La déclaration

Les tracasseries administratives ne sont pas l'apanage de notre république française. de l'autre côté de la frontière, chez nos amis et voisins du plat pays, les ministères de Sa Majesté le Roi des Belges ne semblent pas en reste pour torturer les administrés comme Sylvain Brunard, ce pauvre professeur de français harcelé par une inspectrice des Impôts.
L'histoire est la suivante : l'enseignant, vieux célibataire quinquagénaire, est sommé par l'Administration des Finances de régler une somme de 500 € pour n'avoir pas respecté les règles déclaratives à l'époque où il était président d'une toute petite association d'aide aux professeurs de français dans les pays défavorisés. Forte de trois membres, le Président, le Trésorier et le Secrétaire et sans aucun moyen financier, l'association n'avait pas tardé à être dissoute et ce n'est que plusieurs mois après la dissolution que les Impôts, en la personne de Georgette Martens, inspectrice, se rappelle au bon souvenir de Sylvain Brunard et multiplie les courriers et les mails sur un ton de plus en plus comminatoire.
L'ex-président, plus ou moins atteint de phobie administrative et pas forcément à l'aise avec les nouvelles technologies et l'usage d'Internet, se retrouve confronté aux arcanes administratifs dans lesquels il manque se noyer. Aussi, lorsque dans un accès de désespoir, il en arrive à souhaiter la mort de l'inspectrice, il se trouve entouré d'un certain nombre de personnes prêtes à l'aider dans sa lutte contre l'Administration. Il y a, à ses côtés Line, sa femme de ménage et Fran, son mari cubain adepte de la Santeria, Nicolas, un jeune homme habitant le quartier ou encore un SDF tzigane. Mais vont-ils arriver à se débarrasser de cette inspectrice tortionnaire, bien à l'abri derrière son statut de fonctionnaire et son écran d'ordinateur. Rien n'est moins sûr... à moins que l'amour s'en mêle !

J'ai découvert cet écrivain belge grâce à la masse critique proposée par Babelio en ce début d'année et je remercie bien sincèrement le site littéraire ainsi que les Editions M.E.O. Auteur d'un précédent roman intitulé "Une histoire belge", Robert Massart, l'ancien professeur lié au monde associatif francophone et francophile, se glisse avec aisance et humour dans la peau de son héros Sylvain Brunard avec lequel il partage d'ailleurs certains points communs.
S'il ne révolutionne pas la littérature, il entraine son lecteur dans une comédie loufoque dans le propos et primesautière dans le style, pleine de personnages sympathiques et de rebondissements pour lui faire passer un moment de lecture léger et divertissant.

Merci aux éditions M.E.O pour ce livre reçu dans le cadre de masse critique.
Que celui qui n'a jamais pesté contre l'incompréhension de l'administration déchire la première page de ce livre !
Sylvain, bruxellois professeur de français est le héros bien malgré lui d'une aventure tragico-burlesque. Poursuivi par une inspectrice des impôts, il se retrouve dans un univers kafkaïen, harcelé par l'administration fiscale. résolu à se débarrasser de l'importune, il va entouré d'une joyeuse bande de pieds nickelés, tenter de se tirer de ce mauvais pas en démêlant l'écheveau administratif. les personnages qui entourent ce pauvre Sylvain sont hauts en couleurs, parfois un peu caricaturaux, mais pleins de bonne volonté. La tendresse de l'auteur pour ses personnages, son empathie, pour le sort de ces gens qui passent inaperçus, qui sont sans histoires rocambolesques à raconter me fait penser à René Fallet.
Bonhomie et tendresses, intérêt pour de petites histoires d'un petit groupe qui deviens solidaire quand ils sont en butte aux mesquineries de la société, voilà le principal intérêt du livre.
Un peu de soleil marginal dans l'eau froide de la société déshumanisée. L'humain et l'atypique est au coeur de l'ouvrage.
Le livre est court, plutôt vite lu, mais lorsqu'on le referme, un peu de bonheur simple nous reste, Amateurs d'intrigues compliquées, prenez le temps de vous arrêter pour juste regarder vivre autour de vous, amateurs de personnages tendres, fan de Cauvin ou de Fallet, vous ne serez pas déçus par la simplicité apparente de l'intrigue.

Voilà un petit roman très distrayant qui ne manque pas d'humour avec des personnages attachants et étonnants que l'on apprécie de suite.
Nous suivons ainsi notre narrateur Sylvain Brunard dans un conflit avec le fisc auquel il doit une somme importante. C'est alors qu'il en parle à sa femme de ménage dont celle-ci lui dit que son mari pourrait lui venir en aide afin que son inspectrice des impôts arrête de le harceler. A côté de cela, d'autres faits se produisent et Sylvain se met en tête que tout est relié avec son affaire de fisc.
A travers le narrateur, l'auteur dénonce les difficultés de communication que l'on rencontre avec l'administration que ce soit par mails que par téléphone mais aussi, le harcèlement par courrier que l'on reçoit. Tout ceci est écrit avec un humour assez caustique et de manière fluide. Ainsi donc, on ne s'ennuie à aucun moments et plusieurs passages font même sourire.
Pour conclure, ce roman est une très belle découverte que j'ai lu d'une traite dont la plume de l'auteur est simple et efficace, et l'on ressent bien la pointe d'humour belge.
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Auteur belge, plus précisément bruxellois francophone. Professeur de langue française il sait nous distraire avec ce roman qui peut sembler anecdotique mais que j'ai aussi trouvé savoureux. L'humour, noir ou ou surréaliste est bien présent. C'est léger et agréable à lire.