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EAN : 9782702160725
416 pages
Calmann-Lévy (08/03/2017)
3.82/5   30 notes
Résumé :
Âmes sensibles s’abstenir :
Un nouvel auteur choc qui va bousculer
le polar français !

Paolo, guitariste dans un groupe de rock underground qui vit à la Goutte-d’or, est dans la mouise : il a emprunté des sous à des caïds de son quartier et n’a aucun moyen de les rembourser, malgré leurs menaces de plus en plus violentes. Heureusement, il trouve un plan en or : faire de la filature pour un détective privé. C’est ainsi que Paolo se retrou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Une telle couverture ne pouvait manquer de m'attirer, avec son look esthétique (le profil de la fille, avec la pilule bleue sur le point d'atterrir sur sa langue, les couleurs flashy du texte) et l'accroche signée Caryl Ferey : "Trash, musical, drôle, accrochez-vous !". Et la quatrième de couverture n'a fait que renforcer mon envie de lire ce polar, l'avertissement "âmes sensibles s'abstenir" et la mini-bio de l'auteur "issu du rock underground" n'y étant pas étrangers.

J'ai du prendre un temps de recul avant de rédiger mon retour, ce roman étant effectivement brutal et heurtant par bien des aspects, je confirme qu'il n'est pas destiné aux personnes rebutées par les turpitudes de l'humanité, on va en voir défiler une sacrée brochette. Si vous êtes totalement imperméable au monde des musiques branchées et de la fête déjantée sans limites, il vaut mieux passer votre chemin. Je me suis aperçue très vite que je n'étais pas non plus vraiment "dans la cible", de nombreuses allusions à des groupes musicaux ou du vocabulaire réservé aux adeptes des nuits parisiennes me sont passées au-dessus de la tête. C'est là qu'on s'aperçoit qu'on a pris de l'âge, et qu'on est devenu bien sage. D'autre part, même pour quelqu'un de difficile à choquer, certaines pratiques m'ont donné un peu la nausée, et les scènes de sexe à répétition et sans toujours de justification d'être, j'ai saturé.

Mais de quoi ça parle, à la fin, après ces multiples avertissements ? Alors c'est l'histoire d'un jeune musicien, Paolo, qui a emprunté de l'argent à qui il ne fallait pas, et qui a quelques difficultés à rembourser. Un peu miraculeusement, il dégotte un boulot lucratif comme assistant d'un détective privé, Vinoval (un personnage que j'ai trouvé assez attachant, d'ailleurs). Il lui confie la filature d'une jeune bourgeoise, Sonia, qui s'est installé dans un squat, et dont la maman s'inquiète de savoir ce qu'elle fait de sa vie. A juste titre, d'ailleurs, mais je ne peux pas tout vous dire. Sonia, c'est la Birdy du titre, que Paolo va scrupuleusement filocher des jours durant. Il va d'ailleurs finir par s'attacher à cette punkette qui se livre à des activités pour le moins dérangeantes, mais est-ce bien de sa faute ?

Dans le même laps de temps et le même milieu de jeunes fêtards, une série de morts subites et apparemment sans lien entre elles provoque l'ouverture d'une enquête policière, confiée à un flic atypique issu du milieu gitan, Ibanez. Bien sûr, sa vocation n'a pas été accueillie à bras ouverts par sa communauté, même sa soeur refuse de lui parler. D'ailleurs, elle a disparu depuis quelque temps, Ibanez s'inquiète pour elle. On constatera qu'il n'a pas tort non plus.
Toutes les morts prématurées sont rapidement liées à l'apparition de la fameuse pilule bleue de la couverture, et une terrible course contre la montre s'engage, car les réseaux sociaux contribuent à organiser des soirées "Mort bleue", sorte de défi suicidaire sur le modèle des challenges imbéciles qui existent déjà. Dans ces soirées, on ingurgite tout ce qui se présente, y compris la fameuse pilule, c'est pile ou face : parfois on meurt, parfois non ! Paolo va se retrouver embringué dans l'enquête policière, parce qu'il évolue dans les mêmes cercles, ainsi que Birdy. Une sorte de secte prônant le suprémacisme blanc et la tolérance zéro d'un côté, mais aussi une sexualité exempte de tout tabou de l'autre (pour ses membres uniquement, attention !) va attirer l'attention d'Ibanez.

Tous les éléments sont en place pour entraîner les personnages dans un univers "no limit", où tous les excès sont permis et encouragés, et où la mort de jeunes gens n'est souvent qu'une péripétie. Alors bien sûr, je ne suis pas naïve, je sais que de tels agissements existent, je connais des jeunes qui pratiquent les mélanges drogues diverses et alcool sans modération et se fichent bien des lendemains sur le moment. Mais je n'ai pu m'empêcher d'être déstabilisée par cette violence, surtout quand elle est orchestrée par des adultes qui en connaissent très bien les conséquences.
Et à aucun moment je n'ai vu le "drôle" annoncé par Caryl Ferey, au contraire j'ai trouvé cette histoire profondément triste.
Avant de commencer, l'auteur fait également référence à la crise sanitaire que nous venons de traverser, précisant qu'il avait écrit son roman avant. Mais je n'ai vu aucun lien avec le virus, même si la folie de la pilule bleue se répand de façon exponentielle, c'est la seule similitude qui me vienne à l'esprit.

L'écriture de Franco Mannara (j'ai failli écrire Milo !) sonne juste, on est happé dans son monde à mille à l'heure, et ses personnages sont souvent touchants, ou au contraire absolument répugnants. Pour un premier bouquin c'est plutôt une réussite, même si j'ai trouvé certains éléments de l'enquête un peu tirés par les cheveux, notamment la collaboration entre paolo et Ibanez. J'ai lu l'histoire presque d'un trait, me sentant parfois voyeuse lors de passages particulièrements abjects. On peut penser que ma note est basse, mais c'est surtout parce que je ne corresponds pas au public visé. Si l'histoire s'était déroulée dans les années 80, avec les références que je maîtrise, j'aurais sans doute été plus généreuse. Mais là, c'était un peu too much pour moi !
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"Sexe, Drug and Rock N Roll"

« Âmes sensibles s'abstenir ! »
 Voilà ce qui m'a donné envie de lire « je m'appelle Birdy » du coup j'étais malgré tout sur la réserve, car des accroches comme celle-là même si elles laissent présager des coups de coeur ne sont que de la poudre aux yeux. Et puis voir Caryl Ferey inviter à la lecture, on se dit quand-même il doit être bon ce bouquin ! Et bien je peux vous dire que tout cela n'est pas de la poudre aux yeux et que je me suis pris un méga trip !

Avec ce premier livre Franco Mannara compose un polar comme un opéra Rock qui te laisse sur les rotules à la fin !

Un livre trash, hyper trash ! Mais quel putain de livre !!!

Un livre qu'on n'oublie pas facilement ! Une claque livresque à tous les niveaux. Impossible à lâcher une fois qu'on le commence.

L'auteur connaît bien le milieu dans lequel il nous embarque, dans lequel il nous balance sans bouée de sauvetage et autant dire que la claque dans la gueule n'est pas loin !

Punaise je suis passée par tellement d'émotions : révolte, haine, envie de meurtre...

On découvre les travers, les vices de ceux pour qui le fric ne suffit pas, pour qui le besoin de domination est tel qu'il en devient dégueulasse et crade. Crade au point que tu as envie de prendre une douche parce que la crasse colle à ta peau, colle à ton âme.

Ici l'auteur nous plonge dans le monde de la nuit, la drogue, la sniff, les petites pilules bleues côtoient le sexe mais le sexe qui révulse le sexe qui te sali, le coup tiré vite fait et qui te laisse un goût amer, un coup dont tu ne te souviens pas tellement t'es défoncé.

Avec l'auteur on plonge dans le monde de la défonce, le monde de la drogue dont on a du mal à s'extirper !

Issu du rock underground, Franco Mannara, auteur, compositeur, interprète et bidouilleur sonore, a construit un parcours atypique. Fondateur du groupe "Spoke Orkestra", qui se produit dans toute la France, il signe ici son premier polar, fortement inspiré de son univers musical.

Mais attention malgré les morts suspectes, la drogue et la montagne de merde, la beauté pousse parce que la merde fait un bon engrais !

Ces meurtres qui jalonnent sont-ils le fait d'un tueur en série ou dus à l'univers de la nuit ? Il appartient à Ibanez, flic atypique, gitan rejeté par les siens et meurtri par la vie de le découvrir !

Paolo, guitariste, qui n'hésite pas à sniffer sa dose pour se mettre dans l'ambiance va se retrouver parachuter détective pour payer sa dette....

Ces deux hommes, vont se retrouver télescoper par la force des choses et c'est jouissif ! Jouissif car l'auteur ne ménage pas nos nerfs et n'ira pas par quatre chemin pour nous plonger dans l'horreur jusqu'à la fin !

Je remercie l'auteur pour cette lecture pour cette écriture pour ces mots pleins de justesse et de talent. Alors oui c'est trash, c'est crade, c'est Vil, c'est noir mais c'est tellement humain ! L'humain est représenté dans tout ce qu'il a de décadent et d'horrible. Tellement horrible que vous ne pourriez deviner.... le mieux c'est de lire "je m'appelle Birdy" pour le découvrir. ...

je remercie vivement les éditions Calmann-Lévy pour l'envoi du livre, pour la découverte de ce premier titre et surtout pour la qualité des publications qui ne m'ont encore jamais déçues.

Un premier roman efficace, d'une très grande qualité, un polar bien noir avec des scènes dignes d'un très bon scénario, avec des scènes choquantes. Choquantes si vous n'avez pas l'habitude des polars et thrillers, mais pour les lecteurs habitués à de ce genre ça passe bien et on en redemande.

A quand le prochain, pour que je puisse me délecter, l'auteur m'a embarqué et ferré dans son univers.
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SEX DRUG AND ROCK'N ROLL
BABYYYY !
Paolo est guitariste dans un groupe rock underground (s'il te plait).
Et Paolo est dans la merde.
Il doit d'la tune à deux mecs et ce ne sont pas les plus commodes.
Après un délai (pétage de gueule) supplémentaire pour le remboursement,
Il décroche par le biais de son oncle, un job d'appoint temporaire.
Bosser pour un détective privé.
Son job : Suivre Sonia C. Aka BIRDY.

La jeune fille a quitté le cocon chicos familial pour zoner dans un squat avec des punks à chiens.
Paolo suit donc Birdy dans les soirées et concerts.
Il se rend compte qu'elle y mène une vie plus sombre encore que les apparences ... (Man Dieu ici)

Au même moment une crise sanitaire explose :
Des dizaines de fêtards meurent à leur retour de soirée après avoir pris une petite pillule bleue (mais nan, pas du viagra, Minou).
Dans le métro.
A un coin de rue.
Dans leur lit.
En plein repas.
La mort bleue les surprend sans prévenir.
Une roulette russe chimique, une nouvelle drogue qui fascine & terrorise.
L'inspecteur Ibanez est sur l'enquête.

Paolo a des doutes, Birdy serait-elle mélée à ce traffic de pilules ?

Welcome dans le monde de la nuit parisienne.
Acouphène assuré !
Ca sent la sueur, l'alcool, le vomi & pas que.
Ambiance survoltée et planante contre lendemain de cuite.
Trash et tellement banal.
Ca prend de la coke comme une bouffée d'oxygène, ca sniffe à tout va, ça cachetonne mais pas au Doliprane & le tout sur fond de sexe, sale et glauque.
Très glauque. (!!!)
J'ai eu un peu peur après quelques scènes très TRES HARDS (pourtant je pense être rodée, à force).
Des jeunes en quête d'adrénaline et qui jouent avec la mort par le biais des réseaux sociaux ...
Epidémie virale de kiffs mortels.

Des personnages que tu ne rencontres pas tous les jours.
Ne t'étonne de rien ici, Minou :
un flic gitan, un détective trans, des musicos fonce-dé et des groupies déchaînées, des soirées dans des lieux secrets etc ... je pense qu'au final c'est Paolo, le plus "classique" des personnages.

Un livre qui se lit vite.
Tu veux savoir. Et vite. Viiiite.
Pour un premier bouquin, c'est pas mal du tout !
Franco Mannara est quand même auteur, compositeur, interprète. l'ambiance underground. Il connait. Et Bien.

Un sujet original mais très actuel quand on voit passer des trucs sur la drogue du zombie et autres faits-divers dans les journaux.
Une lecture terminée en apnée !

TRASH TOXIQUE MUSICAL

Ce n' est pas LE livre de l'année, mais à défaut de se sniffer, il se DEVORE plutôt bien
[Tu n 'aurais pas un chewing-gum Minou !? ]

Tu as juste envie de prendre une douche et d'aller en détox aprés ça !
Histoire de te sentir moins sale.

* A TANTOT ~ BISOUS LES MINOUS *
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Après quatre ans d'attente dans ma PAL, je m'y suis enfin mise sans trop savoir si j'allais aimer. Il faut dire que je baigne moi-même dans les milieux alternatifs, et j'avais envie de trouver quelque chose dans cette fibre qui ne soit pas du Despentes. Aux premiers abords, Paolo vous semblera peut-être un peu cliché, mais ce sentiment s'estompe assez rapidement avec la tournure que prend l'histoire. La plupart des personnages sont hors-normes, atypiques. Cela n'enlève rien au charme, mais transmet une ambiance qu'on à rarement l'occasion de voir dans un livre. Hélas, je ne peux vous en dire plus sans vous gâcher le scénario. Parlons d'ailleurs de ce dernier, s'il est pas forcément exceptionnel en originalité, il reste efficace et bien mené. Si vous avez l'habitude de ce genre de roman, je pense que vous pourrez flairer les enjeux avant la fin. Ceci dit, le cadre est tellement particulier qu'on à malgré tout envie d'y revenir, et les pages se tournent toutes seules. En revanche, je préfère vous mettre en garde, certaines scènes sont assez difficiles sur le plan psychologique. L'auteur possède un style d'écriture sans filtres, et n'hésite pas à décrire les scènes de sexe, ou la prise de drogues, ou d'autres choses beaucoup plus violente. Cependant, la plume reste travaillée, et j'ai appréciée ce style irrévérencieux qui reste néanmoins moins assez trash dans les descriptions mais qui à mon sens, reste plus travaillé que ce peut produire Despentes dans le même style. ( NB: Je compare uniquement à Despentes car ils viennent tout deux des milieux alternatifs, et que Despentes reste la référence pour les histoires romancés qui baignent dans le punk ou l'ultra-trash. Mais leur style littéraire n'a rien à voir. )

Il y'a parfois une certaine philosophie de la vie, de belles tournures de phrases qui m'ont énormément plu. La critique est acerbe sur la société, mais elle sait également montrer d'autres facettes dans le courage et la détermination de certains personnages, à une époque ou l'ont stigmatise très vite. Ainsi, Ibanez n'a pas le rôle cliché d'un mauvais flic, mais essai au contraire de faire son boulot au mieux. Paolo est plus courageux qu'il n'y parait. Et Birdy, la petite skinhead au mauvais caractère mais qui affronte sa vie avec un courage exemplaire. Je n'ai trouvé aucun personnage désagréable pour ma part. Ils sont tous attachants à leur manière.

Si il y'avait une chose importante à ajouter, je dirais que ce type de livre, d'histoire, et de style littéraire, parleront davantage aux personnes qui sont elles-mêmes " rock n roll " et qui se sentent bien dans cet univers. Ou bien qui ont une grande ouverture d'esprit, et qui aiment sortit des sentiers battus pour aller tâter des terrains qu'elles ne connaissent pas.

En refermant ce livre, je me suis sentie terriblement vide, il est tellement difficile de trouver des romans qui sortent de l'ordinaire. Je retournerais avec plaisir dans l'univers de cet auteur pour ma part.
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Je ne vais pas vous peecher l'histoire parce que la 4ème de couverture remplit parfaitement son rôle. J'ai refermé ce livre il y a quelques jours, et je l'ai encore en mémoire. Mon ressenti là tout de suite ? Bordel ! quel putain de bon bouquin !! Oui je vous l'accorde c'est un peu vulgaire, mais c'est vraiment çà. du coup j'ai un peu de mal à comprendre les critiques pas vraiment tops que j'ai lues. Bon je sais bien qu'on ne peut pas plaire à tout le monde, qu'il en faut pour tous les goûts, toussa, toussa. Mais Je m'appelle Birdy a été pour moi une claque mémorable !!

Pourquoi j'ai adoré ce livre ? Pour plusieurs raisons. D'abord pour l'histoire. Je l'ai tout simplement trouvé super originale. Même si on note quand même quelques petites maladresses, l'histoire se tient, et nous tient en haleine. Franco Mannara plante le décor à sa façon : drugs and rock'n roll, pour ensuite nous entraîner dans une spirale infernale. Personnellement j'étais conquise dès les 50 premières pages.
Ensuite il y a le style de Franco Mannara. Il a un style bien à lui. C'est un style frais et percutant comme je les aime. Honnêtement, j'ai pris énormément de plaisir à lire ce livre. Même si il faut bien l'avouer, certains passages sont trash et certaines âmes sensibles pourraient être choquées. Parce que Franco Mannara n'épargne pas ses personnages. Notamment Birdy. Cette jeune fille paumée qui vit en marge de la société. Elle est attachante de par ce qu'elle a vécu et ce qu'elle vit.
Paolo est quant à lui un personnage auquel on s'attache également rapidement. Si au départ, on a plutôt l'impression d'avoir à faire à une simple caricature d'un chanteur de rock, on va vite s'apercevoir qu'il n'en est rien.
Et puis il y a tous les autres, les personnages secondaires, qui apportent tous leur pierre à l'édifice et qui font de ce roman un roman atypique. Tous les personnages ont une particularité, un petit grain, quelque chose qui font qu'on s'intéresse à eux.

L'histoire en elle-même fait froid dans le dos, parce que d'actualités, parce qu'elle fait écho à certaines vérités. Pour moi Je m'appelle Birdy a toutes les qualités pour en faire un très bon polar. C'est un livre qui sort des sentiers battus, qui nous emmène dans les bas-fonds d'une jeunesse perdue qui joue avec sa vie. Mention spéciale à la couverture pour la quelle j'ai littéralement craqué dès le départ.

En conclusion, Je m'appelle Birdy, est un livre qui fera très certainement parti de mon top 5 de l'année 2017. J'espère que Franco Mannara ne s'arrêtera pas en si bon chemin, parce que franchement pour un premier roman il place la barre très haute.

Lien : http://aubazaardeslivres.blo..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ils sont arrivés les uns après les autres, seuls ou en couple, accueillis à la porte par le maître de maison. J'étais déjà là, dos au mur, portant un cendrier dans chaque main. Statue de chair. De leurs yeux vides, ils m'ont chacun leur tour explorée, détaillée, disséquée, me transformant d'un regard en un quartier de viande avariée. Quelques-uns me reconnaissent, la plupart s'en moquent. Ils passent lentement, déposent leurs manteaux et le reste de leurs vêtements au vestiaire puis se dirigent nus vers le salon. Je vide mon cendrier pour la cinquième fois. Certains, maladroitement, font riper leur cigare ou leur cigarette sur mes avant-bras, puis s'excusent en souriant. Les traces de cendre me remontent jusqu'aux coudes, j'ai de petites cloques sur le poignet droit. Je reste impassible, me mordant les joues. J'ai du sang d.ans la bouche, pâteux, épais.
On a fermé la porte d'entrée. On boit, on fume, on touche, on engloutit tout ce qui se trouve sur les tables. Les voix se font plus fortes, les rires plus dangereux. L'élégance affichée en début de soirée par la clique éparpillée dans la pièce a laissé place à des corps flous, des haleines lourdes et une odeur âcre de foutre et de merde.
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On commence à craindre un retour de la "chienlit", pire cauchemar de l'État français. Celui d'une jeunesse qui échappe à tout contrôle, à tout, modèle, qui réagit en dépit d'un supposé bon sens. Mais personne ne se demande réellement ce qu'on a bien pu lui voler pour qu'elle se foute de tout à ce point. Les couches dirigeantes n'arrivent pas à entrevoir, vautrées dans leur mépris du peuple, pourquoi des centaines de jeunes jouent à la roulette russe dans une fête sans fin. La seule chose qu'ils proposent c'est plus de rigueur, plus de racisme social ou ethnique, plus de contrôle. Un État au stade anal.
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- C'est quoi ton nouveau look ? Tu te cherches ? J'ai plutôt l'impression que tu t'es perdu pour l'instant !
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Un groupe, c'est un couple à beaucoup plus de deux et sans le cul. Les émotions y rebondissent sans cesse, comme des balles de ping-pong. Ça peut être le meilleur comme le pire des endroits pour se ressourcer.
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Videos de Franco Mannara (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Franco Mannara
Une deuxième vidéo dans l'univers du roman "Je m'apelle Birdy" de Franco Mannara. Musical, trash et addictif, plongez dans "Je m'apelle Birdy" et laissez-vous envahir par la nouvelle voix du polar noir français.
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