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EAN : 9782234088818
144 pages
Stock (06/11/2019)
3.86/5   11 notes
Résumé :
Patrick Modiano, Pierre Le-Tan, quarante ans d'une amitié artistique exceptionnelle. Ce Paris de ma jeunesse est une promenade poétique, parfois friponne, souvent mélancolique, d'un homme, Pierre Le-Tan, qui raconte et illustre les quais de la Seine, la place Vendôme, l'avenue Paul-Doumer, et les boulevard Garibaldi, rue du Quatre-Septembre, bd Sérurier, rue Guénégaud, rue Jussieu, rue de Tournon, rue du Mail, rue des Artistes...
Initiée dans les années quat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
L'humeur, comme souvent en ces périodes de fin d'année et de fêtes, avec
de nombreuses pensées pour les êtres chers absents...est à la mélancolie et à la nostalgie... !
Alors ce livre très émouvant de Pierre Le-Tan tombait à pic !

Un ouvrage initialement publié en 1988, avec Patrick Modiano, un ami
de toujours...Le voilà réédité enrichi , augmenté de nouveaux textes, et
toujours préfacé par Modiano... Ouvrage d'autant plus touchant que
l'artiste Pierre le -Tan nous a quittés en septembre 2019...

J'ai toujours eu une admiration pour l'univers et pour les dessins de
cet artiste-collectionneur-écrivain. Fils d'un peintre vietnamien, il a été
élevé dans un univers à la fois bourgeois, et artistique.

Grandi dans des quartiers cossus, il n'en garde pas moins un regard
lucide et une distance ironique...

"Place de Breteuil
Est-ce sa largeur excessive, ou ses arbres trop bien alignés qui donnent à l'avenue de Breteuil des allures de cimetière ? Ou est-ce, au bout, la belle mais funèbre église des Invalides ?
Je crois que les longues promenades que m'infligeait ma nounou sous ces platanes ne firent rien pour améliorer mon caractère déjà mélancolique. "(p. 17)

Un livre où la nostalgie est palpable; nostalgie du Paris de la jeunesse de l'artiste, de ses quartiers préférés, ainsi que le souvenir fidèle envers des personnages hauts en couleurs, des années 1950 , célèbres ou non, se disputent la vedette...

"Rue La Pérouse
(...) Je me rendis dans ce quartier, là où des rues vides se succèdent, n'offrant au regard aucune distraction. Ni cafés, ni boutiques, juste ces enfilades d'immeubles bourgeois d'une monotonie qui rassure et désole à la fois." (p. 115)

Une jolie lecture, agréable tant par l'écriture de Pierre Le-Tan que par ses illustrations, au style unique... Chaque lecture m'incite à faire quelques recherches, prolongeant ma découverte du moment. Là, j'ai découvert que cet artiste était un collectionneur insatiable; qu'il avait d'ailleurs rédigé et illustré un ouvrage sur le sujet, "Quelques collectionneurs..",
que j'ai repéré à ma médiathèque...que je vais m'empresser d'emprunter !!

Même si il y a un pincement.. je vais me "délester" de ce très beau petit livre, que je vais offrir à des amis... Vraiment , une idée sympathique de cadeau, qui peut plaire à des publics les plus divers...

@Françoise Boucard-Décembre 2019
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Paris de ma jeunesse de Pierre Le-Tan est un cadeau inattendu reçu avec la masse critique de décembre de Babelio, ce livre distille deux arts majeurs que j'aime énormément, le dessin et l'écriture, l'un aspire l'autre dans une spirale chavirant les méandres de la mémoire, un tableau se fige à l'architecture prosaïque, les sens sont en alerte, les personnages se lovent dans ces gravures, une vie s'animent à travers ces récits puiser au fond de la mémoire de notre artiste, que Pierre Le-tan n'oublie pas, avec son ami Patrick Modiano préfaçant ce livre.
Pierre Le-Tan avant de succomber d'une longue maladie termine d'achever les derniers récits et dessins rajoutés de son livre édité en 1988, Paris de ma jeunesse, pour une réédition augmentée paru mi-décembre 2019, c'est un petit cadeau avant sa mort de redécouvrir un Paris, comme une bulle à facette, illuminant des souvenirs lointains d'un temps perdu, scintillants des lieus à des personnages disparus, constellant des miroirs d'un Paname fantôme d'un passé sous les ombres graffites structurelles du coup de crayon sobre, épuré de ces tableaux parisiens animant la vie de ces échos du passés.
Son ami Patrick Modiano de son préambule, ouvre en appétit de sa prose cet ouvrage de souvenirs où la plume à double mains de Pierre Le-Tan entrecroisent dessins et proses dans une errance de Paris, comme des portes ouvertes vers des émotions passées, celle comme le dit Patrick Modiano de ce Paris.
« C'est un Paris perdu que de Paris de ma jeunesse. »
De, la Place Breteuil, les quais de la Seine, Quai de Tokyo, Avenue de Camoëns, Avenue Paul Doumer, Rue Alberic-Magnard, Avenue Matignon, Place Vendôme, Rue de l'université, Boulevard Garibaldi, Boulevard Gouvion-Saint-Cyr, Rue du Quatre-Septembre, Boulevard Sérurier, Avenue Percier, Rue des Colonels-Renard, Rue Guénégaud, Rue Jussieu, Rue Tournon ( une des plus jolies rues de Paris selon notre auteur), Square de l'Alboni ( un des endroits préférés de notre dessinateur) , Rue de la Pérouse, Rue du Mail, Avenue de Versailles, Rue de Boulainvilliers, Square Louvois, Rue des Artistes, et de, la Rue Vaneau complètent cette visite de Paris à travers ce livre où ces hommes et femmes, peuplant ces lieux comme des fantômes, certains gravés au fusain comme l'empereur Bao Daï, Barbara Hutton, Yul Brynner, Robert Cruikshank Reston, L'ami de Patrice, Jean( jeune gitan de 17 ans), un dignitaire de la dynastie Quajar, le roi Farouk, toute cette farandole de portraits accompagnent la mémoire des lieux que nous fait revivre Pierre Le-Tam.
Un écho tinte sur les quais de Seine les épaves de Julien Green, une vie de Paris illusionne les songes de ces années lointaines d'une ville où les souvenirs se cristallisent dans un écrin de velours à l'encre noire de chine sur une feuille blanche d'une rue, d'une vitrine, d'un bar perdu, des marches gravitant un square, deux immeubles stoïque se regardant en silence, et ce coin de quai leitmotiv d'une ombre, celle que Pierre Le-Tam n'oublie pas, d'une prose épurée, d'un récit dilatant le temps, d'un dessin concentrant d'un laps de temps chronophage, comme sur le quai du bord de seine, un Paris ancien revit de ces cendres à jamais.
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" Le-Tan passé
Celui qui va naître
Le-Tan d'aimer
Et de disparaître
Le-Tan des pleurs
Le-Tan de la chance
Le-Tan qui meurt
Le-Tan des vacances" a-t-on envie de fredonner, espiègle pastiche d'Aznavour, en feuilletant ce roudoudou littéraire, cette bonbonnière d'antan. Et qu'importe si le Paris de Pierre Le-Tan n'est pas le nôtre, son délicat petit livre suscite nos rêveries comme nos fièvres d'enfance. En griffonnant sa carte du tendre, l'exquis dessinateur nous mène d'escaliers roides en porches mystérieux, de boulevards déserts en placettes oubliées dans un Paris chiriquien qui ne survit plus que par le talent de ce scrupuleux mémorialiste.

Ce murmure, délectable chuchotis, vous caresse l'âme et sa ronde de lieux et gens vous grise longtemps. de vieux fantômes fatigués clignent de l'oeil, agitent leur mains et ce sont les vôtres qui soudain se matérialisent.

Le Paris de Le-Tan se superpose souvent à celui de Patrick Modiano (qui a signé la préface de l'ouvrage) tout comme son écriture blanche évoque celle du grand écrivain. Un testament (Le-Tan a atteint le bout du chemin quelques mois après cette réédition enrichie) d'une mélancolie intense qui vous happe pour ne plus vous lâcher.

Léger, fugace, ce livre poids-plume vous met K.O. debout. Un troublant rendez-vous.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Je remercie Mass Critique de Babelio pour cette lecture. Paris de ma jeunesse rassemble les promenades poétiques de Pierre le Tan. L'écriture y est élégante et chaque chapitre trace un portrait, une rencontre, un lieu. Se dessine un Paris disparu, nostalgique, mélancolique. Des dessins ponctuent ce recueil. Dessins qui frappent par leur sobriété, où Paris se découvre désert ou se découpe parfois une silhouette, une ombre solitaire. Il faut se laisser imprégné par ce recueil que Pierre le Tan a fini de rédiger avant sa mort. Plane le fantôme du temps qui passe, d'un Paris révolu, d'un Paris de la mémoire celle des artistes, des écrivains.
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J'adore Paris et encore plus lire à son sujet, alors découvrir quelques petits souvenirs d'un artiste ne pouvait que me plaire !

Je ne connaissais pas du tout Pierre Le-Tan, mais j'ai aimé lire les petites anecdotes qu'il nous livre, d'autant plus qu'il nous permet de mettre un pied dans certains appartements très chic.
Beaucoup de nostalgie dans ce livre, mais il se lit très rapidement, sans nous rendre triste pour autant. On aurait presque envie de se retrouver directement projetés dans ses souvenirs, tant les détails sont présents et nous emmènent dans le passé sans que l'on ait besoin de faire d'efforts.
Les illustrations sont plaisantes.

Je pense qu'il est préférable de connaître la vie de l'auteur, son oeuvre, pour mieux savourer ce petit livre, être plus absorbé dans toutes les anecdotes qui sont racontées, tous les noms qui sont évoqués . de mon côté, il m'a bien donné envie de découvrir ses dessins !
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critiques presse (2)
LeMonde
20 décembre 2019
Nouvelle édition, enrichie par l’auteur peu avant sa mort, d’un livre qui prouve que l’illustrateur était aussi un véritable écrivain.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
21 novembre 2019
Le peintre et écrivain évoque avec mélancolie les rues de notre capitale. Un bijou littéraire. [...] Le-Tan écrit et dessine comme il est: un être délicieusement élégant, humble et doté d’un talent exceptionnel.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Avenue Percier

(...) Cet appartement me faisait penser aux vastes appartements de certains amis vietnamiens de mon père, sortes de campements de luxe pour exilés, toujours prêts à partir. (p. 86)
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Place Breteuil

Est-ce sa largeur excessive, ou ses arbres trop bien alignés qui donnent à l'avenue de Breteuil des allures de cimetière ? Ou est-ce, au bout, la belle mais funèbre église des Invalides ?
Je crois que les longues promenades que m'infligeait ma nounou sous ces platanes ne firent rien pour améliorer mon caractère déjà mélancolique. (p. 17)
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Les quais de la Seine

Quand je lus beaucoup plus tard le roman- Epaves- de Julien Green, je fus surpris de retrouver dans ses descriptions lugubres des berges de la Seine les impressions que j'avais ressenties autrefois au bord de ce fleuve glauque, du côté de Grenelle. (p. 23)
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Avenue Paul Doumer

Il n'est pas étonnant que l'avenue Paul Doumer commence par un cimetière. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est déjà l'enfer, mais c'est en tout cas un avant-goût du purgatoire. (p. 39)
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Rue La Pérouse
(...) Je me rendis dans ce quartier, là où des rues vides se succèdent, n'offrant au regard aucune distraction. Ni cafés, ni boutiques, juste ces enfilades d'immeubles bourgeois d'une monotonie qui rassure et désole à la fois. (p. 115)
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Video de Pierre Le-Tan (3) Voir plusAjouter une vidéo

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