J'ai toujours été fascinée par
Alexandra David-Néel, cette femme, « en robe » escaladant les sommets du Toit du monde, la 1ère femme étrangère entrant à Lhassa, ville interdite, ville mythique du Tibet… bref, une sacrée femme du début du 20e siècle. Je m'étais toujours dit que je la lirai… pas encore fait, mais on m'a offert cette très belle biographie d'elle… et franchement, lecture passionnante et étonnante.
Étonnante car
Alexandra David-Néel est une femme exceptionnelle, incroyable, avec un fort tempérament, au bas mot, une intelligence hors du commun, une volonté dépassant l'entendement et une énorme soif de découverte.
Intéressant aussi de lire cette biographie, qui paraît sincère et juste, dans le sens où le vrai caractère d'Alexandra est bien décrit, et pas toujours à son avantage.
On découvre son enfance pas très heureuse, sa vie de chanteuse pour vivre, sa vie sentimentale, peu orthodoxe, et surtout toutes ses explorations. C'est fascinant, toutes ses pérégrinations, dans des conditions souvent difficiles, voire très très difficiles.
Alors bien sur il y a le Tibet, Lhassa… mais pas seulement. Il y a aussi l'Inde, la Chine, la Russie, le Japon. Elle se trouve dans des pays en guerre, ou sur le point d'y entrer. Elle vit les grands bouleversements de l'Asie. Et tout ceci avec beaucoup de calme, même si elle a frôlé plus d'une fois la mort, n'a pas mangé à sa faim, a été épuisé par de longues marches dans de mauvaises conditions etc.
J'ai aimé que le texte soit régulièrement entrecoupé par les mots d'Alexandra, elle-même. Des photos très touchantes sont insérées au milieu du livre.
Quelques personnages de son entourage sont très émouvants : Philippe Néel son mari, Yongden son fils adoptif, et Marie-Madeleine qui a été près d'elle ses 10 dernières années.
Force de la nature, Alexandra est décédée un mois avant son 102e anniversaire.
J'avoue que cette lecture me donne envie, encore plus, de lire
Alexandra David-Néel… et pourquoi pas aller à Digne dans sa maison qui abrite maintenant sa fondation et peu à peu se transforme en musée : Samten Dzong.
« Digne toujours accueillante dans son écrin de montagnes et de verdure qu'Alexandra appelait "Himalaya pour lilliputiens" ».
Je vous conseille vivement la lecture de cette biographie.