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Galia Ackerman (Traducteur)Pierre Lorrain (Traducteur)
EAN : 9782020848046
749 pages
Seuil (16/04/2009)
3.76/5   21 notes
Résumé :
Années 60: Natacha Kasantseva, la future réalisatrice de télé, sa soeur Lioussia qui sera un écrivain raté, leurs parents, la bibliothécaire juive Bella Lvovna et son fils Marik, un couple d'ivrognes et un autre sans enfants, tous vivent dans un appartement communautaire de Moscou. Les temps sont durs. On se débrouille, on fait la queue dans les magasins, beaucoup buvant pour oublier une société de répression et de pénurie où rien n'est possible quand on n'a pas d'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le livre où le personnage principal est un appartement « kommunalka »

Ces appartements communautaires étaient le quotidien collectiviste des citoyens soviétiques avant de disparaître peu à peu après la chute du communisme. Il en existait encore dans le St Petersbourg des années 2000. On y avait juste une chambre, on y faisait la queue pour les toilettes et pour les gamelles de la cuisine. Tout y était malgré tout individuel et source de conflits récurrents. Une colocation à la sauce Lénine.

En 1960 à Moscou, la petite Natacha, écolière et passionnée de cinéma y vit en famille et entourée d'une brochette insolite de voisins : les Braguine, à l'aise financièrement, Polina, une babouchka alcoolique, Bella, bibliothécaire juive et mère du séduisant Marik.

La Russie soviétique revit dans les contraintes et choix des occupants : Joies, peines, entraides, aigreurs, renoncements. L'identité slave est aussi présente dans sa diversité avec une humanité touchante en dépit des difficultés. L'étude psychologique est l'élément fort de ce gros pavé de 700 pages qui se lit avec aisance.

Au fil des années, les destinées individuelles expliquent un pays sous de multiples facettes : politique, société, système policier, délation, alcoolisme, antisémitisme…

Entre roman policier, roman de société et saga, voici une vision intelligente et foisonnante de la Russie du 20ème siècle, avec les années étouffantes de la dictature du prolétariat et la réadaptation brutale lors de la Perestroïka.

Excellente lecture.
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Grande fresque aux personnages pittoresques, Celui qui sait pourrait presque être l'équivalent soviétique du premier tome des Chroniques de San Francisco : entre Lioussa, la soeur égoïste de Natacha et persuadée d'être un grand auteur, Polina et Nina les ivrognes, et le beau Marik, le quotidien à l'appartement communautaire n'est pas de tout repos pour Natacha, qui découvre très jeune que si l'on veut réussir dans la vie, il faut travailler dur et être proche du parti communiste. D'une petite fille désordonnée passionnée de cinéma, Natacha deviendra progressivement une femme accomplie qui a la chance de pouvoir faire ce qu'elle aime.



L'on découvre la réalité d'une Russie aux magasins constamment vides, aux familles entassés à quatre dans une chambre, à l'antisémitisme affiché, dont le jeune Marik souffrira longtemps. L'auteur nous dévoile un pays où rien ne se fait si l'on a pas les relations, ou si l'on n'appartient pas au parti. L'on est finalement assez surpris de voir que l'on évoque très peu les Etats-Unis et le capitalisme, alors que l'on trouve fréquemment des références aux communistes dans les livres américains traitant de la période. le dépaysement est donc totalement garanti, d'autant plus que le lecteur doit s'habituer aux noms russes, comprenant un prénom, un nom patronymique, c'est-à-dire composé du nom du père et d'un suffixe, et enfin le nom de famille, et se prêtant à de nombreux diminutifs : ainsi Natalia est appelée Natacha ou Toussia, par exemple, Marik s'appelle en réalité Mark, Sacha Alexandre, Aliocha Alexei et Lioussa Lioudmila...Néanmoins, la traduction simplifie ces "problèmes" de nom et rend le tout parfaitement compréhensible.



Le roman est divisé en plusieurs parties consacrées à l'univers d'un des trois personnages principaux : Natacha, Igor et Rouslan. Au cours de leur vie, nos trois héros vont être amenés à se croiser, se connaître, pour le plus grand plaisir du lecteur qui découvre ainsi plusieurs points de vue. Si les premières parties sont très longues, elles alternent très rapidement à la fin du roman, accélérant le rythme de l'action. C'est un roman que l'on prend beaucoup de plaisir à lire, bien qu'on puisse le trouver parfois un peu long. C'est, je crois, une bonne introduction à la littérature russe moderne, et le dépaysement est incontournable !
Lien : http://well-read-kid.com
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La lecture de ce livre nous apporte de nombreuses informations sur la vie des Moscovites de 1960 à nos jours. Ce n'est sans doute pas de la très grande littérature, mais c'est un roman agréable à lire. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un roman policier , contrairement aux autres ouvrages de Mme Marinina, l'un des personnages, Rouslan, mène une enquête dont la conclusion nous sera donnée à la fin du livre.
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Voilà une belle saga qui nous fait découvrir la Russie qui fait le pont entre le communisme et la situation contemporaine. C'est un roman très bien monté, même si le sentiment de responsabilité-culpabilité de la protagoniste est parfois pesant. Il faut prendre un tout petit peu de recul par rapport à ce personnage pour pouvoir se plonger sur cette époque de transition si trouble.
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700 pages d'analyse sociologique de la Russie de la deuxième moitié du XXème siècle, tel pourrait être le résumé de cette saga familiale.

Marinina surprend car tous ses livres traduits auparavant étaient de bons polars avec intrigues et enquêtes. J'aimais ses polars comme je l'ai dit ici car en filigrane elle nous présentait la vie en Union Soviétique.

Dans « celui qui sait » elle retrace la vie de plusieurs personnes sur une petite cinquantaine d'années. Elle aborde ainsi tous les pans de la vie quotidienne, le système scolaire et universitaire, le logement avec ses appartements communautaires, la vie sentimentale, et les queues devant les magasins... Mais elle aborde aussi la Culture, la difficulté à certains moments de se procurer les livres étrangers, le cinéma et le journalisme
suite ici :
Lien : http://arcetciel.canalblog.com
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