Il y avait bien longtemps que je n'avais consulté un dictionnaire, il faut dire qu'en ces temps modernes d'autres supports ont remplacé ce bon vieux pavé qui trônait sur nos bureaux.
C'est ici un dictionnaire particulier que j'ai feuilleté, enfin, lu carrément, celui de la vie d'une personnalité que j'aime beaucoup (vous me direz que m'intéresser à la vie de quelqu'un que j'aurais détesté aurait quand même été surprenant).
Claude Moine, vous connaissez ?
Mais si... allons, Les chaussettes noires.
Le Schmoll.
Non, toujours rien ?
Et Eddy Mitchell, ça vous parle ?
"La dernière séance", "le cimetière des éléphants" ou encore ma chanson préférée "M'man" et tant d'autres. Il faut dire qu'il a soixante ans de carrière derrière lui quand même, ça en fait des titres, des albums, des concerts ou des films.
Dans ce dictionnaire, concocté avec son fils, Eddy Moine, le chanteur passe sa vie en revue, de A à Z.
À chaque lettre un mot, à chaque mot des anecdotes, des souvenirs, de son métier, des gens qu'il a croisés, sa famille, ses amis proches.
Un témoignage à visage humain, tout en pudeur, drôle parfois, à l'image de l'homme qu'on devine discret,
De Belleville, ce quartier de Paris qui lui est cher aux studios de Nashville, dans une Amérique qu'il n'aime pas plus que ça, si ce n'est pour le rock qui l'a amené à la chanson et le cinéma qui a enchanté ses journées d'écoles buissonnières.
De sa première rencontre avec l'ami de toujours, Johnny, dont on peut dire qu'elle ne démarrait pas sous les meilleurs auspices...
La musique, le cinéma, la littérature (la BD dont il est fan, notamment), la cuisine, autant de sujets abordés dans cet ouvrage que le fan que je suis a dégusté sans modération, même sans l'être, allez-y ne boudez pas le plaisir de rencontrer Mr Eddy.
Une autobiographie qui ne dit pas son nom, révélatrice de la personnalité d'un artiste incontournable de la scène française.
"La lumièr' revient déjà
Et le livre est terminé
C'était la dernièr' séquence
C'était la dernièr' séance
Et le rideau sur l'écran (de ma tablette) est tombé"
(Interprétation personnelle...)
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"Aime moi tendre, aime moi vrai"
Que dire sur la carrière d'Eddy Mitchell ? Hé bien rien, car il le fait très bien lui même avec son fils derrière la plume.
J'ai été fan d'Eddy Mitchell, alors j'en connais pas mal des histoires et anecdotes sur lui, ses chansons... Mais j'avoue que j'ai découvert de nouvelles choses avec ce livre, que je trouve très bien écrit et où l'on sent qu'il se lâche car il est en complicité avec son fils.
Alors je vous recommande de le lire, car l'idée du livre est bien, et est bien traitée et cela vous permettra d'en apprendre un peu plus sur le dernier rocker, qui sera celui-là.
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À 78 ans, le rockeur se dévoile dans « Le Dictionnaire de ma vie », écrit par son fils, Eddy Moine. Au menu : souvenirs d'enfance, rock, cinéma et politique.
Lire la critique sur le site : LePoint
Je me souviens des jaquettes de polars de Peter Cheyney: l'une montrait un type avec un fume-cigarette et, dans la fumée, une pin-up. Il n'y avait pas ça chez Gide. Mon choix était fait.
Depuis plus de trente ans, je ne rate jamais la sortie d'un Patrick Modiano. Ses belles promenades incertaines à travers un Paris oublié (Dans le café de la jeunesse perdue et Quartier perdu, notamment), son goût pour une enfance trop vite disparue, l'absence du père, ses descriptions de l'Occupation allemande (Dora Bruner) me touchent ; ces thèmes de prédilection en font, à juste titre, un incontournable de la littérature contemporaine (Villa triste et Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier sont, à mon avis, de petits bijoux).
Lire est essentiel pour moi. Amoureux des mots, j'ai besoin de me plonger dans des univers différents du mien, notamment à travers le roman. Découvrir puis s'intéresser au mode de pensée d'un écrivain (ainsi qu'à son imaginaire et à son écriture) est passionnant. Cette fascination m'est venue très tôt et s'est poursuivie avec les années et mes insomnies. J'avale les livres, en lis même souvent deux en même temps.
La mauvaise foi doit être pratiquée intelligemment. Il ne faut pas l'entretenir avec ses proches, qui vous connaissent parfaitement, mais plutôt au hasard de vos rencontres.
L’autodidacte que je suis éprouve une grande méfiance envers les intellos, les fonctionnaires, l’armée…