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EAN : 9782916136455
160 pages
Les éditions du Sonneur (14/04/2012)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Un journaliste, mélancolique, désoeuvré, accablé par un deuil, mène l'enquête auprès de ceux qui ont connu Anaïs, jeune fille assassinée. Sur son chemin, il croise des personnages atypiques : Petit Louis, le grand Mao, Toto Beauze, le légionnaire... Au prétexte d'un meurtre, Lionel Edouard Martin, auteur d'une vingtaine d'ouvrages, né dans la Vienne en 1956, détourne la notion d'enquête et transgresse toutes les règles du roman policier. Si du genre il conserve la t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Anaïs, jeune femme au nom de parfum si vite enfui sur la langue, a été assassinée. le narrateur, un journaliste désoeuvré, hanté par la mort d'une autre femme, décide d'enquêter auprès de ceux qui ont connu la jeune femme, non pas pour trouver son meurtrier, mais pour frôler sa vie, effleurer la réalité qui se cache derrière les faits divers, transformer le cliché en image réelle ( « je veux le voir pour de vrai, tel qu'il a été. Pas pour de faux. La fiction, ça va un moment : mais ça ne remplacera jamais le bon vieux réel. C'est lui qui fait les hommes, tels qu'ils sont, pas tels qu'on peut les créer. »), s'approprier cet effluve de vie insaisissable, cette « décrue des sons » qu'était la jeune fille.

Il lui faut pour cela trouver les voix qui sauront dire sa romance, le « pourquoi du comment de sa présence sur scène ». En cherchant les origines d'Anaïs, le narrateur rencontrera des personnages étranges aux vies aussi trouées que les gravières, paysage-corps du roman : la « mater dolorosa », à la voix « terrible de détresse », Mao, le père absent, trou sombre du récit, le Légionnaire et sa maison-cave, Toto Beauze aux mensonges bleus… Mais comment transforme-t-on des personnages ne s'illustrant qu'à travers un fait divers, en voix denses, en personnes ? Comment fait-on pour parler des cavités d'un être et ne pas se limiter à ses reflets ? La littérature peut-elle donner consistance et existence à l'infime d'une expérience singulière ?

La suite par ici :
Lien : http://www.delitteris.com/au..
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Ce roman se passe dans des lieux familiers pour moi, la ZUP de Poitiers (revoir le marché sous la neige, agora de la campagne municipale chaque dimanche ces dernières semaines), M*** pour Montmorillon, L*** pour Lussac-les-Châteaux, Civaux et sa centrale nucléaire, un lycée « à prénom et à nom de duchesse » (son nom, Aliénor d'Aquitaine, n'est jamais cité)… le livre est classé en polar à cause de « l'alibi » d'un meurtre, mais il s'agit plutôt d'un roman sur une histoire de jeunesse, la démolition d'un immeuble, une relation sexuelle furtive dans une cave… et presque vingt ans plus tard, un meurtre et un suicide. L'obsession de la mort aussi, celle d'Anaïs qui fait écho chez le narrateur (à la première personne) à celle Nathalie. Un style élastique, passant de phrases très courtes à d'autres beaucoup plus longues, au gré de l'humeur du narrateur. Il s'agit d'ailleurs plus de reconstituer la vie (la conception plutôt que la courte vie) d'Anaïs que de trouver son meurtrier. Un style très original pour ce genre littéraire qu'est le polar.
Lien : http://vdujardin.com/blog/ma..
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Notre narrateur est journaliste, correspondant local pour une presse poitevine, dans une ville sans nom et sans histoire. Sans histoire ou presque. Une nuit, dans un accident, Nathalie, son amoureuse est morte, ils étaient deux dans la voiture. Depuis, le journaliste survit, sans réussir à trouver le sommeil, la veille pleine des mots qu'il a dû écrire ce jour-là pour la une de son journal. Puis une jeune fille, Anaïs, meurt assassinée sur le pas de l'appartement qu'elle partage avec sa mère.

Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2012/07/chronique-livre-anais-ou-les-gravieres/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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critiques presse (2)
Actualitte
07 décembre 2012
Pour autant que vous puissiez ne pas être déroutés comme je l'ai été, vous devriez trouver du plaisir à découvrir ces vies, ces destins, ces quartiers et ceux qui s'y débattent.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Actualitte
13 avril 2012
« Anaïs ou les Gravières » s'offre à lire comme une extraction d'une essence pure et brûlante. Des réminiscences résonnantes et des rencontres violentes - car puisées, peut-être, à l'expérience fondatrice de nous tous.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le gros-plant, tôt le matin, quand on n’a pas l’habitude, ça secoue.

Je l’écoutais causer, embobeliné dans une vapeur. Plus je buvais, plus le brouillard s’épaississait.

Notre réel, le réel du moment, le bon vieux réel de ce jour à fondrières, à chemin défoncé, voici qu’il prenait, au fil des verres, une autre tournure, et que je me glissais dans l’oeil de Beauze. Doucement j’épousais son regard, je voyais par ses prunelles. Ça crée une aise, d’aller dans des yeux bleus. Je l’écoutais, je voyais ce qu’il disait. J’étais avec lui sous ses paupières. Un peu pompette. Une espèce d’envol, c’était du ciel, son oeil, hop deux ailes, je voletais dans une extase. p 45
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Les morts ne sont pas vraiment morts tant qu’on les a sur les lèvres : ils y vivent d’une vie minuscule, intermittente, au rythme du souffle qui les raniment et pourtant les «expire». On a raison de dire que l’âme est une haleine, si elle existe : mais cette haleine est l’haleine des vivants qui, du tison presque éteint, parviennent, l’attisant de quelques verbes, à lui rendre la flamme. p 30
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Disons-le : tout renoncement s’origine à une histoire d’amour. On peut aimer Dieu, on peut aimer une femme, un homme -- on renonce toujours, on tranche dans les possibles, dès lors que l’on aime. p 15
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Videos de Lionel-Edouard Martin (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lionel-Edouard Martin
Lionel-Édouard Martin - Mousseline et ses doubles .Lionel-Édouard Martin vous présente son ouvrage "Mousseline et ses doubles" aux éditions du Sonneur. Rentrée littéraire 2014. http://www.mollat.com/livres/martin-lionel-edouard-mousseline-ses-doubles-9782916136769.html Notes de Musique : ?Peas Corps? (by Podington Bear). Free Music Archive.
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