Dans un hôpital à Kiev, Alexander Meïev ne se souvient de rien. Les médecins lui disent juste qu'il vient d'avoir un accident de voiture.
La photo d'une personne qui serait son père se trouve dans son portefeuille avec un nom, une inscription et une adresse " Johannes Meïev, Pripyat, 1983 ", mais ça ne lui rappelle rien.
Une lettre laissée à son attention lui supplie de venir le retrouver à Pripyat. Son père serait quelque part au coeur de la Zone.
Alexander se fait emmener là-bas par un chauffeur qui a travaillé pour le KGB.
Nikolas est aussi bavard qu'Alex est peu loquace.
Arrivés à Pripyat Nikolas refuse de le conduire à l'adresse de son père donc il se met en tête de le semer pour effectuer sa mission, malgré la radioactivité encore très élevée dans le secteur et la présence de dangereux prédateurs.
Je ne peux en raconter plus au risque de casser le suspense.
Un gros travail de documentation a été effectué par
Théo Lemattre afin d'étoffer son roman et lui donner de la crédibilité. Vu que l'intrigue se déroule dans la Zone à Pripyat aux abords de la centrale de Tchernobyl il fallait bien que les faits relatés soient exacts, aussi bien historiquement avec le rappel de l'explosion du réacteur de la centrale qu'au niveau des descriptions sur l'environnement post-apocalyptique.
L'auteur aurait eu matière à concocter un très bon roman avec les éléments de base, le lieu transformé en friches contaminées depuis 1986, et la perte de mémoire d'Alex, dans le cas où il aurait choisi de rester dans un univers réaliste au lieu de faire sombrer son intrigue dans l'invraisemblance.
Mais voilà, les situations grotesques s'enchaînent, particulièrement les scènes avec des loups décharnés et autres chiens mutants qui poursuivent Alex dans la zone.
Ce qui commence par une affaire intrigante avec l'amnésie d'Alex bascule très vite vers le film d'horreur de série B avec des détails gore puis s'enfonce très vite dans le cafouillis pour finir en apothéose dans l'irrationnel du monde fictif.
Quelques fautes détectées au passage.
" Je n'avais que 6 ans lorsque la centrale a explosée. ", " Ou ai-je atterris ? " et d'autres du même acabit... " Ils sont tellement mutés et irradiés que les super-héros c'est de la merde à côté. "
L'écriture de l'auteur n'est pas encore mûre, elle comporte trop de faiblesses de style, des mots mal choisis, des tournures de phrases peu élégantes.
"
le complot de Tchernobyl " pourra plaire aux amateurs du genre scientifique fiction.
Pour ma part la trame abracadabrantesque
de ce pseudo-thriller ne m'a pas convaincue.