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EAN : 9782490742134
356 pages
Lbs Select (22/04/2020)
3.83/5   35 notes
Résumé :
Touchée de trois balles, dont une en pleine tête, Eva Karsanti, riche entrepreneuse lyonnaise survit miraculeusement tout en restant dans le coma.
Fred Brazier, commandant au SRPJ hérite de l'enquête en tandem avec Gaëlle Lebras, jeune collègue qui n'a pas froid aux yeux.
Une course contre la montre s'engage pour identifier des agresseurs prêts à tout pour se débarrasser définitivement de la femme d'affaires .
Une intrigue au dénouement impré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Eva, riche entrepreneuse, survit miraculeusement touchée par trois balles dont l'une dans la tête mais reste dans le coma.
Fred, commissaire de police, et sa jeune collègue Gaelle enquêtent pour démasquer les agresseurs prêts à tout pour se débarrasser de la femme d'affaires.

L'intrigue du roman possède de nombreux points forts, les recherches sur les procédures policières sont pointues tout comme celles sur les revolvers ou les diagnostics médicaux. Toutefois, même si ce côté technique est impressionnant et démontre parfaitement l'attachement de l'autre à la précision et à la cohérence, cela tombe parfois dans l'excès. le rythme global est agréable, pas de précipitation mais pas de temps longs pour autant.

Les personnages sont bien construits entre Fred, calme et parfois trop hésitant et sa partenaire, Gaelle, impulsive, curieuse, prête à s'imiscer partout. le fait de changer régulièrement de point de vue de personnage apporte une touche de fraicheur sans perdre le lecteur.

L'auteur évoque de plus des thèmes de société récurrents tels que le droit des femmes, l'avortement, le régime vegan ...

La plume de l'auteur est fluide, simple, au sens mélioratif du terme, ce qui en fait un bon polar a glissé au hasard dans n'importe quelle valise pour cette été !
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Je remercie chaleureusement Jean-Pierre Levain de m'avoir offert la possibilité de découvrir son titre Les femmes ne plaisantent pas avec l'amour via SimPlement.pro. Son roman a attiré mon attention par son résumé qui véhicule des concepts liés au féminisme.

Eva Karsanti survit miraculeusement à une tentative d'assassinat chez elle qui se déroule en l'absence de son mari et de sa fille partis voir un film d'horreur au cinéma. Plongée dans le coma, Fred, un amant de jeunesse, va mener l'enquête avec sa coéquipière Gaëlle en charge de l'affaire. Voir celle qu'il a lâchement quittée dans cet état, fait remonter des sentiments qu'il pensait disparus. Ceux-ci vont le guider et l'aider à démêler les fils de cette histoire compliquée par le manque criant d'indices sur les lieux du crime.

Mon avis sur cette enquête policière saupoudrée de romance est mitigé. Ce livre possède de nombreux points forts mais l'investigation reste classique. Il est semblable à de nombreuses séries policières françaises. Là où l'auteur se démarque c'est sur son côté pointu et minutieux à différents niveaux. On sent qu'il a fait de nombreuses recherches sur les procédures policières, les revolvers (composition, histoire et type) et les diagnostics médicaux. C'est sans doute l'un des polars mettant le plus en avant la rigidité du système d'enquête que j'ai pu lire jusqu'à présent. Cela est à double tranchant. Car si le côté technique est impressionnant, les situations d'échange et de réunion m'ont laissée de marbre par leur objectivité professionnelle.

Le bouquin alterne des moments d'émotion et de neutralité comme un électrocardiogramme des courbes de pic et de chute. Il commence avec panache avec l'attaque d'Eva Karsanti et continue avec la première réunion de l'équipe d'enquête qui présente les personnages et qui expose les faits avec une neutralité qui sied au moment et au cadre mais devant laquelle je me suis ennuyée. Ce schéma se répète et entraine une mise en place du contexte un peu longue.

Les personnages principaux sont bien construits. Fred est quelqu'un de droit, ponctuel et minutieux dans son travail. Célibataire et proche de la retraite, sa coque d'homme endurci commence à se fissurer devant l'inéluctable vie post-carrière dans la solitude de son appartement au milieu de ses disques de jazz et de ses bouteilles de Whisky. C'est la représentation d'un adulte qui est devenu mature et tolérant avec l'âge. Il est prévenant et j'ai particulièrement craqué quand il prend ses précautions pour ne pas déranger Eva qui est dans le coma. C'est mon moment préféré. Cette petite phrase qui le rend adorable.

« Il se connaissait suffisamment pour savoir qu'il avait tendance à ronfler surtout quand il était mal installé et il ne voulait pas la déranger ».

Gaëlle adore enquêter sur les crimes et la vie privée ou passée de son collègue. Même si elle sait qu'elle pousse souvent le bouchon trop loin, elle est une partenaire de confiance. A côté de ce duo de choc, les personnages qui composent leur équipe sont un peu caricaturés de prime abord. On a par exemple le beau gosse macho qui ne cesse de raconter ses multiples aventures, la geek pour la spécialité en informatique ou encore le stagiaire volontaire. Certains d'entre eux prennent pourtant de la profondeur malgré leur étiquette de déjà-vu par leur situation, leur vie et leurs craintes. Les autres acteurs (excepté Eva) manquent un peu de relief. Surtout la fille de la victime qui est l'incarnation de la haine mais dont la colère n'est pas expliquée.

J'en arrive au point qui m'a le plus accroché. le roman exploite différentes facettes du féminisme. Tout d'abord, par Eva Karsanti qui symbolise les victoires des femmes aux cours du XXe siècle et du XXIe siècle. Possédant un don et un nez infaillible pour les affaires, cette entrepreneuse a réussi dans la vie professionnelle au point qu'elle rapporte plus de revenus que son mari, professeur à l'université. Elle est entreprenante en amour et elle défend des causes qui font polémique encore aujourd'hui comme l'avortement. Jean-Pierre Levain englobe toutes les raisons invoquées : le viol, la maladie du foetus, l'inceste mais aussi, et c'est le plus important, le droit des femmes de disposer de son corps et de son utérus. Par son site de rencontre Voulez-vous, Eva touche à un tabou de la société : l'émancipation sexuelle des femmes de plus de 40-50 ans. Qu'une femme prenne du plaisir quand elle est considérée comme vieille ou périmée (ménopause) arrondit les yeux de dégoût de plus d'une personne actuellement. L'auteur évoque également la tortueuse histoire de la langue française qui a évincé de son vocabulaire autrice pendant des décennies. Enfin, il s'amuse à casser et dénoncer les stéréotypes tels qu'un policier qui boit du thé est une femmelette et les femmes mettent une éternité pour s'apprêter quand elles sortent. Comme il le dit si bien à propos de Gaëlle :

« […] elle était prête en moins de dix minutes chrono, démentant au passage ces pseudo-enquêtes scientifiques selon lesquelles les femmes mettraient en moyenne soixante-cinq minutes pour se préparer avant une sortie. de quelles femmes parlait-on dans ces enquêtes ? Sûrement pas des mères avec enfants qui travaillaient à temps plein ! »

La richesse des idées de cette histoire ne s'arrête pas là car l'écrivain insère d'autres causes actuelles comme le régime végan. Il montre la folie dont des humains font preuve pour défendre leurs idéologies. Il invoque des théories psychologiques pour étayer les méthodes de ses enquêteurs comme la communication de l'école de Palo Alto.

La plume de Jean-Pierre Levain est d'une simplicité déconcertante. Pas dans un sens négatif car la pureté de ses mots et de ses expressions est déroutante. Ils frappent en plein coeur grâce aux émotions sans filtre qu'il partage avec le lecteur. Ici pas de fioritures inutiles. Les personnages font face à leurs sentiments et ceux des autres comme devant un miroir. de temps à autres, il y a des petits traits humoristiques principalement joués par le beau gosse avec ses blagues salaces. de nombreuses références cinématographiques sont évoquées. Enfin, l'auteur emploie un certain langage maîtrisé pour expliquer des sujets complexes liés notamment à l'informatique en plus de ceux que j'ai mentionnés plus haut.

En bref, Les femmes ne plaisantent pas avec l'amour est polar avec une pointe de romance qui aborde des problématiques primordiales et actuelles. Plus qu'une simple histoire, c'est un plaidoyer pour l'émancipation des femmes qui souhaitent marcher côte à côte avec leurs homologues masculins et faire valoir leurs droits. Une lecture en demi-teinte mais qui me restera en tête par ses thématiques.
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L'ouvrage publié en avril 2020, s'inscrit dans la catégorie du roman policier et prend place en France et plus particulièrement à Lyon.

L'interaction auteur - lecteur m'a quelque peu fait penser aux séries policières, il y a beaucoup d'explications sur les différents processus de l'enquête afin de ne pas noyer les spectateurs/ lecteurs. C'est une tactique qui fonctionne, présente dans beaucoup d'autres romans du même genre mais qui est sensiblement présent dans celui - ci. Peut -être que l'auteur justifie légèrement trop les actions, les pensées et justement les différentes procédures dans son roman. Ce qui peut éventuellement gêner le lecteur qui aime comprendre par lui même les subtilités des dialogues et des intentions des personnages. Néanmoins, nous avons tout le loisir de faire fonctionner nos petites cellules grises en ce qui concerne l'enquête en - elle même. le style d'écriture tend facilement vers l'aspect descriptif de par sa documentation dense et intéressante, les références à la pop culture (cinéma, littérature...) sont nombreuses.

L'enquête est bien menée, expliquée. La lecture est agréable, le rythme est plaisant. Je pense que cette enquête pourrait bénéficier d'une adaptation cinématographique sans grande difficulté.

En ce qui concerne le traitement des personnages, chacun possède ses particularités. Certains peuvent être perçus comme caricaturaux quand d'autres apparaissent plus complexes. Fred Brazier, commandant au SRPJ (Service régional de police judiciaire) à l'aube de la retraite, célibataire endurci, remet peu à peu sa vie en question. C'est alors qu'un vieil amour vient frapper sa porte et c'est toute une avalanche d'émotions nouvelles qui le chamboule. Gaëlle Lebras ajointe du commandant au caractère bien trempé et au charme affirmé. Ainsi que Victor alias Oeil de Lynx - qui se décrit lui - même comme un dinosaure, est un homme à contre temps aux allures sexiste et macho qui a conscience de sa "non - évolution" sous certains aspects. Je pense surtout que ses blagues douteuses et son désir de conquêtes féminines l'aident justement à ne pas perdre pied, le culte qu'il voue au sport lui permet de garder la côte et de combler probablement un manque (simple spéculation cet aspect n'est pas le plus exploité dans le roman). Sous ses airs grossiers, il peut finalement se montrer plus prévenant et compréhensif qu'on ne l'aurait imaginé.


Beaucoup de sujets sont abordés, le droit à l'avortement, les groupes extrémistes, le sexisme, les sites de rencontres, le sexe (abordé sous différentes manières) et bien évidemment l'enquête en elle - même. Ces thèmes sont articulés souvent autour de la même thématique : l'amour. Un coup de foudre surgie alors que nous sommes mariés, une demande de divorce au profit d'une liberté notamment sexuelle, la différence d'âge, une perception de la libido différente qui éloigne un couple, le "vrai" amour ou un amour de complaisance ("mariage arrangé"), l'amour entre une mère et une fille, entre la fille et son beau - père, l'amour entre deux femmes etc. Nous voyons les personnages évoluer autour de cette thématique sous différents aspects, ils nous exposent leur idée de relation sentimentale.


Au delà de l'enquête policière, le livre nous présente tout un panel de femmes différentes, aux vies différentes qui se battent d'une certaine manière pour vivre leur vie comme elles l'entendent, pour assouvir leur désirs. Ce qui est intéressant c'est que les désirs féminins ne sont pas bridés, ni caricaturés. le groupe extrémiste contre l'avortement est aussi composé de femmes, que l'on soit pour ou contre ces idéaux, ces femmes se battent aussi pour leurs convictions et possèdent une liberté sexuelle. Éva Karsanti a financé le construction d'une application de rencontre essentiellement portée sur les rencontres et relations extra - conjugales ou du moins intimes. Autre point intéressant sur cette application c'est que ce sont les femmes qui ont le "pouvoir", elles peuvent choisir directement les hommes qui leurs plaisent, accepter les messages auxquels elles veulent répondre. L'interaction masculine au sein de cette appli est beaucoup plus limité. Ces femmes ne sont pas jugées par les personnages masculins, même ceux qui au premier abord auraient pu le faire. D'autres part les personnages masculins ont aussi leur panel dense et riche en nous montrant plusieurs profils d'hommes, certains sont assignés à la cuisine et s'occupent des enfants pendant que leur femme est au travail, d'autres aiment avoir le contrôle dans la relation. Ce livre nous décrit le monde dans lequel nous vivons, un monde non - manichéen, essentiellement composé de nuance de gris plus ou moins fortes.


Le titre "Les femmes ne plaisantent pas l'amour" n'est donc pas une expression désuète pour rattacher la femme avec cette notion traditionaliste d'amour et de couple qu'on attribue habituellement à cette dernière. En réalité, ces femmes dans ce roman ne plaisantent pas avec leur liberté d'aimer, elles aiment comme elles le souhaitent. Et aucun homme dans ce roman n'a réellement les pleins pouvoir sur ce point.


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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Jean-Pierre Levain pour m'avoir proposé son livre en SP via le site SimPlement.

Concernant la couverture, je dois avouer qu'elle attire l'oeil, entre sa grosse police, l'imposant escalier en colimaçon et cette silhouette que l'on voit étendue par terre. Elle est cohérente avec le contenu du livre, tant pour le titre, que pour la scène que l'on voit. J'aime bien. ^^

Concernant la plume de Jean-Pierre Levain, je l'ai trouvée agréable et fluide, parfois un poil soutenue, ce qui est toujours agréable quand l'auteur en fait plus, sans non plus en faire trop. On ressent le travail de documentation dans l'univers de la police, ce qui est appréciable. J'ai également aimé que ce livre contienne plusieurs points de vue, même si on retrouve principalement celui de Fred Brazier, notre personnage principal.

Fred, c'est un homme qui approche de la retraite, posé, calme, qui aime le jazz, les vieux films, et célibataire endurci. C'est aussi le commandant au SRPJ de Lyon où une affaire va venir bouleverser sa vie, et je n'exagère rien !

En effet, Éva Karsanti, riche femme d'affaires lyonnaise propriétaire de boutiques de luxe, est agressée chez elle et laissée pour morte. Il n'y a aucun mobile apparent de prime abord mais, en creusant un peu et au fil de l'enquête, Fred et son équipe vont s'apercevoir qu'Éva Karsanti, de part certains de ses financements, pourrait bien s'être fait quelques ennemis... Sans compter que Fred est émotionnellement impliqué, étant donné qu'il connait la victime, avec qui il est sorti au lycée...

J'ai bien aimé les principaux protagonistes de l'histoire, notamment Fred et son côté calme et posé, parfois un peu hésitant (ce qui est normal). Il y a aussi Gaëlle, son adjointe, plutôt fonceuse et sanguine, parfois boudeuse et jalouse, un peu trop prompte, à mon avis, à se mêler de la vie de son coéquipier, un peu trop insistante aussi à mon goût. Elle reste attachante, mais j'avoue qu'elle m'a énervée à certains moment. Il y a aussi Oeil de lynx, surnommé ainsi par ses collègues à cause de sa très grande attirance pour les femmes qu'il collectionne pour des nuits sans lendemain. Il peut paraître un peu misogyne sur les bords, mais il n'est pas méchant et est le pitre du groupe, toujours à raconter des blagues. Sylvie est plutôt discrète et souvent chargée de ce qui concerne l'informatique. Elle a du mal à supporter Oeil de lynx, qu'elle trouve très lourd. Cette enquête pourra-t-elle changer son opinion à son encontre ? Et puis il y a Léonard, le type même du je-m'en-foutiste qui en fait le moins possible, à qui il faut aussi en demander le moins possible (tant qu'à faire !) et qui n'en a visiblement plus grand chose à faire de son métier.

Voilà pour l'équipe policière. Concernant Éva Karsanti, c'est une femme en apparence forte, une femme d'affaires douée, très très riche et aux épaules solides. En vérité, c'est aussi une femme percluse de souffrances, tant au niveau de son passé que de sa relation catastrophique avec sa fille, sans parler de sa peur que quelqu'un vienne terminer ce qu'il avait commencé à son encontre. Mais elle ne se laisse pas abattre pour autant et malgré ses hésitation et ses peines, j'ai aimé les combats qu'elle livre et son caractère plutôt trempé.

J'ai trouvé que l'histoire avait du rythme et ne mettait pas longtemps à se mettre en place. L'enquête avance et il se passe toujours quelque chose, même si cette dernière semble souvent piétiner pour les enquêteurs (ce qui amène plus de réalisme à l'histoire). le lecteur, lui apprend toujours quelque chose et le fait de régulièrement changer de points vue et donc, de personnage pensant, est un réel avantage qui amène une touche de fraîcheur et un souffle de nouveauté à chaque fois.

L'auteur aborde aussi des thèmes d'actualité, parfois sensibles, parfois dérangeant pour certains, comme le radicalisme, le féminisme, le libertinage et l'IVG, qui est toujours interdit dans certains pays.

Concernant la fin, j'avais quelques doutes, mais je n'étais pas partie aussi loin, je l'avoue. J'ai adoré la façon dont l'enquête se résout ainsi que la conclusion du livre. J'aime à dire que le final conclu avec brio un livre qui m'a fait passé un bon moment.

En résumé, j'ai passé un très bon moment entre les pages de ce livre, tant pour l'enquête que j'ai réellement apprécié suivre et décortiquer avec les personnages, que pour les personnages en question, variés et bien travaillés, que pour les changements de points de vue et le rythme toujours présent.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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🅡🅔🅢🅤🅜🅔 France, Ville des Lumières, Éva Karsanti est sauvagement agressée dans sa villa cossue de la rue Chazière. Au total, son agresseur aura distribué six balles équitablement réparties entre son vaillant labrador et elle avant de prendre la fuite. Malgré un dernier coup en pleine tête qui aurait pu lui être fatal, la femme d'affaires est rapidement prise en charge par les secours et survit miraculeusement à ses blessures.

Eva Régnier, devenue Karsanti, femme d'affaires connue et reconnue pour avoir brillamment développer 12 boutiques de Luxe au concept accrocheur et pour avoir investi dans un site de rencontre novateur, a récemment été mise en lumière dans les médias lyonnais pour son mécénat à différentes ONG actives dans le droit à l'avortement.

L'enquête de cette tentative d'assassinat est confiée à l'équipe expérimentée du SRPJ du commandant Frédéric Brazier. Toutefois, ce dernier ayant connu intimement la victime 30 ans plus tôt, la direction des opérations est laissée à son adjointe le capitaine Gaëlle Lebras.

S'en suivent des investigations chronométrées afin d'éluder cette affaire qui, de par les activités de la victime, s'avère d'ores et déjà complexe.

🅜🅞🅝 🅐🅥🅘🅢
J-P Levain nous offre du très haut niveau pour un premier roman.

Dès les premières lignes, il nous confronte à la victime, Éva Karsanti ainsi qu'à l'équipe de policiers qui assurera l'enquête. Les événements et les faits sont décrits avec une précision telle qu'il ne vous reste plus qu'à prendre votre petit calepin d'enquêteur et à noter vos hypothèses quant au(x) possible(s) agresseur(s).

L'enquête des femmes ne plaisantent pas avec l'amour est doublement enrichie. D'une part, par les multiples théories élaborées par les différents membres de l'équipe du commandant Brazier et, d'autre part, elle l'est également par le fait que nous en apprenons un peu plus sur l'intimité de chacun des individus composant l'équipe. Ce qui fait qu'il y a un sentiment d'appartenance au groupe qui, d'emblée, se crée entre le lecteur et les enquêteurs.

L'auteur nous emmène sur différentes pistes toutes plus plausibles les unes que les autres. Ce qui rend son roman très réaliste. Il ne me reste donc plus qu'une question à vous poser, saurez-vous démêler le vrai du faux et boucler l'enquête dans le temps imparti par le juge d'instruction?

Je ne peux que vous le recommander.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il appréciait ces périodes où, une fois les lieux vidés de leurs occupants, le calme succédait à l'agitation. Ces moments de recul lui permettaient de faire des synthèses plus pertinentes, de réfléchir à de nouvelles pistes ou stratégies à mettre en place. Un peu comme si les murs pouvaient garder les traces d'un travail d'élaboration collective dont il serait capable de s'imprégner dans l'après-coup de manière à en tirer profit.
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Un petit nuage de parfum là où il fallait et voilà, elle fut prête en moins de dix minutes chrono, démentant au passage ces pseudo-enquêtes scientifiques selon lesquelles les femmes mettraient en moyenne soixante-cinq minutes pour se préparer avant une sortie. De quelles femmes parlait-on dans ces enquêtes ? Sûrement pas des mères avec enfants qui travaillaient à temps plein !
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Tous deux partageaient le sentiment que cette enquête risquait de ne pas aboutir. Il allait falloir creuser un peu dans tous les sens en espérant, avec un peu de chance, dégager des pistes intéressantes à explorer. Mis bout à bout, certains éléments laissaient les deux policiers perplexes tout en donnant un caractère peu banal, voire loufoque à cette enquête.
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Subitement, tout devint clair pour Éva. La révélation de ce qui s’était réellement passé la frappa comme un coup violent à l’estomac. Le sol se déroba. À nouveau, le cauchemar était là. L’impensable se dressait devant elle. Elle hurla.
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Le thé n'était pas strictement interdit, mais pour beaucoup, il était au café ce que la bière sans alcool est au demi-pression, bref, une "boisson de femme". Vieille survivance machiste d'une époque où la police était avant tout une histoire d'hommes se devant de consommer sans modération tabac et boissons fortes. Mieux valait donc aimer l'arabica bien tassé qui restait le breuvage de référence.
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