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EAN : 9782849533796
128 pages
La Boîte à Bulles (04/11/2020)
4.21/5   24 notes
Résumé :
Cambodge, 1978. Vann Nath, jeune peintre, est arrêté par les Khmers rouges. Il est accusé d'avoir violé le code moral et enfermé à la prison de Tuol Seng à Phnom Penh où il est obligé de mettre son talent au service de la dictature. A sa libération, il s'attache à représenter les crimes de ce régime et à célébrer la mémoire des victimes.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je remercie vivement Babelio et les éditions La boîte à bulles pour ce très beau et passionnant roman graphique.
Un retour sur une période très sombre, triste et inhumaine du Cambodge, avec cette biographie sur Vann Nath, peintre victime des Khmers rouges, qui fait partie des 7 adultes survivants sur les 20 000 personnes enfermées à la prison de Tuol Sleng plus connu sous le nom de S-21 qui était dirigée Duch, celui-ci sera inculpé en 2007 pour crimes contre l'humanité et condamné à perpétuité en février 2012. A la fin du livre il est rappelé que « deux millions de personnes ont été tuées, dont 60 % brutalement, les autres sont mortes de faim ou de maladie. Près de 1 300 000 cadavres ont été retrouvés dans les quelque 25 000 fosses communes découvertes après la chute du régime».
Vann Nath fut épargnés puisqu'il était l'artiste qui peignait entre autre Pol Pot. Ses peintures témoignent des horreurs de la barbarie du régime des Khmers rouges. Vann Nath mourut le 5 septembre 2011.
Cette BD est un grand témoignage percutant qui bouleverse, choque, prend aux tripes mais est indispensable, j'ai visité S-21 et donc vu les peintures de Vann Nath et je ressens toujours une oppression, un malaise à me remémorer cette visite de cette ancienne école devenue prison qui gardent les souvenirs des horreurs perpétrés.
Je ne peux pas finir sans parler des illustrations sobres, en noirs et blancs avec une impression de brouillard.
Un album passionnant, percutant, voir indispensable pour se souvenir et surtout ne pas oublier.
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Quel livre !!!
C'est percutant, c'est émouvant, c'est instructif, c'est utile...c'est nécessaire.

C'est un livre incroyable sur une période horrible.
Les auteurs nous raconte le régime terrible des Khmers rouges. Pour se faire, ils utilisent un procédé intéressant même si assez classique, ils passent par l'intermédiaire du témoignage de l'un des rares survivants au parcours atypique.
Ils suivent donc Vann Nath, modeste peintre combodgien, qui du jour au lendemain, avec l'arrivée du nouveau régime, est emprisonné sans motif apparent, juste parce qu'il faut arrêter pour l'exemple. Tout le monde est suspect, alors pourquoi pas lui.
Il va rester plusieurs années en camp et survivra miraculeusement, simplement parce qu'il savait peindre et qu'il pouvait exécuter des portraits de Pol Pot...

Le dessin met magnifiquement en image cette histoire glaçante. le trait, le choix des couleurs est parfait.
Le portfolio des dessins de Vann Nath est également très impressionnant, lui qui s'est donné pour mission de témoigner encore et toujours notamment grâce à ses tableaux, pour que personne n'oublie et pour ceux qui ne peuvent plus témoigner.

Pour rappel, le régime des Khmers rouges en chiffre, c'est 2 millions de morts,
25 000 fosses communes. Rien que pour le célèbre camp S-21 les chiffres sont glaçants, 20 000 personnes enfermés, 12 survivants dont 5 enfants...

Un très grand merci à la médiathèque Jean Moulin de Margny-les-compiegne de faire des choix aussi forts dans leurs achats.

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Ce récit commence à Phnom Penh en avril 1975 avec l'arrivée au pouvoir des Kmers rouges au Cambodge. Ce régime va être à l'origine de l'un des pires génocides du XXème siècle qu'il fera subir à sa propre population en guise de punition pour des crimes contre-révolutionnaires imaginaires.

En fait, j'ignorais l'existence d'un tel massacre commis par des communistes sanguinaires d'une cruauté jusque là presque inégalée. Je suis véritablement sous le choc d'une telle lecture qui ne nous épargnera rien.

On va intéresser surtout à Vann Nath qui fut le peintre des Khmers Rouges sans avoir le choix. C'était cela ou une mort certaine. Il a fait cela pour survivre mais il a surtout contribué par son travail à faire ne sorte que personne n'oublie jamais les crimes qui ont été commis par ces illuminés qui suivait un certain Pol Pot.

Il y a comme un prix à payer pour la survie mais avec des larmes de sang. Il y eu à l'époque presque deux millions de morts soit 20% de la population. Les enfants étaient massacrés au même titre que les adultes de peur de leur vengeance. Ce régime fut l'un des pires de la planète de par la façon dont ils ont procédé. En effet, parmi les morts, 60% l'ont été brutalement, les autres autres mourant de faim alors que la propagande soulignait les niveaux excellents de productivité agricole pour donner le change aux régimes capitalistes ennemis.

Nous allons assister avec notre peintre aux séances de tortures et aux scènes de crimes contre la population des plus effroyables. Cela donne envie de vivre à jamais dans une démocratie respectueuse des droits de l'homme les plus fondamentaux. Cette lecture est à conseiller à tous les lecteurs qui doutent encore de notre système démocratique même s'il est imparfait pour leur servir de bonne leçon.

Cette BD est dédiée à la mémoire de toutes les victimes innocentes de ce régime sanguinaire. Pour ma part, je n'oublierai jamais ces crimes contre l'humanité.
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Le dessin est réalisé au crayon et lavis, avec l'apparence du noir et blanc, mais c'est imprimé en couleurs, quelques discètes nuances colorées apparaissent subrepticement, des motifs rouges sur les écharpes, des lavis un peu jaunis. le graphisme est modeste, comme s'il ne voulait pas se mettre en avant, pour nous laisser le temps de nous imprégner, pour laisser l'ambiance oppressante et inquiétante devenir la norme, car c'est bien de ça dont il est question.
A l'époque de ces évènements, j'étais collégien, et je m'embrouillais un peu dans ces histoires du Viet Nam, du Cambodge, je confondais un peu tout ça. Ce n'est qu'avec le film “La déchirure” de Roland Joffé que j'ai découvert ce pan horrible de l'histoire. On retrouve les faits de ce film, avec cette fois-ci le témoignage réel de Vann Nath. Ces capacités de peintre lui ont sans doute permis de survivre, un peu comme les histoires des musiciens dans les camps de concentrations pendant la seconde guerre mondiale. Il peignait sous la menace d'une arme.
Cette bande dessinée n'est donc pas très réjouissante, certains moments sont même très durs, on a du mal à imaginer jusqu'où la cruauté peut aller. En fin de bande dessinée, il y a quelques reproductions de ses peintures, la mise en parallèle renforce la dureté du propos.
Cette bande dessinée est un témoignage bouleversant et nécessaire, la réalisation est à la hauteur du propos, sobre et efficace.
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Plus que des mots, des dessins et peintures pour témoigner de l'horreur des prisons sous Pol Pot, dictateur cambodgien des années 70.
Réquisitionné par l'armée, Vann Nath doit peindre pour le régime en place et chaque toile peut être sa dernière.
Maltraitance psychologique et physique pour lui et ses compagnons d'infortune et assassinats de masse de la population.
Tout à une fin et après la rédition commencent les procès des dirigeants qui mettra à jour leurs méfaits; on retrouvera certains de ces hauts dirigeants dans la nouvelle coalition gouvernementale car connaissant le pouvoir ils participeront à la reconstruction du pays.
Les dessins en captivité sont en noir ( souvent à base de suie) ceux réalisés après sont plus colorés mais à les regarder, on comprend un peu mieux l'étendue des sévices appliqués.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je l'ai vu repartir sans dire un mot.

Tous ces fantômes qui ont hanté mes cauchemars pendant des années et qui vivaient dans ces lieux sombres...

... Je porterai tous ces innocents avec moi et ils me donneront la force de témoigner.
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Je crois qu'ils nous ont arrêtés sans raison. D’un autre côté, cela fait partie de la théorie révolutionnaire... Il vaut mieux tuer par erreur que laisser en vie par erreur.
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Cela fait partie de la théorie révolutionnaire: il vaut mieux tuer par erreur que laisser en vie par erreur.
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"Qui proteste est un ennemi, qui s'oppose un cadavre" est la première chose qu'ils m'ont enseignée.
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Pour nous, les détenus étaient moitié homme et moitié cadavre. Ils nous ont expliqué que leur mort n'aurait pas d'incidence sur notre Karma, mais qu'avant, il fallait obtenir leurs aveux.
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