Dragon blanc

Ying-Yang vit dans une dictature. Mais il ne le sait pas vraiment. Il n'a pas vraiment de moyen de remettre en question ce qu'on lui dit. Les militaires sont là pour les protéger de l'ennemi chinois extérieur, même si personne n'a jamais vu cet ennemi. Et son pays est bien supérieur à tous les autres, même si la vie au quotidien est difficile. Et puis comment prendre le temps de s'interroger sur cette propagande lorsque toute son énergie est utilisée pour survivre au jour le jour. Malgré ça, Ying-Yang doute.
Ce roman est en 3 parties qui pourraient s'intituler : Captivité, Fuite, Liberté. Mais la vie n'étant pas binaire, il serait trompeur de dire que l'on va du mauvais vers le bon. Chaque partie raconte les joies et les malheurs de ces situations. Elles racontent aussi et surtout toute la souffrance qu'une dictature peut semer, à l'intérieur comme à l'extérieur.
Avec ce roman, je sors de ma zone de confort. J'ai surtout été attirée par la couverture. Et je n'ai pas été déçue. L'histoire est poignante. La vie ne sourit pas vraiment à notre héros. Mais il ne peut rien faire d'autre que suivre le chemin en essayant de décider de temps en temps.
Je ne m'attendais pas à une première partie aussi longue en lisant le résumé. Sur le coup, je me suis dis que c'était long à démarrer. Mais avec le recul, je m'aperçois que c'était nécessaire pour bien saisir tous les messages que l'auteur voulait transmettre. le style est agréable et prend son temps de nous présenter tout le monde et tous les paysages.
Sans en dire de trop, je mets un petit bémol sur la fin que j'ai trouvé un peu trop en écart avec la ligne du récit.
Ce fut tout de même une bonne lecture et je remercie M+ éditions ainsi que la masse critique de Babelio.
Lien : https://www.facebook.com/Les..

Envie d'évasion ? D'aventures ? « Dragon blanc » est fait pour vous.

Ying-Yang et sa femme, Lu-Han, vivent au Pays des Brumes, le long du fleuve servant de frontière naturelle avec la Chine. Cultivateur de riz, Ying-Yang garde précieusement ses rêves et les souvenirs de son grand-père, disparu depuis plusieurs années. Il a franchi cette frontière, il est parti, probablement pour les États-Unis.

Joon-Li, son vieil ami, a connu le monde d'avant, avant la toute puissance du Guide Suprême qui domine tout le pays. La propagande est partout, le Guide Suprême protège les habitants des famines, de la barbarie et de l'obscurantisme. Isoler le Pays des Brumes du reste du monde est censé rendre ses habitants plus heureux. Pourtant, Ying-Yang rêve de partir, voir si l'herbe est plus verte ailleurs…

Ce roman contient trois parties. La première nous plonge dans le quotidien de nos personnages au pays des Brumes. C'est la partie que j'ai le plus apprécié. le dépaysement est total, les descriptions des lieux sont à couper le souffle. On a presque envie de transformer son jardin en rizière. Plus sérieusement l'immersion en plein coeur de ce pays à la fois sublime et mystérieux fait un bien fou. Jean-Michel prend son temps pour nous planter le décor, et je le remercie ! C'est un régal pour l'imagination. Sérieusement, si on occulte les barbelés et les miradors, je vivrais bien là-bas !

« Il ouvrit les yeux et se retrouva face aux rizières émergeant de la nuit évanescente. Ce ne fut d'abord que le vague contour rectangulaire des talus de pierre et de terre, puis le reflet bleu des eaux stagnantes d'où montait déjà la brume qui durerait tout le jour. »

Ying-Yang saisit l'opportunité de partir lorsqu'elle se présente, emmenant Lu-Han avec lui. Seconde et troisième partie s'enchaînent, embarquant le lecteur dans ce périple en Chine, tout d'abord, puis en Corée. Je ne vais pas spoiler, mais nous sommes dans un réel roman d'aventures avec son lot de drames, de petits bonheurs et de péripéties.

« Dragon blanc » est un roman étonnant, la plume de Jean-Michel a la faculté d'emmener son lecteur à travers ses mots dans une aventure hors du commun qui submerge émotionnellement. Je me suis attachée aux personnages, j'ai tremblé avec eux, j'ai validé le choix de Ying-Yang de partir même si…Les larmes n'étaient pas bien loin à plusieurs reprises.

Au cours de ce voyage initiatique, Ying-Yang va beaucoup changer. Confronté au danger, à la méchanceté des hommes, toutes les épreuves qu'il va affronter vont le forger, le modeler. sortant totalement de sa zone de confort, il a pris des risques pour lui et pour sa famille, regrettant certains de ses choix après-coup, mais avançant malgré tout, encore et toujours, jusqu'à la lumière.

Jean-Michel propose une belle réflexion sur la liberté, sur sa privation, sur ce que l'on peut appeler « Liberté ». Ying-Yang découvrira de nombreuses facettes de cette liberté. Il va même la trouver dans les geôles chinoises, là où tout le monde n'y verrait qu'un emprisonnement inhumain. Jean-Michel développe cette conception de manière inattendue, j'y ai trouvé un volet philosophique. Car finalement, la liberté ne réside pas tant dans ce qu'on fait mais dans la manière dont on le fait. Ying-Yang l'a bien compris, en décidant de prendre son destin en main au lieu de le subir.

Les légendes et les traditions ont également une place de choix dans le récit. Car le Dragon Blanc est un mythe, celui d'une montagne légendaire. Existe-t-elle ? Ying-Yang en est persuadé. Donner du sens à ce Dragon Blanc va lui permettre de tenir debout, de trouver la force de fuir et de vivre. Mettant le lecteur face à ses propres croyances.

« Au fil des récentes expériences, Ying-Yang devenait de plus en plus méfiant. Ne l'avait-on pas vendu pour une cartouche de cigarettes ? N'était-ce là que sa vraie valeur ? »

Même si on est loin d'un page turner, le rythme s'avérant plutôt lent, j'avais hâte de retrouver cette lecture les soirs. Les rebondissements sont nombreux, le suspense toujours présent, on ne sait jamais ce qu'il va arriver aux personnages le chapitre suivant. J'avoue avoir eu du mal à reposer ce livre, tellement j'étais curieuse de découvrir comment allait évoluer le récit.

Le dernier quart du roman m'a beaucoup émue. Je ne peux malheureusement pas vous en parler (c'est dur vous savez !), mais je trouve que le dénouement clôt parfaitement toutes ces tranches de vie, ces destins et ce roman époustouflant. Je ne peux que vous dire de foncer l'acheter !

Je remercie les Éditions M+ et Nelly pour cette lecture.

« Une légende existait parmi les populations qui n'avaient jamais quitté la région , voire leurs villages. Au-delà des brumes, dans le lointain jamais atteint, survivait un dragon antique : le Dragon blanc. »

#Dragonblanc #JeanMichelLeboulanger #M+Editions
Lien : https://soniaboulimiquedesli..

Un livre aventures/tranche de vie chargé d'émotions.

Ying Yang, 35 ans, cultive le riz dans son petit village du Pays des Brumes. Une dictature dirigée par le Guide Suprême (« le seul esprit vivant de toute chose était le Guide Suprême et personne d'autre »).

Mais Ying Yang rêve d'un ailleurs. Son grand-père avait pu voyager et lui racontait, du moins tant qu'il a été petit.

Et puis il y a cette légende du Dragon Blanc. Une montagne qui n'apparait que lorsque de grands changements se profilent. Et Ying Yang l'aperçoit. Il sait alors que le moment est venu pour lui de partir, avec sa femme Lu-Han. Un voyage dangereux, parsemé d'écueils, d'épreuves plus ou moins difficiles. A-t-il fait le bon choix ?

J'avoue que j'ai eu un peu de mal au début pour rentrer dans l'histoire. La 1ère partie a un rythme assez lent. On y fait la connaissance du personnage principal, de son pays, de son mode de vie. de ses rêves et de son besoin de s'éloigner. Les descriptions faites par l'auteur, sont très jolies, presque poétiques et donnent des envies d'évasion.

Un rythme je pense volontairement lent pour mieux nous plonger, nous intégrer dans le contexte, dans l'environnement de Ying Yang. Mais quand même un peu trop lent pour moi. Cependant, j'avais envie de savoir ce qui allait arriver à Ying Yang, qui est très attachant.

Les deux parties suivantes nous emmènent en Chine puis en Corée. La narration est plus rythmée. Découvertes et péripéties, déconvenues (ou pire encore) aussi, nous attendent Pour moi une lecture plus fluide, plus accrocheuse.

L'auteur a une jolie plume, à la fois douce, sensible, poétique et acidulée. Ses descriptions sont vivantes, ses personnages touchants. Comment ne pas éprouver d'empathie pour cet homme qui rêve de liberté ?

Liberté : un thème au coeur du roman, un auteur qui nous pousse à une certaine réflexion de sa définition. Mais je ne veux pas trop en dire…

Une chose est certaine. Jean-Michel Leboulanger sait entrainer son lecteur et l'immerger dans l'ambiance qu'il a créée. Il sait rendre ses personnages humains et susciter l'envie de les voir évoluer.

Je vous souhaite un bon voyage.

Merci à Babelio et à la maison d'édition M+ pour ce livre que j'ai eu la chance de recevoir lors d'une "Masse critique". :)
Je sors de cette lecture avec une impression en demi-teintes, même si c'était une belle expérience ! Je dis "expérience" parce que je n'ai pas lu beaucoup de livres comme celui-ci : une dystopie qui n'a rien de la science-fiction, mais qui côtoie le réel. Ying Yang (ce choix de nom, qui évoque le symbole yin-yang, m'a semblé peu subtil, voire un peu lourd...) vit dans une société imaginaire, le Pays des Brumes, où les paysages sont magnifiques mais la politique autoritaire et néfaste. Son rêve : un ailleurs, symbolisé par la légende du Dragon Blanc, où il pourrait être libre. Son pays se trouve en Asie, à la frontière de la Chine.
La plume de l'auteur est limpide et agréable, d'où un récit fluide sans être simple pour autant, car les aventures et les épreuves traversées par les personnages sont souvent violentes et douloureuses. Comme d'autres l'ont dit, le rythme est volontairement lent dans la première partie du roman, il faut un peu s'accrocher.
La réflexion du livre autour de la liberté m'a semblé aller de soi dans une histoire de dictature et d'évasion, sans être très originale ; c'est plutôt ce qui nous est suggéré sur les croyances et leur force d'impulsion qui m'a interpelée... L'auteur nous encourage à interroger à nos propres certitudes, nos rêves et nos désillusions.
Finalement, moi qui avais été attirée par la belle couverture et ses promesses de dépaysement, j'ai trouvé bien davantage de profondeur dans cette lecture ! Je la recommande à celles et ceux qui aiment les dystopies, les récits de vie et des ambiances asiatiques.

Ying-Yang et Lu-Han, son épouse, cultivent le riz aux Pays des Brumes, frontière naturelle avec la Chine. Pauvre et exploité par l'armée du "Guide Suprême", l'agriculteur ne rêve que de s'échapper et découvrir les lieux dont son grand-père l'a abreuvé durant son enfance......

Eh bien, quand certains disent que nous vivons en dictature, allez faire un petit tour aux Pays des Brumes!
Jean-Michel Leboulanger nous dépayse totalement en nous faisant découvrir les mythes et coutumes d'un peuple méconnu et nous immerge dans une atmosphère pesante.
Encerclés de miradors et de soldats armés, les habitants se font tirer comme des lapins au moindre dépassement des limites.
Décomposé en 3 parties, la 1ère nous relate la vie misérable de Ying-Yang et ses compatriotes. Je n'en dirai pas plus sur la suite, mais sachez que la vie du couple sera loin d'être un long fleuve tranquille....
Même si le début est un peu lent, j'ai été de suite séduite par le récit qui, vu par nos regards d'occidentaux, paraît aberrant tant l'endoctrinement et la soumission sont présents.
On ne peut qu'éprouver de l'empathie pour cet homme éperdu de liberté malgré les risques encourus.
Entre découragements, lueurs d'espoir, déceptions...., l'auteur joue au yo-yo avec nos émotions.
Si vous désirez voyager en terre inconnue, je ne peux que vous recommander ce roman.