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EAN : SIE83519_6289
Albin Michel (30/11/-1)
3.5/5   7 notes
Résumé :
Les romans de John Knittel ont trouvé dans tous les pays un cercle très vaste de lecteurs, car les problèmes qu'ils traitent intéressent chacun de nous; des caractères puissants, inhabituels se débattent dans un milieu plein d'un charme étrange, dans une action passionnante. Arietta se déroule au Maroc. C'est à Casablanca, dans l'agitation de ce grand port, que vit Arietta, une jeune Allemande aux nerfs délicats, mariée à Hector, un gros industriel, assoiffé de puis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Knittel John
Arietta
Ce n'est pas le premier livre que je lis de John Knittel et chaque fois j'avoue que je suis dans le livre avec les personnages, que je vois les endroits, que je ressens les odeurs, les choses, c'est la force d'un auteur que d'arriver à ce que le lecteur entre dans le livre, pas comme un lecteur, pas comme un spectateur, mais comme un participant à l'histoire
Ce livre se déroule au Maroc, je dirais à la fin de la colonisation je pense.
Arietta est une jeune allemande qui a épousé au sortir de la guerre un homme d'affaires riche et puissant, mais loin des sentiments de tendresse, d'attention qu'il devrait prodiguer à sa jeune épouse, toujours en voyage pour affaire et pour amasser un maximum d'argent, il est aussi très peu soucieux des autochtones jusqu'à les considérer on dirait comme des moins que rien, à la limite du bétail.
Arietta n'en peut plus et part vers le sud dans une petite auberge tenue par une bien brave femme, elle y rencontre un anglais qui vit dans les parages, un peu comme un ermite et un philosophe.
Il va lui permettre de découvrir ce sud avec toutes sa richesse, sa culture, son hospitalité et son charme. Charme sous lequel elle va succomber.
Certes mille aventures vont arriver pour elle comme pour son mari. Mais toute cette histoire va nous montrer les deux faces des occupants dans un pays, ceux qui adoptent leur mode de vie et ceux qui les écrasent comme des mouches sous leur talon. de ce fait, toute cette période historique du Maroc, nous allons la vivre aussi, ces débuts de révoltes, les changements dans ces deux sociétés, ce qui est assez intéressant
D'aucuns diront que c'est une histoire d'amour, mais ici il y a plusieurs sortes d'amour, et en même temps, cette part historique dont on parle peu
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John Knittel appartient à cette catégorie des écrivains voyageurs qui, à travers leurs romans, nous plongent dans la réalité des pays dans lesquels ils ont vécu. Il est notamment un excellent connaisseur de l'Afrique du Nord.
Il nous emmène ici dans le Maroc d'après-guerre, mis en coupe réglée par quelques affairistes coloniaux et en proie aux premiers troubles qui conduiront à l'indépendance.

Arietta, jeune femme allemande, est arrivée au Maroc un peu par hasard après la destruction de l'Allemagne en 1945. Elle y épouse un riche français qui y mène ses affaires sans scrupules.

Un jour elle fait la connaissance d'un résident anglais idéaliste et épris d'humanisme.

Cette rencontre va être le point de départ d'un enchainement d'événements qui vont bouleverser son existence.

John Knittel, auteur suisse comme son nom ne l'indique pas, eut énormément de succès autour du monde dans la première moitié du 20e siècle, avant d'être un peu oublié.

Son écriture est très abordable, ses personnages sont puissants et ses intrigues bien construites. A travers ses peintures sociales, il porte d'une manière générale un message humaniste et anticolonialiste affirmé.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Pio regarda le ciel bleu illimité et eut l’impression que malgré tout la vie était bonne ; il était agréable de marcher sur cette terre, de se trouver à l’unisson avec les autres. De sentir en soi la pleine vie. De faire effort pour atteindre son plus haut moi, son moi éternel.
L’air était frais et une brise légère soufflait quand ils arrivèrent sur la dernière crête, d’où ils virent devant eux la plaine de Telaat. Au loin, une masse de maisons blanches se blottissaient contre les collines bleues, et l’on pouvait apercevoir des fermes, blanches aussi, semées au milieu de nombreux arbres.
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Pourtant, il s’agit d’un adieu maintenant, un adieu définitif en ce qui me concerne. Bien que je sois encore légalement votre femme, j’ai enlevé votre anneau de mon doigt. Le lien est rompu. Je me suis délivrée de vous. Et tout ce que je vous demande à présent, est de me laisser recouvrer aussi ma liberté légale.
Inutile de vous excuser. Votre pathos me répugne peut-être plus encore que tout le reste. Mais je vous pardonne, parce qu’il ne vous est pas possible d’être autre que ce que vous êtes. (...)
Si je vous raconte tout cela, c’est pour vous signifier que vous êtes entièrement sorti de ma vie, de mon âme… comme homme et comme mari. Je n’en éprouve aucune peine, rien qu’un immense soulagement. Votre personne m’intéresse fort peu maintenant, il en est de même pour tout ce qui se rapporte à vous : votre argent, les bijoux que vous m’avez donnés, vos affaires, vos amis, quoi que ce soit que vous possédiez ou que vous vous figuriez posséder. Gardez votre fortune et votre physique séduisant, Hector… ce sont les attributs de votre immoralité.
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Elle ferma la porte silencieusement. Sa chambre ne s’accordait pas du tout avec le style de la maison : elle contenait des meubles vieux Biedermeir, les murs en étaient garnis çà et là de rayons remplis de livres, on y voyait de petits bustes de Mozart, Schubert, Beethoven, et des quantités de bibelots allemands courants, y compris une vieille chope de Nuremberg au couvercle d’étain. Mais des tapis d’Orient aux couleurs douces couvraient le carrelage, et sur les murs pendaient de nombreux tableaux, qu’elle avait elle-même achetés assidûment à des artistes du pays, dont beaucoup ne savaient pas comment joindre les deux bouts. Au Maroc, une poignée de personnes seulement chérissaient les arts, et la jeune Allemande était peut-être une des plus généreuses, fait qui avait souvent suscité des conflits entre elle et son mari. Il y avait un petit Steinway à queue dans le boudoir voisin de sa chambre.
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Aux yeux de Pio, l’argent était à la racine de tout mal. C’était sa pernicieuse influence qui corrompait les vraies valeurs ; la possession d’une grande fortune paraissait à Pio socialement injustifiable. L’immense richesse d’Hector se dressait sur son chemin comme un obstacle démesuré. On eût dit qu’un vieux fond de puritanisme caché en lui montait à la surface, le confrontant avec l’éternel problème de Dieu et de Mammon.
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Il ne restait en elle aucune trace de passion, ni ressentiment, ni colère. Elle avait tout pesé de sang-froid et ne reviendrait pas sur sa décision. Cependant une pareille action semblait quelque peu étrangère à sa nature et ce jour-là, en se rendant à la banque, elle avait l’impression que son moi naturel était absent, qu’une autre personne prenait les affaires en main et agissait à sa place.
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