Le Scorpion, tome 11 : La neuvième famille

Ah enfin un nouveau tome du Scorpion toujours tant attendu ! On est toujours accro. C'est toujours trop court, et cette fois c'est presque frustant. Car oui c'est le premier tome du dernier cycle et donc c'est plus la mise en place et donc il n'y a pas autant d'actions qu'on le voudrait. Ce qui nous laisse juste avec une grosse, énorme, gigantesque envie de lire le tome prochain. Qu'on attendra comme d'habitude beaucoup trop longtemps^^.
On retrouve les merveilleux dessins dont on est amoureux et nos personnages préférés n'ont pas vraiment changé. Et en même temps beaucoup de choses ont changé. Un vrai petit chef-d'oeuvre. Comme à chaque tome.

Oui je suis une fan !
Love love love

Le Scorpion sait tout désormais de l'effroyable histoire de ses géniteurs. Il connait sa sombre généalogie et préférerait l'oublier. Dans les bras de la belle Anséa Latal par exemple. Mais la malédiction des Trébaldi n'en a pas fini avec lui. Quel lourd secret dissimule leur ascension fulgurente? Leur richesse? Leur puissance au sein des neuf familles? Quand un tueur se met aux trousses des derniers descendants des Trébaldi, le Scorpion n'aura d'autre choix que de fouiller un peu plus profondement dans les sombres histoires de famille.

Un nouveau cycle s'ouvre par ce tome 11 toujours incroyablement mis en valeur par les dessins de Marini. Une BD de cape et d'épée comme on aime. Des combats, du mouvements, des jeux de lumières. Les capes volent et les amours passent.

C'est reparti pour un tour dans les pas du Scorpion, de son très fidèle Hussard, de toutes les femmes amoureuses du beau brun ténébreux malgré son immense égoisme, et de deux nouveaux personnages. Ce tueur mystérieux qui s'en prend au Trébaldi et un autre impondérable inattendu, un sale mioche d'aristocrate!

Ce qui était prévisible est arrivé ! le Scorpion est dorénavant embarqué dans un nouveau chapitre d'une vie décidément bien tumultueuse.

L'ennui, c'est qu'il ne semble pas mûrir. Aurait-il grandi depuis l'épisode précédent ? Que nenni, le voilà, presque redevenu comme dans sa prime jeunesse des premiers albums : un coureur de jupons, qui décidément se fait manipuler par tout le monde. Les personnages du passé dont on ne sait plus trop quoi faire sont purement et simplement débarqués... d'une manière un tantinet irrespectueuse pour le lecteur. D'autres semblent évoluer, encore faut-il voir ce que cela donnera à long terme. Et un bien mystérieux méchant fait ici sa première apparition. Quelques passages (dont un où le Scorpion se transforme en nounou) font franchement sourire.

Si le scénario est entre deux extrêmes, l'album se lit avec un très grand plaisir. Comme d'habitude, les dessins de Marini sont pour beaucoup dans la réussite de la saga, sans doute bien plus que le scénario qui ne cesse de décevoir. Quarante-huit pages dont toutes les cartouches sont particulièrement soignées : chacune est un petit tableau de maître. Ce talent, cette prouesse gagne encore en finesse à chaque album et le onzième titre ne fait pas exception à la règle.

Desberg commence ce deuxième cycle par faire un peu de ménage. Exit Orazio et Cosimo Trebaldi. Un mystérieux tueur semble bien décidé à éradiquer les Trebaldi, en ce compris le Scorpion qui refuse de faire partie de la famille.

Ce tueur veut le secret des Trebaldi, lequel remonte au 3è siècle avant JC. Cela va emmener le Scorpion dans les terres anciennement étrusques. Car les Trebaldi constituent une famille accolée aux 8 familles fondatrices de Rome.

Mais le tueur laisse des messages et compte un Trebaldi de trop... le Scorpion découvre qu'ii est père... Son épouse lui présente un morveux à la langue bien acérée qui prend le Scorpion et le Hussard en grippe, mais doit les accompagner. Pendant ce temps, Mejaï enceinte du Scorpion s'exile en Egypte.

Desberg fait une fixette sur la paternité, clairement. Car on peut supposer que l'on va finir par apprendre qu'Ansea Latal s'est aussi faite engrosser par le Scorpion...

Le scénario est déjà très dense. Et il rappelle de ce fait le tome 1 qui jetait les bases de la quête de paternité. C'est donc Desberg au mieux de sa forme qui nous fourgue toutes ces bonnes intrigues. Hélas, on s'est déjà fait prendre... donc le lecteur un peu échaudé craint l'eau froide.

Par ailleurs, le Scorpion et le Hussard qui jouent les baby-sitters, cela m'a évoqué un tandem style Pierre Richard-Gérard Depardieu... autant dire que j'ai eu du mal à me concentrer, tout en reconnaissant la haute tenue du scénario.

Un point mérite d'être soulevé: le niveau de la langue. Il est assez faible depuis le premier tome. Ici, Desberg a caractérisé le fils du Scorpion par un vocabulaire plus correct, très empreint de l'époque. Par contre, les jurons du Hussard et du Scorpion sont très modernes, tout comme leur vocabulaire. Un peu d'immersion linguistique serait vraiment un "plus" pour la série.

Et c'est reparti pour un tour... de trop.
Un mystérieux assassin, le chevalier au trèfle, exécute tous les Trebaldi les uns après les autres, pour découvrir leur "secret".
Il suffirait qu'il les torture pour les faire avouer, mais non, il les tue. Notez que Cosimo étant plus ou moins à l'EHPAD, il aurait eu de la peine à lui faire avouer quoi que ce soit.
Il considère qu'il y en a cinq sur la liste, mais tout redoutable soit-il, il n'aura finalement que les deux grabataires... Notez que le cinquième est un gamin dont le scorpion ignorait lui-même l'existence, et qui s'avérera à la fin n'être même pas de lui, mais le chevalier au trèfle, lui, IL SAIT.
Il faut dire que quand il a l'occasion de tuer le Scorpion, en fait il le laisse partir. Voire, il le protège. Pourquoi ? Mais parce que c'est le héros, bien sûr. Il ne peut pas mourir, l'histoire n'est pas finie.
Un peu plus d'humour dans les situations (peut-être la touche Marini, désormais coscénariste), mais niveau de langue toujours au ras des pâquerettes avec des mots, et notamment des insultes, du vingtième siècle, mais ça c'est depuis le début de la saga. Peut-être est-ce lié au fameux talent des Trebaldi pour lire dans l'avenir ?
Scorpion, décidément trop facilement mené par le bout de la b***, retourne vivre une romance avec Ansea Latal, cependant que Méjaï, fatiguée de ce crétin, se casse, et elle a bien raison.