Dans "
Les Bonbons de Bruxelles",
Nadine Monfils envoie son commissaire préféré en Belgique : ce récit, plein de tendresse (mais également de cet humour noir et cynique propre à l'auteur), signe bien tout l'amour qu'elle porte à son pays natal. le récit, jubilatoire, est certes assez classique dans les enquêtes du commissaire Léon, mais se lit avec un réel plaisir.
Montmartre et ses habitants ne sont d'ailleurs heureusement pas en reste (ils font tout de même 50% du succès de ces récits !), et on passe de la France à la Belgique avec le même bonheur et le même enthousiasme.
Les lettres d'amour échangées entre Madeleine et Augustin débordent par ailleurs d'une poésie et d'une passion admirables (j'ai adoré découvrir ce nouveau talent chez l'incomparable
Nadine Monfils !).
En bref, une histoire qui se dévore avec gourmandise et entrain !
En revanche, dans "
Les Jouets du diable", on sent autant la lassitude du commissaire Léon (qui reste en marge de l'enquête, commençant à se demander s'il ne serait pas temps pour lui de prendre sa retraite de la police) que de l'auteur elle-même. Peut-être Nadine Monfils est-elle arrivée -presque- au bout de ce personnage et de cet univers ? Après tout, ce héros et ses amis ont déjà une belle longévité...
L'enquête menée ici n'est pas inintéressante, mais on y retrouve tant le schéma mis en oeuvre dans les précédentes qu'il y a comme un goût de déjà vu, et un manque d'originalité rare chez l'auteur. La fin paraît même bâclée, ce qui est vraiment dommage !
En revanche, les personnages secondaires arrivent à sauver le récit, nous entraînant dans leurs échanges hauts en couleurs et leurs déboires rocambolesques (gros coup de coeur ici pour Irma -personnage que j'adore depuis le premier tome- et le prêtre !).
Cette enquête marque en tout cas peut-être le début de la fin des aventures du commissaire Léon...
Le prochain tome (annoncé comme le dernier) confirmera sans doute la voie que choisit de prendre
Nadine Monfils avec son héros Léon. En attendant, il serait bête de bouder notre plaisir : même moins bon que les tomes précédents, ce volume régalera les fans de l'auteur, sans aucun doute !