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3,61

sur 461 notes
Un roman étonnamment court, concis et vite lu pour un polar d'Henning Mankell, c'est en fait une nouvelle. Entièrement consacrée à l'intrigue et moins aux personnages et à la société suédoise, je l'ai lue avec plaisir.
L'intrigue, relativement linéaire, est loin d'être inintéressante.

En effet, on y retrouve un commissaire au bout du rouleau, usé et vaguement déprimé, quelque peu hanté par la mort, la peur de la solitude et de la décrépitude.

Mankell se cherche un lieu de retraite et il écope d'une nouvelle enquête … une main de squelette sortant de la terre du jardin attenant à la maison qu'il est prêt d'acheter.

Après les résultats du médecin légiste, il se lance alors dans une sorte de fouille archéologique via les dossiers poussièreux de nombreuses institutions.
Cette enquête est menée tambour battant aux côtés de son équipe et de sa fille Linda devenue policière (je n'ai pas lu tout Mankell, donc je découvre). Sans fioritures, droit au but, parce que c'est une nouvelle ; Mankell fait donc usage de raccourcis.

L'acharnement du policier pour élucider l'affaire, nous est présenté comme une question de dignité. Il considère comme un devoir de permettre aux victimes de ne plus être des anonymes dont personne n'a constaté la disparition. Peu importe le coupable, mort ou vif, ce qui lui importe le plus c'est de sortir ces deux personnes de leur anonymat.

De la belle ouvrage.
Cinq étoiles

Ancelle le 14 février 2024
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Tombée sur une des nombreuses enquêtes de Kurt Wallander, même si le livre est court et écrit en grosses lettres, je m‘en suis emparée. J'ai délaissé une autre lecture pour le lire d'une traite et je n'ai pas été déçue. Voulant s'acheter une petite maison dans un beau quartier, il se laisse tenter par un collègue et en visitant la maison qu'il lui a proposée, il tombe sur un os. Un ou plutôt deux Cold Case dont la solution ne posera pas de problème pour lui vu sa grande sagacité. On n'a pas le temps de s'immerger dans l'histoire que c'est déjà résolu. Merci Monsieur Mankell. Sinon j'ai bien aimé sa cohabitation si vraie avec sa fille Linda devenue policière comme lui. Aussi le personnage de Simon Larsson, un ancien collègue d'il y avait trente ans qui l'appelle pour lui donner une piste (même si elle ne mène à rien). Il va le voir dans une résidence médicalisée et de là, se demande « comment ce serait de vieillir. de devenir vieux, dépendant du moindre échange, même le plus insignifiant… Comment le supporterait-il ? » Finalement Henning n'a pas eu ce souci.
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Dans les livres consacrés à l'inspecteur Wallander, cette enquête se situe juste avant “L'homme inquiet” qui clôture la série. On y retrouve un Wallander vieillissant, un peu désabusé, un brin philosophe, à la recherche d'une maison de campagne où s'établir à la retraite avec un chien. Sa relation avec sa fille Linda, devenue policière elle aussi, est rétablie, mais reste difficile. Dans un sens on sent bien que son équipe lui sert aussi de famille réelle. le personnage est toujours aussi attachant et sympathique malgré son coté sombre et bourru. L'enquête compte son lot de rebondissements et de fausses pistes et vaut la peine en soi. En prime, dans l'édition Seuil tout au moins, on a droit à une douzaine de pages où Mankell nous parle de la création et de l'évolution du personnage Wallander; son point de vue est fascinant et je regrette qu'il ne l'ait pas développé davantage. Mais cela nous donne déjà un éclairage très particulier sur cette saga qui continue de me réjouir au plus haut point.
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Un Mankell vite parcouru, vite lu, apprécié mais qui sera certainement vite oublié. Rien de vraiment nouveau dans cette intrigue, dans les traits de Wallander ou dans les relations du policier.
Le fait de voir Wallander se plonger dans un passé lointain pour trouver des indices m'a fait penser à certains épisodes de Cold Case, série que j'apprécie.
Un bon roman pour un bel après-midi frisquet mais ça s'arrête là.
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J'aime beaucoup les livres de Henning Mankell, j'en ai pas mal dans ma PAL mais je viens de lire deux titres de cet auteur et j'avoue mon avis est partagé.
Une main encombrante j'ai vraiment adoré c'est rapide; l'écriture est agréable sans fioriture. Je j'ai lu en une journée, certes le livre est mince mais je peux dévorer un livre de 4 ou 500 pages en deux jours si l'histoire est prenante. J'ai abandonnée la lecture de L'homme qui souriait alors je ne sais pas si c'est parce que c'était un livre audio dont je n'ai pas l'habitude mais ceci est une autre histoire que je vous conterai dans la critique de ce dernier.


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N° 1430 - Février 2020.

Une main encombranteHenning Mankell – Éditions du Seuil.
Traduit du suédois par Anna Gibson.

Il est plutôt chanceux l'inspecteur Kurt Wallander. En ce mois d'octobre 2002, il vient de trouver ce dont il rêve depuis longtemps, lui qui voulait quitter son appartement d'Ystad pour vivre à la campagne, avec Linda sa fille qui travaille avec lui au commissariat et avec un chien, un avant-goût de la retraite en quelque sorte. Ça tombe plutôt bien puisqu'il est vraiment lessivé et même un peu désabusé par son métier, par la vie en général, sauf que la réalité va être un peu différente. En explorant le jardin de cette propriété qui lui plaît bien, il tombe sur les os d'une main, et donc sur une enquête. Au bout de la main il y a évidemment un squelette dont l'état laisse à penser que les investigations vont être difficiles à cause de la mort qui remonte au siècle dernier, de la charge de travail qui augmente pour des enquêteurs de moins en moins nombreux et par-dessus tout cela la presse qui s'en mêle et qu'un autre squelette est découvert.

J'ai retrouvé avec plaisir le personnage de Wallander et l'ambiance de cette courte enquête qui nous fait remonter le temps et qui insiste sur son état d'esprit et ses aspirations. Selon l'auteur, ce serait la dernière de l'inspecteur, fatigué, désireux de se retirer... Mais aussi pour l'auteur cette volonté de passer à autre chose, de l'abandonner à la vieillesse, à une sorte de néant ! On sent que Mankell lui aussi est sans doute gagné par la nostalgie. Les investigations sont quelque peu hésitantes mais mon attention a été attirée par les dernières pages consacrées par l'auteur aux rapports qu'il entretenait avec Wallander, c'est à dire les relations créateur-créature. Il nous parle de la « naissance » de son personnage, de l'origine de son nom, de son diabète, de sa solitude dans l'attente d'une hypothétique compagne, de son côté désabusé... Mankell aborde la question d'une manière originale se demandant si Wallender lisait les mêmes livres que lui. Et lui de répondre, à sa place, en précisant que Kurt n'était sans doute pas un grand lecteur, avec peut-être un faible pour Sherlock Holmes ! Puis il passe à autre chose. Mais là, je suis resté un peu sur ma faim. le personnage de roman vit en effet, certes par intermittence, mais néanmoins une existence quasi réelle puisque, en Suède, il est souvent arrivé qu'on interpelle Mankell dans la rue... en lui demandant des nouvelles de Wallander ! J'aurais bien voulu le voir développer les rapports qu'entretient, à l'intérieur de l'intrigue, l'écrivain qui tient la plume et reste, en principe, maître du jeu avec le personnage qui lui obéit mais souvent, au fils des pages, entend bien imposer sa manière de vivre les événements et de faire valoir sa liberté individuelle. Ce concept qui peut paraître anodin voire inutile m'a toujours fasciné et n‘est pas, à mon avis, un simple exercice de style mais fait partie intégrante du processus créatif. Laisser au personnage son libre arbitre, se laisser porter par lui au point de modifier son idée de départ est pour l'écrivain une façon de s'effacer devant sa création.

Henning Mankell est mort en 2015. A ma connaissance, il n'a pas renouvelé ce genre d'explications, passionnantes pour moi.


©Hervé Gautier http:// hervegautier.e-monsite.com
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L'intrigue est assez mince, l'enquête peu intéressante même dans la mesure où les meurtres remontant à environ 60 ans, il y a prescription, donc à la limite si l'affaire n'est jamais résolue......
J'ai eu l'impression d'avoir affaire à un jeu cérébral, et en même temps à une sorte de testament: Kurt Wallander aspire à la retraite,une maison , un chien, une femme (dans cet ordre-là). Peut-être Henning Mankell sentait-il sa fin approcher?
Passer environ 150 pages en compagnie du commissaire Wallander est cependant plaisant car le personnage est attachant. Contrairement à ses homologues américains, il n'est ni un surhomme, ni torturé au point de s'adonner outrageusement à l'alcool. C'est un homme ordinaire, fatigué, qui souffre de solitude, de ses relations un peu tendues avec sa fille Linda. Bref, il est humain et a les angoisses d'un homme vieillissant.
La rigueur du climat de ce pays nordique se sent dans son style d'écriture aussi bien que dans le personnage principal. Contrairement à ce que dit l'auteur dans la postface, Kurt Wallander me semble ici prendre le pas sur l'enquête elle-même. Sans même le savoir, le lecteur pouvait deviner qu'il s'agissait là d'une dernière enquête. On sent bien que le commissaire a tiré définitivement la porte de son commissariat.
En conclusion,j'ai davantage apprécié l'adieu aux lecteurs que l'enquête elle-même.
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Pour Une main encombrante, Henning Mankell a repris et remanié un scénario originellement écrit pour la télévision et l'a inséré entre le dernier épisode de la série des Wallander (L'homme inquiet) et l'antépénultième (La muraille invisible). Il s'agit d'un court roman ou d'une longue nouvelle (les anglo-saxons utilisent le joli mot de novelette) mêlant aventure personnelle du commissaire (la recherche d'une maison où s'installer) et enquête policière (la découverte d'ossements humains dans une cour de ferme). Ne vous attendez pas à du grand Mankell, l'histoire est assez simpliste et l'enquête plutôt terne. Mais c'est un bon livre de circonstance avant le dernier opus, avant que Wallander ne « s'éloigne dans son pays crépusculaire ». Les personnages récurrents de la série sont présents, y compris Linda, flic également au commissariat d'Ystad et qui n'en finit pas de régler ses comptes avec son père. C'est peut-être là un des points les plus intéressants du roman. Indispensable pour les amoureux de la série mais pas une très bonne introduction pour ceux qui découvriraient les aventures du commissaire.
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Un bon polar d'hiver.
Je découvre le personnage de Kurt Wallander dans cet épisode qui figure dans les derniers de la série. Kurt approche la fin de carrière et souhaite trouver un havre de paix, une maison à la campagne où il pourra enfin avoir un chien. Il croit enfin avoir trouver sa chaumière ; mais il y a un os... Et pas qu'un d'ailleurs...
C'est court, c'est bien écrit, bravo et merci à vous Mr Mankell dans les étoiles désormais.
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Étonnamment court et concis pour un polar d'Henning Mankell, c'est en fait la version romancée d'une nouvelle. Entièrement consacrée à l'intrigue et moins aux personnages et à la société suédoise, elle se lit avec plaisir, vient s'intercaler en avant-dernière position des enquêtes de Kurt Wallander, juste avant L'homme inquiet, mais n'atteint pas le niveau d'excellence des autres romans wallanderiens. C'est une manière de retrouver mon flic favori, puisque c'était la seule histoire que je n'avais pas lue (et je crois les nouvelles intitulées La faille souterraine et autres enquêtes).

Kurt remonte le temps, et se passionne pour cette histoire qui lui permet de ne pas penser à sa retraite, à sa solitude. Elle ne le bouleversera sans doute pas autant que ses autres aventures, mais sera importante avant de passer le flambeau. Très bonne intrigue qui tient la route, ménage ses rebondissements et de laquelle on ressort satisfait du travail accompli, mais surtout avide de lire le dossier post-roman qui explique la genèse de Kurt Wallander. Une quinzaine de pages instructives, qui ne font que renforcer la haute estime que j'avais pour Henning Mankell et son héros flic, né donc en 1990, pour écrire contre le racisme qui montait dans les sociétés en général et en Suède en particulier. le reste, je vous laisse le découvrir, une occasion de retrouver Kurt Wallander, ça ne se refuse pas.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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