J'ai beaucoup apprécié la lecture de cette ouvrage, qui est venu agrandir ma culture psychologique !
L'auteur parvient à nous faire comprendre la nécessité de nous confronter à la réalité, en acceptant qu'en chacun de nous sommeillent des formes plus ou moins dissimulées de racisme.
C'est en prenant conscience des processus sous-jacents à la discrimination, aux préjugés, aux stéréotypes et aux génocides que l'on peut espérer construire une société dans laquelle la paix et l'harmonie règneraient. Bien entendu, il s'agit d'un idéal cosmopolite, mais il convient de viser haut afin de toujours tenter de s'améliorer !
J-P Leyens souligne toutefois - et ce à plusieurs reprises - qu'il n'avait pas pour vocation d'être exhaustif, mais c'est cependant à partir des données qu'il a présentées qu'il faudra tenter de comprendre -concrètement - comment diminuer le plus possible l'impact du raciste qui sommeille en chacun de nous, notamment en passant par l'éducation à l'école.
En effet, ce livre contient des données de psychologie essentielles qu'il est à mon sens primordial d'enseigner dans les écoles. Car une plus grande connaissance de nos processus inconscients (pas uniquement liés au racisme mais d'une manière plus générale) nous permettront à tous de grandir ensemble dans une société plus heureuse et plus prospère.
SHDB.
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Avec "Sommes-nous tous racistes ?", J-Ph Leyens déclare son intention de montrer que nous sommes tous très probablement racistes, la plupart d'entre nous l'ignorant. C'est ce qu'il appelle le racisme aversif, la part la plus nombreuse.
J'ai beaucoup aimé la lecture de ce livre franchement politiquement incorrect, qui n'apporte pas de réponses au racisme mais qui permet de s'y identifier, ce qui représente déjà pour l'auteur un premier pas dans la bonne direction.
"Améliorer ses faiblesses commande qu'à tout le moins on soit conscient de ses déficiences."
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Bien que notre société ait fortement évolué au cours des dernières décennies, le racisme reste aujourd'hui une thématique très actuelle. Sommes-nous, au final, tous racistes ? Selon cet ouvrage, la réponse est oui. Même s'il existe des degrés de racisme différents, il est essentiel de s'en rendre compte afin de pouvoir réellement combattre les discriminations raciales.
À l'aide de différentes données scientifiques et de sa propre expérience, l'auteur vous montre ici quels sont les mécanismes fondamentaux du racisme et vous invite à une remise en question.
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Le voile islamique [...] est un excellent exemple. Le port de ce voile, notamment à l'école, est apparu comme un signe allant à l'encontre de la laïcité en France ou de la neutralité en Belgique, ainsi que come un signe de soumission de la femme. Le lecteur se rappellera que je m'oppose à l'interdiction du voile. Il est curieux de voir qu'auparavant les signes religieux chrétiens ou hébraïques étaient acceptés et ne menaçaient en rien la laïcité ou la neutralité. Pour dissimuler le racisme tapi derrière son interdiction, on a étendu cette dernière à tous les signes religieux trop affirmés. Comme si le danger du voile, et sa signification, résidait dans sa superficie et comme si la soumission de la femme n'existait pas en dehors de l'islam et prenait nécessairement la forme d'un voile ! Les pays musulmans sont ainsi souvent infrahumanisés à cause des symboles qu'ils véhiculent et qui sont vécus davantage comme des armes que comme des valeurs.
En outre, les différences génétiques semblent dépendre davantage de la géographie des groupes que de leur couleur ou autres différences physiques. Même s'ils paraissent appartenir à la même "race", des groupes géographiquement éloignés ont plus de chance d'être génétiquement différents que des groupes proches assimilés à des "races" différentes, du moins selon certains chercheurs. Les caractéristiques physiques souvent employées pour désigner une "race", comme la pigmentation de la peau ou les cheveux raides plutôt que crépus, ne reflètent qu'infiniment peu de différences génétiques. Il y a une assimilation abusive de l'apparence (le phénotype) avec le substrat biologique (le génotype).
Lorsque les gens s'efforcent volontairement de ne pas penser à des stéréotypes, ils sont confrontés à une double tâche. La première est évidente : éviter de penser de manière stéréotypée. La seconde consiste à vérifier que les stéréotypes ne font pas intrusion dans les idées, et elle produit un effet ironique. En effet, jouer à la sentinelle devant les stéréotypes éventuels va faire en sorte que, de manière inconsciente, les stéréotypes seront constamment à l'esprit. Vérifier l'absence, c'est aussi évoquer, appeler la présence.
L'ethnocentrisme fait en sorte que nous privilégions notre groupe et que nous le protégions. Le racisme s'immisce lorsque la prédilection et la protection de son groupe sont accompagnées par le dénigrement et l'oppression d'un autre groupe. Ce glissement peut être provoqué par une infinité de facteurs comme par exemple la compétition économique ou le conflit idéologique.
Expérience agressivité et
télévisionExpérience menée par le professeur
Jacques-Philippe LEYENS, psychologue, sur l'influence de la
télévision, en particulier les
films violents sur les téléspectateurs, par l'envoi de chocs électriques. C'est une référence à l'expérience menée par
Stanley Milgram dans les
années 60.