Dans cet épisode
Léo Malet malmène son Nestor. En effet celui-ci prend un bain hydrothérapique le laissant (presque) pour mort et son occiput subit moult assauts ce qui, associé aux doses pantagruéliques de Whisky Lawson, ne fait pas que du bien
Déjà Malet déçoit: pas de Hélène l' aphrodisiaque, ni de Covet son double éthylique mais bon une petite entrée de Florimond à la fin et fort bien à propos lors d'une fusillade digne d'O.K. Corral (j'exagère mais j'aime bien ) mais chut….
Nestor prend l'habitude de rouler en solo et c'est tristounet surtout qu'il omet de nous régaler de remarques littéraires croustillantes ou non mais certifiées d'époque. Il n'y en a si peu mis à part Bardot, que je n'en ai nul souvenir !
Des gestes héroïques pas trop excepté une cavale de monte-en-l'air digne de Lupin la cape en moins mais pour Burma c'est le galurin qu'il … mais chut….
Des cadavres? y'en a certes : des décomposés mangeant les pissenlit par la racine mais on l'apprendra tardivement bien que Nestor avait déjà un peu deviné (et nous aussi), des plus récents dont l'un, buveur « périra par là ou il a péché » et sera repêché dans de ...!mais chut ...
Des grossiums (le mot est joli et j'essaye de le placer le plus souvent possible) plein aux as, des truands, des krachs boursiers qui rendent les bourrins préoccupés et vigilants dans leurs discrètes enquêtes. Tout le monde marche sur des oeufs.
Une histoire de chien à lunette, mais chut ...
Et puis il y a Janine une mignonnette un peu paumée, disons-le un peu cucul, tout juste sortie de son pensionnat suisse on n'est pas fille de banquier pour rien. Certes elle existe mais pourquoi Malet lui donne un statut de figuration aussi insignifiant? Les bas et le porte-jarretelles ne suffisent pas dans cette histoire et pour ce que Nestor en fait…Et pour le coté sexy on repassera… Pas de moraline libertaire…
Un Burma édulcoré et sans âme
Une enquête mi-figue mi-raisin qui ne restera pas dans les annales littéraires de la justice parisienne