectiles.
Le Dr Zajac niait avoir visé le barreur. Son seul but était de débarrasser Memorial Drive d'un excès flagrant de crottes de chien qu'il ramassait dans sa crosse et catapultait dans le Charles. Mais l'ancien barreur-ancien élève garda ce cinglé de milieu de terrain à l'oeil après leur première rencontre mémorable, et il se trouva d'autres rameurs et barreurs pour jurer avoir vu Zajac recueillir artistement un étron dans sa vieille crosse et les en bombarder.
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JOHN IRVING / LE MONDE SELON GARP / LA P'TITE LIBRAIRIE
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