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4,3

sur 931 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Une lecture de circonstance : le coronavirus a fait des ravages en Afrique où presque toute la population a été décimée. Quelques communautés se forment et doivent lutter contre les pilleurs.
C'est aussi l'histoire attendrissante d'un père et son fils qui ont survécu à LA FIÈVRE . Cette crise de l'humanité fait suite au réchauffement climatique et à la façon dont l'homme a saccagé la planète.
Je dirais avant tout que c'est un roman d'aventure, qui ne prétend pas à la notoriété littéraire, du moins je l'espère. Il m'a fait penser à "L'Île" de Robert Merle, dans lequel un équipage se retrouve, tel Robinson, dans des conditions de survie et où deux bandes luttent pour s'assurer le commandement (histoire réelle inspirée par les le RÉVOLTÉS du BOUNTY).

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Île_(roman)

L'intrigue de L'Île contée de façon magnifique me paraît beaucoup plus intéressante, L'Année du Lion n'étant, à tout prendre que l'utilisation médiatique d'une crise contemporaine.
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Genèse d'une utopie… Imaginons que l'humanité soit décimée par un fléau. Allez, au hasard, un coronavirus féroce fauchant 90 % de la population mondiale…
Un père et son fils survivent, et l'allusion au formidable roman de Cormac McCarthy, la Route, s'arrêtera là. Parce ce que dans ce livre ci, il est question de reconstruction d'un « monde d'après ».
Le père est un homme doux, intelligent et visionnaire. Il veut bâtir une communauté de « braves gens » unis, égaux et fraternels. Et il y parvient. Amanzi voit le jour en Afrique du Sud, et des centaines puis des milliers de personnes s'agrègent au projet. Ensemble, ils réapprennent à se nourrir, à se chauffer, à recycler l'existant, à produire du carburant… Ils vivent, s'aiment, font des enfants. Ce pourrait être le présage d'un néo-paradis terrestre.
Mais s'imaginer que survivre à l'apocalypse gomme les vicissitudes humaines reste un leurre. Les hommes ne sont que des hommes, et persistent les égos, les luttes de pouvoir, l'appât du gain, l'abus des faibles, la cruauté, le sexe sale. Pas de miracle avec l'extinction, et sans doute fallait-il s'y attendre.
Si ce livre pêche selon moi par trop de longueurs et quelques scenarii alambiqués, il propose néanmoins une formidable réflexion et des portraits aussi truculents que touchants.
Une mention particulière au personnage de Nico, adolescent, puis jeune homme qui offre une palette subtile des affres du passage à l'âge adulte.
Le procédé narratif est multiple, alternant le récit autobiographique de Nico, le recueil de témoignages d'Amanzites, ainsi que les voix de protagonistes relatant leurs parcours respectifs.
Le résultat est un page turner addictif.
Reste la chute, qui, en ce qui me concerne est venue me faucher par surprise.
Visionnaire Deon Meyer, qui, en 2017, imaginait un scénario ô combien troublant et dérangeant.
Il aura été diablement intéressant de lire ce roman aujourd'hui. J'y cherchais l'Afrique du Sud, et y ai trouvé l'humanité. Ma foi, c'est un bon deal que je ne regrette pas. C'est une vision du « monde d'après » en un futur désirable porté par un regard lucide aux accents prophétiques.
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Toutes les critiques soulignent l'efficacité de ce roman dont le thème n'est pas original mais dont le traitement du sujet et la technique narrative font l'intérêt. Ce livre est passionnant et on le lâche difficilement... jusqu'à la page 668! Hélas ,la fin -selon moi et quelques autres ici même- est extrêmement décevante. Mais que ce jugement ne vous empêche pas de le lire!
Les personnages sont attachants( sauf...), la relation père-fils est bien traitée , et même les personnages secondaires qui représentent la diversité de la société sud-africaine sont intéressants, à des degrés divers.
L'intrigue est conduite avec beaucoup d'adresse.
L'alternance des récits et des points de vue est un procédé tout à fait intéressant.
Sans carte ,il est difficile à des Français de se repérer dans cette Afrique du sud si mal connue mais après tout ,les paysages importent assez peu et ne sont évoqués que pour leur intérêt "stratégique" dans l'action.
Divers problèmes contemporains sont abordés et notamment ,bien sûr, celui de la planète en danger et des solutions à apporter .
L'auteur nous livre parfois ses réflexions sur tel ou tel point et sa "philosophie". Pourquoi pas?
Quoi qu'il en soit ,vous passerez un très bon moment (plutôt long! c'est un gros roman) à lire "L'année du lion".
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Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est aussi chimiquement pur que La route de MC Carthy. Mais c'est un très bon roman post apocalyptique ; et qui s'étoffe au fur et à mesure que l'on avance dans le texte. A travers les aventures des principaux protagonistes, c'est la question de savoir si les hommes sont/seraient capables de remettre en cause ce qui les a menés à leur perte, que pose Deon Meyer. Individualisme versus collectivisme ; pacifisme ou bellicisme ; rationalité ou croyances ; démocratie ou autoritarisme… les voies de l'humaine destinée sont toutes empruntées, toutes défendues et toutes balayées aussi. Car bien habile celui qui saurait dire ce qu'il faudrait faire, a fortiori ce qui arrivera après la chute.
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Belle incursion de Deon Meyer dans le roman post-apocalyptique. La narration à rebours apporte une dimension de suspense très bien maniée. C'est un livre qui se lit avec beaucoup de fluidité, la description de cette vie post catastrophe reste assez commune et rejoint ce qu'on a déjà lu/vu. Mais j'aime le personnage du père, porteur d'une utopie, d'une envie d'un monde différent, meilleur et qui veut résister à la violence. J'ai aussi trouvé intéressante la compréhension progressive de la part de l'adolescent (le narrateur) de la personnalité de son père.
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Un très bon Déon Meyer qui revisite sous l'angle de l'écologie le genre post-apocalyptique. Virtuose, ce spécialiste du polar conserve son sens du suspens haletant et capture notre attention de bout en bout. Par certains aspects L'année du lion fait penser à La constellation du Chien de Peter Heller. Une épidémie, la fin d'un monde, des rescapés, des bandes violentes, un petit avion cessna, la reconstruction.

Nous entrons dans la vie de Nico alors qu'il a 13 ans. 90% de la population mondiale a péri dans une épidémie de fièvre qui s'est propagée sur la planète à très grande vitesse via les aéroports, les grands rassemblements et autres regroupements humains. Dès les premières pages, on sait que son père, Willem Storm, va être assassiné qu'il est un homme digne et brillant, qui après le désastre a bâti une communauté. Si le meurtre reste le fil rouge ce captivant récit, c'est la construction de ce nouveau monde sur les ruines de l'ancien qui reste l'essentiel du récit.

Avec son père, Nico traverse l'Afrique du Sud à la recherche d'un lieu bien situé qui leur permettra de refonder une communauté d'humains et de repartir sur d'autres bases. Ils ne sont que deux mais Willem a chevillé au corps à certitude que l'homme est bon et qu'il peut surmonter cette apocalypse. Il est convaincu que le vrai drame de cette épidémie est la perte irrémédiable d'une culture et des connaissances que l'humanité a mis plusieurs millénaires à développer. Cultivé, Willem instruit son fils, il lui explique la démocratie romaine, la faune, la flore, la production d'électricité, la patience... Quand ils croisent la route d'Hennie As qui survole la région avec un petit avion Cessna, la construction de la communauté peut commencer. S'y ajouteront l'énigmatique Domingo; la scientifique Birdie ; le pasteur Nkosi ; le psychologue Nero ; l'énergique Béryl, la pisteuse Sofia et plusieurs milliers d'autres tous très différents.

La communauté va se doter d'un nom : Amanzi mais surtout d'une organisation permettant un fonctionnement optimal du groupe. Avec l'arrivée de nouveaux rescapés elle acquiert les compétences pour couvrir ses besoins essentiels : nourriture, santé, éducation mais aussi pour sa défense. Afin, de consigner la construction du projet Amanzi, Willem va enregistrer les témoignages de chacun. Ceux-ci vont fournir au lecteur un récit polyphonique même si le narrateur principal reste Nico. Chaque événement important sera relaté sous plusieurs angles de vue. le vécu de la Fièvre, l'exode, la faim, les raids de vandales, mais aussi des étrangetés qui sont autant d'indices semés ça et là mais dont on ne comprendra le sens qu'à la fin.

On suit avec intérêt les hypothèses de Déon Meyer sur la construction de ce nouveau monde, les savoir-faire nécessaires pour l'électricité, la construction, l'irrigation, l'élevage..., l'arbitrage entre démocratie et dictature bienveillante, la gestion des groupes antagonistes, le nécessaire « communisme » du début et l'émergence d'une forme de capitalisme.

Cette communauté pacifique va se trouver, outre les turbulences internes, confrontée à des raids de pillards, à des bandes violentes qui forceront Amanzi a repenser sans cesse son sytème de fonctionnement, sa défense, ses centres de décision et sa communication.

Face au cataclysme provoquée par cette Fièvre, Déon Meyer ne manque, cependant pas d'écrire un chapitre intitulé « ce que tu regrettes le moins ? » (de l'ancien monde) . Certains ne regrettent rien et sont plus heureux dans ce petit univers où tout doit être repensé, reconstruit ensemble, les uns avec les autres dans une réelle et nécessaire solidarité. Les choses détestées sont « Facebook, plus que tout (...) Les amis sur Facebook, ce n'était que ça, un public. (...) » L'inégalité profonde, les milliers de gens croisés quotidiennement dans un total anonymat, les embouteillages, le souci de l'effondrement du monde, l'impression de ne servir à rien, ...

La fin c'est la découverte du meurtrier et - comme dans tous les bons polars, elle est inattendue. Ce que l'on peut regretter c'est une conclusion très - trop rapide. La révélation faite, Meyer boucle en quelques lignes une affaire qui nous a tenu 600 pages. C'est le seul point faible de ce roman passionnant qui par ricochet livre une sérieuse critique de notre présent.

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Ce livre faisait parti d'un des nombreux achats impulsifs que j'ai fait au cours des deux dernières années sans trop savoir à quoi m'attendre. Pour tout dire, je ne me souvenais même plus qu'il s'agissait d'un roman post-apocalyptique. La version numérique n'ayant pas vraiment de quatrième de couverture, je m'y suis donc lancé à l'aveuglette.

Ayant lu La Route il y quelques mois à peine, j'ai eu une petite crainte au tout début alors qu'on a sensiblement le même scénario: un père et son fils tentant de survivre dans un monde décimé par un virus. Heureusement, la suite des choses n'est pas la même. En fait, on se retrouve quelque part entre le Fléau de Stephen King et la série The Walking Dead, sans les zombies. Ici, pas de macchabé boitant, goule visqueuse, mutant purulant ou autres créatures avides d'organes juteux et de chair fraîche. Seulement des gens qui se regroupent et tentent de recommencer un semblant de société tout en devant éviter les problèmes avec d'autres quidams pour qui il est plus facile de piller que de cultiver un jardin.

Nico Storm raconte l'histoire après que lui et son père aient fondé une colonie qui a rapidement repris des airs d'avant après des premiers mois difficiles alors qu'électricité, nourriture et foyers abondent. Bien sur, tout n'est pas toujours rose et ils doivent composer avec la menace constante d'ennemis qui veulent profiter de leur opulence. Pas de surprise ici, le paternel va mourir assassiné et le fils voudra se venger et c'est le cheminement jusqu'à ce dénouement qu'il explique. On entre donc dans la vie de Nico et ses première années dans la colonie, sa volonté de faire sa place en tant que jeune adolescent, de devenir un homme, ses amours, ses déceptions, ses réalisations, ses échecs, sa relation avec son père. Il s'attachera à Domingo, personnage au passé trouble qui lui apprendra les rudiments du combat, de l'endurance et de la patience.

Il faut le dire tout de suite, la fameuse vengeance n'occupe qu'un faible pourcentage du roman. Deon Meyer nous amène plutôt au coeur de la colonie et de ses activités, l'arrivée de nouveaux personnages, certaines expéditions pour retrouver des outils essentiels, des débats politiques, sociaux et spirituels, tout cela au-travers les yeux et souvenirs de Nico bien sur mais aussi de "témoignages" d'autres habitants.

Mis à part un peu de désintérêt de ma part en deuxième moitié, j'ai totalement accroché à l'histoire. C'est très humain et il est vraiment nécessaire de se replonger dans l'esprit de l'adolescent qu'on a tous été pour comprendre Nico et ses émotions, sont désir d'être un héros, de prouver ses compétences et plaire à son père... et la gente féminine. La finale en soi est pratiquement ce qui vient tout gâcher. C'est expéditif, un peu tiré par le cheveux (quoique réaliste, selon nos convictions) et on se demande comment on a pu passer 650 pages pour couper court de cette façon.
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Pour ma part, ce roman à été une expérience unique de lecture.
En effet, j'ai été happé dès les premières pages du roman et la fascination qu'a exercé sur moi le récit de Deon Meyer, décrivant formidablement bien la création d'Amanzi, ne s'est jamais démentie au cours des 500 premières pages.
J'ai uniquement regretté que Meyer s'attarde un peu trop longuement sur les scènes de batailles. Pour autant, mon intérêt n'en a pas pâti.
La suite du roman m'a parfois un peu moins convaincu. le long passage sur les côtiers était notamment, selon moi, plus que dispensable car cela n'a rien apporté à l'histoire, a introduit des personnages inutiles et a amoindri un peu mon intérêt.
Heureusement, les 100 dernières pages m'ont permis d'obtenir les réponses sur les origines du virus. Alors certes (et cela reste mon opinion) c'est un peu gros pour être crédible mais au moins, même si la fin est un peu rapide, l'auteur nous fournit des réponses.
Au final, je suis satisfait de ma lecture et, même s'il aurait gagné à etre raccourci, L'année du lion mérite vraiment le détour.

En aparté, mais cela n'a rien à voir avec le travail de Deon Meyer, je me demande si le rédacteur du résumé de la 4ème de couverture a lu le roman ou s'il s'est contenté de ne lire que les 150 dernières pages tellement cette 4ème de couv' est réductrice.
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Une lecture qui me laisse perplexe : étant fan de D. Meyer, je me demande encore si j'ai apprécié ce roman.
La reconstruction d'une société après une catastrophe est subliment maîtrisée. Par contre l'histoire des Storm ma agacée, surtout Nico et ces "ah si j'avais su".
Quant à la fin... J'en suis mitigée.
En fait, je me demande où l'auteur a voulu nous emmener exactement.
Ce roman m'a semblé brouillon, ça part un peu dans tous les sens, comme un premier essai dans un nouveau genre, mais c'est Meyer, j'ai confiance !

PS
Et oui, cette 4eme de couv est un gros mensonge racoleur !
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Nico Storm raconte ce qui s'est passé quand son père Willem, deux ans après la Fièvre et la disparition de quatre vingt dix pour cent des êtres humains, las de survivre en parcourant les routes d'Afrique du Sud, décida de s'arrêter et de créer une communauté de personnes volontaires et désireuses de refonder une civilisation. Tout en découvrant comment cette utopie se créa et comment elle eut à affronter des conflits externes (razzias) et internes (luttes de pouvoir), l'auteur donne à entendre le récit de ces personnes survivantes, comment elle vécurent avant et après la Fièvre.
L'Année du lion est un roman post apocalyptique de très bonne facture qui alterne scènes intimes et moments de grande tension dramatique. Un très bon thriller futuriste qui n'atteint néanmoins pas la qualité littéraire et émotionnelle de la Route de Cormac McCarthy.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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