En empruntant ce livre, j'avais en tête de ne pas le lire en entier ce qui n'est pas courant : adieu Pompadour, Barry et Antoinette, place à Bavière, Savoie et Saxe. Je n'ai lu que les parties consacrées à des figures oubliées de la fin de l'Ancien Régime : femme et filles de Louis XIV et Louis XV mais aussi dauphines jamais reines. Ce livre peut en particulier intéresser ceux qui désirent en savoir plus sur l'architecture de Versailles : les pièces ont l'air de souvent changer d'affectation.
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Un essai très riche et très complet, qui nous fait découvrir le Versailles des femmes dont on ignore parfois l'histoire... C'était passionnant et prenant, et à aucun moment je n'ai trouvé ce récit rébarbatif, tant il est bien documenté et commenté!
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Une femme adroite s’attache d’abord à éloigner tout ce qui n’est pas dans ses intérêts : elle donne du soupçon des uns et du dégoût des autres, afin qu’elle seule et ses amis soient favorablement écoutés, et si nous ne sommes en garde contre cet usage, il faut, pour la contenter elle seule, mécontenter tout le reste du monde. Dès lors que vous donnez la liberté à une femme de vous parler des choses importantes, il est impossible qu’elles ne nous fassent faillir.
Les principales matières enseignées étaient le catéchisme et les travaux d’aiguille, mais aussi le latin, l’histoire, la géographie, les sciences naturelles, le calcul, la langue française et la musique : il s’agissait de former de bonnes chrétiennes, épouses et mères de famille, équilibrées et sachant tenir leur place dans la société, tant par leur aptitude à tenir une conversation, sans gaucherie ni suffisance, que par une bonne gestion de leurs biens.
Il est certain qu’aux habits, à l’ajustement et aux manières, on ne savait pas à qui l’on avait affaire. Beaucoup étaient d’avis qu’il y a des hommes dont les sens sont plus portés vers les vieilles que vers les jeunes.
Le temps que nous donnons à notre amour ne soit jamais pris au préjudice de nos affaires, parce que notre premier objet doit toujours être la conservation de notre gloire et de notre autorité, lesquelles ne se peuvent absolument maintenir que par un travail assidu […].
...la beauté qui fait nos plaisirs n’ait jamais la liberté de nous parler de nos affaires, ni des gens qui nous y servent. On attaque le cœur d’un prince comme une place. Le premier soin est de s’emparer de tous les postes par où on en peut approcher.
Storia Voce - 28 février 2018
1789: les derniers jours de Versailles.
Nous croyions tout savoir sur 1789. Dans son livre Les derniers jours de Versailles, Alexandre Maral nous prouve le contraire. Au jour le jour, nous suivons les témoignages des contemporains: acteurs ou observateurs de cette année sans pareille. Il est interrogé par Christophe Dickès.