Blessé lors d'une intervention musclée, le policier Honma est encore convalescent lorsqu'il reçoit la visite de Kazuya, le fils d'un cousin, dont la fiancée Shoko a disparu.
La très belle Shoko, au train de vie pourtant mesuré, s'est vu refuser dernièrement l'obtention d'une carte de crédit et s'est volatilisée quelques jours après.
Pas mécontent de reprendre du service, c'est en détective privé que Honma décide de mener son enquête. Celle-ci va rapidement mettre en évidence le fait que Shoko vivait sous une fausse identité mais qu'elle ignorait que la jeune femme de son âge dont elle avait usurpé le nom s'était déclarée en faillite personnelle quelques années auparavant.
Pourquoi Shoko a-t-elle eu besoin de s'accaparer de l'identité d'une personne que visiblement elle ne connaissait pas bien ? Serait-elle une meurtrière ?
La convalescence du brave policier Honma ne va pas être de tout repos !
Au-delà d'une enquête exaltante et pleine de rebondissements, «
Une carte pour l'enfer » dénonce les excès de la société de consommation du Japon des années 90, époque où le crédit facile alimentait la bulle financière, où la bourse de Tokyo était à un niveau quatre fois supérieur à aujourd'hui, où des officines de crédit sans scrupules prêtaient sans discernement aux particuliers et s'appuyaient sur la pègre mafieuse, les yakusas, pour recouvrer l'argent des ménages surendettés…
Ce roman policier de Miyubi
Miyabe mérite assurément de figurer dans la collection de tous les amateurs du genre.