Mais que diable allait-il faire à cette galère ?
Respirer le bon air marin et faire un peu d'exercice physique, bien sur, mais contraint et forcé. Sous Louis XIV, il ne fait pas bon être protestant et pour avoir voulu fuir les persécutions,
Jean Marteilhe est condamné aux galères à perpétuité. Ironie du sort, il sera libéré 13 ans plus tard, grâce à l'intervention de la reine d'Angleterre, à la condition de s'exiler hors du Royaume de France.
C'est un très bon témoignage sur la situation des protestants après la révocation de l'édit
De Nantes, victimes d'un clergé fanatique, spécialement des jésuites, les plus acharnés, mais c'est aussi bien sur une plongé dans le corps des galères, aussi cruel qu'inutile militairement et coûteux pour l'État. C'est un monde étonnant où se côtoient protestants, voleurs, meurtriers, déserteurs, Turcs (esclaves musulmans), libertins, etc., tous embarqués malgré eux, l'hiver à quai, l'été en mer, affrontant parfois des tempêtes ou allant au combat, vivant en permanence sous la discipline de fer et l'arbitraire des comites, les officiers commandants directement la chioume.