AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Serge Mestre (Traducteur)
EAN : 9782330163501
544 pages
Actes Sud (06/04/2022)
4.05/5   49 notes
Résumé :
Roger Ventós, le fabuleux baryton que se disputent les plus grandes scènes du monde, voit le jour en 1939 à Sète, fruit de l’étreinte éphémère sur les plages d’Argelès entre un tirailleur sénégalais et une anarchiste espagnole exilée. Pour elle, ex machiniste de théâtre dans l’ardente capitale catalane, s’ouvre une ère de privations et de solitude, à toujours tirer le diable par la queue, mais la musique est là qui va sauver l’enfant. À l’adolescence du garçon, sa m... >Voir plus
Que lire après Le théâtre des merveillesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
4,05

sur 49 notes
5
3 avis
4
7 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Après Les yeux fardés et Les femmes de la Principal, le théâtre des Merveilles nous révèle encore un peu davantage de Lluis Llach. Car s'il s'agit bien d'un roman faussement autobiographique, il n'y a aucun toute sur la proximité entre Lluis et son personnage Roger! Nous évoluons cette fois dans et à partir d'un théâtre de Barcelonne en faisant tout d'abord connaissance en 1935 avec Mireia qui deviendra la mère de Roger.Sous forme d'une belle saga familiale, plus par le coeur et l'esprit que par le sang, nous suivrons le départ de cette jeune femme qui fuit la répression Franquiste puis le retour aux sources au Maravillas par le biais de son fils alors âgé de 16 ans . Sachant qu'elle va mourir elle le lui cache et l'envoie rejoindre la seule famille qu'elle ait eu au Maravillas, un refuge dont elle est certaine.Elle lui a transmis l'amour de la musique et nous suivrons alors son parcours jusqu'à l'apogée de la reconnaissance en tant que baryton.La façon dont Lluis Llach nous raconte cette histoire nous donne l'impression de faire partie de cette attachante troupe d'artistes qui compose le théâtre mais aussi les différents "maitres" que croisera Roger. Les liens qui les unissent deviennent les nôtres. Ce roman est à la fois un hymne à l'amour, à la musique et à la liberté.
Commenter  J’apprécie          200
Dès les toutes premières pages le troisième roman de Lluís Llach se place au niveau de ses deux romans précédents, "Les yeux fardés" et "Les femmes de la Principal". Même plaisir de la lecture, même attrait pour des personnages hauts en couleurs, même désir d'en savoir plus sur leur vie mouvementée, leurs passions, leurs tourments. On y retrouve Barcelone, bien sûr, la guerre d'Espagne, avec ses conséquences lointaines au travers du franquisme, l'humanisme indéracinable de l'auteur et, toujours, l'homosexualité, se déclinant parfois en bisexualité. Ici, on suit pas à pas le destin hors du commun de Roger Ventós, le fils d'une anarchiste exilée sur la plage d'Argelès, lorsque les républicains fuyant le franquisme étaient "accueillis" dans des camps de concentration par la France d'un Front Populaire sur le déclin. Porteur d'un don exceptionnel pour la musique, l'enfant va pouvoir retourner dans cette Barcelone où son oncle l'hébergera dans le Théâtre des Merveilles, échappé par miracle à la destruction, un théâtre de revues burlesques qu'avait dirigé un temps sa mère pendant la révolution. Devenu un baryton de renommée internationale, Roger reviendra toujours dans ce lieu où il aura appris les ficelles du métier, mais aussi la puissance de l'amour. Cette trame, apparemment digne d'un roman-photo, dissimule en fait une puissante analyse de la face cachée d'une carrière artistique, ce que l'artiste dissimule derrière le "personnage" qu'il s'est créé pour plaire au public, mais qui anime pourtant son art au plus profond de lui-même.
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman raconte la carrière de baryton de Roger Ventos, né d'un amour malheureux, élevé par une mère artiste, émigrée espagnole pour fuir la dictature de Franco. le récit retrace principalement le parcours professionnel : le travail de la voix avec ses maîtres, l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle si inséparables… L'auteur ancre surtout le lecteur dans le cadre spectaculaire du théâtre des Merveilles, et avec lui le charme de la vie d'une troupe de théâtre, la vie d'un théâtre ainsi que ses conditions sous une dictature.

J'ai été fascinée par ce cadre et par le parcours professionnel. J'ai découvert, mot après mot, les détails du métiers de chanteur, mais aussi les métiers du théâtre, goûté les instants de solidarité et de chaleur comme ceux, plus compliqués du détachement, et des crises. J'ai noté quelques accents de Moulin Rouge dans l'effervescence, l'aspect loufoque qui ajoutent alors au cadre une note sympathique. C'était grisant, et intrigant.

Dans ce roman, la plupart des personnages sont guidées par leurs passions, et par leurs ressentis et il a fallu se mettre à leur école pour vivre avec eux. la passion pour un lieu – ce théâtre pour lequel il faut se battre, côtoie et rejoint la passion des uns pour les autres. Les personnages : le directeur du théâtre, sa fille, la mère de Roger Ventos, son frère, et d'autres se vouent une affection sans bornes qui dépassent les mots et les phrases. C'est cette passion qui se renouvelle et permet de lutter face aux rebonds de la dictature. Mais ces réactions loufoques, épidermiques, passionnées, ont eu selon moi leurs limites. Au bout, j'ai été lassée parce que je ne parvenais plus à comprendre les réactions de Roger Ventos et de son ami Juanito devant le destin de ce théâtre et sa dramatisation. Je suis restée complètement extérieure et j'y ai perdu quelques fils. J'ai été déçue de ne pas être transportée jusqu'au bout, mais heureuse d'avoir été grisée et dépaysée par moments.

Fallait-il s'obstiner à entrer de force dans un livre et ses composants ? Ou simplement penser que comme une infusion, les éléments mettent du temps à donner leur goût ?Ce roman raconte la carrière de baryton de Roger Ventos, né d'un amour malheureux, élevé par une mère artiste, émigrée espagnole pour fuir la dictature de Franco. le récit retrace principalement le parcours professionnel : le travail de la voix avec ses maîtres, l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle si inséparables… L'auteur ancre surtout le lecteur dans le cadre spectaculaire du théâtre des Merveilles, et avec lui le charme de la vie d'une troupe de théâtre, la vie d'un théâtre ainsi que ses conditions sous une dictature.

J'ai été fascinée par ce cadre et par le parcours professionnel. J'ai découvert, mot après mot, les détails du métiers de chanteur, mais aussi les métiers du théâtre, goûté les instants de solidarité et de chaleur comme ceux, plus compliqués du détachement, et des crises. J'ai noté quelques accents de Moulin Rouge dans l'effervescence, l'aspect loufoque qui ajoutent alors au cadre une note sympathique. C'était grisant, et intrigant.

Dans ce roman, la plupart des personnages sont guidées par leurs passions, et par leurs ressentis et il a fallu se mettre à leur école pour vivre avec eux. la passion pour un lieu – ce théâtre pour lequel il faut se battre, côtoie et rejoint la passion des uns pour les autres. Les personnages : le directeur du théâtre, sa fille, la mère de Roger Ventos, son frère, et d'autres se vouent une affection sans bornes qui dépassent les mots et les phrases. C'est cette passion qui se renouvelle et permet de lutter face aux rebonds de la dictature. Mais ces réactions loufoques, épidermiques, passionnées, ont eu selon moi leurs limites. Au bout, j'ai été lassée parce que je ne parvenais plus à comprendre les réactions de Roger Ventos et de son ami Juanito devant le destin de ce théâtre et sa dramatisation. Je suis restée complètement extérieure et j'y ai perdu quelques fils. J'ai été déçue de ne pas être transportée jusqu'au bout, mais heureuse d'avoir été grisée et dépaysée par moments.

Fallait-il s'obstiner à entrer de force dans un livre et ses composants ? Ou simplement penser que comme une infusion, les éléments mettent du temps à donner leur goût ?
Lien : https://bouquetdelitte.wordp..
Commenter  J’apprécie          00
Dans le cadre du prix des lecteurs Privat 2020, j'ai pu commencer la deuxième sélection avec le théâtre des merveilles. Publié chez Actes Sud, ce roman est une plongée dans les années trente à Barcelone où l'histoire du futur baryton Roger Ventós va naître.
Voici la présentation de l'éditeur :

« Roger Ventós, le fabuleux baryton que se Entre mécanismes magiques, décors extravagants et danseuses légères, c'est là, parmi les membres disputent les plus grandes scènes du monde, voit le jour en 1939 à Sète, fruit de l'étreinte éphémère sur les plages d'Argelès entre un tirailleur sénégalais et une anarchiste espagnole exilée. Pour elle, ex machiniste de théâtre dans l'ardente capitale catalane, s'ouvre une ère de privations et de solitude, à toujours tirer le diable par la queue, mais la musique est là qui va sauver l'enfant. À l'adolescence du garçon, sa mère est frappée par un mal incurable et l'envoie à Barcelone afin qu'il soit élevé par son oncle dans les coulisses du cabaret où elle a elle-même grandi : le Théâtre des merveilles. bigarrés de la troupe, qu'il se découvrira une famille aimante pour l'aider à cultiver son inestimable don pour le chant ; et c'est de là qu'il partira conquérir le monde. »
Pour tout vous dire, j'ai un peu de mal à donner un avis tranché sur ce roman. J'ai apprécié le lire et plonger dans le théâtre des merveilles, au milieu des années trente, dans cet univers soumis à la dictature franquiste où la scène, le théâtre, est un lieu d'échappatoire. J'ai trouvé le personnage de la mère de Roger remarquable et je regrette que le personnage ne soit présent que dans le premier tiers du roman car cette résistante de la première heure qui s'affirme dans ses luttes politiques comme ses amours aurait mérité d'être la véritable héroïne de ce roman.
Si le personnage de Roger Ventós est intéressant notamment par son regard distancié et la réflexion qu'il porte sur la musique, je n'ai pas su être emportée par son histoire. Certes, il vit la perte de sa mère, terrible drame mais tout semble surmontable et très rapidement à ce personnage. Il liquide son passé au moment où le lecteur lui crie de ne pas le faire ! Il s'éloigne avec bien trop de facilités de ce nid familial si atypique ! Et lorsque les dernières pages nous révèlent qu'il s'agit d'une autobiographie fictive de Roger Ventós, on comprend mieux la distance adoptée mais pas le manque d'émotions.
En résumé : un roman intéressant pour la plongée dans l'univers barcelonais des années 30 à 70 mais qui manque de relief dans le choix de son personnage principal.

Lien : https://wordpress.com/post/d..
Commenter  J’apprécie          20
Il y a du souffle, de la magie et de l'humour chez Lluís LLach. C'est bien simple : dès les premières pages, j'ai été totalement embarquée dans la vie de ce théâtre. On a très vite le sentiment de faire partie de la famille du Maravillas, et découvrir toutes les coulisses de la vie d'un grand cabaret s'avère passionnant.
Après deux premiers tiers éblouissants, le charme a moins opéré, je dois bien le reconnaître. Il aurait fallu faire plus court dans la dernière partie, et moins sentimental à mon avis.
J'ai malgré tout beaucoup aimé ce roman qui nous faire suivre la carrière et le travail d'un chanteur lyrique (imaginaire), et la vie de tout un pays sous le joug de la dictature.
Lien : https://des-romans-mais-pas-..
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (1)
LeMonde
09 juillet 2019
Ce récit sensible d’une enfance et d’une adolescence singulières explore avec finesse l’éveil au piano puis à l’art lyrique d’un jeune homme que rien ne prédestinait à cela.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Bienvenue au Maravillas
En 1935, Mireia Ventós travaillait dans un cabaret, à Barcelone. Le bâtiment appartenait à la famille Bartrina. M. Ignasi, propriétaire et directeur actuel, était le deuxième représentant d’une lignée inaugurée par Eduard Bartrina, un acteur célèbre et reconnu, qui fit construire le lieu à la fin du xixe siècle. Malgré le succès qu’il rencontrait, ce ne fut pas son talent de comédien qui lui permit de réunir les fonds nécessaires pour réaliser une telle opération car, en ces temps-là, personne ne gagnait assez d’argent à Barcelone pour financer un projet d’une telle ampleur simplement en jouant la comédie. En réalité, les espèces venaient de sa famille qui, riche et puissante, habitait une maison du quartier le plus cher et le plus élevé de Barcelone. Lorsque le vieux Leopold, le dernier des Bartrina à avoir un peu de plomb dans la cervelle, eut à choisir de léguer sa fortune à son acteur de fils ou à sa fille bien mariée, il se dit que sur une scène sa fortune allait connaître un dénouement dramatique. Bien entendu, il n’était pas fréquent de déshériter son aîné pour favoriser sa fille, mais le fait que Dolors lui ait donné un petit-fils plein d’allant fit définitivement pencher la balance dans le sens contraire aux us et coutumes de l’époque. Dolors devint donc sa légataire universelle.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Lluis Llach (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lluis Llach
Lluis Llach vous présente son ouvrage "Echec au destin" aux éditions Actes Sud. En partenariat avec Lettres du Monde.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2609293/lluis-llach-echec-au-destin
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
autres livres classés : littérature espagnoleVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (121) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature espagnole au cinéma

Qui est le fameux Capitan Alatriste d'Arturo Pérez-Reverte, dans un film d'Agustín Díaz Yanes sorti en 2006?

Vincent Perez
Olivier Martinez
Viggo Mortensen

10 questions
95 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , espagne , littérature espagnoleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..