Polar canadien se déroulant à San Francisco, un pavé qui contient luxe de détails, on y mentionne même la marque de caleçon du héros !
Publié en 2000, c'est le premier ouvrage de cet auteur et on a l'impression qu'il a voulu mettre le paquet pour tout spécifier au lecteur, même parfois des choses surprenantes. C'est vrai, c'est bien la première fois que dans un polar on mentionne « Il se rasa, se tapota le visage avec de l'Old Spice et enfila un pantalon propre par-dessus un caleçon Fruit of the Loom. ». Je me suis demandé si c'était un trait d'humour (à moins que ce soit une pub ?).
L'auteur a aussi choisi de faire connaître le coupable au lecteur au début, une façon pas toujours facile à exploiter, quand on a en parallèle le cheminement des enquêteurs (policiers et journalistes) et les actes et les pensées criminels.
Ceci dit, c'est quand même roman riche en rebondissements. Riche en émotions aussi, car il s'agit d'une histoire d'enlèvements et de meurtres de petits enfants. On comprend le vieux policier d'être ému de découvrir la dépouille d'un enfant de deux ans dans un sac de poubelles, une victime innocente abusée et égorgée.
Un roman avec des petits défauts, mais suffisamment de belles qualités pour que je tente le coup avec un autre bouquin de cet auteur.
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Avant de commencer la critique j'aimerais mentionner que nous n'avons pas affaire à une équipe d'enquêteurs. Tom Reed est journalistes et Walt Sidowsky est policier. Loin de faire équipe, ils sont en conflit pendant une bonne partie du roman.
Malheureusement pour moi, j'avais lu les enquêtes de Kate Page en premier. Ces trois romans étaient supérieurs à "La dérive des anges" et lui faisait ombrage. Au début du roman, je m'apprêtais à mettre un deux étoiles et une demie, trois tout au plus. L'enquête sur le meurtre faisait du surplace après le suicide du suspect. Tom Reed avait été accusé d'être responsable du suicide du principal suspect d'un meurtre et vivait une dépression majeure.
Ce roman semblait vouloir reproduire le style de roman policier dans lequel les problèmes du policier prennent plus de place que l'enquête elle même.
Puis soudainement tout s'est mis en branle. Un deuxième enlèvement semblable au premier à eu pou effet de relancer l'enquête. Les informations ont commencé à tracer un début de portrait et de nouveaux événements ont déclenché la partie thriller.
À parti de cet instant je suis resté cloué à ma lecture, extrapolant comment tel événement allait déclencher tel résultat. J'essayais de deviner la suite pour prouver mes capacités. Je n'ai pas gagné le pari mais j'y ai gagné en plaisir. Il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour prendre le deuxième tome.
Cet auteur à beaucoup plus de succès en anglais. Les francophones semblent malheureusement le bouder.
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Vraiment adoré !! Quelle maîtrise du style, sachant en plus que c'est un premier roman pour l'auteur. Personnages tous plus attachants les uns que les autres . Très heureuse de savoir qu'il y a d'autres tomes mettant en scène Sydowski et Reed , respectivement policier et journaliste à San Fransisco pour lesquels nous nous sommes pris d'affection tout au long du roman. Malgré le nombre de pages il n'y a aucune longueur, réel "page turner "! À lire par tous, même ceux qui ne sont pas forcément amateurs du genre . Bonne lecture !!
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Et toujours le concert de sirènes hurlantes.
Ces sirènes, c’était le cri de ralliement de sa profession. le choeur annonciateur d’une nouvelle tragédie qui venait de frapper un inconnu. Car, le malheur arrivant toujours aux autres, il s’agissait forcément d’un inconnu.
(Alire, p. 480)
Elle s’était effondrée, le combiné serré sur la poitrine. On aurait cru qu’elle cajolait un bébé.
...aucun parent n’est le même après la mort d’un de ses enfants. C’est comme si on perdait à jamais une partie de soi-même. Le groupe m’a aidée à survivre à cette tragédie. Nous nous entraidons, entre membres du groupe, et Katy nous montre le chemin à suivre. Certaines personnes sont incapables de supporter un tel choc toutes seules. On se sent submergé par toutes sortes de sentiments, comme le deuil, la culpabilité, le caractère futile de certaines choses ou la colère. On en veut à la terre entière. J’ai cru devenir folle à plusieurs reprises.
De côtoyer les morts vous enseignait comment taire les choses qui vous maintenaient en vie.
Chaque jour de sa vie était rythmé par les trois tasses de porcelaine et les trois petites cuillers d’argent qu’elle utilisait pour boire son thé le matin, l’après-midi et le soir pendant qu’elle s’adonnait à la lecture. Trois fois par jour, quand la vapeur s’échappait de la bouilloire, elle réfléchissait au sens de sa vie, à ce que Dieu avait prévu pour elle
Interview de Rick Mofina (en anglais)