Avant d'ouvrir ce livre,
Coplas, poèmes de l'amour Andalou, je n'avais jamais entendu parler des coplas, ces vers, ou courtes histoires au sens imagé, qui peuvent être accompagnés de musique du folklore espagnol.
Alors, tout en me laissant charmer par leur tempo et leur réelle puissance d'évocation, j'ai cherché un peu plus loin et trouvé que la copla est née en Andalousie vers la fin du XIVe siècle. “Chaque copla est la pointe sèche d'un des motifs qui sont la vie et la pointe de l'être. Aucune nation n'a donné à la poésie d'éternité un tel ensemble de chants, jaillis anonymement de chaque papille de son jour, de chaque étoile de sa nuit, de son héroïsme et de sa faillite ” comme le précise
Guy Lévis Mano, le traducteur de ce recueil.
Court poème de trois à cinq vers, la copla m'a frappée par sa brièveté qui fait admirablement claquer les idées, les images, les sons. D'un accès facile, direct, la copla flirte avec l'absence, la tristesse, la haine, le désespoir, mais aussi avec l'amour, la mort, sans oublier la femme, le tout enrobé le plus souvent d'une pointe d'ironie.
Sans être inoubliables, les coplas prêtent plutôt à sourire et frémir tout à la fois, imbibés d'une sagesse et d'une fougue populaires bien vivantes.