AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782413000396
240 pages
Delcourt Littérature (07/02/2018)
3.18/5   48 notes
Résumé :
« J’avais toujours cru mon père capable de commettre un massacre. Dès qu’il était question d’une tuerie aux informations, je retenais mon souffle jusqu’à ce que le nom du coupable tombe. Pure paranoïa, j’en conviens, mais nos peurs d’enfant ont la peau dure. »

Randolf Tiefenthaler affirme avoir eu une enfance normale, même si son père collectionnait à leur domicile un véritable arsenal. Marié et père de deux enfants, Randolf, aujourd’hui architecte, ... >Voir plus
Que lire après PeurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
3,18

sur 48 notes
5
5 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis
Le début de " Peur " ne s'embarrasse pas de détails : le père de Randolph Tiefenthaler est en prison ! A soixante - dix sept ans , il a tué d'une balle en pleine tête le voisin de ses enfants , Randolph et Rebecca et de ses petits enfants , Paul et Fee. La victime ? Un certain DieterTiberius . le mobile ? harcèlement.....
Bon , voilà , c'est bien dramatique mais que s'est - il donc passé pour qu'on en arrive à ce dénouement ? à des extrêmes heureusement rares...
On va pénétrer l'enfance , l'adolescence et la vie de couple de Randolph .Son enfance , elle est marquée par un rapport compliqué avec un père qui a , pour seule passion , les armes . Une adolescence un peu rebelle et une vie conjugale qui se délite un peu lorsque surgit le mystérieux Tibérus dont le venin va peu à peu gagner les Tifenthaler . Et c'est l'enfer , le doute des amis , de soi - même, de l'autre , l'impuissance d'une société pour laquelle les preuves doivent être irréfutables.....Que faire pour sauver sa famille quand tout s'oppose , quand tout se ligue ...Le venin ... le poison...
C'est un roman qui , après l'amorce explosive , se met lentement en place , un peu trop lentement , à la limite de l'ennui et puis on se prend au jeu , on se prend d'une certaine compassion pour Rebecca et Randolph ,on assiste à la reconstruction d'un couple dans l'adversité, un couple assez mal en point au début du récit .
Se pose la question fondamentale du droit de chacun et chacune dans une démocratie, un droit régi par un ensemble de lois sans lesquelles la vie collective perd tout son sens , des lois que tout un chacun juge parfois un peu...." Dura lex sed lex ".
Peu de personnages sympathiques parmi les principaux mais une belle description de ce qu'est l'humanité , la nature humaine , les limites posées par la société . C'est une belle réalisation , bien écrite ( ou traduite ) à laquelle il manque toutefois , à mon avis , un peu de " peps".
Sans être inintéressant, ce roman ne m'aura pas vraiment marqué même si je le trouve intelligent et sujet à réflexion , ce qui , en soi , est déjà pas si mal.
Et puis , attention , attention à vos voisins et si la fumée de leur barbecue vient vers chez vous ,plutôt que de sortir le bazooka , faites vous donc inviter.....
Commenter  J’apprécie          510
Comment se fait-il que Randolph Tiefenthaler ait laissé son père tuer de sang-froid, à sa place, Dieter Tiberius, l'homme qui le harcelait, lui et surtout sa femme Rebecca ? Son père a quand même écopé de huit ans de prison !
Pas de panique, ainsi commence ce livre.

Randolph, architecte et sa femme Rebecca, belle et intelligente, ont deux enfants qu'ils aiment. Sans être riches, ils vivent aisément, ont acheté un appartement à Berlin, dont le sous-sol est loué à Dieter Tiberius, un quarantenaire vivant seul, paraissant calme et soucieux d'établir une relation de bon voisinage. Puis tout va se compliquer assez rapidement. de simples amabilités à un harcèlement moral insidieux, jusqu'aux accusations ignobles, Tiberius pourrira la vie de cette petite famille tranquille. Pourquoi ? Comment en est-on arrivé au meurtre ? N'y a-t-il pas des lois, une police, des services sociaux ? C'est cette histoire que raconte Randolph, le narrateur, un peu comme s'il écrivait le journal de sa vie.

La peur. Elle n'est pas seulement omniprésente tout au long du livre. Elle est multiple ! Et Randolph soulèvera, une à une, chaque facette de ce trouble qui l'empêche de vivre pleinement, sans faux-fuyants.

La narration, d'une écriture délicate, ricoche habilement entre les souvenirs d'enfance de Randolph, l'analyse de la situation, ses questionnements sur l'état de son couple et les épreuves auxquelles sa famille doit faire face.

Je n'en dirai pas plus, je ne veux pas bouder votre plaisir à lire ce livre. Bien écrit mais sans fioriture, il s'avale en 2-3 bouchées et une fin surprenante entraîne de nouvelles interrogations et une remise en question sur le sentiment que le lecteur éprouve à l'égard du narrateur.
Quoique, à y bien réfléchir...

J'aimerais ajouter que la couverture reprend "thriller". Ce n'est pas un thriller, mais un roman.
Commenter  J’apprécie          285
Un harcelèment diabolique dans la banlieue berlinoise.
*
A l'occasion de l'évènement "les quais du polar", j'ai choisi ce thriller allemand peu conventionnel. Il est étiqueté tel quel mais à proprement parler, je le rangerais dans la catégorie "roman sociétal".
*
On rentre dans l'intimité d'un architecte berlinois, marié et père de 2 enfants.
C'est même un journal où il relate l'avant/après d'un évènement majeur qui a fait basculer sa vie du côté obscur (?).
*
Le début démarre sur le père de l'architecte....en prison!
Je ne spoile rien. le père de Randolph a tué de sang-froid le voisin du dessous. Il purge sa peine. le fils, pétri de remords, se confesse.
Il raconte donc son enfance normale (il insiste là-dessus), la rencontre avec sa femme, les effets de la guerre froide sur sa famille, ses pérégrinations solitaires....
*
Puis petit à petit, nous dévoile la descente lente et douloureuse de leur funeste sort.
La famille se retrouve au centre d'une machination abjecte et insidieuse. le harceleur n'est autre que leur voisin.
*
Le titre du roman "Peur" est bien là le thème central. La peur sue par tous les pores des personnages (TOUS).
Peur des armes, l'insécurité, l'incapacité à protéger les siens.
Jusqu' où peut aller un homme civilisé confronté à la cruauté?
Quels sont ses moyens de protection mis à sa disposition?
Quel est le rôle de la loi? Peut-on (et doit-on) l'enfreindre quand celle-ci fait défaut?
*
L'auteur dépeint avec beaucoup de justesse les craquèlements du vernis social, d'une classe aisée et bourgeoise, pétrie de conventions progressistes.
C'est très noir et dérangeant.
Qu'aurait-on fait à la place de Randolph? Pouvons-nous juger son acte (et/ou celui de son père)?
Je me souviens d'une phrase-choc: "Tout a commencé là : la cruauté de nos propos, notre arrogance ont scellé nos premiers pas vers la barbarie" (dixit Randolph et sa femme pour parler de leurs actes envers leur harceleur).
*
Un sujet de société bien traité, une plume magnifique et très juste, osant "fouiller" très loin dans l'âme de chacun de nous, si loin que ça en devient dérangeant et vaguement nauséeux. Cette situation pourrait arriver à chacun d'entre nous. Prenez garde......
Commenter  J’apprécie          250
Randolf Tiefenthaler, architecte berlinois, mène une vie heureuse, tant au niveau personnel avec son épouse et ses enfants, qu'au niveau professionnel. Jusqu'au jour où leur voisin, Dieter Tiberius, occupant un appartement dans la même maison qu'eux, devient de plus en plus envahissant. Jusqu'à ce jour où le couple découvre un courrier obscène, comprenant de très graves accusations à leur encontre.
Ils commencent alors une vie de peur et de terreur, d'autant plus quand la police et leur avocat leur explique que rien ne peut être fait pour les aider tant qu'il n'y a pas d'agression physique sur leurs personnes.
C'est le début pour eux d'un calvaire quotidien face à la perversité de ce voisin devenu plus qu'indésirable. Livrés à eux-mêmes dans ce combat pour leur droit à une vie tranquille, toutes les solutions envisageables commencent à s'ouvrir à leur réflexion.

L'écriture surfe sur une peur qui va crescendo, permettant aux souvenirs d'une jeunesse atypique de refaire surface, mélangeant les peurs d'hier avec celles d'aujourd'hui. Jusqu'où pouvons nous aller pour protéger notre famille ? Quelles décisions prendre quand on se trouve aculé à un tel sentiment de terreur ? Quand la peur s'installe de manière insidieuse et vous poursuit sournoisement, peut-on rester maître de soi ?

Un récit qu'il est difficile de lâcher, et dont on ressort marqué, d'autant plus qu'il est tiré de faits réels.
Premier roman que je lis de cette nouvelle maison d'édition, qui laisse augurer de bien belles découvertes littéraires.
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre fait partie des nouveautés de la nouvelle branche des éditions Delcourt : Delcourt littérature . Je vous invite à aller voir le catalogue qui promet de belles surprises. J'aurais l'occasion dans quelques temps de parler d'un autre livre de cette maison d'édition.

Le début de ce livre m'a un peu surprise, on connaît déjà le dénouement : le meurtre du voisin par le père du narrateur. Cela pourrait caser un peu le livre et ne pas donner envie d'aller plus loin.
Sauf que ce qui reste d'intéressant est de savoir comment on en est arrivé là. Pourquoi le père de Randolph a décidé de tuer ce voisin d'en dessous ?

Le narrateur va nous raconter son parcours de vie qu'il s'agisse de son passé (d'où il vient, qui sont ses parents, son frère et sa soeur...) mais aussi des moments qui ont précédés ce meurtre. On fait des allers et retours entre ces deux périodes.
Les retours dans le passé sont intéressants, l'auteur nous dépeint une Allemagne au moment de la guerre froide. Vivre cette période du point de vue d'une famille plutôt banale est très intéressant et bien documenté. On comprend ainsi d'où vient le narrateur et pourquoi il est ce qu'il est aujourd'hui. le personnage du père et ce qu'il représente pour le narrateur est intéressant pour comprendre un peu les choix qu'il fait dans le présent.
Ces moments sont aussi parfois un peu long dans le récit. L'auteur se perd un peu dans les détails qui pour beaucoup n'apporte que peu de chose au récit. Cette partie est pleine de longueur. Cependant ce n'est pas ce qui est le plus intéressant dans ce livre.

Ce qui prend le plus de place et ce qui nous intéresse le plus sont les moments qui ont précédés ce meurtre.

On prend très vite conscience du sentiment qui va envahir ce couple face à ce voisin très étrange. le narrateur nous dit tout ce qu'il ressent au fur et à mesure des agissements de son voisin. Très vite j'ai ressenti un malaise mais aussi d'injustice. L'auteur fait en sorte que l'on soit un peu à la place du narrateur pour bien comprendre ce qu'il vit avec sa famille. On va même plus loin car l'auteur fait en sorte que l'on se pose nous même la question : qu'aurions nous fait à sa place ?
On voit très bien toutes les étapes qui ont mené le narrateur à cette seule solution pour retrouver un peu de paix dans sa famille et dans son couple.
L'ambiance qui s'installe devient obsédante. A peine un chapitre se finit qu'on a très envie de savoir la suite. L'alternance avec ces scènes et celles du passé du narrateur nous garde en haleine et donne un rythme au livre.

L'auteur en profite aussi pour montrer un système judiciaire dans un État de droit avec ses défauts. Même si l'action se passe en Allemagne, je pense que l'on pourrait la transposer en France sans grand changement. le sentiment d'injustice est très actuel dans notre pays et aussi le faite de ne pas se sentir en sécurité.

On ressort de ce livre avec beaucoup des interrogations par rapport au comportement que nous aurions eu à sa place ainsi que sur le poids du passé par rapport à ce que nous sommes. le twist à la fin du livre remet certaines choses en question. Sans trop en dire, on reste un peu sans voix et on se sent un peu floué par rapport à ce que l'on nous raconte depuis le début. Cependant un certain trouble reste ainsi qu'une certaine pitié pour cet homme, le narrateur.

Cette lecture monte en puissance plus l'issue fatale arrive. Tout aurait pu être complètement différent si d'autres décisions avaient été prises.

C'est un petit coup de coeur car je pense que ce livre me restera longtemps en tête.
Lien : http://leslecturesdamandine4..
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (2)
LePoint
23 février 2018
À partir d'une expérience vécue, Dirk Kurbjuweit met en branle une mécanique infernale : l'assassinat de son voisin pervers par son propre père.
Lire la critique sur le site : LePoint
Actualitte
13 février 2018
Ce journaliste est parvenu à transposer sa propre expérience pour lui conférer une dimension quasi universelle. Et soudain, on se prend à regarder derrière soi, durant la lecture, se demandant si quelqu’un ne nous observe pas. Surtout vos voisins…
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Tout a commencé là : la cruauté de nos propos, notre arrogance ont scellé nos premiers pas vers la barbarie.
Commenter  J’apprécie          170
La nuit suivante, sa tirade à propos de la prison n'a cessé de me hanter. Ses mots me terrifiaient, car ils le rendaient invulnérables. Tout ce que j'avais considéré être à mon avantage se retournaient contre moi. : ma famille, mon métier, ma vie confortable, mon argent, ma réputation. J'avais tout à perdre, lui rien.
Commenter  J’apprécie          20
Fallait-il déménager ? Nous avions déjà évoqué cette solution avant de la rejeter. Pourtant, elle nous aurait permis de nous débarrasser du monstre, de le laisser derrière nous. Seulement il était hors de question de nous faire chasser de chez nous, nous étions dans notre bon droit et n’avions nulle intention de céder. Nous aimions notre appartement : c’était notre chez-nous, notre confort petit-bourgeois, notre placement pour nos vieux jours.
Commenter  J’apprécie          00
Qui peut se targuer de tout connaître de l’autre ? La seule existence que nous vivons pleinement, c’est la nôtre , et pourtant, cela ne signifie pas que nous en connaissions tous les tenants et les aboutissants parce que certaines des choses qui nous affectent - des choses souvent capitales - peuvent se produire à notre insu , parfois même sans que nous en ayons conscience.
Commenter  J’apprécie          00
Le mal peut-il enfanter le bien ? Et que vaut le bien s’il résulte du mal ?
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : harcèlementVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Autres livres de Dirk Kurbjuweit (2) Voir plus

Lecteurs (98) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}