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EAN : 9782877305617
336 pages
Editions Philippe Picquier (18/10/2001)
3.68/5   60 notes
Résumé :
L'inspecteur Honma remonte la piste d'une belle disparue prise au piège d'un Japon où tout se vend et s'achète, même les rêves. Quand une carte de crédit devient un ticket pour l'enfer, la seule issue est-elle de prendre la peau d'une autre ?
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Magistral et complètement dément !!

Roman repéré grâce à Babelio et quelques critiques positives. Je l'ai dans ma pal depuis quelques temps grâce à un brocanteur, je remercie Chabe37 pour m'avoir aidé à l'en sortir pour la pioche de Juin. Je ne me souviens plus du tout du résumé mais étant estampillé roman policier traduit du japonais, j'espère passer un bon moment avec, n'ayant lu que « Marianne » comme auteure japonaise de roman policier.

L'histoire se lance doucement mais elle devient très rapidement intrigante et captivante. le personnage principal étant un policier en disponibilité, nous le suivons pas à pas dans son enquête. Un cousin de son épouse décédée lui a demandé de retrouver sa fiancée qui s'est enfuie. Pour quelles raisons a-t-elle fait ça ? Qu'a-t-elle à cacher ? Contrairement à Marianne, l'intrigue se déroule exclusivement au Japon où les moeurs et les coutumes y sont très différentes de l'Occident. La découverte est donc complète car c'est un pays que je ne connais pas si bien que ça. En tout cas, c'est dépaysant à souhait car certaines notions liées à l'état civil ne sont pas utilisées par les occidentaux. L'enquête est longue et laborieuse, l'auteure nous fait même un cours sur le système de crédit japonais mais à aucun moment, je n'ai eu l'impression de m'ennuyer car l'auteure a vraiment un style très agréable. La fin se révèle être un vrai sac de noeuds et rien n'est ce qu'il paraît. Pour ma part, j'étais comme Homna durant cette enquête, je me perdais en conjonctures. J'ai été un peu déçue par la fin mais « wouah » quelle histoire et quel dénouement.

Comme vous l'aurez compris, j'ai eu un gros coup de coeur pour ce roman, le style est simple et agréable malgré l'enquête longue et difficile mais à aucun moment, on ne s'ennuie à suivre l'inspecteur Honma dans celle-ci. Normal que cette auteure est conquise le public du roman policier japonais, je suis restée sur le cul par cette fin haletante et sous tension. Il me tardait de savoir le fin mot de cette enquête hors norme. Si vous êtes amateurs de romans policiers et du Japon, je vous conseille de découvrir ce roman et son auteure. Pour ma part, dès que je peux, je m'en procure d'autres de celle-ci.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Blessé lors d'une intervention musclée, le policier Honma est encore convalescent lorsqu'il reçoit la visite de Kazuya, le fils d'un cousin, dont la fiancée Shoko a disparu.
La très belle Shoko, au train de vie pourtant mesuré, s'est vu refuser dernièrement l'obtention d'une carte de crédit et s'est volatilisée quelques jours après.

Pas mécontent de reprendre du service, c'est en détective privé que Honma décide de mener son enquête. Celle-ci va rapidement mettre en évidence le fait que Shoko vivait sous une fausse identité mais qu'elle ignorait que la jeune femme de son âge dont elle avait usurpé le nom s'était déclarée en faillite personnelle quelques années auparavant.

Pourquoi Shoko a-t-elle eu besoin de s'accaparer de l'identité d'une personne que visiblement elle ne connaissait pas bien ? Serait-elle une meurtrière ?
La convalescence du brave policier Honma ne va pas être de tout repos !

Au-delà d'une enquête exaltante et pleine de rebondissements, « Une carte pour l'enfer » dénonce les excès de la société de consommation du Japon des années 90, époque où le crédit facile alimentait la bulle financière, où la bourse de Tokyo était à un niveau quatre fois supérieur à aujourd'hui, où des officines de crédit sans scrupules prêtaient sans discernement aux particuliers et s'appuyaient sur la pègre mafieuse, les yakusas, pour recouvrer l'argent des ménages surendettés…

Ce roman policier de Miyubi Miyabe mérite assurément de figurer dans la collection de tous les amateurs du genre.
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L'inspecteur Honma est chez lui en convalescence quand un cousin de sa défunte épouse vient lui demander de retrouver sa fiancée disparue, la belle Shoko. le jeune homme, banquier de son état venait de proposer une carte de crédit à l'élue de son coeur et découvrait à cette occasion que Shoko était fichée pour faillite personnelle. Pour Honma qui commençait à s'ennuyer, cette enquête officieuse est une aubaine. Elle lui permet de sortir de son appartement, de remettre le pied à l'étrier en douceur et lui donne un prétexte pour faire faux bond à sa kinésithérapeute. le voilà donc dans les rues de Tokyo, sur les traces de la jeune fille disparue. ses premières découvertes le laissent pantois : Shoko n'est pas Shoko, elle a usurpé l'identité d'une autre jeune fille.


Un flic à la poursuite de deux ombres dans un Japon en pleine crise économique. Crédits immobiliers ou crédits à la consommation, chacun se rêve une vie meilleure qui passe par une accumulation de biens. Quand vient le moment de rembourser cet argent si facilement obtenu, les choses se compliquent. Certains se tuent, d'autres fuient ou changent d'identité, mais il est difficile d'échapper à des créanciers qui n'hésitent pas à engager des yakusas pour menacer la famille de l'endetté. C'est ce monde impitoyable que va découvrir Honma au fil de ses investigations. Son enquête, passionnante et prenante, nous mène dans une société japonaise où, comme partout ailleurs, l'argent est source de tous les maux. C'est une belle réussite qui a aussi l'intérêt de nous présenter un policier sensible et attachant: l'inspecteur Honma, un veuf qui depuis le décès accidentel de sa femme, élève seul le petit Saturo, aidé par un couple de gentils voisins dont le mari est aussi son homme de ménage. Persévérant, un tantinet rigide, on sent en lui beaucoup d'empathie et de douceur. Les moments partagés avec son fils illuminent le roman qui par ailleurs s'enfonce dans la noirceur des dérives de la société de consommation. Un polar atypique et instructif.
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Waouh ! Quel thriller !
Bon vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman. C'est une histoire tellement peu commune : le surendettement et sa spirale.
On fait la connaissance d'un jeune homme dont la fiancée a disparu. On découvre très vite que cette jeune femme aux apparences banales n'est pas celle que l'on croit.

Même si le rythme est assez lent, on découvre les éléments petit a petit, le suspense est omniprésent et il est difficile de lâcher le roman avant de connaître le fin mot de l'histoire.
L'intrigue est bien menée donc et les personnages sont attachants. On voyage au Japon dans les années 80-90 et l'auteur nous en apprends beaucoup sur le surendettement et les cartes de crédit.

Ayant adoré le roman, je n'avais pas envie de quitter les personnages et j'ai eu envie de voir une des adaptations. Impossible de mettre la main sur la version japonaise, j'ai donc regardé la version coréenne. Helpless, son titre anglais, est une excellente version du roman. Bien sur, il y a des petits détails différents mais dans l'ensemble le film reste très fidèle au livre.

Il est extrêmement touchant et je pense qu'il y a plus de sentiments, le japonais sont quand même assez pudique, alors qu'ici on sent vraiment la détresse de l'homme qui cherche la femme qu'il aime. Les acteurs sont d'ailleurs excellents.

En bref, je vous recommande le livre comme le film avec lesquelles vous passerez un excellent moment.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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L'inspecteur Honma Shunsuke a été blessé lors d'une intervention musclée et, il vit sa convalescence avec Satoru son fils de 10 ans, il a perdu son épouse 3 ans auparavant d'un accident d'auto, et il est aidé par Isaka : devenu homme de ménage qui est très attaché au gamin et au bien être de son voisin veuf !
Kurisaka: un cousin ( du coté de sa femme ) vient le trouver pour lui confier ses inquiétudes à propos de sa fiancé : Sekine Shoko. En effet, elle a disparu après leurs achats du Nouvel An d'autant que Kurisaka s'est aperçu qu'elle n'avait pas de carte de crédit pour payer et, qu'il lui a ensuite proposé d'en faire établir une à l'aide d'un formulaire...
Honma est bien content de pouvoir jouer au détective privé et il va enquêter officieusement pour retrouver la trace de la jolie fiancé. Il apprend rapidement que Shoko avait des dettes, qu'elle était en faillite personnelle depuis 5 ans, qu'elle avait pris un avocat à ce sujet, et qu'elle avait perdu sa mère depuis 2 ans...Et, peu à peu, à partir de ses nombreux et différents domiciles, de ses lieux de travail tout aussi nombreux : Honma, aidé d'Ikari : son collègue policier va remonter l'historique de la vie de la jeune femme ! le Japon entre les années 80/90 a connu un taux de croissance énorme et le développement du crédit à la consommation avec des prêts octroyés à l'aide de cartes de crédit, de plus les officines de prêts ont accordé sans discernement et à des taux élevés ( voire exorbitants ) de l'argent avec l'appui de la mafia nippone qui a eu recours à la peur, aux menaces pour faire payer les ménages vulnérables. Lentement , mais surement, Honma va être obligé de rechercher une ombre perdue, piégée dans cet enfer moderne, et apprendre à Kurisaka que sa fiancée n'était pas Shoko mais une usurpatrice qui s'est servie du système pour fuir !
Un thriller atypique, sans cadavre apparent, sans hémoglobine, sans poursuites effrénées, sans violences : un polar ou l'inspecteur prend son temps pour rencontrer les témoins, les amis, et visiter scrupuleusement tous les lieux, tous les coins et les recoins d'une affaire compliquée et mystérieuse !
L.C thématique du polar de mars 2023 : une autrice...
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque je fais une conférence , j'ai coutume de dire : "Avant de déménager à la sauvette, de vous suicider ou d'assasiner qui que se soit, pensez à la déclaration de faillite personnelle !" Ca fait toujours rire. Mais ça n'a rien de risible ! L'ignorance de cette possibilité conduit à l'éclatement des familles, à la perte du travail, parfois à une vie de clandestinité pour les enfants. Les gens sont traqués. Ce sont justement ceux-là qui sont embauchés par des compagnies de sous-traitance, pour des travaux dangereux comme ceux des centrales nucléaires. On dit qu'il y a deux cent mille à trois cent mille laissés- pour-compte de ce genre. On n'a pas le droit de ne rien faire.
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Près de l'entrée, quatre bureaux. Sur un meuble de rangement, une horloge digitale indiquait quinze heures vint-sept... non, vingt huit. Elle devait faire aussi ofice de réveil pour ceux qui passaient la nuit là, ne dormant qu'une heure ou deux : l'alarme était réglée sur deux heures du matin. On devait travailler ici avec des horaires assassins. ici il s'agissait de course contre la montre. Même les grains de poussière qui dansaient dans la lumière semblaient participer à cette activité.
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Mon mari avait coutume de demander pourquoi les serpents muaient. Vous savez pourquoi, vous ?
– La mue c'est…
– Quand on change de peau. Il paraît que c'est une opération tellement épuisante que certains en meurent. Mais alors pourquoi la font – ils quand même ?
– Ce n'est pas pour grandir ? Demanda Tamotsu.
– Non, je vais vous le dire : ils s'imaginent qu'après toutes ses mues, ils auront enfin des pattes. Est – ce que les serpents ont besoin d'avoir des pattes, me direz – vous ? Eh bien, ils s'imaginent qu'ils seraient plus heureux s'ils en avaient. Et dans notre société, il y a beaucoup de serpents qui rêvent d'avoir des pattes mais qui sont trop fatigués ou trop paresseux ou encore qui ne savent comment s'y prendre. Et il y en a de plus intelligents qui leur vendent des miroirs dans lesquels ils se voient avec des pattes. Certains serpents veulent acheter ces miroirs même en s'endettant.
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La patronne n’avait pas loin de la quarantaine. Un peu ronde, elle avait un double menton. Elle jeta à Honma un regard plus sévère encore que celui avec lequel elle devait scruter le chiffre des kilos sur sa balance.
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Il débita tout cela d'une traite. Puis il se tut, mais comme les roues d'une voiture miniature retournée sur le toit continuent à tourner, ses mâchoires continuaient à bouger. Il claquait des dents.
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