Robin Mésange est journaliste et photographe pour "L'éclair boulonnais", un journal local sans prétention. Alors qu'il prend par temps d'orage des photos des Cap Gris Nez et Blanc Nez depuis la plage, il est témoin du suicide d'un homme qui se jette du haut de la falaise.
Commence alors pour Robin une difficile investigation pour démêler la vérité de ce qui s'avérera finalement ne pas être un suicide, enquête qui va le sortir de sa vie tranquille et le confronter à un véritable casse-tête dans lequel trois morts ont pour point commun de fréquenter le même lycée de Boulogne.
Pour ce premier roman,
Stéphane Lefebvre n'hésite pas à nous livrer un pavé mais qui n'a rien d'indigeste et évite les longueurs.
Boulogne-sur-Mer, plus que la Côte d'
Opale dans sa totalité, est au coeur de l'intrigue, l'auteur prenant plaisir visiblement à décrire cette ville qu'il semble apprécier. Il est d'ailleurs amusant de se balader aux côtés de Robin lorsque l'on connaît les lieux.
L'histoire policière tient parfaitement la route et réserve quelques rebondissements bien amenés jusqu'à la révélation finale.
Dire que le style fait penser aux premiers récits de
Pennac mettant en scène Malaussène tombe sous le sens et
Stéphane Lefebvre n'hésite par ailleurs pas à citer
Pennac comme l'une de ses références majeures.
Et puis il y a cette histoire d'amour quasi impossible entre Robin et Léa, la policière chargée de résoudre les énigmatiques suicides à répétition.
Un héros aux dimensions humaines, très attachant, quelque peu brimballé par les événements, et que l'on a plaisir à suivre dans cette aventure boulonnaise.