Catacombes, tome 1 : Le diable vert

Cette histoire nous entraîne dans les catacombes de Paris mais pas à n'importe quelle époque. Paris vient tout juste d'être envahie par les allemands. Dans ce contexte bien particulier, notre héroïne Jeanne part à la recherche de son père qui a disparu dans ces fameux catacombes. On dit qu'il y a un monstre surnommé le diable vert qui habite dans les bas-fonds de notre capitale.

Je me suis un peu marré par le mot d'avertissement des auteurs du genre "bien qu'inspiré de faits réels, les évènements et personnages de ce récit relèvent de la libre imagination". Pourquoi, fallait-il en douter ? Ce n'est pas la photo de classe réelle présentée tout de suite après la couverture qui jette le trouble. L'intrigue veut mêler réalité historique et fantastique.
Cependant, le mélange ne prend pas vraiment.

Il n'y a pas de réelles surprises dans le déroulement de cette histoire. Elle semble bien racontée car on ne s'ennuie pas mais il manque le souffle nécessaire. Par contre, on appréciera le magnifique dessin de Michel Chevereau qui fait réellement sensation. Dommage de ne pas être au service d'un scénariste digne de ce nom. Même les dialogues semblent au ras des pâquerettes. Bon, il y a assez de suspense pour pouvoir poursuivre sur le second tome. C'est déjà ça !

Juin 1940, Jeanne part à la recherche de son père, disparu dans les catacombes parisiennes. Alors qu'elle perd tout ce qu'elle connaît, Lucien, un inconnu, débarque dans sa vie. Il prétend vouloir l'aider dans cette période sombre. Mais il n'est pas très explicite.

Ce premier tome de Catacombes avait tout pour être alléchant. Une période troublée de l'histoire française (Juin 1940), un monde souterrain avec un monstre à éviter, une jeune femme qui doit résoudre la disparition de son père. Mais, où veut en venir le scénariste ? Si tous les ingrédients sont là pour nous faire passer un bon moment, il n'y a pas de fil rouge. Les situations s'enchaînent, s'entrechoquent sans que l'histoire avance.

Jeanne fait penser à une femme forte, intrépide, même si elle se jette dans les bras d'un inconnu. Elle va de charybde en scylla, sans prendre le temps de réfléchir. Julien, le deuxième protagoniste de cette histoire est un vrai mystère. Quelles sont ses motivations, comment connaît-il Jeanne, on ne saura pas grand chose. Révolté, prêt à commettre des actes de violence, il emmène Jeanne dans ses méfaits.

le dessin, réaliste, est plaisant. La reconstitution du Paris des années 30-40 est vraisemblable. Ce sont les vues et les couleurs qui vont donner du sens à ces images. La plupart des endroits que nous découvrons sont froids, il n'y a aucune chaleur dans les couleurs. On souligne l'ambiance de mystère, de perte de repères. Qu'on soit à la merci des Allemands, chez soi, ou dans les catacombes, il n'y aura, semble-t-il aucune échappatoire.

Annoncé pour Mars 2011, le deuxième tome devrait livrer ses secrets. En espérant que le fil conducteur soit un peu plus cohérent.


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