Marcus M.D./5
6 notes
Résumé :
Jérémie est vieux désormais. Entouré de sa famille, il sait que le temps lui file entre les doigts et qu’il ne sera bientôt plus.
Il se remémore sa vie, ses doutes, ses peines, ses joies, et ce merveilleux jour de 1998 où il fit la rencontre d’Antoine Bourdieu. Son premier amour. Comment oublier ?
Installez-vous au coin du feu et écoutez. Apprenez que le temps qui sépare réunit aussi ceux qui s’aiment.
Il se remémore sa vie, ses doutes, ses peines, ses joies, et ce merveilleux jour de 1998 où il fit la rencontre d’Antoine Bourdieu. Son premier amour. Comment oublier ?
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Lors d'une réunion familiale en 2061 à l'occasion de funérailles, Jérémie, le patriarche conte l'histoire de l'amour de sa vie. Tout a commencé en 1998, alors qu'il avait seize ans, Antoine, un nouveau arrive dans sa classe de première, et immédiatement ils tombent amoureux l'un de l'autre …
La construction est assez originale dans la romance gay, le livre débute au crépuscule de la vie du narrateur, ce qui donne une atmosphère particulière, pour embrayer rapidement sur la rencontre de l'amour de sa vie, en 1998 alors qu'il avait seize ans. de rares retours au "présent" à des moments clefs permettent quelques approfondissements en replaçant dans le contexte de l'époque.
Antoine arrive dans la classe de première de Jérémie en cours d'année, et de suite c'est le coup de foudre pour les deux garçons, mais maladresse adolescente oblige, il mettront un certain temps à se déclarer.
Tout les sépare, Antoine est issu d'un milieu favorisé, il est populaire, sportif et volontaire, il a fait son coming-out il y a déjà un an au grand dam de sa famille et a eu des rapports sexuels dès ses quinze ans, Jérémie, lui est un fils modèle, issu d'une famille modeste il est effacé et grand amateur de lectures, il sait qu'il est gay mais n'a jamais eu de relation et craint les réactions que pourraient manifester les élèves et sa famille.
L'atmosphère lycéenne est bien restituée, homophobie, manque de support des enseignants, petites frappes à l'homosexualité refoulée, parents rejetant leurs enfants … les choses n'ont pas tant changé en vingt ans. Nos deux héros finissent par assumer leur amour au lycée jusqu'à ce que la famille de Jérémie découvre son homosexualité et les sépare. Ils ne se retrouveront que quelques années plus tard …
L'auteur aborde de manière réaliste les amours adolescents, trop souvent traités à la légère par la société alors qu'ils peuvent être profonds et durables. Un roman de qualité qui mériterait une dissémination plus large.
L'écriture est fluide, mêlant le sérieux avec une certaine légèreté, nous avons en mains un livre qui se lit facilement d'une traite. L'auteur aborde des sujets intéressants pour une lecture qui devrait satisfaire tous les publics.
PS : le prix est à remarquer, 3,99 €uros pour l'e.Book, ce qui est bien plus réaliste et raisonnable que les 5,99 € demandés pour presque toutes les parutions, souvent médiocres.
La construction est assez originale dans la romance gay, le livre débute au crépuscule de la vie du narrateur, ce qui donne une atmosphère particulière, pour embrayer rapidement sur la rencontre de l'amour de sa vie, en 1998 alors qu'il avait seize ans. de rares retours au "présent" à des moments clefs permettent quelques approfondissements en replaçant dans le contexte de l'époque.
Antoine arrive dans la classe de première de Jérémie en cours d'année, et de suite c'est le coup de foudre pour les deux garçons, mais maladresse adolescente oblige, il mettront un certain temps à se déclarer.
Tout les sépare, Antoine est issu d'un milieu favorisé, il est populaire, sportif et volontaire, il a fait son coming-out il y a déjà un an au grand dam de sa famille et a eu des rapports sexuels dès ses quinze ans, Jérémie, lui est un fils modèle, issu d'une famille modeste il est effacé et grand amateur de lectures, il sait qu'il est gay mais n'a jamais eu de relation et craint les réactions que pourraient manifester les élèves et sa famille.
L'atmosphère lycéenne est bien restituée, homophobie, manque de support des enseignants, petites frappes à l'homosexualité refoulée, parents rejetant leurs enfants … les choses n'ont pas tant changé en vingt ans. Nos deux héros finissent par assumer leur amour au lycée jusqu'à ce que la famille de Jérémie découvre son homosexualité et les sépare. Ils ne se retrouveront que quelques années plus tard …
L'auteur aborde de manière réaliste les amours adolescents, trop souvent traités à la légère par la société alors qu'ils peuvent être profonds et durables. Un roman de qualité qui mériterait une dissémination plus large.
L'écriture est fluide, mêlant le sérieux avec une certaine légèreté, nous avons en mains un livre qui se lit facilement d'une traite. L'auteur aborde des sujets intéressants pour une lecture qui devrait satisfaire tous les publics.
PS : le prix est à remarquer, 3,99 €uros pour l'e.Book, ce qui est bien plus réaliste et raisonnable que les 5,99 € demandés pour presque toutes les parutions, souvent médiocres.
J'ai tourné la dernière page (virtuelle) du livre "Il y a longtemps que je t'aime" de Marcus MD, une romance contemporaine très mignonne. Je l'ai fait avec un petit sourire sur le visage parce que cette histoire était douce, facile, très sympathique, qu'elle a répondu à mes attentes. C'était exactement ce que je recherchais.
La rencontre entre Jérémy et Antoine est vraiment belle. Au fil du récit, on oscille entre passé et futur, on assiste aux évolutions qui s'opèrent dans la vie de chacun. L'auteur évoque les relations familiales et amicales avec beaucoup de justesse. J'ai bien aimé la soeur de Jérémy dont j'ai trouvé la personnalité très réaliste. Sa mère et son père ne sont pas en reste, j'ai trouvé l'ensemble crédible et bien équilibré. Pas de faux drame, juste des réactions qui collent avec la situation.
Quant à Jérémy et Antoine, ils sont très attachants. Leur relation glisse sur plusieurs années, démarrant au lycée et se poursuivant au fil de leur carrière. Il y a quelques scènes (au lycée justement) qui m'ont fait un peu tiquer, mais dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé les personnages, regrettant un peu qu'Antoine ne soit pas plus décrit (il y a des petites choses au niveau de sa personnalité qui auraient méritées d'être développées) Personne n'est tout blanc ou tout noir, c'est tout le talent de l'auteur qui nous livre une galerie de personnages soignés avec leurs failles, leurs qualités et leur humour.
J'ai particulièrement apprécié le côté Ally McBeal de Jérémy et les métaphores ultra poétiques en fonction de ses humeurs. C'est vraiment bien trouvé, une idée originale pour traduire les émotions de quelqu'un.
Le seul reproche que je formulerais, c'est dans les dialogues que je trouve trop guindés, surtout durant leur période adolescente. Un peu plus de familiarité dans leurs échanges m'aurait permis de mieux m'immerger dans le récit. Je les ai trouvé un poil formels parfois, notamment dans la scène du réfectoire où j'ai eu la sensation d'assister à une discussion entre trentenaires.
Mais ce sont des détails, et pour résumer, c'est un livre très bien écrit, léger, drôle et intelligent.
La rencontre entre Jérémy et Antoine est vraiment belle. Au fil du récit, on oscille entre passé et futur, on assiste aux évolutions qui s'opèrent dans la vie de chacun. L'auteur évoque les relations familiales et amicales avec beaucoup de justesse. J'ai bien aimé la soeur de Jérémy dont j'ai trouvé la personnalité très réaliste. Sa mère et son père ne sont pas en reste, j'ai trouvé l'ensemble crédible et bien équilibré. Pas de faux drame, juste des réactions qui collent avec la situation.
Quant à Jérémy et Antoine, ils sont très attachants. Leur relation glisse sur plusieurs années, démarrant au lycée et se poursuivant au fil de leur carrière. Il y a quelques scènes (au lycée justement) qui m'ont fait un peu tiquer, mais dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé les personnages, regrettant un peu qu'Antoine ne soit pas plus décrit (il y a des petites choses au niveau de sa personnalité qui auraient méritées d'être développées) Personne n'est tout blanc ou tout noir, c'est tout le talent de l'auteur qui nous livre une galerie de personnages soignés avec leurs failles, leurs qualités et leur humour.
J'ai particulièrement apprécié le côté Ally McBeal de Jérémy et les métaphores ultra poétiques en fonction de ses humeurs. C'est vraiment bien trouvé, une idée originale pour traduire les émotions de quelqu'un.
Le seul reproche que je formulerais, c'est dans les dialogues que je trouve trop guindés, surtout durant leur période adolescente. Un peu plus de familiarité dans leurs échanges m'aurait permis de mieux m'immerger dans le récit. Je les ai trouvé un poil formels parfois, notamment dans la scène du réfectoire où j'ai eu la sensation d'assister à une discussion entre trentenaires.
Mais ce sont des détails, et pour résumer, c'est un livre très bien écrit, léger, drôle et intelligent.
Avec ce livre, je suis clairement sorti de ce que j'ai l'habitude de lire en tant que libraire spécialisé en littérature noire. Et vous savez quoi? J'ai bien fait! Je vous le conseille d'ailleurs fortement! Si vous avez aimé « Poussière d'homme » de David Lelait-Helo, que vous appréciez la plume de Solène Bakowski, et/ou les histoires d'amour réchauffant le coeur et réconfortant, vous serez conquis(e) par cet ouvrage. Je me porte garant que vous allez vous laisser emporter par cette histoire qui montre que « l'amour existe encore ».
« Il y a longtemps que je t‘aime », « jamais je ne t'oublierai» dit la chanson.
Et bien, jamais je n'oublierai ce livre ni les bons souvenirs qu'il m'a rappelés... Chose assez rare à souligner : un livre qui m'a fait verser une larme…
Un personnage principal qui continuera à grandir en moi, et peu comme « Héloïse » (d'Ophélie Cohen)
« le temps est l'ennemi de celui qui aime ».
« Il y a longtemps que je t‘aime », « jamais je ne t'oublierai» dit la chanson.
Et bien, jamais je n'oublierai ce livre ni les bons souvenirs qu'il m'a rappelés... Chose assez rare à souligner : un livre qui m'a fait verser une larme…
Un personnage principal qui continuera à grandir en moi, et peu comme « Héloïse » (d'Ophélie Cohen)
« le temps est l'ennemi de celui qui aime ».
Citations et extraits (6)
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— Tu as pensé à nos parents ? Imagine que quelqu’un leur dise que...
— Mes parents savent déjà que je suis homo.
Clémentine manifesta son étonnement en ouvrant grand la bouche pour mieux la refermer ensuite. Je fis sûrement de même.
— Je leur ai annoncé l’année dernière, nous révéla Antoine.
— Et comment ont-ils réagi ?
— Mon père a d’abord cru à une plaisanterie, mais quand il a compris que j’étais sérieux, il ne m’a pas adressé la parole pendant un mois.
— Et ta mère ?
— Elle a beaucoup pleuré, et pas mal bu aussi.
Clémentine qui était assise en tailleur par terre se releva.
— Et maintenant ? demanda-t-elle.
— On fait comme si tout allait bien. Je n’en parle jamais sauf avec mon frère. Il me trouve courageux et me soutient à cent pour cent.
— Je ne sais pas comment réagirait ma famille si je leur dévoilais mes préférences, avouai-je. Je ne crois pas que ça se passerait bien.
— C’est loin d’être une partie de plaisir, admit Antoine, mais une fois que c’est fait, tu te sens libéré d’un poids immense. Tu peux enfin être toi-même.
Antoine posa la main sur mon épaule.
— On peut faire profil bas si tu préfères. Je n’ai pas envie de me cacher, mais je ne te forcerai jamais à faire quelque chose contre ta volonté.
— Si cela ne t’ennuie pas, confirmai-je.
— Mes parents savent déjà que je suis homo.
Clémentine manifesta son étonnement en ouvrant grand la bouche pour mieux la refermer ensuite. Je fis sûrement de même.
— Je leur ai annoncé l’année dernière, nous révéla Antoine.
— Et comment ont-ils réagi ?
— Mon père a d’abord cru à une plaisanterie, mais quand il a compris que j’étais sérieux, il ne m’a pas adressé la parole pendant un mois.
— Et ta mère ?
— Elle a beaucoup pleuré, et pas mal bu aussi.
Clémentine qui était assise en tailleur par terre se releva.
— Et maintenant ? demanda-t-elle.
— On fait comme si tout allait bien. Je n’en parle jamais sauf avec mon frère. Il me trouve courageux et me soutient à cent pour cent.
— Je ne sais pas comment réagirait ma famille si je leur dévoilais mes préférences, avouai-je. Je ne crois pas que ça se passerait bien.
— C’est loin d’être une partie de plaisir, admit Antoine, mais une fois que c’est fait, tu te sens libéré d’un poids immense. Tu peux enfin être toi-même.
Antoine posa la main sur mon épaule.
— On peut faire profil bas si tu préfères. Je n’ai pas envie de me cacher, mais je ne te forcerai jamais à faire quelque chose contre ta volonté.
— Si cela ne t’ennuie pas, confirmai-je.
— Tu ne devrais pas te laisser emmerder comme ça, me conseilla-t-il. Tu devrais riposter.
Devant l’intensité de son regard, mes jambes me firent l’effet d’être de la guimauve.
— Je ne suis pas un bagarreur, répondis-je en baissant le nez vers mes chaussures. Je ne suis pas équipé pour me battre. Je ne saurais même pas comment m’y prendre.
— Je peux te montrer si tu veux.
— C’est gentil, mais ce n’est pas dans mon tempérament.
Il pouffa de désaccord.
— Après les cours, on s’entraînera. C’est décidé.
— Je devrais plutôt demander à Clémentine. Elle fait du judo.
— Je ne te parle pas de pratiquer un sport réglementé, grogna-t-il. Je te parle d’apprendre à foutre ton poing dans la tronche d’un mec quand il vient te chercher des poux. C’est complètement différent.
— Si tu le dis.
L’idée de me retrouver seul avec Antoine était plaisante.
Devant l’intensité de son regard, mes jambes me firent l’effet d’être de la guimauve.
— Je ne suis pas un bagarreur, répondis-je en baissant le nez vers mes chaussures. Je ne suis pas équipé pour me battre. Je ne saurais même pas comment m’y prendre.
— Je peux te montrer si tu veux.
— C’est gentil, mais ce n’est pas dans mon tempérament.
Il pouffa de désaccord.
— Après les cours, on s’entraînera. C’est décidé.
— Je devrais plutôt demander à Clémentine. Elle fait du judo.
— Je ne te parle pas de pratiquer un sport réglementé, grogna-t-il. Je te parle d’apprendre à foutre ton poing dans la tronche d’un mec quand il vient te chercher des poux. C’est complètement différent.
— Si tu le dis.
L’idée de me retrouver seul avec Antoine était plaisante.
— Son père est diplomate ou dans le commerce extérieur, m’apprit ma voisine Clémentine en se penchant sur moi. Je n’ai pas bien compris ce qu’il faisait au juste.
— Quoi ? fis-je en me tournant vers ma camarade.
— Le nouveau, dit-elle en le désignant discrètement de l’index. Celui que tu mates depuis quarante minutes. Il déménage souvent. C’est ce qu’il nous a dit quand il s’est présenté à la classe tout à l’heure.
— Qu’est-ce qu’il fiche dans un établissement public ? Les mecs de son pedigree vont généralement dans le privé.
Elle haussa vaguement les épaules dans une mimique signifiant qu’elle n’en savait rien ou que cela ne l’intéressait pas.
— Tu n’auras qu’à lui poser la question, dit-elle.
— Quoi ? fis-je en me tournant vers ma camarade.
— Le nouveau, dit-elle en le désignant discrètement de l’index. Celui que tu mates depuis quarante minutes. Il déménage souvent. C’est ce qu’il nous a dit quand il s’est présenté à la classe tout à l’heure.
— Qu’est-ce qu’il fiche dans un établissement public ? Les mecs de son pedigree vont généralement dans le privé.
Elle haussa vaguement les épaules dans une mimique signifiant qu’elle n’en savait rien ou que cela ne l’intéressait pas.
— Tu n’auras qu’à lui poser la question, dit-elle.
Antoine faisait preuve d’une retenue que j’étais incapable d’expliquer. Son comportement était paradoxal, car il me laissait très souvent entendre que je lui plaisais sans toutefois accompagner ses sous-entendus de gestes concrets, de sorte que je ne savais jamais sur quel pied danser en sa présence. Quant à moi, trop timoré, incapable de prendre une décision, je me laissais faner comme une fleur sous un soleil brûlant, maudissant mon manque de spontanéité.
Clémentine n’avait pas vraiment tort sur ce point. Il me plaisait de croire que la gent masculine était répartie en deux catégories : les gays affirmés et les autres, ceux dans le placard. J’aimais aussi la théorie selon laquelle l’hétérosexualité n’était qu’une machination orchestrée par l’Église pour nous obliger à nous reproduire comme des lapins. En réalité, les femmes et les hommes étaient par nature membres de la communauté LGBT.
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