Le lecteur découvre l'histoire d'une jeune femme, Angéline, prête à tout pour échapper à un mariage arrangé et pour pouvoir épouser son amant. Mais la première guerre mondiale approche et rien ne se passe comme prévu...
Ce roman m'a beaucoup plu et j'étais impatiente d'en connaître la fin - surprenante - mais que je trouve malheureusement un peu bâclée.
Le livre aborde davantage la vie quotidienne difficile vécue dans les campagnes pendant la guerre que la guerre elle-même. le mode de fonctionnement de la société en Corrèze est également bien décrit : mariage arrangé, certitude parmi les riches que l'Ordre Ancien perdurerait après la guerre, ragots...
De plus, c'est un livre particulièrement bien écrit et qui sort du lot à ce niveau.
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Livre bien écrit, je n'avais pas encore lu d'autre livre de cet auteur, cela me donne envie d'en lire d'autres.
L'héroïne traverse bien des épreuves, dans une Corrèze rurale et dure, avant et pendant la guerre ... Promise par son père, âgé et désargenté, à un paysan riche mais rustre, issu d'une famille détestée dans la région, Angéline se rebelle soudain en découvrant qu'elle ne pourra jamais l'aimer.
Elle rencontre alors un jeune homme sensible ...
Angéline est une héroïne intéressante, qui semble dure mais aussi attachante, découvrant les réalités de la vie alors que la France entre en guerre.
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Facile à lire, très rapide.
Ce livre est assez dérangeant à cause de l'attitude de l'héroïne qui est assez déroutante. Jeune fille de bonne famille élevée par son père, obéissant à ce dernier et paraissant l'aimer, change d'attitude le jour où son père est victime d'une d'hémorragie cérébrale. A partir de ce jour, elle néglige son père, semble le haïr, et mène la vie qu'elle veut avec son amoureux alors qu'elle était promise à un autre. Elle devient ingrate envers le personnel en charge de la maison. Au décès de son père, son fiancé parti sans prévenir à la guerre, la jeune femme seule essaye de s'en sortir en attendant le retour de son homme dont elle n'a aucune nouvelle.
Ce livre finit bien si l'on peut dire du moins elle retrouve la personne qu'elle aime. Les épreuves traversées la rendent plus attachante...
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Angéline aimait à passer ses après-midi dans le grenier de la vaste demeure de son père où étaient stockées toutes les reliques familiales. Rien n’impressionnait plus la jeune fille que les collections de vêtements, de linges, de chapeaux, de parapluies, de gants, de chaussures soigneusement rangées dans des malles ventrues, désormais abandonnées à la poussière dans le sanctuaire obscur.
Vers les cinq heures du soir, sous le couvercle d’étain, les flocons tombèrent deux jours pleins. Le paysage changea de forme avec la douceur légère du duvet, la molle rondeur des édredons blancs et une forte envie de sommeil.
Même aux périodes les plus mystiques de la France, dans les villages de Corrèze, les lieux de culte n’avaient jamais été encombrés et cela continuait en ce début de siècle. Si les veuves vêtues de noir ornaient les premiers rangs, derrière elles, dans la nef, les longues rangées de chaises vides se succédaient les unes aux autres.
Et il se mit à redessiner la France des terroirs avec les vins de Bordeaux, les primeurs du Limousin, les céréales de la Beauce, les betteraves sucrières du Nord et du Poitou, les élevages de l’Aubrac, les fromages de l’Auvergne et de l’Est, les fruits du Languedoc…
Angéline cultivait la désinvolture avec l’innocence des enfants qui ne voudraient jamais grandir. Elle se confortait dans l’idée que le temps est inépuisable et que son vieux papa, tout âgé qu’il fût, serait toujours auprès d’elle, pour la protéger.
Foire du Livre Brive 2016 - France Bleu Limousin - Jean Paul Malaval