Louis Bénisti (193-1995), ami de Jean de Maisonseul, fait grâce à ce dernier, la connaissance du jeune Camus.
Celui-ci , en 1934, est étudiant et écrit dans Alger Républicain. Dans sa chronique consacrée au Salon des orientalistes, il évoque, longuement l'atelier du peintre. Deux ans après, en 1936, Benisti participe aux scénographies du Théâtre de l'Equipe fondé par Camus. C'est le début d'une longue complicité, d'une fidèle amitié « solaire » partagée avec le frère cadet de Louis, Lucien, et de leurs épouses Solange et Mireille. Une correspondance de près de vingt- cinq ans témoigne de ces liens amicaux sincères et d'une complicité sans faille . A la mort de Camus, c'est Louis qui réalisera la stèle érigée au coeur de Tipasa où est gravé cette phrase extraite de Noces « Je comprends ici ce que j'appelle gloire : le droit d'aimer sans mesure ».
Quelques cinquante lettres de Camus conservées par la famille Bénisti sont rassemblées dans cet ouvrage , malheureusement, de nombreuses missives adressées à Camus par les Bénisti ont été perdues au fil des multiples déménagements de l'écrivain . Ces correspondances sont aussi des dialogues d'artistes engagés évoquant leurs doutes, leurs difficultés… elles sont aussi des encouragements réciproques .
Cette correspondance vient illustrer certains pans de la vie de Camus, et enrichir, avec beaucoup d'émotion, nos connaissances .