Start game, tome 1 : Ma vie est un jeu !

Quelle chouette petite aventure ! Ce que vont vivre Marion et sa mamie m'a fait glousser à plusieurs reprises. Christine Saba a beaucoup d'humour et d'imagination ! J'ai adoré les petits Biscotos, les avatars dans le jeu de King Gonzo ou encore la dynamique de ce tandem intergénérationnel. L'ambiance est véritablement rocambolesque, ce qui plaira certainement aux petits et grands lecteurs. Pour ma part, j'ai pris grand plaisir à suivre Marion, cette jeune héroïne pétillante, courageuse, maligne, déterminée et un peu rebelle.

Comme beaucoup de jeunes ayant plus de dix ans, Marion est une adepte de jeux vidéo. Ainsi, elle passe des heures dans sa chambre, devant son PC… Mais avec sa grand-mère ! Sous l'oeil critique, mais bienveillant, de cette dernière, la petite narratrice va décider de tester l'un des jeux du moment : « King Gonzo, le roi des Biscotos ». Malheureusement pour elle, les personnages vont quitter le monde virtuel et débarquer sans crier gare. On a là un savoureux mélange de « Pixels », « Les mondes de Ralph » et « Jumanji : Bienvenue dans la jungle » ! L'auteure reprend assez bien les codes, notamment ceux liés aux nombres de vie, aux compétences/pouvoirs, aux boosts permettant de s'améliorer, aux niveaux à surmonter et, bien sûr, au boss de fin de niveau. À mon sens, le cocktail fonctionne parfaitement et saura séduire aussi bien les novices que les adeptes du gaming. Voilà une belle manière de mélanger la lecture et les jeux vidéo !

La relation entre les deux héroïnes est l'élément qui m'a le plus convaincue. En effet, j'ai trouvé que les deux femmes étaient touchantes, drôles, complémentaires et adorables ! Marion est très gentille avec son aînée : elle lui parle, la respecte, s'amuse et passe ses journées avec elle. La présence de l'aïeule s'explique par le fait que celle-ci a eu une attaque. de ce fait, elle ne peut plus être autonome et a dû habiter chez son fils. Or, malgré son accident et son incapacité à bouger ou à communiquer, Marion semble avoir trouvé le moyen de communiquer avec sa mamie. J'ignore si c'est le fruit de son imagination ou la réalité cependant, j'aime à penser qu'elles ont un lien particulier et qu'elles arrivent réellement à se comprendre. Il y a là un petit côté magique, poétique et touchant… Les autres membres de la famille sont également prometteurs… Et originaux ! Par exemple, ici, c'est le père qui cuisine et s'occupe le plus de la maison. Quant à la mère, elle est très portée sur les jeux vidéo… Un peu comme moi, je l'avoue ! Cette originalité m'a plu, car elle casse les codes sexistes que ce soit au sein du foyer ou au sujet des gameuses.

Le rythme de ce premier tome est bien géré. En quelques pages, on découvre la famille de l'héroïne et on cerne assez bien les traits de chacun. L'arrivée des Biscotos, ces petits personnages mignons à sauver de King Gonzo, arrivent rapidement. Dès lors, les héros et les lecteurs vont plonger dans une aventure haute en couleur et en rebondissements ! D'ailleurs, j'avoue avoir été charmée par ces petits bonhommes ayant une houppette ainsi qu'une curieuse façon de parler rappelant les minions et l'italien (ex : « Mémé championne régionalo ! Trop impressionno ! » « Regardo Marionno ! Scotcho ! »).

Mais ce qui m'a le plus conquise est l'intégration d'éléments graphiques. Car, si la narration ou les situations sont loufoques, elles sont surtout merveilleusement illustrées ! Miss Paty, que j'ai connue grâce à sa saga bd « Sushi Bing », a un chouette coup de crayon. Ses personnages sont à la fois amusants, mignons et expressifs ! J'aime son style. Avec cette nouvelle saga, on n'est pas sur un roman jeunesse classique, mais un roman graphique qui mixte le texte classique, la bande dessinée ainsi que les onomatopées. Parfois, certains mots sont également mis en avant grâce à une police de texte plus grande et différente. Mes jeunes lecteurs adorent le principe, que ce soit grâce à la série « Défense d'entrer », « La street », « Tom Gates » ou encore « Journal d'un dégonflé ». Je n'ai donc aucune crainte quant au succès de « Start Game » qui fonctionne aussi bien visuellement que « scénaristiquement » !

« Ma vie est un jeu ! » fut donc une très bonne découverte proposant un cocktail qui fera certainement mouche auprès du public-cible. D'ailleurs, j'ai déjà en tête quelques lecteurs de mon entourage qui pourraient aimer ce premier opus. En tout cas, en tant qu'adulte, je me suis amusée et j'en redemande…
Lien : https://lespagesquitournent...

" Start Game: ma vie est un jeu", une promesse d'aventure qui nous aura rendu curieux, avec son style BD pétillant signé Miss Paty intégré aux illustrations.
Cela ne pouvait qu'être drôle à proposer aux jeunes lecteurs.

L'histoire.
La petite Marion est une mordue du jeu vidéo, c'est une geek on peut le dire (l'auteure Christine Saba nous confiera rapidement ses autres passions, les séries tv et hors sélection: les couchers de soleil).

Hop, on profite d'une mise en place rapide et efficace: la mamie de Marion habitera depuis peu avec la famille de sa fille suite à un accident grâve qui l'aura rendu fortement infirme.
Et depuis son arrivée, elle et Marion seront inséparables, au point même que mémé assistera à toutes les parties de jeux vidéo de Marion (et la houspillera même sur ses mauvaises manipulations de la manette).
Non, jeunes lecteurs. Vous vous tromperiez un peu en supposant que cette mamie soit passée maitresse dans l'art de la télépathie depuis l'accident en regardant les images. Non, Mamie n'aura pas la force Jedi, nuance, mamie parlera avec ses yeux.
Attendez avant de rire ( et sortez un mouchoir), suite à son attaque, la pauvre ne trouvera plus l'usage de la parole mais notre "granny" sera bien là, vivace à l'intérieure et s'évadera de son corps en communiquant autrement: en communiquant en clignant des yeux (si!).
On imaginera un peu les scènes, avec une Marion bavardant dans sa chambre et pestant devant une partie de jeu vidéo, répondant à sa mamie de temps à autre (en mode solo, pour ceux et celles qui auraient l'oreille collée à la porte de sa chambre).
La grand-mère n'aura pas perdu de son caractère et se montrera même silencieusement piquante, titillant à tout va sa petite-fille (une mémé qui vanne, cela donnera quoi? Une grand-mère qui cligne des yeux en mode morse frénétique?).

On l'aura compris déja, l'aventure ne sera pas à prendre au sérieux, d'autant qu'avec la suite, cela ne fera plus un pli: dû à une anomalie informatique, les personnages du dernier jeu se feront la malle hors de l'écran.

Du coup, nous aurons un pied dans réalité et un pied dans le jeu ( sans joystick cette fois) comme promis par le titre.
Comment les refaire entrer dans un ordinateur cassé, avant la fin du film du soir des parents - qui les croieront couchés toutes les deux, la petite et son ancienne-?

Les auteures offriront de la folie douce avec une mémé qui, tel Saint Lazare se redressera en plus miraculeusement et blablatera plus que jamais par le truchement de la présence des personnages du jeu. Leur présence est-elle magique?

La narration sera dynamique, croisant texte et illustration, l'un faisant suite à l'autre en petites pauses ménagées dans les double-pages.
Aussi, des mots en caractères gras et dans des jeux de polices de caractère différents feront l'effet d'onomatopées dans le corps du texte à l'identique de "Pif, bam et boum".

Pour ceux qui aimeront le thème, nous serons plus dans le clin d'oeil que dans un scénario respectant les parties d'un jeu vidéo. L'univers du jeu vidéo sera un peu prétexte à faire entrer de la "magie".
Nous serons néanmoins dans les clins d'oeil sympas ( pas ceux de mémé) avec des petites références ci et là, il n'y aura qu'à regarder la première de couverture avec ses pièces d'or, ses champignons animés ( Mario Bros) et son gorille qui balance des tonneaux ( Donkey Kong).
Ces choix symboliques seront à la fois un âge d'or du jeu d'Arcade (le jeu sur des appareils payants dans des lieux publics) et celui des consoles plus modernes de poche. Tout un monde du jeu vidéo que les parents auront aussi connu, avec son genre spécifique de jeux de plateaux, celui des parcours par niveaux, avec "battle" de méchant à la fin pour progresser et changer de niveau ( Beaucoup auront rêver là-dessus et se seront user les phalanges et les yeux à finir les jeux comme Megaman, Sonic, Dragon Lair...).

Une lecture légère et sympa pour ceux et celles qui se confirmeront à la lecture et chercheront des séries drôles, funs et courtes.

Marion passe son temps à jouer aux jeux vidéo sur son ordinateur avec sa grand-mère, notamment à Préhisto, le jeu des Cromagnos. Alors que son père Patrick, s'occupe de l'intendance de la maison, sa mère, Françoise, lui signale un nouveau jeu, King Gonzo, le roi des biscotos, l'histoire d'un gorille monstrueux et sanguinaire qui se nourrit de petits personnages appelés les Biscotos. Marion entreprend avec Mémé de télécharger le jeu mais elle n'a pas vérifié son antivirus et l'ordinateur explose, de petits Biscotos adorables en sortent pour le plus grand bonheur de Mémé. Cependant, quand King Gonzo commence aussi à sortir de l'écran, c'est la catastrophe.

Christine Saba est professeure de français à Londres et elle s'est lancée dans le roman pour la jeunesse en 2019 avec Super espions chez Poulpe fictions : Nathan rejoint sa cousine Juliette à Londres, où des événements étranges se produisent, notamment au sein de sa propre famille. Les deux cousins, alias Panthère secrète et Serpent rusé, doivent déjouer des cambriolages, de la National Gallery à Buckingham Palace, tout en enquêtant sur leur famille.

Ce roman a les atouts de tous les genres en vogue, il s'agit d'une histoire de jeu vidéo, d'un roman illustré dans lequel l'illustration alterne avec le texte, d'un roman d'humour avec un jeu de mise en forme du texte pour mieux amplifier le sens de certains mots dans une police adaptée. Autrefois, les enfants entraient dans les livres afin d'y vivre les aventures de leurs héros, maintenant, ils entrent dans les jeux vidéo. Ici, le jeu vidéo entre dans la maison de l'héroïne puis celle-ci se laisse happée dans le jeu avec sa grand-mère afin de sauver sa mère du dangereux gorille géant. Nous reconnaissons facilement certaines inspirations et les clins d'oeil à l'univers des jeux. C'est simple, efficace et gentil pour un roman middle-grade. Il s'agit d'une nouvelle série, le tome 2 est annoncée avec le père de Marion bloqué dans un jeu vidéo sur la préhistoire.

Résumé :

Marion est une jeune ado qui adore les jeux vidéos. Elle passe des heures dans sa chambre devant son PC à jouer notamment à "Préhisto". Avec elle, il y a sa mémé qui partage la même passion.
Un jour, la mère de Marion, Françoise, leur parle d'un nouveau jeu qui s'appelle "King Gonzo le roi des Biscotos". Très rapidement, Marion le télécharge mais, sous la pression de sa mémé qui est pressée et ne veut pas attendre, elle ne prend pas le temps de mettre à jour son antivirus malgré l'avertissement au début du jeu.
C'est alors que tout se détraque : des petits personnages traversent l'écran de l'ordinateur de Marion ; ce sont les Biscotos. Ils viennent lui demander de l'aide pour affronter le terrible boss, un gorille très puissant, King Gonzo.
Marion et Mémé vont donc se retrouver dans une situation compliquée qu'on pourrait qualifier de "niveau difficile" si on était dans un jeu vidéo. Et c'est bien ce qui va pourtant arriver... Elles vont devoir rentrer dans le jeu car elles n'auront pas le choix : en effet, King Gonzo a enlevé Françoise, la mère de Marion, pour l'emmener dans son repaire.
Malgré la peur, Marion et sa grand-mère vont s'armer de courage et faire face aux épreuves qui vont se présenter à elles...

Mon avis :

Je remercie les Editions Magnard Jeunesse ainsi que Babelio pour l'envoi de ce livre que ma fille de 8 ans et moi-même avons beaucoup apprécié.
Pour commencer, j'ai trouvé l'intrigue de ce petit roman jeunesse très sympa : Marion et sa mémé qui sont passionnées de jeux vidéos vont se retrouver justement plongées dans l'un d'eux. J'aime quand des personnages se retrouvent dans un univers alternatif.
Le côté geek de l'histoire est un aspect que j'ai adoré : King Gonzo m'a évidemment rappelé le célèbre Donkey Kong, les champignons m'ont fait penser à Mario et les Biscotos ont des airs de petits Kirby...
Les illustrations de la couverture et dans l'histoire sont cools et pétillantes ; ça me rappelle le style kawaii japonais.
Autres points très appréciables dans ce livre : les nombreuses touches d'humour, le papa qui pète un câble car il doit tout faire à la maison, la mémé qui ne parle pas mais qui arrive à communiquer d'une certaine manière avec Marion (très touchante cette mémé), et puis enfin notre héroïne, Marion, qui est une jeune fille avec beaucoup de qualités (courage, débrouillardise, intelligence...).
Bref, pour moi c'est un très bon livre jeunesse, très divertissant.
A noter qu'il existe une suite : Start Game - Mission Jurassic, que ma fille aura pour Noël. C'est d'ailleurs maintenant à elle de vous donner son avis...

L'avis de Coline, 8 ans :

"Cette histoire était très bien. J'ai rigolé quand le papa de Marion s'est fâché contre elle. J'ai bien aimé quand la maman a parlé de King Gonzo. J'ai beaucoup rigolé quand Marion s'est transformée en cochon. Je suis pressée de lire Start Game 2 !"

Lien : https://www.facebook.com/Del..

On plonge dans une aventure hilarante en compagnie de Marion et sa grand-mère, toute deux fans de jeux vidéos ! Oui, oui vous avez bien lu ! Mémé partage la même passion que sa petite-fille ! Alors qu'elle installe sur son ordinateur le jeu star du moment, « Gare au gorille », tout se détraque. Des petits bonhommes traversent l'écran pour demander l'aide de Marion face au terrible gorille.

Start Game est un roman jeunesse pétillant, rythmé et drôle. Son ajout majeur est qu'il est parsemé d'illustrations et de planches de BD. le roman alterne entre texte et graphismes, c'est très ludique ! J'ai adoré la relation entre Marion et sa mamie, il y a une grande complicité entre elles, j'ai trouvé ça beau et touchant ! Les Biscotos sont extrêmement drôles et me font penser au Minions par leur façon de parler.

Ce que j'ai aimé par dessus tout dans ce livre, c'est qu'il n'hésite pas à casser les codes. On est loin de l'image de la femme au fourneaux pendant que papa se la coule douce. Ici c'est même plutôt l'inverse, monsieur semble être père au foyer et les femmes de la famille sont toutes accros aux jeux (qui a dit que les jeux vidéos n'étaient réservés qu'à la tente masculine ?). Une petite pointe de féminisme ajoutée avec subtilité, c'est un vrai plus !