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EAN : 9782221248720
504 pages
Robert Laffont (15/04/2021)
4.14/5   44 notes
Résumé :
Tout le monde connaît la tour Eiffel, personne ne connaît Gustave Eiffel.

Ingénieur et inventeur de génie, Gustave Eiffel a bâti des édifices sur toute la planète, de la statue de la Liberté au viaduc de Garabit, de la gare de Budapest au pont de Porto. Il a connu la gloire et la descente aux enfers, les têtes couronnées et la prison. La construction de la Tour, clou de l’Exposition universelle de 1889, a constitué une incroyable aventure humaine et G... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Un gros coup de coeur, captivant, documenté au plus près, vivant de par l'abondance des dialogues entre Gustave Eiffel , et ses collaborateurs, sa famille, son épouse, Marguerite, sa fille aînée, Claire, etc…Documentation au plus près puisque l'auteure a construit, entre autres , les dialogues à partir de sa correspondance avec ses parents, ainsi qu'à partir de sa « biographie scientifique et industrielle » (les 4 volumes qu'il a lui-même rédigés peu de temps avant sa mort )

Cette lecture nous fait connaître un Gustave Eiffel, dans sa vie intime, comme dans ses obligations d'ingénieur et de chef d'entreprise. Travailleur et inventeur acharnés, toujours en mouvement et en recherche…Homme talentueux, brillant, entreprenant…où les personnalités féminines auront la part belle et lumineuse dans son existence: sa mère, femme de tête, chef d'entreprise, sa soeur, Marie, première confidente et alliée, Marguerite, son épouse adorée, trop tôt disparue… puis sa complice la plus constante et admirative : sa fille aînée, Claire, et le premier grand amour malheureux :Adrienne… Autre fil accompagnateur de toute une vie.

Nous débutons le récit par l'épisode le plus humiliant et le plus injuste de la carrière d'Eiffel : son emprisonnement pour le scandale du Panama provoqué par les imprudences et les dettes de Ferdinand Lesseps, ruinant des milliers de petits épargnants…Il ne prit pas en compte les idées et recommandations d'Eiffel…le rappela alors que la situation s'aggravait…Gustave Eiffel se retrouva mêlé dans un complexe scandale politico-financier, qui lui fit vivre , après la gloire et le Succès de sa Tour , à L'Exposition Universelle de 1889, une descente aux Enfers…

« Il était au faîte de sa gloire lorsqu'il a reçu le shah d'Iran, Nasser-ed-Din. (...) Il avait ensuite proposé à l'ingénieur un pont d'or pour qu'il vienne construire une tour Eiffel dans son pays . quel symbole ce serait ! Gustave s'est récrié : il n'était pas un mercenaire ! Il lui construirait des ponts, des gares, des mosquées même, tout ce qu'il voudrait, mais la Tour resterait unique...et française.
Gustave sourit en repensant aussi à Sarah Bernhardt. C'est sans doute la visite de la Divine qui l'a le plus ému. Même s'il préfère l'opéra au théâtre, cette femme possède un vrai talent qui rayonne dans le monde entier. D'ailleurs ne dit-on pas aujourd'hui que les étrangers viennent voir deux choses à Paris: la tour Eiffel et Sarah Bernhardt ? “(p. 17)

Une lecture aussi distrayante qu'instructive… nous faisant découvrir l'incroyable parcours de cet ingénieur et inventeur de génie, bien au-delà de la réalisation de « sa » Tour de 300 mètres….bien que cela soit toujours la première chose venant à l'esprit lorsqu'on prononce le nom de cet ingénieur unique…

Je connaissais partiellement ses travaux hors de l'hexagone : entre le pont à Porto [Portugal] enjambant le Douro, le viaduc en Corse, près de Vivario, que j'ai pu admirer « en vrai »…et le très bel élévateur à Lisbonne…mais la liste de ses créations est infiniment plus longue.

Il y a de quoi être éperdu de reconnaissance envers ce bâtisseur qui a très heureusement et grandement participé au prestige de la France…Quant on réalise et relit l'abondance des mésaventures, hostilités, difficultés qu'il a rencontrées lors de la construction de « sa Tour » , les nombreux détracteurs réclamant sa destruction !!! Il se battit jusqu'au bout pour rendre pérenne sa Tour, celle-ci devenant un centre incontournable de recherches technologiques et scientifiques …Et aujourd'hui, tout un chacun ne pourrait imaginer Paris sans « sa » « Dame de Fer » !!

Un travailleur acharné, un chercheur inventif, toujours en mouvement, un homme de conviction, un entrepreneur exceptionnel….qui ne peut laisser que pétri d'admiration , sans oublier une vie riche très d'amitié avec ses pairs, scientifiques ,ingénieurs, et inventeurs : Camille Flammarion, Thomas Edison, et tant d'autres... !

« Extrait d'un droit de réponse donné à Eiffel face à une pétition de célébrités... contre la réalisation de la Tour [Eiffel ]
(...)
Parce que nous sommes des ingénieurs, croit-on que la beauté ne nous préoccupe pas dans nos constructions et qu'en même temps que nous faisons solide et durable nous ne nous efforçons pas de faire élégant ?
(...)il y a du reste dans le colossal une attraction, un charme propre auxquels les théories d'art ordinaires ne sont guère applicables. Soutiendra-t-on que c'est par leur valeur artistique que les pyramides ont si fortement frappé l'imagination des hommes ? qu'est-ce autre chose, après tout, que des monticules artificiels ? Et pourtant quel est le visiteur qui reste en froid en leur présence ? qui n'en est pas revenu rempli d'une irrésistible admiration ? Et où est la source de cette admiration, sinon dans l'immensité de l'effort et dans la grandeur du résultat ? Ma tour sera le plus haut édifice qu'aient jamais élevé les hommes. Ne sera-t-elle donc pas grandiose aussi à sa façon ? Et pourquoi ce qui admirable en Egypte deviendrait-il hideux et ridicule à Paris ? je cherche et j'avoue que je ne trouve pas. » (p. 280)

Une vie et un parcours hors du commun…Un inventeur de génie auquel on s'attache aussi par ses qualités de “meneur d'hommes” , de patron soucieux de ses salariés, de ses convictions sociales, de ses idées, de ses projets les plus éclectiques qu'il défend , « becs et ongles » !...

"Viollet-le-Duc déployait une telle énergie ! s'exclame Hugo, levant sa canne comme pour joindre le geste à la parole. Il s'affairait aux côtés des artisans. Il surveillait lui-même la préparation des mortiers et des enduits...
-Eiffel est de la même trempe ! le rassure Bartholdi. C'est un travailleur infatigable. Et comme Viollet, c'est un patron humain, qui forme ses salariés...et qui fait en sorte qu'ils continuent d'être payés s'ils font une mauvaise chute. « (p. 227)

Une lecture captivante et brillante. Un grand MERCI au talent de Christine Kerdellant, pour cette « Rencontre époustouflante » ,d'un beau dynamisme, dans un style fluide , limpide et vivant... !!
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Roman à vocation historique. Comment découvrir la vie, l'oeuvre, les motivations de celui qui incarne, via sa tour (notre tour maintenant) la France dans le monde.
On entre dans ce roman par la case prison, où l'ingénieur Bönickhausen (Eiffel est un nom fabriqué par son père par souci d'intégration, déjà) se lance dans la rédaction de ses mémoires (ce livre donc) en attendant la cassation espérée, grâce à son avocat, Pierre Waldeck-Rousseau, de sa condamnation suite à l'affaire du canal de Panama.
C'est plutôt écrit agréablement, dans un style vif et rythmé. Il est à espérer que la « construction » des pensées du Centralien, fabriquées à partir de sa propre autobiographie et de sa correspondance soit fidèle. J'ai par exemple relevé une incohérence dans le prénom de la fille de sa cousine Aline : Marguerite puis Adélaïde quelques pages plus loin...
Mais ces vingt-trois chapitres permettent à un novice d'embrasser de manière agréable ce moment d'Histoire qui commence avec l'oncle de M Gustave Eiffel, J.B. Mollerat qui raconte à ce jeune garçon sa révolution française, lui qui a connu Robespierre, et se termine sur un épisode méconnu de la première guerre mondiale : l'interception des communications allemandes par les antennes de la tour permettant la fameuse contre-offensive de la Marne (avec les légendaires taxis...) sauvant Paris et déjouant le plan Schlieffen pourtant bien engagé pour les allemands.
« Inclinez-vous, Teutons, la voici la merveille
Et de tout l'univers à nulle autre pareille
Car, Teutons, c'est la France qui détient le flambeau
Qui porte la lumière dans le moindre hameau. »
On y suit cet optimiste du progrès technique, qui s'émerveille aux expositions universelles des machines de M. Singer (et oui décidément...), de la machine à laver, du réfrigérateur, de l'automobile à huile de pétrole... Bref de toutes les avancées qui ont réellement changé le cours de l'histoire de l'humanité...
On l'observe dans ses chantiers, avec son souci des ouvriers et ses maîtres d'oeuvre remarquables : Jean Compagnon en tête. Un seul mort à déplorer sur le chantier de la tour qui porte son nom...
On y rencontre de sacrés personnalités : Thomas Edison, l'inventeur américain, qui a réservé deux stands de l'exposition pour montrer son phonographe et toutes ses trouvailles et dont Gustave dira à Claire, sa fille : « C'est l'homme le plus extraordinaire que je connaisse ! », Louis Blériot qui s'est si souvent écrasé dans les champs qu'on le surnomme le « Roi des pâquerettes ».
Un joli conte positiviste.
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Je ne connaissais rien de la vie personnelle de Gustave Boenickausen dit Eiffel que Christine Kerdellant a su rendre très vivante tout en respectant une "vérité plausible".
Elle a fait non seulement un excellent travail de journaliste, mais a aussi écrit là, un superbe roman absolument passionnant.
C'est une très belle réussite et je l'en félicite.
Je connaissais, bien sûr, les principales réalisations de l'ingénieur :
* La Statue de la Liberté dont il a construit l'armature en fer "puddlé" et qui, du haut de ses 93 mètres, regarde vers la France.
* le viaduc de Garabit, le plus haut du monde qui franchit les Gorges de la Truyère dans le Cantal, d'une longueur de 565 mètres et d'une hauteur de 122 mètres.
* Et enfin, la Tour Eiffel haute de 1000 pieds soit 300 mètres, elle aussi en fer "puddlé", construite en "2 ans, 2 mois et 5 jours". Un gigantesque mécano pour lequel il a du se battre. D'abord pour le construire et ensuite pour le pérenniser.
Et c'est tout.
Il est doté d'une curiosité « protéiforme et multidisciplinaire ». C'est un "génie industriel", certainement à HPI.
Il sait s'entourer des meilleurs, il prend soin de ses ouvriers, essaye de prévenir les accidents, il foisonne d'idées, se perfectionne, apprend de ses erreurs.
Il est "multitâches" : père de famille veuf très jeune, inventeur, chef d'entreprise, conseiller municipal, VRP, météorologue et j'en passe et des meilleures.
Il a une grande force de persuasion, il invente le marchandising ( je ne sais pas si c'est la bonne orthographe ), le préfabriqué, la standardisation, le vide-ordure et que sais-je encore, se met les journalistes dans la poche, fréquente tous les savants qui comptent.
Bref, c'est un homme fascinant.
Pour prouver que sa Tour est indispensable, le 21 juin 1904, pour fêter le solstice d'été, Eiffel organise une grande soirée ( qui durera toute la nuit, d'ailleurs ) au sommet.
Le capitaine Gustave Ferrié, polytechnicien, a développé la TSF : la télégraphie sans fil française. Et il va en faire la démonstration. Et ça marche. Cette antenne géante va enfin sauver la Tour Eiffel. Il l'a rendue indispensable "à la science et à l'armée".
J'aurais encore tant de choses à dire sur cette biographie romancée. Mais je risque de lasser.
Alors, un seul conseil : précipitez-vous sur ce chef-d'oeuvre !!!
Un reproche, toutefois , une incohérence :
Page 59, Alice met au monde une petite Adélaïde
Et page 61, elle s'occupe d'une petite Marguerite.
Que s'est-il passé entre ces deux pages qui m'a échappé ?

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Cette biographie de Gustave Eiffel est captivante.
Elle se lit comme un roman tant la vie de cet ingénieur illustre fut incroyable.
Bien sûr, nous savons qu'il est le père de la tour qui porte son nom mais il fut surtout un grand entrepreneur avant-gardiste.
Sa vie personnelle, amoureuse et familiale est, elle aussi, romanesque
Le livre commence alors qu'à 60 ans, il croupit en prison.
J'ai appris plein de choses sur l'homme, ses multiples réalisations, son attachement à la sécurité sur les chantiers, ses passions, sa famille et son génie.
L'écriture est agréable et précise. le récit est dense à l'image du personnage.
Passionnant.
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Passionnant !

Nous sommes très nombreux, pour pas dire tous à connaître la Tour Eiffel, mais combien d'entre nous connaisse Gustave Eiffel.
Ingénieur centralien, grand industriel français, Gustave « Bönickhausen dit Eiffel », ce visionnaire, était un homme passionné par les sciences. Aussi Gustave Eiffel aimait-il faire des expériences, en particulier en météorologie et aéronautique, au point que ses nombreuses découvertes lui ont valu l' équivalent du prix Nobel.

Cette magnifique biographie romancée de l'autrice Christine Kerdellant, dévoile, tout en délicatesse, un personnage fascinant et pourtant méconnu. Ce génie, avant-gardiste, protéiforme et multidisciplinaire, va côtoyer les plus grandes personnalités du XIXe siècle. Cette homme droit, sincère et intègre, patron social avant l'heure, doté d'une grande sensibilité, fidèle en amitié autant qu'en amour va tout connaître. Une profonde blessure amoureuse qui ne cicatrisera jamais. La gloire et la descente aux enfers, les têtes couronnées et la prison. La construction de la Tour, clou de l'Exposition universelle de 1889 a constitué une incroyable aventure humaine et Gustave Eiffel a dû se battre pendant vingt ans pour que son oeuvre ne soit pas démolie.

Grâce à la plume de Christine Kerdellant, les pages défilent, entraînant le lecteur dans les péripéties aussi bien professionnelles que sentimentales qui ont jalonnées la vie ce cet homme d'exception.

Véritable richesse culturelle et émotionnelle, incontournable pour tous les amoureux de l'Histoire de notre pays. L'autrice nous fait partager un pur moment de bonheur pour l'éternité.

A lire sans aucune restriction !
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critiques presse (1)
LesEchos
26 avril 2021
Un portrait émouvant d'un bâtisseur de génie.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
(....) au total, jusqu'à la fin du premier étage, deux cent cinquante personnes auront été présentes sur le chantier. Ensuite, du premier au deuxième, elles ne seront plus que cent cinquante.
-Surtout des Italiens, m'a-t-on dit ?
-Il y en a, mais ce n'est pas la majorité ! Quelques dizaines, tout au plus. Ils ont déjà fait leurs preuves sur le chantier de Garabit. Là-bas, sur les quatre cents ouvriers embauchés pour les travaux, la moitié étaient italiens.
-Les ouvriers français ne les aiment pas...
-Je me suis battu contre cette xénophobie. Il y a du travail pour tout le monde ! Et les Italiens sont généralement des gens sûrs et adroits. Entre nous, à Garabit, ce qui avait mis le feu aux poudres, c'était leur succès auprès des filles des villages alentour...
Cette xénophobie n'est pas nouvelle. En mars 1882, les ouvriers français de Levallois avaient déposé une pétition pour expulser leurs collègues italiens des chantiers. Eiffel leur avait répliqué qu'il ne pouvait "procéder à aucun renvoi sans motif" et avait, en revanche, renvoyé les deux ouvriers français responsables de la cabale. (p. 289)
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extrait d'un droit de réponse donné à Eiffel face à une pétition de célébrités... contre la réalisation de la Tour [Eiffel ]
(...)
Parce que nous sommes des ingénieurs, croit-on que la beauté ne nous préoccupe pas dans nos constructions et qu'en même temps que nous faisons solide et durable nous ne nous efforçons pas de faire élégant ?
(...)il y a du reste dans le colossal une attraction, un charme propre auxquels les théories d'art ordinaires ne sont guère applicables. Soutiendra-t-on que c'est par leur valeur artistique que les pyramides ont si fortement frappé l'imagination des hommes ? qu'est-ce autre chose, après tout, que des monticules artificiels ? Et pourtant quel est le visiteur qui reste en froid en leur présence ? qui n'en est pas revenu rempli d'une irrésistible admiration ? Et où est la source de cette admiration, sinon dans l'immensité de l'effort et dans la grandeur du résultat ? Ma tour sera le plus haut édifice qu'aient jamais élevé les hommes. Ne sera-t-elle donc pas grandiose aussi à sa façon ? Et pourquoi ce qui admirable en Egypte deviendrait-il hideux et ridicule à Paris ? je cherche et j'avoue que je ne trouve pas. (p. 280)
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Il était au faîte de sa gloire lorsqu'il a reçu le shah d'Iran, Nasser-ed-Din. (...) Il avait ensuite proposé à l'ingénieur un pont d'or pour qu'il vienne construire une tour Eiffel dans son pays . quel symbole ce serait ! Gustave s'est récrié : il n'était pas un mercenaire ! Il lui construirait des ponts, des gares, des mosquées même, tout ce qu'il voudrait, mais la Tour resterait unique...et française.
Gustave sourit en repensant aussi à Sarah Bernhardt. C'est sans doute la visite de la Divine qui l'a le plus ému. Même s'il préfère l'opéra au théâtre, cette femme possède un vrai talent qui rayonne dans le monde entier. D'ailleurs ne dit-on pas aujourd'hui que les étrangers viennent voir deux choses à Paris: la tour Eiffel et Sarah Bernhardt ? (p. 17)
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Je vous dirai toute ma pensée et toutes mes espérances. Je crois, moi, que ma tour sera belle. Parce que nous sommes des ingénieurs, croit-on donc que la beauté ne nous préoccupe pas dans nos constructions et qu'en même temps que nous faisons du solide et durable nous ne nous efforçons pas de faire élégant ? Est-ce que les véritables conditions de la force ne sont pas toujours conformes aux conditions secrètes de l'harmonie ? Le premier principe de l'esthétique architecturale est que les lignes essentielles d'un monument soient déterminées par la parfaite appropriation à sa destination. De quelle condition ai-je eu, avant tout, à tenir compte dans ma tour ? De la résistance au vent. Eh bien, je prétends que les courbes des quatre arêtes du monument telles que le calcul me les a fournies donneront une impression de beauté, car elles traduiront aux yeux la hardiesse de ma conception.
P 280
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Cette tour de 300 mètres, en fer ou en acier- il n'a pas encore choisi le matériau qui servira le mieux cet exploit technique-, peut faire une jolie porte d'entrée pour une Exposition universelle qui va consacrer l'âge d'or de la métallurgie. Mieux, il lui vient des idées sur la manière de l'utiliser-car ce qui le gênait le plus, dans le pylône initial, était son inutilité.
"Cette tour ne peut pas se contenter d'établir un nouveau record du monde de hauteur. Elle doit avoir une vocation scientifique. Après tout, personne n'est jamais monté à 300 mètres en ville ! Si l'on met des ascenseurs pour grimper facilement au troisième étage, on pourra mener des expériences sur la chute des corps...observer la météo...étudier l'atmosphère de Paris..." (p. 248)
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