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Claude Seban (Traducteur)
EAN : 9782234061699
251 pages
Stock (13/03/2008)
3.65/5   17 notes
Résumé :
Joon et ses parents ont quitté la Corée pour s'installer en Amérique, à la recherche d'une vie meilleure. Mais le rêve a mal tourné, l'ambiance familiale est devenue insoutenable, et l'adolescente a fui pour vivre dans la rue. Sans jamais s'apitoyer sur son sort, Joon raconte les épreuves qu'elle traverse : la plongée dans l'enfer de la drogue et de la prostitution, l'errance de foyers en squats. Mais sa voix, pudique et tendre, s'affirme au contact du monde de la r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai quelques difficultés à écrire sur ce roman. Je voulais le lire depuis sa sortie et j'ai été enchantée de le trouver à la bibliothèque. Je l'ai lu jusqu'au bout en ayant du mal à décrocher, mais il fait pénétrer dans un univers tellement dépourvu d'humanité, et tellement réaliste en même temps, que le malaise l'emporte parfois sur le plaisir de lire.
Le premier chapitre donne le ton. Sous un air léger, il est très dur dans ce qu'il montre, c'est à dire le quotidien de jeunes dans domicile à New York, jeunes qui ont des histoires familiales terribles derrière eux. Ils affrontent des drames bien pires encore lorsqu'ils sont à la rue, agressions, prostitution, tentatives de suicide, tout est dit avec pudeur et détachement, mais tout est là. Pour Joon, la narratrice, c'est l'immigration qui a détruit sa famille, son père n'a pas réussi à se faire une place aux Etats-Unis, il a plongé dans l'alcool et l'adultère, poussé la mère de Joon vers la folie et sa fille vers la rue. C'est touchant de voir comme malgré tout, Joon le comprend mais ne l'excuse pas. Cette jeune fille ne tombe jamais dans une maturité au-delà de son âge malgré les vicissitudes, et c'est un euphémisme, de sa vie d'ado et c'est cela qui la rend attachante, son regard de quinze ans sur des situations qui ne seraient supportables pour personne. Ce regard et la petite lueur d'espoir qui subsiste à chaque chapitre, même le plus dur, ainsi que quelques étincelles d'amitié chancelantes en font un roman qui me restera en mémoire et que je peux recommander.
J'ai beaucoup aimé le style de Nami Mun, qui réussit à écrire de façon simple, traversé d'images qui l'éclaire, le récit de sa propre adolescence ou tout du moins proche de ce qui lui est arrivé, mais sans excès, ni ostentation. Je l'ai trouvé très visuel, j'ai presque l'impression d'avoir vu un film, mais aussi soulagée de ne pas l'avoir vu !

Lien : http://lettres-expres.over-b..
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Joon a immigré aux Etats-Unis avec ses parents afin d'avoir plus d'opportunités et une vie meilleure. Pourtant tout a échoué. le père a quitté le foyer, la mère est devenue dépressive et Joon s'est retrouvée seule dans les rues de New-York à l'âge de 13 ans. Elle découvre alors l'alcool, al drogue, la prostitution, les quats mais aussi la faim, la peur et la misère humaine.
Nami Num évoque dans ce roman une période très difficile de son existence avec une certaine distance mais aussi quelques traits d'humour.
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J'ai trouvé l'histoire très très triste, peut être même trop; c'est vers le milieu du livre que j'ai sentie que l'auteur parlait de sa propre histoire, on est loin du cliché sur les asiatiques que nous pouvons avoir en général, là ça parle d'êtres humains, du déracinement, de la souffrance que tout un chacun pourrait ressentir si il vivait ce genre de déchirure;
pour ma part, j'ai pas aimé, peut être parce que c'est trop cru, la misère est étalé sans détours, c'est pas l'idéal pour une lecture estival :)
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C'est un récit autobiographique écrit à la première personne d'un "je" qui semble dépossédé de lui même. Immigrée Coréenne, rejetée par sa mère plongée dans une profonde dépression, la jeune Joon est catapultée en foyer avant de se laisser emporter par le tumulte de la rue et de ses laissé-pour-compte. Son histoire cruelle, sordide et parfois touchante n'est pas sans rappeler celle d'une Christiane d'outre Manche.
Lien : http://www.youtube.com/watch..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J'étais au foyer depuis deux semaines, et il n'y avait rien à faire à part aller voir les éducateurs, rester couchée à compter les rangées de lits vides cloués au plancher, ou regarder la télé dans la salle commune où les filles se faisaient des tresses africaines en racontant qu'elles voulaient sortir avec Reggie, l'éducateur, parce qu'il ressemblait à Billy Dee Williams et qu'il avait un cul d'enfer. Je ne voyais pas comment me mêler à la conversation mais je n'avais pas envie non plus de rester seule. Il faisait froid. Dehors, il tombait une neige si épaisse qu'on voyait à peine le diner de l'autre côté de la rue. Les murs du foyers étaient trop éclatants, éclairée d'une lumière vert menthe trop vive. J'ai suivi le long couloir, dépassé la cafétéria et l'infirmerie sans saluer personne, et j'ai cherché Knowledge.
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Je n'ai pas cherché à l'arrêter parce que je l'aimais trop, à ce moment-là. Je savais que ce n'était pas bien de brûler les affaires de papa, mais comment ne pas aimer quelqu'un qui vous montre toute cette douleur ? Pour la première fois, j'ai vu ma mère clairement, comme si j'étais dans un de ses rêves, en train de regarder ses pensées. Elle ne jouait pas la comédie. Elle n'était plus une infirmière. Elle n'était plus une mère, une épouse ni une bonne chrétienne. Elle était juste à genoux, à quelques centimètres du feu, en train de plonger ses bras maigres dans les flammes.
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Je ne savais pas quoi faire de leur espoir. Il entourait ma tête. Il me collait au visage et m'étouffait. L'espoir est basé sur ce qu'on ne sait pas, et j'aimais savoir les choses. Que j'allais échouer, par exemple. L’échec avait de meilleures chances. On pouvait compter dessus. Du coup, quand Franck affirma avec une certitude absolue que je n'en avais pas fini avec la drogue, je ne pus m’empêcher de me sentir soulagée. Peut être même heureuse.
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Si je ne pouvais pas la pleurer, ce n’était pas parce que je ne le voulais pas, mais parce que je ne le méritais pas. Je regardai M. McCommon, ses mains qui étouffaient son visage, sa poitrine haletante. Il ne se doutait pas que le chagrin était une récompense. Qu'il est donné qu'à ceux qui sont fidèles, à ceux qui aiment plus qu'ils n'en sont capables.
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" Tu m'aimes ? Ai-je demandé, un jour.
- Bien sûr
- Pourquoi ?
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Tu n'as pas une raison ?
- Bien sûr que si, a-t-il dit en roulant sur le côté pour allumer une cigarette. Parce que tu es une rose dans un champ de vieux pneus sales, voilà pourquoi. "

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