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EAN : 9782266153614
522 pages
Pocket (03/02/2005)
4.01/5   41 notes
Résumé :

Les derniers curés vont disparaître dans les campagnes... " Métier d'curé, métier foutu ! " comme l'annonçait déjà rudement un berger cauchois au jeune abbé Bernard Alexandre qui allait rejoindre sa première paroisse - qu'il ne devait plus quitter depuis : Vattelot-sous-Beaumont. Mais ses paroissiens ne cessent d'opposer à leur curé une résistance souveraine... " Eglisiers ", les Cauchois ne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
En 1945, alors que la guerre vient tout juste de prendre fin, Bernard Alexandre, jeune curé, frais sorti du séminaire rejoint sa paroisse du pays De Caux.

Les débuts sont un peu difficiles, bien qu'étant originaire lui-même du pays De Caux (il est né et a grandi au Havre), ses paroissiens de la Normandie rurale voient en lui un horsain, un étranger...

"le journal d'un curé de campagne...heureux."

Le père Alexandre, recontrera certes des difficultés et des désillusions dans sa cure, mais il trouvera surtout un pays et ses habitants dont il saura parler avec tendresse et humour.

Alexandre, deviendra un conteur régional connu, on le verra même à la télévison, sur France Régions 3 Haute Normandie où il raconte des histoires vraies avec une tendre verve en parsemant ses contes de termes patoisans.

Puis viendra une certaine consécration avec la parution du Horsain dans la collection "Terre Humaine".

"Le Horsain", est typiquement le genre de livre que je n'aurais pas eu l'idée d'acheter et de lire il y a encore quelques années, preuve s'il en est besoin, que nos goûts et centres d'intérêt changent au fil du temps.

Le pére Alexandre, j'ai entendu étant tout jeune certaines de ses interventions télévisées et j'avoue qu'à l'époque cela ne me passionnait pas.

Après tout, la Normandie j'y vivais et les termes patoisans, j'en entendais parfois dans les conversations entre mes parents et les vieux du patelin où nous habitions.
Pas très exotique et dépaysant tout cela...

Et pourtant, une quarantaine d'années plus tard, c'est avec plaisir que je retouve ce témoignage d'un temps révolu.

Le temps passe et emporte bien des gens et des choses, il est heureux qu'il reste ce genre de témoignage pour prouver que tous ces gens ont vécu, que toutes ces choses ont existé.













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Le père Alexandre était un conteur exceptionnel et somme toute un bon écrivain. Il décrit avec beaucoup de tendresse mais aussi beaucoup d'amertume l'évolution des moeurs dans le pays De Caux après la guerre et la vie très solitaire d'un curé de campagne. Une société de moins en moins religieuse mais néanmoins très superstitieuse et très attachée aux rites mais sans y mettre du sens, une société de moins en moins rurale et devenant progressivement une grande banlieue de Rouen et du Havre. Mais l'âme du cauchois demeure, taiseux, méfiant, ironique , voire méchant très proche des paysans De Maupassant. Un livre incontournable.
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J'ai bien aimé ce livre qui relate la vie d'un curé de campagne, le Horsain, l'étranger, dans le pays De Caux après 1945. L'auteur y raconte son arrivée dans une paroisse très attachée aux traditions. le " on a toujours fait comme ça " dit en patois est le leitmotiv du livre. Il vit seul avec sa mère, puis ensuite totalement seul, dans un presbytère délabré de 22 pièces, les restes du faste de l'église d'autrefois. Les moyens mis à sa disposition sont faibles. le haut clergé, les évêques sont bien loin des préoccupations des curés de campagne. Alexandre innove, apporte le cinéma dans sa paroisse. On l'appelle pour pratiquer des désenvoutements. Il y a encore beaucoup de superstitions. L'atmosphère de la France des campagnes d'avant 1968 est bien décrite. Finalement la société évoluera plus vite que le clergé. Il amorce une réflexion sur ce qui adviendra de ces paroisses, et de l'abandon des pratiques.
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Un livre/témoignage très enrichissant. On découvre énormément de choses sur les mentalités dans le Pays de caux
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
1945. Ensoutané, grand efflanqué, le béret tiré sur l'oreille − ça fait jeune − à la main, pour tout bagage, une simple valise en carton entourée d'une ficelle de papier, je suis descendu à la gare de Grainville-Ymauville. Un quai désert, un bâtiment sans style, oublié là le long d'une ligne secondaire entre Bréauté et Les Ifs. Nous sommes au cœur du pays de Caux.
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Ce que vous devez admettre avant tout, c'est que le meilleur remède à votre mal c'est votre volonté de vivre heureux. De toute façon, je crois, pour ma part, que l'optimisme est un devoir. en France, on a tendance à remettre la joie de vivre à plus tard...jusqu'à la retraite. mais souvent, la vieillesse venue, rien ne se passe comme prévu....
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La liberté, ce n'est pas le droit de faire n'importe quoi, mais celui d'être soi-même.
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Une église commençant toujours à mourir par en haut, la tête la première - le toit s'affaissera et le clocher s'effondrera.
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Apprendre ne suffit pas, il faut aussi structurer son savoir.
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