Après les intégrales 1 et 4 consacrées aux aventures spatiales de Yoko Tsuno, je vous parle de la 3 – non, toujours pas d'avis de lecture sur la 2 mais il va arriver, rassurez-vous ! :)
Et, cette fois, petit changement : autant les intégrales dont j'ai parlé précédemment pouvaient se lire sans problème, les albums compilés suivant un même arc narratif à défaut d'être compilés dans leur ordre de parution, autant cette intégrale consacrée aux premiers voyages dans le temps de Yoko fait exception. Si l'arc narratif du Translateur (nom de la machine à voyager dans le temps) est bel et bien respecté dans son déroulement, les lecteurs qui n'avaient encore jamais lu les aventures de Yoko risquent d'être déstabilisés par l'apparition de Rosée du Matin dans le Matin du monde, seconde aventure de cette intégrale. Et pour cause : la petite fille apparaît en fait dans l'album le Dragon de Hong-Kong, album n°16 qui sera repris seulement dans l'intégrale 5 (vous suivez toujours ? ^^ »). Cette fois, donc, je ne saurai que trop vous conseiller de lire l'album concerné avant de vous lancer dans l'intégrale À la poursuite du temps, afin de comprendre d'où vient Rosée et quels sont ses liens avec Yoko.
La première aventure de cette intégrale se nomme La Spirale du temps. Dès le titre, l'auteur nous prévient : Yoko va voyager dans le temps, et le moins que l'on puisse dire c'est que cette première aventure temporelle offre déjà une intrigue complexe, bien ficelée, qui maîtrise de bout en bout les difficultés inhérentes au voyage dans le temps. Ce qui n'empêche pas la BD d'être tout à fait accessible aux enfants (en tout cas, je l'ai lue avec autant de plaisir que les autres aventures de Yoko, même petite, et en plus je les lisais dans le désordre. Donc bon ^^). Yoko, au début de l'histoire, se trouve à Bornéo avec ses compagnons Vic et Pol dans le cadre de son travail et en profite pour revoir son cousin, qui s'y est installé. Aimant contempler les ruines d'un temple, c'est au cours de l'une de ses balades dans ses ruines qu'elle est témoin d'une scène des plus étranges : des hommes installent un mystérieux petit appareil et une machine apparaît alors, dans un halo de lumière. Une toute jeune fille en sortira. Cette jeune fille, c'est Monya, venue d'un futur apocalyptique pour prévenir cette fin terrible, justement. Mais rien ne se passe comme prévu et l'adolescente trouvera en Yoko une précieuse alliée.
La Spirale du temps propose, classiquement, le thème d'une fin du monde à éviter grâce à une machine à voyager dans le temps. Mais, comme souvent avec les albums de
Roger Leloup, cette aventure de Yoko est plus riche qu'il n'y paraît. Déjà, on y découvre tout un pan de l'histoire familiale de Yoko. Car, pour aider Monya, notre électronicienne va devoir elle aussi remonter le temps et rencontrer son oncle, durant la Seconde Guerre Mondiale, toujours à Bornéo.
Roger Leloup se sort très bien des problèmes que peuvent poser un tel voyage et une telle rencontre (d'autant que l'oncle en question passera un coup de fil à la mère de Yoko, alors âgée de seulement 13 ans !). Il est d'ailleurs indiqué dans le dossier précédent les aventures compilées qu'il a pris grand soin dans la conception de ses intrigues temporelles, pour qu'elle soit le plus crédibles possibles. Et c'est tout à fait réussi ! :)
Au travers de l'histoire de Monya, l'auteur aborde également la dangerosité de la course à l'armement, même préventive, puisque c'est elle qui causera la perte de l'humanité. Enfin, il ajoute une autre touche de science-fiction pour parfaire cette première aventure temporelle :)
On retrouve Monya dans la seconde aventure temporelle : le Matin du monde. L'action se situe cette fois à Bali, où Monya s'est installée. Désireuse de mieux connaître l'histoire de ce pays d'adoption, elle a évidemment fait usage de sa machine à voyager dans le temps. Mais, au cours de l'un de ces voyages, elle a malencontreusement provoqué la condamnation à mort d'une danseuse sacrée. Elle fait appel à Yoko et ses amis pour tenter de lever cette condamnation ou, en cas d'échec, sauver la danseuse. Pol pointe alors du doigt ce que vous vous dites probablement : pourquoi chercher à sauver une personne morte depuis des siècles ? Il vous faudra lire la BD pour le savoir mais je puis vous dire que, pour ce détail-là,
Roger Leloup s'appuie une fois encore sur les règles habituelles du voyage dans le temps, notamment celle qui précise qu'un changement a ses répercussions ;) Bon, dans l'aventure en question, c'est un poil différent, mais si je vous dis tout, il ne vous restera plus grand-chose à découvrir. Cette aventure précise me plaît beaucoup parce qu'elle offre un beau voyage en une contrée et une époque méconnue, celle de Bali en 1350. Comme souvent,
Roger Leloup s'est beaucoup documenté et le dessin, très précis, offre un véritable voyage au lecteur. [Lire la suite de la critique sur le blog]
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