Ce troisième tome conclut cette série sympathique, à la lecture distrayante.
On a toutes les révélations et les explications sur les époux Salm-Salm notamment. Sur les histoires des Sauvage aussi. J'avais peur de me perdre. Surtout que le contexte historique du Mexique n'est jamais explicité et que j't connais rien. Mais les complots et la vengeance de famille sont assez claires. Malheureusement, je trouve que le résultat manque un peu d'ampleur. L'histoire de famille est décevante et la résolution tombe à plat. On a envie de dire tout ça pour ça. On n'a pas réussi à y prendre part. Quant au complot, ça parait tout aussi secondaire, laissé aux aléas du hasard vis à vis de Félix. Comme tout ce qui se passe. Tout ça ne parait pas très abouti malgré le potentiel. Il m'a manqué un peu de piment.
Les personnages sont variés, un peu superficiels mais restent agréables. Félix est un peu moins cucul que dans les tomes précédents même si il ne prend pas l'initiative des évènements. Je m'attendais à une plus grande importance pour Agnès et la Youle.
Les dessins très beaux, détaillés, très colorés et chaleureux. On a un beau rendu du Mexique, de beaux paysages. On ressent presque l'ambiance et la chaleur des lieux. Les personnages sont tout aussi réussis. Seul petit bémol, toutes les femmes ont une tendance à se ressembler. Surtout toutes celles en second plan, les secondaires.
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Il y a-t-il un zopilote dans la viande ?
A Mexico, le mariage de Bazaine est l'occasion pour les rebelles de Benito Juarez de tenter d'assassiner l'Empereur Maximilien. La manoeuvre échoue grâce à l'intervention d'une femme mystérieuse, surnommée La Youle. On découvre alors qu'un complot ourdi par le Duc de Morny (le célèbre "batard de mère en fils sur trois générations") vise à remplacer Napoléon "Le Petit" par celui qui fera le bonheur de Manet en tombant sous les balles républicaines, à savoir l'infortuné Maximilien.
Au milieu de cette agitation, le jeune Sauvage cherche à retrouver sa soeur et à venger ses parents. Ça s'écharpe donc beaucoup au Mexique et les cadavres ne manquent pas pour satisfaire les Zopilotes, voraces vautours locaux.
Ce troisième volume confirme tous les atouts et limites du duo Yann/Meynet.
Le scénario de Yann est comme d'habitude, très habile, un peu appuyé parfois (dès qu'il veut placer un élément historique dans ses textes, il n'oublie pas de le faire mettre en gras) et un peu dilettante. On peut ainsi s'étonner que la série initialement prévue sur 3 volumes, en annonce aujourd'hui, un suivant.
Cette décontraction a certes ses avantages, mais induit aussi un certain manque de profondeur : ce n'est pas Zidi, mais pas Bergman non plus.
Et il ne faut pas compter sur le dessin de Meynet pour compenser. Car si ce dernier est toujours aussi talentueux, on sent bien qu'il préfère mettre en avant les avantages mammaires de ses héroïnes, plutôt que les horreurs de la guerre, les seins plutôt que le sang, la sueur et les larmes. Même quand apparait une scène de torture, plutôt cruelle, elle est désamorcée par les traits d'humour qui l'accompagnent.
A cette réserve près, voilà une série bien agréable à suivre. C'est déjà beaucoup.
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Voici le troisième tome d'une série qui me convainc de moins en moins à mesure que les tomes se suivent.
L'histoire est finalement assez peu crédible, et même assez rocambolesque par moments, les personnages deviennent de plus en plus caricaturaux et le fond manque cruellement de lisibilité pour tout qui n'est pas au courant du contexte politico/social du Mexique au XIXe siècle...
Bref, cette série qui devait être une trilogie se clôture maintenant avec la promesse d'une suite...je ne suis pas certaine de vouloir en être...
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Coups de théâtre, portes qui claquent, cavalcades, traîtrises et jolies filles, Sauvage joue la surenchère narrative continuelle au prix de la cohérence et, malheureusement, de son intérêt.
Lire la critique sur le site : BDGest
Les planches sont toutes superbes, très dynamique. Les dernières pages sont impressionnantes, surtout au moment ou la tension dramatique se fait le plus ressentir.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Ah les français! Toujours aussi galants! Les femmes, toujours les femmes! Vous êtes trop romantiques, les femmes vous perdront!