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Maurice Szafran (Autre)
EAN : 9791021029965
304 pages
Tallandier (18/02/2021)
4.08/5   24 notes
Résumé :
Robert Badinter occupe une place aussi singulière qu’importante au sein de la société française. Un homme juste. Celui qui a aboli la peine de mort et qui, à ce titre, figure déjà dans les livres d’histoire.
Avocat, professeur d’université, ministre de la Justice, président du Conseil constitutionnel, sénateur, essayiste, Robert Badinter s’est toujours refusé à écrire ses mémoires, lui qui aime tant cultiver le secret. Qui sait que son destin s’est joué un jo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un essai intéressant qui relate, comme l'exprime son titre, le parcours d'un homme juste. Les auteurs ont su présenter cet homme de convictions, pudique, ne dévoilant pas tout et plein d'humanité.

Le discours qu'il a prononcé le 17 septembre 1981 demandant l'abolition de la peine de mort, en annexe à la fin du livre, mérite une lecture attentive qui ne peut laisser indifférent. Cela peut permettre des échanges constructifs et être une trace pour les générations futures.

Cette lecture m'a apporté un nouvel éclairage sur la personnalité de Robert Badinter que j'avais déjà découvert en lisant son livre sur sa grand-mère, Idiss.























































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Robert Badinter, l'homme qui a mis fin à la peine de mort en France. C'est l'oeuvre de sa vie, accomplie grâce à sa complicité avec François Mitterand. Ce livre est bien évidemment centré sur le discours du 17 septembre 1981 qui restera un discours de référence dans la pensée républicaine. Robert Badinter est un homme austère et sans concession. Toujours ancré sur ses convictions, fondées sur une exigence absolue de justice. Ce livre n'apporte pas de révélation sur l'homme, brillant, parisien, cultivé, discret et de gauche sans être doctrinaire. Il fournit une analyse rigoureuse de la montée en puissance de Badinter, l'homme pudique et discret qui n'a jamais réussi à faire une carrière politique mais qui laissera dans l'histoire une image de rigueur et d'intégrité de même nature que les hommes qu'il a admirés que sont Pierre Mendes-France et Michel Rocard. Un livre utile pour mieux comprendre cette époque et les personnes qui l'ont habité.
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Nee dans les années 80, la peine de mort a toujours été pour moi « abolie ». Apprendre la vie de cet homme qui a permis que pour moi et tant d autres ce soit « normal » « la base » d une société humaine et démocratique m a beaucoup plu. Cet homme desormais mort m a conquise par son parcours bien narré ici par les 2 auteurs
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Un livre écrit par un grand homme qui n'a pas reculé devant l'ampleur de la tâche de faire abolir la peine de mort. Chose pas évidente, car la peine de mort a été enracinée dans l'esprit de l'humain.
Qui aujourd'hui pourrait vivre dans un pays démocratique avec comme loi ultime la peine de mort ? Cela n'a pas de sens. Il suffit de regarder de l'autre côté du globe la peine de mort existe : est-ce qu'il y a moins de meurtres ? Je vous laisse seul juge ...
C'est pour cela que Monsieur Badinter a suivi ses convictions sans trembler, ni redouter, ni craindre les assauts de l'opinion publique, ni des parlementaires, il est un homme vrai qui a réellement laissé une empreinte dans les lois françaises.
Un homme politique : Vrai, honnête avec lui-même et avec le peuple.
Merci Monsieur Badinter
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critiques presse (1)
LaCroix
21 mai 2021
Ce portrait de Robert Badinter, nourri d’entretiens, décrit sa formation et ses engagements, dont celui pour l’abolition de la peine de mort.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
L'universalisme, valeur cardinale, lui semble menacé, par le différentialisme, par le communautarisme, ces "maux" qui gangrènent la société. On ne peut pas dire qu'il y a, d'un côté, les droits de la femme et, de l'autre, ceux des hommes, ni affirmer que les Noirs et Blancs n'auraient pas les mêmes droits ! C'est une pente dangereuse. Il y aurait des droits dépendant du sexe, de la nation, de la religion, de la couleur de la peau... Dès lors, le principe premier des droits de l'homme, "Tous les hommes (c'est-à-dire, tous les êtres humains), naissent libres et égaux", ne sera plus respecté." D'où son incompréhension, voire son dégout, pour une époque, la nôtre, où règnent "l'exhibitionnisme, la trahison, l'égotisme, une horreur". Robert Badinter est inquiet.
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Alors que nous l'interrogions sur ses souvenirs, Badinter nous avait mis en garde : "Il faut se méfier de la mémoire. Chacun, de bonne foi, reconstruit sa vie avec le temps. Il y a une sorte de fragilité, de sélection de la mémoire. On auréole, on noircit, mais c'est rarement la réalité des faits."
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Plus touchante, la présence de Robert Badinter à la maison d'arrêt de Villepinte le 4 décembre 2017. "Un hugolâtre en prison", titre le Parisien. "Assis sur des chaises de plastique rouge alignées dans le gymnase de la prison, une centaine de détenus l'ont écouté pendant une heure leur parler de Victor Hugo, "grand abolitionniste". Il leur a répété une phrase de l'écrivain : "Il est un droit qu'aucune loi ne peut entamer, qu'aucune sentence ne peut retrancher, le droit de devenir meilleur". L'oeuvre d'Hugo "constitue, pour eux aussi, un message, précise Badinter. Je ne suis pas le défenseur des causes perdues, mais de celles que je crois justes."Dans la salle, une partie'des détenus se lèvent pour l'applaudir, l'un d'eux s'avance avec une balance en bois, effigie de la justice, sculptée aux initiales RB. Beaucoup réclament une poignée de main et une photo. Il est émouvant, cet objet en bois, pareil à de l'art brut, qui trône en bonne place sur le bureau de Badinter, posé à côté de la une du Monde annonçant le vote de la loi abolissant la peine de mort par l'Assemblée nationale, agrémenté d'un dessin de Plantu qui a ajouté à la main "Merci, Robert Badinter"
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On dit "crime contre l'humanité', je dirais qu'il y a un moment où l'humanité doit prévaloir sur le crime. "Etonnante formule qui suscite d'abord la sidération - le fils de Simon Badinter qui demade l'élargissement de Papon ? -puis la tempête . Je n'avais plus reçu autant de courriers insultants depuis l'affaire Patrick Henry. Au mieux de l'incompréhension. Au pire des accusations de connivence ou de complaisance envers un homme que je n'avais jamais croisé et avec qui je n'avais rien en commun, rien..."Mais cette fois, ce sont des Juifs qui l'interpellent et le maudissent. Si l'ethnologue Germaine Tillon, une figure de la Résistance, le soutient, l'avocat Serge Klarsfeld, président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France, et Jean Kahn, alors président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le désapprouvent. Ils tentent de le faire changer d'avis en lui rappelant qu'il est fils de déporté. Les arguments d'ailleurs ne sont pas dépourvus de sens : "La justice française doit être appliquée d'autant que jamais les nazis et leurs complices n'ont tenu compte de l'âge de leurs victimes. En conséquence il faut appliquer la loi du talion...Ce que Badinter a toujours combattu...Il semble à contretemps, mais il n'en démord pas, persuadé que sa "ligne" humaniste reste juste. Maurice Papon sera libéré pour raison de santé
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Badinter obtiendra aussi que l'on filme les"grands" procès historiques. Pour laisser une trace...Pour l'Histoire. La loi votée précise donc que seront filmés les "procès" revêtant une dimension événementielle, politique ou sociologique telle qu'ils méritent d'être conservés pour l'Histoire.

En 2OO7, le négationniste Robert Faurisson lui intente un procès pour diffamation pour l'avoir dénoncé comme "faussaire de l'Histoire". Le film de l'audience établit les mensonges du révisionniste et montre Badinter qui fend l'armure et se raconte : J'avais 13 ans, en octobre 1941, quand mon oncle a été arrêté au domicile que nous venions de quitter. Il a été dénoncé et envoyé au camp de Drancy et, de là, il a disparu. J'avais 14 ans quand ma grand-mère paternelle a été arrêtée par des policiers français sur ordre de Bousquet. C'était au début de l'automne 1942. Elle avait 8O ans, on l'a descendue sur une civière, on l'a envoyée à Drancy et on n'a plus eu de nouvelles. J'allais avoir 15 ans quand mon père a été déporté à Lyon, le 9 février 1943, par la police allemande sur ordre de Klaus Barbie. Nous n'avons plus jamais eu de ses nouvelles. C'est cela, mon adolescence à moi."
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Vidéo de Dominique Missika
Dominique Missika présente son livre "Simone Veil. La cause des femmes et des enfants" publié chez Seuil.
Le 26 novembre 1974, Simone Veil monte à la tribune de l'Assemblée nationale pour défendre la loi légalisant l'interruption volontaire de grossesse. Elle entre dans la lumière. Elle n'en sortira plus. Par son courage et sa détermination, elle devient une icône que les Françaises ne cesseront de remercier. Toutefois, son engagement pour la cause des femmes ne commence ni ne finit avec cette bataille. le transfert en métropole des militantes du FLN détenues en Algérie, la réforme du droit de l'adoption, la promotion du travail des femmes sont autant de sujets qui la mobilisent en tant que haut fonctionnaire au ministère de la Justice. Puis, devenue ministre, elle améliore la protection des enfants, crée le statut d'assistante maternelle, aide les femmes à concilier travail et maternité, se bat pour les infirmières et les sages-femmes, etc. La parité sera l'un de ses chevaux de bataille. Son combat pour l'égalité réelle entre les hommes et les femmes se poursuivra, dans une étonnante continuité de conception et d'action. Profondément marquée par l'expérience concentrationnaire, Simone Veil, tout au long de sa vie, s'est appliquée à faire évoluer la société avec les armes de la loi, au nom de la justice. Grâce à de nombreux documents (brouillons de discours, notes, courriers officiels, rapports, articles de presse…), dont certains inédits, ce sont les propres mots de Simone Veil qui constituent le fil conducteur de ce livre. Il nous invite à mieux comprendre son action en faveur des femmes et des enfants, en France et dans le monde.
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