La scène se déroule dans ce qui devait être un Institut psychiatrique à l'origine. A présent, il tient lieu d'orphelinat, de foyer contre son gré.
Comme Sibon.
Arraché à sa vie par la force.
Sibon, le meilleur ami, l'inséparable, le frère.
Dans ce lieu insolite, on apprend à demander pardon. Pour toutes sortes de fautes. Celles commises et celles qu'on a simplement envisagées de commettre.
Zélés, Sibon et le narrateur vont très vite devenir les représentants des autres pensionnaires. Et essuyer les coups des deux brutes qui leur servent de gardiens et infirmiers.
Les deux enfants se soumettent, mieux, expient avec la satisfaction du travail accompli.
Puis un jour, l'institut ferme.
Directeur et gardiens sous les verrous.
Et nos deux jeunes héros sont projetés dans un monde qu'ils ne comprennent pas.
Pour gagner leur vie, ils vont offrir leur service.
Messieurs-dames, un sou, trois fois rien, et les voilà à genoux devant votre épouse trompée. Ou le cou offert aux mains de l'homme que vous avez volé.
Prêt à tout.
Peut-être...
Si je fus séduite par la merveilleuse couverture et ce titre presque enfantin, le contenu ne m'a certes pas déçue !
Fable insolite et incisive.
Qui flirte avec la satire.
Dans un pays où l'influence confucéenne est encore très présente, l'auteur s'attaque sans vergogne à l'idée de la faute individuelle responsable de la dysharmonie de la société.
Portrait d'une Corée en naif, mais peinte au rasoir !
A lire !
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Bienvenue en absurdie !!!! Un Forrest Gump sans sa poésie dans un monde boueux, désespérant, cruel et glauque.
On suit deux adolescents naïfs (voire simplets) de leur vie en institution à leur intrusion dans la vie de la soeur de l'un d'entre eux. Terriblement maltraités, ils ont développé une certaine philosophie où ils prennent à leur compte les excuses des autres. le sens de leur vie est donc d'être une fabrique d'excuses mais leurs actions provoquent encore plus des drames et violences pour ces hommes et ces femmes perdus et malheureux.
Je vais être honnête, je n'ai apprécie ni le style d'écriture qui souhaite restituer la psychologie simple de ces deux adolescents, ni cet univers où les personnages sont tous tordus, psychopathes, mauvais ou violents. La psychologie simple du narrateur et l'absence totale d'émotion ne sont qu'un prétexte pour avoir une distance malsaine avec les événements. C'est à en avoir la nausée.
C'est vraiment spécifique comme lecture. Je ne recommande pas vraiment pour une découverte de la littérature coréenne.
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