AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Michèle Poslaniec (Autre)
EAN : 9782211093262
204 pages
L'Ecole des loisirs (01/01/1982)
4.02/5   53 notes
Résumé :
Ilse Koehn, l'auteur de ce livre, a six ans en 1935. C'est le 15 septembre 1935 que Hitler fit promulguer les lois racistes qui mettaient les Juifs au ban de la nation allemande.

Le père d'Ilse est fils de mère juive et de père allemand. D'après les nouvelles lois, il est classé "Mischling*, premier degré". Afin de protéger l'avenir d'Isle, ses parents divorcent. Ilse reste un premier temps avec son père et sa grand-mère juive. Mais la pression des na... >Voir plus
Que lire après Mon enfance en Allemagne nazieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 53 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
1 avis
Acheté à Londres en 2005, ce livre est resté longtemps dans ma bibliothèque.
On revient toujours dans nos lectures à la guerre pour apprécier la paix, au malheur pour connaître notre bonheur, à la mort pour mieux jouir de la vie. Vivre le côté cour nous fait apprécier le côté jardin de notre existence.
Dans Mon enfance en Allemagne nazie une enfant raconte les années vécues en temps de guerre. le monde d'Ilse se trouve chamboulé par les événements et la petite fille ne comprend pas ces changements et ses murmures. Mais trop vite, elle découvre les affres de la guerre et la séparation de sa famille. Les camps pour enfants se succèdent et le même sentiment de solitude emplit la nuit de larmes.
Le séjour de deux longues années à l'hôtel Babitz ne fût pas aussi traumatisant que les précédents et même agréable à certains moments. La guerre est loin.
Un récit émouvant à faire lire aux enfants d'aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          432
A travers le sujet troublant de la jeunesse hitlérienne, le roman autobiographique de Ilse Koehn nous raconte comment le peuple allemand a vécu sous le IIIe Reich. Il évoque parfaitement la violence qui s'abat dès les premières semaines d'un régime fortement répressif ne laissant aucune place à la contestation ou à la résistance. Vu à hauteur d'enfant, et donc avec un regard forcement réducteur, il détruit cependant l'image idyllique véhiculée par la propagande d'une communauté nationale soudée par le nazisme et d'une jeunesse heureuse d'être dressée à servir un pays promis à la grandeur.
Pendant ces années noires la petite Ilse connaît la terreur, la guerre et aussi les camps. Ceux d'évacuation et de vacances dont l'organisation militaire stricte n'est pas loin de faire penser aux camps de concentration. Les parents quasiment dépossédés de leur autorité, n'ont pas leur mot à dire quelques soient leurs opinions. L'adhésion à l'une des organisations des jeunesses hitlériennes est tout simplement obligatoire ! D'après ce qu'en dit Ilse, les jeunes filles n'ont pas l'air d'y faire grand chose à part quelques marches et travaux des champs. Elles ont l'air de surtout s'ennuyer. C'est bizarre… J'aurais bien aimé en savoir bien plus sur leur embrigadement intellectuel mais l'auteure élude le sujet. On sait juste que la lecture de Mein kampf est imposée. Son histoire suggère quand même combien il est facile pour les enfants de se faire manipuler par toute sorte d'idéologie, même les plus extrêmes.
Ce roman publié dans une collection destinée aux adolescents, peut tout à fait satisfaire un lecteur adulte pas trop exigeant au niveau historique. D'un style simple, il est facile à lire tout en étant intéressant.
Commenter  J’apprécie          244
J'ai pris ce roman par curiosité et par devoir professionnel et l'ai finalement fini d'une traite par intérêt.
Ce n'est pas le premier roman que je lis sur la vie des Allemands pendant la période nazie, ni le premier roman autobiographique que je lis sur cette période.
Cependant, les souvenirs d'Ilse Koehn ont réussi à faire entendre leur petite musique individuelle car elle dépeint la vie d'une famille de paysans soudés autour de la survie des membres de la famille. Ils ne se préoccupent pas de l'idéologie hitlérienne; ce qui compte pour Grossmutter et Grossvater (les grands parents un peu "brut de décoffrage") d'Ilse, c'est la terre et ce qu'elle donne, c'est de pouvoir se nourrir et affronter les temps difficiles, c'est de faire en sorte que leur fille et leur petite-fille survivent.

Je connaissais mieux l'Allemagne intellectuelle, tournée vers l'Europe d'avant l'arrivée du nazisme et moins celle du monde rural plus occupée des rendements de la terre et de la vie de la communauté. C'est chose faite avec ce roman.
Le roman d'Ilse Koeh dévoile également l'envers du décor des brillantes idées nazies : la brillante façade des idées hitlériennes qui cache les petites compromissions personnelles, les abus humains, l'absurdité des règles qu'on applique sans comprendre.
Il montre aussi cette résistance passive du peuple allemand dont certains adhèrent à fond au dessein d'Hitler mais dont la majeure partie fait mine de plier pour s'en sortir mais garde son humour pour tourner en dérision ce qui leur arrive (quand des amis se quittent, ils se saluent par "reste en vie!").
C'est cette vie quotidienne faite de crainte, de rationnement, de petites histoires de voisinage puis de raids aériens incessants à partir de 1944 que la petite Ilse raconte.
Elle ne comprend pas tout mais relate avec fidélité : la séparation des parents due aux origines juives de la grand-mère paternelle, les camps où sont envoyés les enfants, les files d'attente interminables, à la fin les débordements de l'armée russe, les suicides allemands; c'est un témoignage d'une rare puissance.
Le seul bémol que j'apporterai tient à cette précision documentaire qui fait que l'auteure redonne, par exemple, les éléments exacts des décrets hitlériens et que l'on a plus l'impression de lire un cours d'histoire qu'un roman.
D'autre part, j'ai lu cette oeuvre dans une édition de 1981 donc un texte très dense, une mise en page austère et une petite marge. Ce qui fait que cette oeuvre salutaire qui pourrait parler au jeune public risque de les rebuter par sa forme.

En résumé, un magnifique témoignage très détaillé d'une page de l'histoire d'une famille allemande qui ne partage pas les préceptes nazis mais a dû s'adapter pour vivre sans compromission.

A partir de 12 ans
Commenter  J’apprécie          40
le récit se passe de 1926 à1945. L'auteur est une fillette de six ans, à l'époque, qui est Allemande et d'origine juive.
Dans les premières pages, on pourrait presque croire à un journal intime extrêmement bien structuré mais, au fil des pages, le décor se plante et nous sommes au coeur de l'action. On peut voir le résultat de la propagande qui parait normale dans le contexte de l'époque.
On nous décrit des détails qui pourraient paraître insignifiants mais qui font toute la beauté du texte.
Je conseillerais cette oeuvre à tous les passionnés d'histoire, on se fait transporter dans le temps, pendant la guerre, derrière le champs de batailles qui sont peu présents. J'ai vraiment eu l'impression d'être en Allemagne avec Ilse Koehn.
Et de toute façon, comment ne pas apprécier, ne pas savourer ce récit d'histoire et d'action écrit par un génie ?
Je trouvais cependant que certaines pages ou certains chapitres étaient dur, un sentiment d'impuissance et de tristesse m'envahissait.
le livre est assez long à lire et certaines fois dur à comprendre, mais je ne regrette pas de m'être accrochée jusqu'à la fin.
-Anaïs-

Commenter  J’apprécie          50
L'auteur s'appelle Ilse Koehn, dans ce roman elle raconte son enfance en Allemagne, pendant qu'Hitler était au pouvoir. Ilse vit à Berlin sous les bombes, avec les restrictions, quand elle n'est pas envoyée dans des camps des jeunesses hitlériennes. Son père se doute que les ennuis vont commencer lorsque le 15 septembre 1935, Hitler fait promulguer les lois racistes. Les parents de la jeune fille décident de divorcer afin qu'elle soit moins en danger. Isle est "Mischling second degré", ce qui veut dire qu'elle n'a qu'un parent juif, qui est sa grand-mère. Isle n'est donc pas autant en danger que son père ou sa grand-mère. Cependant, lorsqu'il s'agit pour elle de rentrer dans les jeunesses hitlériennes, le choix est difficile, elle doit choisir entre trahir ses opinions ou adhérer cette monstrueuse propagande. Les parents La guerre se fait aussi de plus en plus présente et dangereuse.
C'est un roman passionnant et profond qui permet de comprendre la vie quotidienne des enfants déplacés à l'Est dans des camps des jeunesses hitlériennes (pour échapper aux bombardements en Allemagne) à travers Isle. Dans ce livre on partage la vie d'une jeune fille dont les parents se divorcent pour la protéger de la propagande nazie. Un roman passionnant, où les explications historiques sont très bien expliqués, et où ont en apprend plus sur la vie sous le IIIe Reich, un livre incontournable !
Lien : http://lecturesdejoana.blogs..
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Personne ne parle de ce que tout le monde pense. On ne vient pas dire : je me demande si ma maison est toujours debout ou si ma mère et mon père sont encore en vie. C'est tabou ! Personne cependant ne pense à autre chose.
Commenter  J’apprécie          170
"Elles ne sont même pas de la montagne !" dit un vieil homme " J'ai grandi dans le coin et je ne descendrais pas aujourd'hui pour tout l'or du monde."
"Moi non plus ! dit un autre. Si elles ne tombent pas dans le vide , elles se perdront et mourront gelées. Je ne sait pas ce qui vaut le mieux ... non, monsieur." Son regard nous enveloppe l'une après l'autre ; il hoche la tête. " La piste ? La piste n'est plus que deux sillons de glace tracés par les traîneaux à bois. Essayez d'y rester. N'oubliez pas : essayez de les suivre sinon..." Il ne termine pas , se retourne et s'en va.
Commenter  J’apprécie          50
Les gens croient n’importe quoi. (…) N’importe quel imbécile peut venir leur promettre l’azur et ils partent en marchant joyeusement vers leur propre massacre.
Commenter  J’apprécie          102
Je sais maintenant en quoi a consisté le bouleversement politique de l'Allemagne, à cette époque ; je sais que mes parents étaient parmi les centaines de milliers d'ouvrier manifestant contre Hitler.
Commenter  J’apprécie          30
Dniepr, Ukraine, Crimée. Les noms russes font la une des actualités au fur et à mesure que les Allemands pénètrent cet immense pays, visant les portes de Moscou. Il fait froid en Russie ; l'hiver russe est un ennemi aussi implacable que l'armée russe.
Commenter  J’apprécie          20

>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Biographie générale et généalogie>Biographie générale et généalogique (557)
autres livres classés : allemagneVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Ilse Koehn (1) Voir plus

Lecteurs (143) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ LIBRE (titres à compléter)

John Irving : "Liberté pour les ......................"

ours
buveurs d'eau

12 questions
288 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature , témoignageCréer un quiz sur ce livre

{* *}