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Julien Simon (Traducteur)
EAN : 9782811200985
320 pages
Milady (06/03/2009)
3.03/5   39 notes
Résumé :


Vous croyez aux miracles? Mark n'y croit pas.

Il a onze ans et trouve sa vie sinistre. Il a dû quitter Londres pour aller vivre dans une ville grise et froide, sur la côte. Sa mère, autrefois si enjouée, est toujours trop fatiguée pour sortir. Et il déteste son nouveau beau-père, qui fait tout pour le contrarier et l'empêcher de s'amuser. Mark se sent seul et s'ennuie à mourir. Jusqu'à ce qu'il rencontre la vieille dame qui loge en des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Etonnante lecture que ce roman qui est édité par Milady dans une collection dédiée à la terreur, alors qu'il n'en est rien.
Il s'agit plutôt ici d'une histoire de fantômes assez mignonne et certainement plus destinée à des enfants qu'à des adultes.
Les propos sont loin d'être profonds et il n'y a absolument rien de terrifiant, voire même d'un peu effrayant dans ces pages.

Mark a 11 ans, c'est un petit garçon solitaire qui ne comprend pas bien à quel point sa maman est malade et qui n'apprécie pas du tout son nouveau beau-père.
Il va faire la rencontre d'une voisine, une très vieille femme qui vit au sous-sol, et celle-ci va lui révéler les secrets et les mystères de leur maison.
Ca se lit bien, c'est gentillet mais pas désagréable, mais je m'attendais à tout autre chose.
Editer ce roman dans cette collection est clairement une erreur car il s'agit d'un genre de conte ou de fable mais pas du tout d'un roman d'épouvante.
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Il m'est arrivé lors de la lecture de ce court roman une bien étrange aventure qu'il me semble intéressant de narrer. Je l'avais repéré lors de sa sortie, il y a déjà quelques temps. Pour une raison inconnue de ma part, je n'ai pas relu son quatrième de couverture lorsque j'en ai finalement entrepris la lecture. Au départ de la couverture, qui me faisait penser aux films de fantômes les autres, j'ai cru avoir en main un livre d'horreur, ou à tout le moins d'épouvante.
Ça tombait bien, depuis ma relecture de l'intégrale de Lovecraft l'année passée, je n'avais plus abordé ce genre. Mais je dus déchanter : j'étais arrivé à plus de la moitié du roman que les rares événements fantastiques n'avaient encore éveillé en moi qu'un vague sentiment de frisson et de malaise, rien de plus.
Je n'arrivais donc pas du tout à comprendre l'intérêt de cet ouvrage quand j'eus la bonne idée d'enfin en relire ce résumé : il s'agissait d'une fable fantastique ! Immédiatement, de nombreux éléments firent sens. le rythme lent, presque hypnotique dans sa torpeur, était en fait une poésie sur la vie quotidienne. Les fantômes peu actifs étaient en fait une splendide métaphore sociale et analogique. Ce qui paraissait raté et soporifique était en fait un récit subtil et délicat, et j'en avais omis toutes les qualités.
Je ne dirais pas pour autant qu'il s'agit d'un chef-d'oeuvre, mais il s'agit d'une oeuvre remarquable, progressant par touches à la façon d'un Stephen King mais sans ses longueurs, dépeignant un drame familial par non-dits, sans tomber dans le macabre ni le glauque, mais en travaillant sur les sentiments et les comparaisons comme la vie aime parfois en faire, bien souvent pour une plus grande souffrance.

Ainsi donc, la façon dont on caractérise un livre et comment on le classe mentalement peuvent interférer sur la manière dont on le lit et l'apprécie... Résumé, avis, couvertures semblent nous guider dans les cases de notre esprit analytique, parfois au détriment de notre plaisir... Étonnant, non ?
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Mark a 11 ans et en veut à la vie. Cette vie qui fait que sa maman lutte contre la maladie, qu'elle s'est remariée et qu'en plus, ils ont quittés Londres pour Brighton, son froid et sa grisaille. Il s'ennuie à mourir jusqu'au jour où il rencontre la vieille dame qui vit au sous sol. Entre biscuits et tasses de thé, il découvre qu'elle n'est pas seule, enfin, pas vraiment...

J'ai été attirée par la couverture alors que je n'étais pas entrée dans la librairie pour ça...Et puis mon libraire l'avait mis en avant avec un petit carton coup de coeur et ce qu'il en avait pensé. La preuve que cette action promotionnelle marche parfois puisque je suis repartie avec!

C'est un roman jeunesse qui ne fait pas du tout peur. Ce qui m'a paru étrange, c'est sa sortie en français chez Milady dans la collection "terreur". Grosse erreur pour moi, d'autant plus qu'il côtoie, dans cette même collection, des romans ultra violents comme "Les enfants du rasoir" (que j'ai lu et apprécié mais qui n'est vraiment pas à mettre entre toute les mains). Il pourrait donc passé inaperçu de son public cible, dommage et décevoir ceux qui s'attendaient à une histoire de fantômes avec beaucoup de fantastique.

Il ne s'agit donc pas d'un livre terrifiant mais qui flirte avec le fantastique. Un fantastique assez gentil et léger tout de même qui reflète après tout les états d'âme d'un petit garçon de 11 ans qui souffre moralement. Si certains lecteurs ont essentiellement retenu les conflits qui opposent Mark à son beau père et la maladie de la mère, j'ai été charmée par l'ambiance des sous sols qui prennent vie quand Mark y pénètre. Et ce petit goût d'interdit, vu qu'il s'y faufile en catimini, profitant des siestes de la vieille dame, était somme toute assez agréable à partager.

La lecture (même en anglais) est facile. J'ai souvent du mal avec les démarrages lents mais là, ça ne m'a pas dérangé. Je visitais Brighton avec Mark, je faisais connaissance avec ce petit garçon qu'on n'aime pas forcément au début mais qui devient attachant quand on comprend que toute sa colère, sa haine reflètent son impuissance et son incompréhension face à l'état de sa mère et au monde des adultes.

Quant à l'histoire des domestiques en question, je l'ai trouvé intéressante car je me suis demandé s'il s'agissait réellement de fantômes, tout simplement (bon, le terme "réel" n'est peut être pas approprié quand on parle de fantômes) ou si c'était une manifestation de l'esprit de Mark qui reflétait le chaos de ses pensées. La montée de sa colère semble être en corrélation avec la cendre noire qui envahie les sous sols au fil du livre. Il m'a semblé qu'il se façonnait un monde pour échapper à la vie réelle et que petit à petit, tout le négatif qu'il retenait en lui s'y est deversé. Quand l'horreur de sa vie est à son paroxysme, il sait où chercher les ressources pour surmonter tout ça et redescend dans les sous sols...

Seule la fin m'a parue assez vite expédiée mais pour moi, ça n'a pas nuit à l'histoire.

Roman fantastique à prendre au premier degré ou roman initiatique teinté de fantastique? Une lecture agréable qui, si elle ne transpire pas la magie et le surnaturel comme on pourrait s'y attendre, montre que la force de l'esprit et l'imaginaire sont magiques aussi!
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Michael Marshall Smith est un auteur reconnu dans les genres thriller, SF, terreur…Sauf que là je pense qu'il y a eu une petite erreur dans la classification de ce roman !
Lorsque j'ai découvert “Les Domestiques” au hasard de mes balades sur la toile, cette couverture me promettait une histoire fantastique, angoissante et troublante. Milady le propose d'ailleurs dans la catégorie Terreur.
C'est donc avec un grand plaisir que j'ai entamé cette lecture.
Malheureusement, ma joie fut de courte durée.

Ce livre se compose en trois parties :

La première met en place les personnages et les lieux. le petit Mark, onze ans est obligé de suivre sa mère et son nouveau beau-père à Brighton, une petite ville côtière, car sa mère, malade et très fatiguée a besoin de repos et de calme. Venant de Londres, le garçon s'ennuie dans ce lieu où il n'a aucun ami. David, le nouveau mari de sa mère est un homme très différent de son père et leur cohabitation est très difficile. Mark a l'impression que David met tout en oeuvre pour l'éloigner de sa mère et veut régir la vie de tous. Une vieille dame habite dans la partie basse de sa maison et il va passer du temps avec elle. Elle va lui transmettre un secret : l'existence, dans les sous-sols de la demeure, de pièces où s'activaient les domestiques du siècle dernier.
Cette partie qui je l'accorde est importante pour la compréhension de l'histoire est longue, trop longue. Une centaine de pages pour nous expliquer qu'un gosse déteste l'idée que sa mère ne soit plus avec son père et qui pense que son beau-père est un con, c'est vraiment long.
Mais comme j'attends de la magie et du fantastique, je continue ma lecture malgré l'ennui.

La seconde partie nous emmène dans les coulisses de la maison,ce fameux endroit où la magie doit surgir. Déception ! Je me retrouve encore avec ce gosse râleur, jamais content, qui découvre à très peu de reprises des domestiques sortis tout droit d'un conte de Walt-Disney, le tout avec de faibles effets pseudo fantastiques. le suspens est quasi inexistant, les personnages sont fades et l'écriture est plate. La plus grande action de ce roman est un nettoyage de fond en comble des cuisines du sous-sols. Super ! Non je plaisante, à ce moment de ma lecture je ne souris plus, je me demande : “Mais où est la Terreur, où est l'angoisse ????” Pour ma part j'ai eu plus de frissons en regardant certains dessins animés.

La troisième partie n'est pas plus passionnante que le reste. le gamin ouvre les yeux sur le monde des adultes et sur les réalités de sa nouvelle vie.

J'avais tellement envie de lire ce livre que je tombe de haut et ma déception est d'autant plus grande. Rien, cette histoire ne m'a rien fait. Elle était mignonne mais franchement elle conviendrait mieux à un jeune public. de 7 à 11 ans justement, comme le personnage principal de ce conte.
Lien : http://ecritureetpoesie.cana..
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Premier sentiment concernant ce bouquin: il y a eu comme qui dirait une erreur de casting ...

Collection terreur qu'ils avaient dit ... ah bon ? Dès le départ, je savais que je lisais tout sauf un bouquin terreur, j'avais limite l'impression de lire un roman jeunesse, et j'avoue que cela m'a fortement dérangée. Pourquoi? Parce que je fonctionne comme un gosse: si on m'annonce quelque chose, et bien j'aime que la dite chose se produise.

Passée au delà de ce qui m'ennuie fortement, j'ai tout de même prix beaucoup de plaisir à lire ce court roman qui m'a un peu donné l'impression d'avoir des faux airs d'une modernisation de "Finding Neverland", l'aspect féerique en moins. Au fil des quelques 160 pages, nous pouvons voir le jeune Mark grandir, par la force des choses liées à la situation familiale qui est la sienne, aidé de cette vieille dame détenant la clé d'une porte menant vers un monde passé. Au cours de ces quelques pages, nous suivons, le coeur noué le parcours de David, nouvel époux d'Yvonne, la maman qui se bat contre la maladie; tous deux formant un couple soudé et attachant

Fable des temps modernes, "Les domestiques" est un excellent roman parlant de vie et de mort (dans tous les sens du terme que vous voudrez). C'est aussi un bouquin attachant, mais certainement pas un bouquin "terreur". Et ce qui est dommage, c'est que la lecture est biaisée par cette erreur de catégorisation, j'imagine que beaucoup ont du laisser tomber en cours de route et passer ainsi à coté d'un si beau moment.
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation


[La vieille dame] déposa une tasse de thé à côté de lui. Elle ne ressemblait à aucune des tasses à thé qu’il avait vues auparavant. Le liquide était d’un brun sombre, presque rouge.
_ Voilà.
_ Est-ce que c’est… un genre de thé spécial ?
_ Non, dit-elle en se laissant doucement retomber dans l’autre siège. C’est seulement fort la plupart des gens font leur thé bien trop léger. Et à quoi est-ce que ça sert ? Si vous voulez du thé, buvez du thé. Voilà ce que j’en dis.

A côté de la tasse, elle déposa une assiette sur laquelle était posé le contenu de son sac en papier brun. Il s’agissait d’un gâteau, mais d’un genre auquel Mark n’était pas habitué. Il pensait pourtant avoir vu des choses comme ça à vendre au Point de Rencontre. Le gâteau avait été soigneusement coupé en deux. Mark prit l’une des parts et y mordit prudemment. Il était dur, il avait un goût de farine et était garni de petits raisins. Ca ne collait pas avec l’idée qu’il se faisait de quelque chose de bon.
_ Très bon, dit-il en le reposant.
_ Continue, rétorqua-t-elle. Tout n’est pas bon à la première bouchée.
Cela ressemblait désagréablement au sermon que David lui avait fait à l’étage, avant qu’il s’enfuie. Et Mark se redressa sur son siège.
_ Oh, trésor, dit la vieille dame, est-ce que j’ai dit quelque chose de mal ?

Ils restèrent ainsi un moment. Mark reprit le gâteau et y mordit encore. Le goût était toujours bizarre, comme venu d’un temps où les gens mangeaient des trucs parce qu’ils étaient obligés de manger, et pas parce qu’ils espéraient en retirer du plaisir. La guerre peut-être, déduisit Mark, lorsque les choses avaient été en général de moins bonne qualité. En revanche, il aimait le thé fort. Et les troisième et quatrième bouchées de gâteau – il avait entre-temps revu son niveau d’exigence à la baisse – n’avaient pas été aussi mauvaises. Les raisins, au moins, étaient bons.
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Parfois les choses changent et c'est bien. On va d'un endroit à un autre, on devient différent de la personne qu'on était. parfois le fait que les choses cessent à un sens. La fin signifie un nouveau commencement.
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Plus on vieillit, plus les os se refroidissent. Comme s'ils se pétrifiaient lentement, se préparant pour le jour inopiné - ou la nuit inévitable- où on essaie de remuer les membres et qu'on les découvre inertes à jamais. Il n'y a alors plus rien d'autre à faire que d'attendre que quelqu'un nous ferme doucement les yeux. Le corps se résigne à la vieillesse, il n'a jamais espéré durer pour toujours. L'esprit, lui, n'a pas cette conception, et n'a aucune considération pour le temps.
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Peut-être que c'était cela vieillir. On pouvait rester assis, à écouter le réveil égréner les minutes, sans se sentir obligé de remplir les blancs avec des paroles. Peut-être que quand on atteignait cet âge, on avait déjà tout dit au moins une fois.
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Il observa la vieille dame encore un moment, puis il tira la grande clé du tiroir.

Après l'avoir précautionneusement refermé, il se faufila à travers la pièce, grimaçant de douleur. Son dos aussi lui faisait mal.
Il tourna la poignée de la porte très, très doucement, s'assurant qu'elle ne faisait aucun bruit. Puis il l'ouvrit tout aussi doucement, et la tira derrière lui tandis qu'il sortait. Il ne la ferma pas : il savait qu'il devrait revenir pour rendre la clé.
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Vidéo en anglais. M.M. Smith parle de son roman "The Servants" ("Les domestiques").
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