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Arsène Lupin - Romans et Nouvelles tome 24 sur 27
EAN : 9782253003892
313 pages
Le Livre de Poche (05/03/1974)
3.84/5   156 notes
Résumé :
Avant le vol des bons de la Défense nationale et les assassinats qui suivirent, la renommée de Victor, de la Brigade mondaine, n'excédait pas le cercle restreint de ses chefs et de ses collègues.
Il fallut pour le mettre en évidence, qu'apparût brusquement en face de lui cet extraordinaire, ce formidable personnage d'Arsène Lupin, qui allait donner à cette ténébreuse affaire sa signification et son intérêt spécial. Les qualités déjà remarquables du vieil insp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Neuf bons de la Défense nationale - neuf cent mille francs, sont dérobés à la banque centrale de l'Est...Trois amateurs successifs du magot sont éliminés. Un homme et une femme sont assassinés. le vieil inspecteur Victor de la Brigade mondaine, se lance à la poursuite du - ou des coupables… persuadé que c'est bien Arsène Lupin, le fameux, l'ingénieux cambrioleur, qui, après quelques années de silence, revient accomplir de nouveaux méfaits.
De Garches à Saint-Cloud, dans les palaces parisiens, tous les coups sont permis dans la lutte sournoise qui oppose l'inspecteur Victor et Arsène Lupin. Quel rôle la belle Alexandra Basileïf, princesse russe joue-t-elle donc ? tout se précipite lorsque Victor, Arsène Lupin et la princesse décident de s'unir pour s'emparer d'un butin de dix millions.

Ce petit livre de poche d'un peu plus de cent quatre vingt pages se lit d'une traite. le style de Maurice Leblanc est bien particulier : on retrouve avec plaisir ses personnages originaux - les policiers ont toujours le mauvais rôle, les décors parisiens, un univers poétique, une action sans aucun temps mort.
Ce roman policier ménage le suspense et nous réserve une chute incroyable…
Arsène Lupin n'a pas vieilli et ses aventures peuvent toujours nous surprendre.

A noter, une belle couverture réalisée par Raphaëlle d'Hautefeuille, chapeau, canne, noeud papillon et cape se dessinent en noir sur un fond orange... ainsi qu'un képi vert.
Une belle lecture policière qui s'accompagne d'une pointe de nostalgie.
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Dans ma prime jeunesse, j'avais adoré "L'Aiguille creuse" du prolifique créateur du personnage d'Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur. Mais je ne me souviens pas d'avoir poussé plus loin ses aventures ... Comme j'avais tort !
Plus tard, j'avais suivi avec délectation la série TV (26 épisodes de 55 minutes diffusés entre 1971 et 1977) où le héros de ces dames était magistralement incarné par Georges Descrières.
Rien de tout cela aujourd'hui.
C'est le prénom de Victor qui m'a attirée dans ce nouveau titre ... et me voilà replongée dans une nouvelle ambiance.
Cet épisode a été publié en 1933. C'est l'époque de la jeunesse de mes parents. le décor est donc bien campé : le cinéma, les automobiles, les trains qui permettent aux habitants de la banlieue cossue de venir travailler à Paris, les palaces des Champs-Elysées.
Le rôle titre, Victor Hautin, est présenté comme un vieux policier habile, retors, hargneux, insupportable, néanmoins très attiré par les jolies femmes, mais qui exerce ses talents "quand ça lui chante", quitte à s'attirer la colère de ses supérieurs. Cependant, on le tolère car il est très efficace. Dans cette enquête, il doit élucider un vol de Bons de la Défense nationale - neuf cent mille Francs.
Ce vol a déjà causé deux meurtres ... ce qui est troublant car Arsène Lupin, celui qui semble responsable de cette action criminelle, n'a pas l'habitude de tuer ...
Victor, de la brigade mondaine, suit à la trace une princesse russe qui aime à se faire peur. Il la soupçonne d'être la maîtresse de Lupin et il va s'infiltrer dans l'équipe du cambrioleur ... travailler "sous couverture" comme on dit aux USA.
Sans recherche d'ADN, sans traçage de téléphonie, les déductions de la police ne font appel qu'à la perspicacité des inspecteurs et à leur ténacité, à leur courage physique aussi.
Mais je ne veux en aucun cas dévoiler un seul indice de cette aventure, car le coup de théâtre final est complètement inattendu. Bien entendu, Arsène Lupin s'en tire encore avec panache ... et nous avons passé un excellent moment de lecture. Et je comprends a posteriori l'enthousiasme de Michel Bussi et toutes ses références à Maurice Leblanc dans ses best-sellers d'aujourd'hui.
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Un énorme coup de coeur pour ce tome des aventures d'Arsène Lupin. Alors, ayant regardé la série des années 70, je connaissais pas mal de petites choses sur cet opus – vu qu'il avait été adapté à l'époque. Toutefois, le roman exploite davantage d'événements, présentent beaucoup plus de personnages et surtout, quel personnage que ce Victor de la Brigade Mondaine. J'ai passé un excellent moment avec ce tome et je le relirais sans aucun doute.

L'enquête est palpitante à lire, j'avais cette impression que chaque groupe de personnages, chaque événement était isolé jusqu'à ce que l'auteur dévoile le grand fil rouge qui les relie tous. Les explications et révélations sont truculentes à suivre, les péripéties et retournement de situation m'ont séduite, je ne me suis pas ennuyée une seule page en compagnie de l'enquêteur, à savoir, Victor. Surtout que, même en sachant quelques pans de l'histoire via cet épisode de la série, ça ne m'a nullement empêchée de profiter de l'intrigue si bien maîtrisée par Maurice Leblanc.

L'histoire a quelque chose de passionnant. Une ambiance très intéressante. Il y a des affaires de coeur, des histoires de secrets et de mensonges, mais il y a cette tension et cette violence très palpable, avec des meurtres et des dénouements tragiques. Tout se relie à la figure de Lupin, ce qui est très étonnant pour cet homme qui déteste le sang versé, la cruauté gratuite et le meurtre. C'est ce que j'ai aimé avec le roman, Victor traque le gentleman cambrioleur lentement et sûrement, nous dévoilant par la-même tout son génie.

Le style d'écriture de Maurice Leblanc est très agréable à lire, fluide et soigné, avec des descriptions précises, des dialogues bien pensés. Il y a toute la bonhommie et la force de caractère de Victor, tout le charme et l'innocence d'Alexandra. Chaque personnage a sa manière d'être, sa part d'ombre et son phrasé, c'était vraiment prenant de découvrir chaque protagoniste, d'en découvrir les secrets. Surtout que le livre au-delà de son enquête policière possède des thématiques plus intemporelles et captivantes, comme l'amour ou plus actuelle comme le féminicide.

Victor est un personnage très sympathique à suivre, avec un caractère bien trempé et un ton bourru, mais sans se départir d'une belle touche d'humour, un calme olympien et un génie remarquable pour nous dévoiler toutes les ficelles de cette affaire des bons de la Défense nationale. Je ne parlerai pas des autres personnages avec autant d'éléments, parce que le propre d'une enquête policière, c'est de découvrir cette galerie de portraits et de s'en faire sa propre opinion. Néanmoins, j'ai apprécié le fait qu'ils soient tour à tour antipathiques puis sympathiques ou bien l'inverse. Ils sont humains, avec ce qu'il y a de plus charmant et ce qu'il y a de plus terrifiant.

Quant à Arsène Lupin, il est fidèle à lui-même. Surprenant, inattendu et toujours là pour se moquer du lecteur, des nantis, des vilains farceurs ou de la police. Une fois que l'on sait la vérité, c'est très séduisant de relire en diagonale le récit, on comprend davantage certaines lignes. Très sincèrement, j'ai adoré ce tome !
Lien : https://la-citadelle-d-ewyly..
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Années 1930, Paris. Une mystérieuse affaire de bons de la Défense volés, jalonnée de meurtres, défraie la chronique. le nom de l'insaisissable Arsène Lupin, génie de la cambriole et de l'évasion, s'y trouve mêlé, incitant l'inspecteur Victor, de la Brigade Mondaine, à se lancer dans l'enquête.

Nous suivons le récit du point de vue de Victor, un dilettante de la police particulièrement doué qui fait de la chasse au gentleman cambrioleur une affaire personnelle, d'autant qu'y est mêlée une jeune femme qui lui a tapé dans l'oeil. de péripéties en meurtres, nous sommes entraînés dans une intrigue à tiroir sur laquelle plane l'ombre d'Arsène Lupin. L'affaire prend des proportions rocambolesques, jusqu'à son dénouement théâtral.

Le roman suit un schéma habituel à plusieurs autres romans de la série, mais n'en est pas moins plaisant à suivre. le rythme devient plus haletant au fil des pages et on a hâte de découvrir le fin mot de l'histoire. En ce qui me concerne, j'avais deviné pas mal de choses, mais je crois que Maurice Leblanc fait partie de ces auteurs qui sèment suffisamment d'indices pour amener son lecteur à comprendre où il veut en venir et ça n'a pas nui à mon plaisir. Au contraire, j'étais impatiente de voir comment on en arriverait à ce que j'avais deviné.

Le style a vieilli et on le sent sur certaines tournures ou expressions qui semblent un peu étranges au 1er abord. Mais on s'habitue très vite et ce n'est pas gênant, même si, aujourd'hui, on peut trouver que les personnages, notamment Arsène Lupin, ont un côté naïf qui prête parfois à sourire.

Une très bonne aventure, qu'on a du mal à lâcher avant la fin, dans la lignée des précédents livres de Maurice Leblanc consacrés à Arsène Lupin. Pas mon préféré, mais j'ai pris un grand plaisir à retrouver ce personnage charismatique et facétieux. Une excellente lecture.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Le plus amusant avec ce morceau des aventures de notre cher Lupin, c'est que Maurice Leblanc espérait en écrivant les aventures de Victor créer un rival à son héro qui commençait à l'agacer un peu. (On pensera à Agatha Christie qui gardait dans son tiroir la mort d'Hercule Poirot ou encore à Arthur Conan Doyles qui n'hésitera pas à assassiner Sherlock avant de le ressusciter sous la pression de son lectorat).

Évidement, Lupin reste Lupin, on a beau l'emprisonner, tenter de l'affaiblir... il ressort toujours vainqueur.

Un bon petit recueil qui se dévore très très vite, que je recommande à tout les amateurs d'aventures lupinesques.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ils marchèrent en silence, dans les voies désertes qui grimpent vers le plateau et suivirent une route bordée de petites villas. Une lumière d'étoiles tombait d'un ciel pur. La nuit était tiède et paisible.
"C'est ici", dit Victor.
Il y eut d'abord une haie, puis un mur bas surmonté d'un grillage, à travers lequel, de l'autre côté d'une pelouse, on discernait un pavillon d'un seul étage où s'alignaient trois fenêtres.
"On croirait qu'il y a de la lumière, chuchota Victor.
- Oui, au premier, à la fenêtre du milieu. Les rideaux doivent être mal joints."
Mais une autre clarté, plus vive, s'alluma sur la droite, s'éteignit, se ralluma.
"C'est bizarre, dit Victor, le chien n'aboie pas, malgré notre présence. Cependant je distingue sa niche, là, tout près.
- On l'a peut-être estourbi.
-Qui ?
-Le rôdeur d'hier et d'avant-hier.
- Alors c'est que le coup serait pour cette nuit… Faisons donc le tour du jardin… il y a une ruelle par derrière…
- Ecoutez !... on a crié à l'intérieur."
Et ce fut soudain d'autres cris, étouffés, mais nettement perceptibles, puis une détonation, qui devait venir de l'étage éclairé, et des cris encore.
D'un coup d'épaule, Victor renversa la grille d'entrée. Les deux hommes traversèrent la pelouse et franchirent le balcon d'une fenêtre qu'ils n'eurent qu'à pousser. Victor escalada le premier étage, sa lanterne électrique à la main.
Sur le palier, deux portes. Il ouvrit celle d'en face, et à la lueur d'une lampe, aperçut un corps étendu qui semblait se convulser….
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"Monsieur Marcos Avisto ? n'est-ce pas ?
- Lui-même… Arsène Lupin, sans doute ?
- Oui, Arsène Lupin… sous le nom d'Antoine Bressacq. Permettez-moi aussi de me présenter comme un ami de la princesse Basileïf.
Victor l'avait reconnu sur-le-champ : c'était bien l'homme qu'il avait aperçu un soir, à l'hôtel Cambridge, avec l'Anglais Beamish. Ce qui le frappa tout de suite, c'est la dureté, mais aussi la franchise des yeux gris foncé, couleur d'ardoise. Cette dureté, un sourire affable la corrigeait, et plus encore le désir manifeste de plaire. Une allure très jeune, un buste large, un air de grande force et de souplesse sportive, beaucoup d'énergie dans la mâchoire et dans l'ossature du visage… Quarante ans peut-être.
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À parler franc, lorsque fut rédigée cette note, la renommée de Victor n’excédait pas le cercle restreint de ses chefs et de ses collègues. Il fallut, pour le mettre en évidence, qu’apparût brusquement en face de lui cet extraordinaire, ce formidable personnage d’Arsène Lupin, qui allait donner à la ténébreuse affaire des Bons de la Défense, sa signification et son intérêt spécial. On dirait que les qualités déjà remarquables du vieil inspecteur furent soudain portées à leur maximum par le prodigieux adversaire que lui opposaient les circonstances.

C’est la lutte sournoise, ardente, implacable, haineuse, qu’il poursuivit, dans l’ombre d’abord, puis en pleine clarté, et c’est le coup de théâtre inattendu à quoi cette affaire aboutit, qui, tout en ajoutant encore au prestige de Lupin, rendirent célèbre, dans le monde entier, le nom de Victor, de la Brigade mondaine.
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Ce fut bien par hasard que Victor, de la brigade mondaine, entra, cet après-midi de dimanche, au ciné Balthazar. Une filature manquée l'avait fait échouer, vers quatre heures, sur le populeux boulevard de Clichy.
Pour échapper à l'encombrement d'une fête foraine, il s'était assis à la terrasse d'un café, et, parcourant des yeux un journal du soir, il avait lu cet entrefilet :
"On affirmait ces jours-ci que le fameux cambrioleur Arsène Lupin, qui, après quelques années de silence, fait beaucoup parler de lui actuellement, aurait été vu mercredi dernier dans une ville de l'est. Des inspecteurs ont été envoyés de Paris. Une fois de plus, il aurait échappé à l'étreinte de la police".
"Salaud !" avait murmuré Victor, en policier rigide qui considère les malfaiteurs comme autant d'ennemis personnels, et s'exprime à leur égard en termes dépourvus d'aménité...
(extrait du chapitre 1)
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Victor maugréait, furieux maintenant de sa décision. Que venait-il faire là ? Il allait repartir et se levait déjà, lorsqu'il aperçut, seule dans une loge de face, donc à quelques mètres de lui, une femme très belle, au visage pâle et aux bandeaux roux d'un reflet fauve….
Victor resta. Avant que la nuit brusque ne tombât dans la salle, il eut le temps d'enregistrer le reflet fauve des bandeaux et l'éclat métallique de deux yeux clairs, et, sans se soucier que le film l'ennuyât avec ses péripéties extravagantes, il patienta jusqu'au bout.
Non pas qu'il fût encore à l'âge où l'on se croit capable de plaire….
En outre, il aimait son métier, et certaines visions lui imposaient le désir de discerner ce qu'elles cachaient de mystérieux, de tragique, ou même, parfois, d'infiniment simple.
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