Le Tueur - Affaires d'Etat, tome 1 : Traitement négatif

Pour moi qui ne suis pas trop amateur de polars, "Le Tueur" fait figure d'exception. Denis est froid, méthodique, prudent, patient. Un vrai professionnel, au regard lucide et sans compassion. Il prend acte de la noirceur du monde et il s'en fiche. Au contraire, elle est pour lui un prétexte pour s'en laver les mains et faire un boulot pas trop fatiguant qui rapporte bien.
Le premier cycle de la série originale (tomes 1 à 5) est une très grande réussite. Puis Denis a été remarqué par des organisations mafieuses et on a changé de registre. A présent, il devient carrément fonctionnaire.
Retrouvé au bout du monde par la DGSE, il travaille au profit de la DGSI pour "traiter" des objectifs dont la police veut se débarrasser en toute discrétion. Une expérience de nettoyage de politiques véreux...
Le dessin de Jacamon est toujours aussi posé, précis, et donne toute sa dimension à l'histoire. Le scénario de Matz progresse à son rythme, tranquillement, exposant comme toujours les pensées cyniques de son anti-héros, ce regard détaché qu'il porte sur le monde et les actions de ses semblables.
Les pages se tournent, lentement. Trop lentement. Je crois que c'est ce qu'il m'a manqué dans cet opus introductif. Je me suis un peu ennuyé. J'attends que l'histoire commence vraiment au prochain tome.

Voici la première série dérivée du tueur qui est l'une de mes bd préférées. le tueur revient après plusieurs années d'absence. On nous prévient que les lieux et les enjeux changent. En effet, le tueur a été recruté par la DGSE pour des missions d'élimination. En effet, on sait depuis François Hollande, qui s'en est un peu vanté, qu'un président de la République dispose d'un droit de vie ou de mort sur certains individus peu recommandables. de tous temps, quelque soit le régime (dictature ou démocratie), on a éliminé des individus.

Le constat part sur le fait qu'on peut rendre la vie des autres bien pire que la mort qui apparaît alors comme une délivrance. le tueur est toujours aussi implacable dans sa manière de penser afin de justifier son métier pas comme les autres. On aimerait ou pas l'avoir comme ami...

Le changement est radical car il travaille pour l'État. C'est clair que sa paye en a pris un coup. On sait presque tous que les forces de l'ordre ne sont pas très bien rémunérées dans notre pays. Par contre, son coeur d'activité n'a pas changé. Il s'agit de mettre hors d'état de nuire en raison de la sécurité du peuple avec pour préalable que les gens n'ont pas besoin de savoir. C'est mieux ainsi.

On apprendra par exemple que la CIA a dit que les assassinats de quelques scientifiques iraniens par les israéliens ont davantage fait dérailler le programme nucléaire d'armement iranien que toutes les sanctions internationales. En effet, si on identifie les individus clefs, ceux sans lesquelles la machine ne fonctionne plus , et qu'on les élimine, alors la machine s'arrête. Plus que jamais, c'est d'actualité.

J'adore cette nouvelle façon de penser qui donne également des vérités même si souvent, on essaye de se voiler la face. Cette narration est sans doute l'une des meilleures que j'ai pu lire jusqu'à présent. La notation série culte pourrait apparaître comme un brin exagérée mais elle correspond à ce que j'aime vraiment dans la bande dessinée. le tueur est une série qui fait du bien.

Le départ est assez tonitruant et cela promet, car le tueur a désormais le droit de tuer. Il ne va pas se gêner.

Nous retrouvons aprés quelques années notre héros recruté par l'état français . Désormais il tue toujours mais sur ordre. Pour cela il travaille avec 2 partenaires et s'est infiltré dans une entreprise. Obligé de jouer le jeu, il reste trés en retrait et observateur de ses collègues. Ce qui finit par se voir et il doit sociabiliser un peu plus dans l'attente de s'occuper de la cible. Il doit donc sortir avec une jeune femme des RH avec plus ou moins d'enthousiasme. En apparté il nous fait part de ses remarques sur la vie et sur cette société trés individualiste, et c'est toujours aussi cynique et blasé.
Il attend de pouvoir isoler la cible qui est un notable d'une petite ville, corrompu et qui sous traite avec les gangs du coin.
Dessin lumineux et clair.
A suivre pour ces nouvelles aventures du bon coté de la loi ou presque.

Sortant de la série "vlad", le choc a été brutal. Un vrai récit…
Je ne connaissais pas cette série et je suis tombé dessus par hasard. Quelques pages feuilletées et bd empochée.
Un vrai scénario, une vraie personnalité, une vraie analyse sociétale et psychologique. Finalement l'action n'occupe qu'une part ténue et c'est très bien comme ça. C'est froid, analytique et j'aime bien. Certainement que tout le monde n'y trouvera pas son compte mais ce n'est pas plus mal.
C'est pour moi une vraie découverte et cela me donne envie de découvrir les cycles précédents.
Yes ! C'est si bon comme ça !

France, Le Havre

Denis n'est plus le "Tueur", enfin, si mais il est passé du bon côté en travaillant pour la DGSE.

De là à dire qu'il a eu le choix, c'était ça ou, comme ils le lui ont bien fait comprendre en le retrouvant au fin fond de la Patagonie, un "accident" fortuit, ou une balle dans la tête.
Mais ses "talents" lui ont au moins permis le droit d'obtenir une porte de sortie honorable.

C'est donc sous la couverture d'un employé modèle, à mi-temps, que Denis passe son temps à attendre ses "contrats" officiels.
Car en fait, quelque soit le côté où on se trouve, le boulot reste le même, personne n'est plus blanc que l'autre, et ce, depuis la nuit des temps.

Mais derrière l'apparente tranquillité de la ville, ça grouille.
Le Maire fait tout pour acheter cet état de fait via ses subordonnés, mais les traffics en tous genres prolifèrent dans le secteur du port.

Pour Denis et Nicolas, son équipier, ça aussi c'est nouveau... il va bientôt falloir entrer dans le jeu et faire un peu de nettoyage, enfin !!