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EAN : 9782846263450
238 pages
Au Diable Vauvert (01/08/2011)
3.39/5   61 notes
Résumé :
Un récit cruel et autobiographique. L. Lunch a 16 ans lors - qu’elle fuit le foyer incestueux pour gagner les rues de New York. Prostitution, drogue, alcool sont ses moyens de survie. Les rencontres et les lieux les plus inso lites jalonnent l’histoire de cette obsession dévastatrice, celle de la violence sexuelle.

Réédition
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Lydia Lunch est une auteure qui provoque, qui choque mais qui se raconte. Paradoxia : journal d'une prédatrice est une autobiographie trashy qui retrace la vie chaotique, rythmée par les drogues, l'alcool et le sexe de Lydia, cette jeune femme qui fut brisée dès l'enfance par un père incestueux.
En quête de la réappropriation de son corps et de son âme, elle se jette dans les affres déstructeurs des paradis artificiels et d'une vie de débauche. Comme une boulimique qui mange à outrance, Lydia Lunch a tenté de nourrir un besoin extrême enfoui au fond de ses entrailles. le sexe répondait fatalement à la soif de possession qu'elle avait forgée en elle et l'abus de drogues et d'alcool posait momentanément un baume sur la blessure profonde de son âme. En descendant aux tréfonds des enfers, elle pensait pouvoir se trouver, mais en réalité elle n'a fait que s'y perdre encore plus. Comment se construire normalement lorsqu'un adulte vous vole votre innocence ?
Au Diable Vauvert a réédité cette autobiographie de Lydia Lunch qui est parue en France la première fois en 1999. Sa couverture est plus accrocheuse.. Elle interpelle un public averti et représente visuellement un contenu des plus explicite. Ce livre est bien entendu à ne pas mettre entre toutes les mains car son axe est très cru. L'auteure a ri de certains critiques qui ont qualifiés son livre de récit pornographique et sans intérêt. Je concède que la pornographie est un terme que l'on peut employer en parlant des scènes de "baise" que Lydia Lunch décrit dans leurs détails les plus sordides. J'ai moi même eu parfois envie de passer certains passages très salaces aux limites de l'écoeurement mais ils font partis de l'histoire de Lydia. Pour faire comprendre dans quel état d'esprit elle se trouvait, elle doit choquer, elle doit marquer profondément le lecteur. C'est justement cette force de caractère et cette violence en elle, qui après l'avoir entrainer au fond du gouffre, lui ont permis de canaliser sa souffrance en la couchant sur le papier.
Son écriture est donc sans concession ni tabou. Lydia Lunch donne au public, sans pudeur ni faux semblants, sa vie et son âme. Entre ces lignes provocatrices et pleines de hargne, on découvre une femme détruite qui tente de s'accrocher à la vie. Elle est forte et courageuse même si elle n'a que de la violence et de la douleur en elle, sa soif de vivre reste la plus forte.
C'est donc un livre qui se lit difficilement mais qui doit se lire entre les lignes.

Je remercie Babelio et Au Diable Vauvert pour m'avoir envoyé Paradoxia : journal d'une prédatrice de Lydia Lunch pour l' Opération Masse Critique.

Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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I need lunch, c'est une chanson du groupe punk américain Dead Boys. La groupie qui s'émerveille ci-dessous d'assister à un concert où on crie son nom, c'est Lydia Lunch. Egérie du no wave, comme Nico l'a été de la Factory, Lunch promène sa carcasse dans le milieu underground, de New-York à Los Angelès, en passant par New-Orleans. "Paradoxia" est son journal, une autobiographie à la dureté assumée.
Sexe, drogue, alcool, un peu de go-go et de prostitution, mecs de passage, coups rapides, squats, vols, sont les mots qui décrivent la vie de Lydia dès son arrivée à New-York à l'âge de 16 ans, fuyant un père incestueux et violent, et un avenir bouché. C'est ce dont parle le livre.
L'ouvrage a trois qualités majeures. D'une part, Lydia n'essaie jamais d'arranger son histoire ou de se donner le beau rôle. Sans s'apitoyer, elle décrit une vie dangereuse et excitante dans laquelle elle cherche l'adrénaline, qui est sa drogue principale, et l'exorcisme, par la répétition, jusqu'à l'écoeurement, des tourments fondateurs de son enfance. Elle dit sa froideur, son calcul, son égoïsme, comme peu oseraient le faire. D'autre part, Lunch décrit en peu de mots, mais fort bien, la saleté et la corruption urbaine. Et la ville n'est pas seulement répugnante. Même les institutions, en particulier les urgences qu'elle fréquente souvent, y sont dysfonctionnelles. Glauque à souhait, par moment son style rappelle le splatterpunk, a fortiori lorsqu'elle décrit New-Orleans, antre de Poppy Z. Brite, même si c'est Hubert Selby Jr. qui fait son panégyrique. Enfin, Lydia a une manière concise et précise de croquer une personnalité en quelques paragraphes qui font de ses amants des personnages immédiatement réalistes et incarnés.
Les deux gros défaut du livre sont, d'une part une accumulation de scènes de sexe très détaillées (dans la première moitié du livre) qui lassent par leur répétition, d'autre part l'absence de tout ce qui fait qu'elle est connue, c'est à dire sa musique, sa poésie, ses contacts avec le milieu punk au moment du bouillonnement du CBGB, etc... La vie de Lydia, telle que narrée dans "Paradoxia" pourrait être celle de n'importe quelle junkie nymphomane, alors qu'elle est loin de n'être que cela.
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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CHOIX DU LIVRE :

J'ai eu la chance de pouvoir participer à masse critique de Babelio. Donc je remercie Babelio et les éditions AU DIABLE VAUVERT
pour ce livre.

MON AVIS :

C'est donc l'autobiographie de Ludia Lunch. Une vie compliquée et dure. Dès son enfance elle est violée par son père et devient de ce fait une "nymphomane" si je puisse dire!

J'ai vraiment débuté ce livre en me disant la pauvre, qu'elle vie complètement nulle et raté qu'elle à. J'avais au départ de l'empathie pour elle cette vie horrible, cette fille livrée à elle même, avec son malheur. Mais en fait je ne pense pas que Lydia cherchait de la compassion quand elle à écrit ce bouquin. Je pense plutôt qu'elle l'a écrit pour comprendre son parcours a travers cette vie de dingue. de faire un bilan de ces années. 30 années de débauche, de sexe, d'alcool, de drogue. Elle c'est prostituée, elle c'est droguée à l'extrême mais elle n'était jamais assouvie. Une quête sans fin d'un désir qu'elle ne trouvera jamais.

Je me disais pourquoi elle n'essaie pas de ce sortir de tout ce cauchemar? Mais elle à essayé, elle est partit plusieurs fois de New York en espérant se faire une nouvelle vie. Malheureusement pour elle, elle est vraiment abonné aux gens bizarres et complètement disjonctés. On à l'impression que tous les tarés de la terre l'on pourchassé dans toutes ces villes.

Elle nous décrit des scènes vraiment affreuses, ou l'on se dit en les lisant, que ce n'est pas possible, cette vie c'est un film. Mais non, c'est son histoire. Une enfance qui l'aura entrainé avec des hommes, de plus en plus d'hommes. Elle n'arrive pas à rester avec un seul et quand elle lie une relation longue c'est toujours avec des désaxés. Qui la maltraiterons, la feront se prostituer. Je me suis dis mais est ce qu'au bout de ce chemin elle va se sortir de cette vie, qui sur le moment ne lui pose aucun problème. Elle ne dit jamais qu'il est temps que tout ca s'arrête alors on se pose la question, si la fin sera meilleur pour elle. A vous de le découvrir.

Une belle écriture tout de même à ne pas mettre dans les mains de tout le monde. Il va sans dire que ce livre est vraiment réservé au plus de 18 ans. Les scènes sont lourdes de détails et franchement dérangeante. Mais je souligne le courage de Lydia Lunch d'avoir écrit ce livre et il faut savoir que Lydia à continué sa vie en tant "que chanteuse et musicienne, actrice, photographe, instigatrice de la no Wave newyorkaise, en font une figure unique en amérique" extrait de la quatrième de couverture.

MA NOTE :

7/10 ce n'est pas vraiment le genre de livre que je lis et ces scènes de sexe ne sont pas vraiment ma tasse de thé.

Je remercie encore Babelio pour m'avoir choisi pour cette oeuvre.
Lien : http://kailia52.vefblog.net/..
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Paradoxia est un récit autobiographique, qui emporte le lecteur dans le monde de la drogue et du sexe dans les usa underground des années 70.
Ce livre m'a vraiment mis mal à l'aise parfois ; un style cru, des scènes trash ; et beaucoup de violence. Ce qui est intéressant c'est d'essayer de comprendre la personnalité de l'auteur, Pourquoi cette débauche? cette violence ? cette volonté de destruction du monde, de soi?
Bref, c'est un texte violent, choquant qui ne peut pas laisser indifférent.
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"J'ai été tellement malmenée par les hommes [...] que je suis devenue comme eux". le ton est donné dès les premiers mots. Comment être une femme dans un monde d'hommes ? En se faisant un place par la force comme les hommes autour d'elle.

Mais si le livre ne traitait que du féminisme, il ne serait pas aussi magistral qu'il n'est. Deux cents pages de combat contre les idées de la société américaine, contre le silence, la mort, la vie, l'amour, l'ennui, bref contre les barrières et les limites instaurées.

Les dérives les plus marginales et obscènes trouvent écho dans une réalité dépeinte sans fioritures ni périphrases. Ici on va droit au but et ça fait mal. On pourrait dire que l'auteur fait dans la surenchère parce qu'il y a une certaine redondance dans cette amas de scènes d'excès mais c'est voulu.

L'auteur nous propose de regarder les États-Unis à l'oeil nu et non au travers d'un prisme idéologique. Et donc l'ennui permanent auquel les personnages font face les amènent à faire n'importe quoi pour s'en défaire et ils tournent en boucle à l'infini dans l'abus et de la débauche la plus totale, d'où une certaine répétition.

Elle traverse la vie de manière apathique, sans être choquée ou même étonnée de rien comme si elle était déjà, disons-le, blasée. Et pourtant j'ai été très émue de voir que c'est la chose qu'elle attendait le moins, qu'elle croyait inexistante qui lui redonnera un soupçon de passion...J'ai dit un soupçon.

Oui, car le message délivré à travers ses mémoires reste la déchéance d'un idéal, l'envers du décor d'une nation qui fait rêver le monde entier. Elle nous traîne avec elle dans les bas-fonds de la "terre promise", et s'efforce de déchirer le papier peint qui recouvrent les moisissures que la bienséance n'autorise pas à montrer.

Une génération à qui l'on a autorisé à rêver mais qui s'est aperçu que grandir signifiait abandonner ses rêves d'enfant. Pour cela, les descriptions sont absolument parfaites; les odeurs, les couleurs, l'obscénité de "l'enfer" y sont retranscrites avec beaucoup de violence mais aussi beaucoup de justesse.

C'est sale, brutal et sombre et l'auteur n'est pas là pour vous le cacher ou pour l'édulcorer. Non. Elle vous délivre son expérience à vif, et c'est avec une fascination presque malsaine que l'on a envie de savoir si un espoir existe encore ou si tout est détruit...(Suite sur le blog).
Lien : http://bookymary.blogspot.fr..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J'étais un prédateur sexuel, dévorée par le désir de me nourrir, de me remplir, de trouver quelqu'un, n'importe qui, quelque chose, n'importe quoi, pour satisfaire mes besoins (....) Je me cherchais en vain, alors que je disparaissais délibérément à l'intérieur des autres.
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Étrangement, je prenais pitié des hommes que j’honorais. Je les respectais plus que la plupart des hommes avec lesquels j’entretenais d’autres rapports. Tout était clair : je leur vendais un fantasme pour une demi-heure ou une heure. Ils obtenaient ce pour quoi ils avaient payé. Moi, j’obtenais ce dont j’avais besoin : de l’argent. Ensuite, qu’ils dégagent. Pas de baratin, pas de garde d’enfants, pas de main à tenir. La plupart des hommes étaient trop demandeurs, désespérés, dépendants. Des petits garçons jamais capables de tuer la petite fille en eux. Ils quémandaient toujours de l’amour, de la compassion, une attention constante, une confirmation de leur virilité, une reconnaissance sexuelle, un culte phallique
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J’ai toujours eu une nature masculine. La plupart des hommes ne supportent pas la compétition, elle les rend fous, complètement cinglés. Elle les pousse à se défouler. Dominer, lutter pour garder le contrôle, avec moi, ça ne marche pas. C’est soit un K.-O., soit un combat à mort. La seule chose que mon père m’ait apprise, c’est de ne jamais abandonner, ne jamais se rendre, se battre. Agir comme un homme. Et même si je les plaignais en tant qu’espèce, je finissais par être de leur côté, tout en luttant contre leur sexe. J’y rechargeais ma force vitale, en même temps que j’y trouvais la voie vers un état supérieur.
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Elle était la seule femme dont ils prononçaient le nom. Une connasse irritable avec une mentalité de merde. Je la détestai tout de suite, d’abord parce qu’elle partageait leurs histoires d’abus sexuels sadiques alors que j’y étais étrangère. Ensuite parce qu’il y avait chez elle quelque chose qui me remontait dans le cul. Son faux sourire, son attitude condescendante, sa jalousie mesquine, ses cheveux teints, ses faux ongles, et la manière JAP dont elle avait été élevée : rien chez elle n’était fait pour me la rendre sympathique. Je détestais la manière dont elle frimait, brûlant d’envie de nous entraîner là-haut pour nous montrer les cicatrices fraîches et violacées de ses implants, un cadeau de Papa.
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Quand j’étais vraiment à court, je consacrais quelques journées aux bars à hôtesses, go-go clubs et autres peep-shows. J’aimais me faire offrir à boire, prodiguer de fausses promesses, mener les hommes en bateau, les narguer, soutirer de l’argent à des dégénérés esseulés. Je détestais les horaires trop longs, les patrons pourris, et les voyages à Jersey quand les combines venaient à manquer à Manhattan. J’adorais le pouvoir que me procurait ma chatte, la façon dont les hommes étaient attirés par ses mystères, comme des chercheurs d’or en territoire étranger. Douce fleur du mal, instrument de torture et d’extase
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Interview d' Andrew Benton pour la TV Australienne(1994)
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