Je suis restée sur ma faim. Je l'avoue sans détour. le quatrième de couverture avait su titiller mon imagination et je faisais confiance à
Gilles Marcotte, qui est loin d'être un écrivain débutant. Il était même, à l'époque où il m'a enseigné à l'université, un des critiques les plus influents au Québec.
Alors que l'ex-sénateur Arcade Phaneuf vient de mourir de manière plus ou moins suspecte après avoir déposé la veille un manuscrit chez un éditeur, c'est le branle-bas de combat sur tous les fronts. La mort de Phaneuf est en effet suspecte et le manuscrit, quant à lui, introuvable.
Alors qu'un enquêteur est chargé de questionner les uns et les autres sur ses liens avec le défunt, Julien Brossard, l'éditeur à qui Phaneuf avait remis son manuscrit, tente par tous les moyens de mettre la main sur l'objet en question afin de découvrir s'il contient des détails que plusieurs préféreraient ne pas voir imprimés. Tout ce brouhaha de part et d'autre permet à l'auteur de dresser le portrait de cet homme qui avait, semble-t-il, pas mal de choses à se reprocher. Tout porte donc à croire que quelqu'un a aidé Arcade Phaneuf à mourir. Mais qui?
L'homme n'était pas un saint. Il avait même des relations assez ambiguës avec des gens dans l'entourage immédiat de l'éditeur. Mais fallait-il l'éliminer et faire disparaître le manuscrit? Fallait-il aussi d'autres morts?
Ce qui s'annonçait comme un roman policier se déroulant dans le monde de l'édition finit par tourner court après avoir tourné en rond. le lecteur demeure donc sur sa faim, se demandant comment il a pu se laisser embarquer dans une histoire qui ne tient pas la route malgré le talent de l'auteur à dresser des portraits.
le manuscrit Phaneuf ne marquera pas la littérature policière québécoise.
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